S06 - EP 10 ✤ part V
Sans surprise, séquence classée 3e "C" du label Cerveau/Cœur/Couilles". ^^
Partie 5/5
Son petit-ami n'avait pas seulement besoin de savoir mais de sentir qu'en dépit des épreuves, il restait le même. Du moins, ce garçon naïf et espiègle vivait encore en lui. Le Rudy qui avait pleuré pour lui en apprenant la tumeur de son père. Le Rudy qui cessait de bouder lorsqu'il lui offrait une glace pour enterrer la hache de guerre. Le Rudy qui lui montait une scène de jalousie sur un quiproquo. Le Rudy qui lui exigeait une pipe dans les cabines d'essayage et le récompensait d'une levrette dans les toilettes d'un restaurant fréquenté... Ce Rudy dévergondé malgré une auréole d'ange.
La présence éventuel de témoins ne dissuadait pas les doigts cajoleurs. Rudy avait décidé de savourer Rey, là, tout de suite. Heureusement pour eux, les potentiels spectateurs avaient quitté le patio, attirés par une animation dans la maison. Le sang de Rey s'échauffa au fil des baisers mouillés déposés dans son cou, le long de sa mâchoire. Rudy lécha ses larmes et quémanda sa langue.
Chamboulé, Rey ferma les yeux. La main de son camarade s'enhardissait entre ses cuisses. Il s'abandonna à la volupté, seul moyen d'échapper aux marasmes de son désarroi. La respiration rauque de son partenaire parlait d'un désir à peine contenu. Rudy l'exprima :
— J'ai vraiment envie de te goûter.
— Ne te contente pas de goûter.
Rudy ne se fit pas prier. Il quitta la banquette. À genoux entre les jambes de Rey, il les écarta avec autorité. Son empressement attisa l'excitation de Rey. Ils avaient été un peu stupides de brimer cette ardeur. La vague avait tant enflé qu'elle menaçait de noyer leur raison. Fébrile, Rudy libéra l'objet de son obsession grâce au jeu du boxer. La tête du membre gorgé brilla entre ses doigts. Il savoura le velouté de son toucher et sa raideur chaude. Son gonflement lui ouvrait l'appétit.
Il prévint Rey d'un regard lascif. L'œil adorateur et concupiscent, Rey l'incita à le dévorer d'une main possessive dans ses cheveux. Sa plainte trahit le plaisir, le soulagement et la plénitude de ne faire qu'un. Puis Rudy s'empara de sa tour de contrôle. Des gémissements étouffés vibraient contre le vit qui tâtait de l'expertise de la gorge du petit diablotin. Celui-ci ne cachait pas son enthousiasme, sa joie de retrouver le goût musqué de son partenaire. Il s'était passé une éternité. Les retrouvailles s'annonçaient moites et grandioses.
Rey raidissait davantage. Rudy le savourait sans retenue. Sa langue ravageait la maîtrise de Rey qui tentait de ne pas vocaliser sa jouissance. De ses lèvres, de ses dents, de ses doigts, Rudy le torturait avec volupté. Lui s'avouait masochiste pour les faveurs du sadique érotique. Jouant avec l'élasticité du sous-vêtement, Rudy tripota ses bijoux de famille.
Bientôt, Rey n'analysait plus. La tête rejetée en arrière, sa masculinité avalée jusqu'à la garde, il planait. Le va-et-vient lui arrachait des feulements à peine bridées. Il n'imposa pas de rythme. Rudy besognait son plaisir à sa guise. Le festin semblait parti pour figurer dans les annales des Chroniques de la Vie Phallique de Rey Lee-Cooper.
Rudy choisit de ne pas précipiter sa délivrance. Il le travailla au corps ou plutôt au membre, de façon à étirer l'extase, prolonger le vertige, de sa bouche chaude et riche de merveilleuses surprises après tant de jours de séparation. Ce garçon causerait sa mort un jour... Et Rey comprit. Rudy attendait qu'il le supplie.
— Bon sang, gronda-t-il, le corps en feu.
Ce garnement ne changerait jamais ! C'était rassurant.
— Ne t'arrête pas, Caramel ! implora-t-il.
Rudy n'attendait pas ces mots, il le savait. Le sourire en coin qu'il servit à son tortionnaire redoubla la ferveur de ce dernier. Rudy l'amènerait à capituler... pour son plus grand bonheur. Sa peau s'embrasa. Son bassin s'agita, sous les assauts de son camarade insatiable. Un spasme fut le seul avertissement d'un orgasme aveuglant. Euphorique, Rudy accompagna le bouquet final d'un ronronnement appréciateur. Il lapa jusqu'à la plainte sonnant la retraite de la virilité en bouche. Rey l'aida à grimper sur lui, avide d'un baiser relevé d'une amertume érotique.
— T'as le goût du péché, Rebel-caramel.
— Mm.... Je dirais plutôt de truffe. (Sa voix vaporeuse fit ricaner Rudy.) C'était... T'as été délicieux, Caramel.
— C'est ma réplique.
Rudy se plut à le voir redescendre de la septième strate céleste.
— Parait que si on se gave d'ananas ou de persil, ç'a meilleur goût.
Rudy dressa l'oreille.
— Ah ouais ? T'as déjà testé ?
— Nan. Mais on vérifiera ? Deux expertises valent mieux qu'une. Et de préférence après plusieurs essais.
— Pour la pertinence de l'expérience ?
— Pour sa pertinence, confirma Rey, pince-sans-rire.
Rudy s'esclaffa. Le nez enfoui dans le cou de Rey, il déclara tout bas :
— Je t'aime. N'en doute jamais.
Rey opina du chef, soudain réduit au silence par l'émotion. Satisfait de sa réponse, Rudy huma sa peau.
— Parfois, ton odeur me monte à la tête. Ça me fait l'effet d'un shoot.
Le câlin s'étira, puis les contraintes du confort les rappelèrent à l'ordre. Ranger Popaul-caramel dans sa tanière en coton élastique et se nettoyer. Inutile de trahir leurs chaudes activités au nez des autres adultes. L'écharpe de Rey se sacrifia. Son propriétaire zieuta du côté de la verrière, d'où leur parvenait la lumière du salon.
— On n'est pas possibles. Je ne t'ai pas retourné la politesse...
— Ça va, le rassura Rudy. J'avais surtout envie de te sentir venir dans ma bouche... Tu rougis ?
Rey se mordit la lippe.
— Arrête de te moquer !
Il emprisonna à nouveau son petit-ami dans ses bras. De toute évidence, il n'avait pas eu sa dose de câlins.
— Et si on rentrait ? Le froid nous rattrape. C'est couvert et chauffé mais l'isolation n'est pas top. On va te remplir l'estomac, mater un bon DVD, et je te prendrai à mon tour dans mes bras. Qu'est-ce que t'en dis ?
— J'en dis que je t'aime, Caramel.
*o*o*
TBC ● EPISODE 11
*MEDIA*
Intro vidéo : Please Set Me on Fire - Estelle. Parce que les lyrics ne pouvaient pas être plus appropriés pour Rey, dans cette séquence.
Tie back my hands
Take what you need
I'm at your command (yeah)
So have mercy on me
I'll do what you want
Do as you please
Can't take anymore
Won't you come rescue me
Please set me on fire x4
I say oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh
Please set me on firex2
You can hold down my heart
Lock it down tight
'Cause it's been so long (yeah)
Since I felt it ignite
Make my embers burn
Where ash used to be
Cover me up
In your kerosene
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