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S06 - EP 10 ✤ part I

Partie 1/5

Rey Lee-Cooper luttait contre son exaspération.

— Pourquoi tu me parles de cet abruti ? Puis-je passer du temps avec toi, peinard, sans me soucier du reste de l'univers ?

— Tu m'as dit que tu étais avec Tim, hier. Normal que je demande de ses nouvelles ! le houspilla Rudy. Vous vous êtes vus au Mad Dog. Les autres devaient forcément y être. Mir et Junior, probablement Teddy. Si Ted y était, alors Inna aussi. Tu ne les as vraiment pas vus ?

— J'en sais rien !

Rey se fustigea. Qu'est-ce qu'il lui avait pris d'en parler ? C'était venu au fil de la conversation. Il avait préféré annoncer lui-même à son petit-ami qu'il avait zoné chez l'asperge, avant que ce dernier ne rapporte une version dangereuse. La soirée de la veille n'aurait jamais dû se produire. Les faibles vestiges de sa gueule de bois l'incommodaient moins que le remords. Celui-ci s'accrochait, graisseux, et Rey ne disposait pas d'assez de détergent pour s'en débarrasser.

Il avait embrassé Timothy Medley. Putain !

Son ébriété ne s'était pas accompagné d'amnésie au réveil. Sa conscience, mais surtout Timothy, lui avaient fait comprendre que le déni n'était pas une option. Le connard l'avait scruté de ses prunelles chaudes, sans se soucier de paraître impoli, puis avait lâché sa bombe :

— Tu me plais. Physiquement. J'ai découvert, hier soir, que je pouvais aussi te plaire. Physiquement. Mais c'est Rudy que tu aimes...

Le con avait laissé cette phrase en suspens. Rey avait détesté l'assurance de sa déclaration. Il n'avait pas pu la ramener. Timothy avait pris ses affaires et quitté son appartement pour Darney.

— Claque la porte en partant.

Les derniers mots qu'il lui avait dits. Rey savait à quoi s'en tenir. Il était en couple avec Rudy. Point. Seulement, Timothy appartenait au cercle social de son petit-ami. Timothy travaillait parfois avec lui. Bonjour le malaise ! Non, il ne craignait pas le jeune homme. Mais cela le dérangeait – beaucoup – de partager ce secret honteux avec le garçon. Timothy détenait désormais un pouvoir sur lui.

Cette situation était symptomatique du chaos dans sa vie, dernