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S06 - EP 10 ✤ part II

Partie 2/5

— Quelque chose me travaille.

— Dis-moi tout, Caramel.

— Depuis quand sais-tu pour mon père et Red ?

Rey se raidit. OK, l'heure des comptes avait sonné.

— Dean m'a mis dans la confidence à Milan.

— En gros, tu sais depuis un mois.

Rudy se sentit plus blasé que blessé. Il n'avait que des soupçons à propos de Rey, qui se révélaient bel et bien fondés. On l'avait tellement baladé... Dieu que sa naïveté le débectait ! Il ne comprenait toujours pas la décision de son père de lui taire une information aussi importante.

« Peut-être parce que tu n'as jamais voulu qu'il refasse sa vie amoureuse. Encore moins avec Red. »

Toujours était-il que son père avait mis tout le monde dans la confidence sauf lui.

— Je parie que toute la Beat'ONE family est au courant, souffla-t-il, ulcéré.

Rey fut peiné par cette blessure.

— Je suis désolé.

— Désolé de quoi ? De m'avoir tourné en bourrique ? De m'avoir pris pour un gamin naïf et trop bête pour comprendre ? Pourquoi t'en veux-tu, puisque c'est vrai ?

— Rudy...

— Non, c'est bon ! Laisse tomber.

— Ce n'était pas aussi simple...

Rudy se hérissa.

— Ne joue pas à l'avocat du diable, Rey ! Tu ne feras que m'énerver.

— Désolé.

— Garde tes excuses, se braqua-t-il.

Cette fois, sa versatilité vint à bout de la patience de Rey.

— Tu me fais quoi, là ? Ne t'attends pas à ce que j'y aille avec des pincettes parce que tu es émotionnellement secoué en ce moment. Limite ton égoïsme à ton père, Rudy ! Dean m'a demandé de tenir ma langue sous la menace. Je l'ai fait, faute d'être moins avisé, siffla-t-il, acide. S'il plombe sa relation avec son fils, je n'ai pas à en faire les frais ! La mienne de relation filiale est suffisamment prenante, pour que je me retrouve au cœur de disputes entre un autre père et son fils. Je conçois que ta colère soit légitime. Mais elle reste injuste, si tu me refuses le droit de m'expliquer.

Pris à rebrousse-poil par cette subite explosion, Rudy s'entendit marmonner des excuses. Ça lui était tombé dessus sans signe annonciateur. Ainsi, son père avait menacé son mec... Pour qu'il garde le silence.

« Et toi, tu n'es qu'un sale égoïste de l'accabler. »

Les larmes montèrent. C'était injuste de le culpabiliser après avoir joué avec sa crédulité.

« Mais tu as toujours ton père à qui faire la gueule. Rey n'y a plus droit. »

Le monde continuait de tourner, en dépit de son enlèvement. Les choses ne s'étaient pas mises en stand-by dans l'attente de son retour. Avec ou sans lui, la vie continuait, la mort frappait toujours. Cependant, il peina à l'encaisser. Ça restait malgré tout injuste. Pour en rajouter à son apitoiement, un souvenir de Milan lui parvint. Red, au téléphone :

— ...Petit conseil : ne joue pas la girouette avec tes sentiments. Et communique. Dis-lui ce qui te plaît et ce que tu ne tolères pas, mais laisse-lui le temps d'en placer une. L'accabler de reproches sans l'entendre ne sera pas très adulte.

L'envie de pleurer persista. Mais Rudy ne savait plus pour quel motif. Le voyant à deux gouttes de chialer, Rey soupira.

— Je ne voulais pas te faire pleurer, Caramel.

Il se redressa et inversa leur position, en s'assurant de ne pas solliciter la blessure à la nuque.

— Shh Baby boy... Je n'aurais pas dû me mettre en colère comme ça. Excuse-moi.

Rey n'avait pas anticipé cette réaction chez le garçon qui lui avait toujours opposé une répartie horripilante. Rudy excellait dans le lancer de piques et brandissait un bouclier de sarcasme coriace. Mais Rey consolait à présent la version « pétard mouillée ». Son petit-ami tentait, en vain, de ravaler ses larmes. Qu'avait-il dit de si blessant ? Peut-être fallait-il y aller avec des pincettes. La turbulence émotionnelle de Rudy ne figurait pas au rayon traumatisme passager.

Rey s'en voulut. Tant qu'il n'aurait pas eu vent des conditions de captivité de Rudy, il devait procéder avec prudence. Pourquoi état-il aussi con ? Il était véritablement un sale con ! Rudy renifla, agacé.

— C'est pas toi, c'est moi... J'arrive pas à me calmer, et ça me soûle ! Depuis ce matin, mes réactions sont trop bizarres, soupira-t-il, las. À l'hôpital, ils ont appelé ça une réponse aigüe au stress. (Il haussa les épaules, peu certain.) Je suis désolé.

— Bon, on va arrêter de s'excuser, sinon ça n'en finira pas, décréta Rey.

Il l'aida à sécher ses larmes et lui fit un baiser d'esquimau. Dans cette intimité, Rudy chuchota :

— Raconte-moi ce qu'il s'est passé en mon absence.

Rey grommela.

— Si seulement je pouvais !

— C'est-à-dire ?

Rey se demanda quelle version relater. La hard ou la soft ? Après la réponse aigüe au stress, il ne voulait plus tenter le diable.

— J'étais dans la péninsule de Macao quand j'ai appris ta disparition.

— On t'a appelé ?

— Non. (Rey inspira pour se donner du courage.) J'ai appelé.

Et si je ne l'avais pas fait, je n'en aurais rien su. Ton père n'a pas songé à me mettre au courant. Personne n'y avait pensé. Rey se força à ne pas s'y attarder. Ça l'avait blessé d'avoir été tenu à l'écart. Il avait dû monter au front seul. Peut-être que quelque part, il se vengeait avec l'affaire des « Dix petits nègres ». Son mec n'apprécierait pas ce chapitre. Tant pis. Les autres avaient intérêt à tenir leur langue jusqu'à ce qu'il passe aux aveux. Il ne tairait pas cette histoire à Rudy. Pour assainir leur relation, il en parlerait lui-même. Mais pas aujourd'hui.

— T'as appelé pour me souhaiter joyeux Noël, je suppose, maugréa Rudy.

— Non... Je sais que tu boycottes cette fête, se déroba Rey.

Cet appel n'avait même pas été motivé par l'envie d'entendre la voix de sa moitié. Il ne pensait qu'à Coop Company©, business-plans, et parts de marchés. Glorieux !

— Tu m'étonnes que je la boycotte ! grogna Rudy. Ce n'est pas demain la veille que je fêterai à nouveau Noël.

Cette satanée fête avait sans doute voulu lui faire payer toutes ces années de boycott, en programmant son enlèvement ce jour-là ! Rey l'apaisa d'une caresse.

— On instaurera des fêtes rien qu'à nous. La fête de Caramel-vanille, par exemple.

— Elle est débile. Mais j'apprécie l'idée.

Rey fut heureux de gommer les nuages gris de son humeur.

— Tu faisais quoi à ce moment-là, à Macao ? Allez, raconte ! Tu m'as encore rien dit de ton séjour là-bas. T'étais toujours avec cette... fille ? Cette Bianca ?

Le prénom de la jeune fille lui écorchait la langue.

— Oui et non. Contrairement à ce que tu penses, elle n'est pas insipide.

— Je n'aime pas particulièrement entendre mon mec bi apprécier une nana.

Rey remua la tête, attendri.

— Ce que je veux dire, c'est qu'elle pourrait figurer parmi tes amies, si tu la connaissais mieux.

— Ce serait un poil malsain ! Jusqu'à preuve du contraire, elle est la rivale officialisée par un torchon médiatique avec l'appui de synergologues.

Rey siffla, impressionné par tant d'aigreur.

— Soit, concéda-t-il. J'ai passé une partie du séjour en sa compagnie parce qu'elle jouait les guides touristiques et les profs de mandarin. Son grand-père me faisait délibérément attendre.

— T'as appris le chinois ? s'étonna Rudy.

— Le mandarin, oui, rectifia Rey. Enfin, je peux tenir une conversation de gosse de deux ans, si tu veux, dit-il, insatisfait de son niveau.

— Je ne doute pas que d'ici quelques années, tu converseras couramment.

Rey le surclasserait toujours. Son petit-ami était quasiment polyglotte, avec sa maîtrise de l'espagnol, ses notions acceptables de français (même si le concerné ne s'en satisfaisait point), et ses balbutiements en italien. Rajouter le mandarin dans sa besace et son mec ferait affaire sur tous les continents de la planète. Rey allait toujours au bout de ce qu'il entreprenait.

— Tu m'apprendras ?

— Volontiers. Je t'apprendrai comment dire « prends-moi » dans toutes les langues que je connais.

Rudy rougit.

— Idiot. J'espère pour toi que ce n'est pas d'elle que tu as appris la version mandarin !

Rey frissonna. Le sarcasme voilait une menace réelle.

— Grand Dieu, non ! Rudy darling, cesse donc avec ta paranoïa.

Son imitation parfaite de Miranda, mère de Bianca, arracha un hurlement de rire à Rudy darling. Rey s'en satisfit.

— Cette fille ne m'attire pas, Caramel. Dans le sens où je ne la désire pas. Je la vois parfois comme une petite-sœur.

— Elle ne te voit certainement pas comme un grand-frère.

— Je sais. Et faudra rectifier ça. Du moins, si j'espère toujours sa compagnie. Malheureusement avec moi, ça marche par quota. Arrive toujours un moment où je sature des gens. Tu es la seule exception. Même l'éternité n'arrivera jamais à me soûler de toi, malgré ton caractère de chien.

Rudy protesta pour le principe. La déclaration lui liquéfiait les entrailles.

— Il n'y a pas assez de temps dans une éternité pour me blaser de ta présence, Rudy. Peut-être deux éternités, concéda Rey.

— T'es qu'un beau parleur !

— C'est vrai.

Sourire suffisant en prime. Il se pencha et assouvit son envie des lèvres de Rudy. Celui-ci bafoua sa retenue en rendant l'échange plus érotique qu'affectueux. Rey maintint sa tendresse pour ne pas stimuler la voracité de la petite bête de sexe blonde. Le soupir de l'incube ébranla sa détermination. Puis la blessure dans la nuque ruina tout.

*o*o*

TBC ● EPISODE 10 - part 03

*MEDIA*
Intro vidéo :Devil Like You - Gareth Dunlop. Des lyrics que dirait bien à Rey à Rudy.

I'm in too deep
You're the fix I've come to need
Ooh no, look what you've done to me
You caught me off guard
Then tore my world apart
Ooh no, this thing has gone too far

It's too lateI can't escape
Only a devil like you
Could make me sin like I do
I've got a weaknessI am a fool
For a devil
For a devil like you
For a devil like you

You're guilty, as charged
My soul bares the marks
Ooh no, I'm just as bad as you are
You are my wicked thrill
I just can't get my fill
Ooh no, this kind of living could kill

It's too lateI can't escape
Only a devil like you
Could make me sin like I do

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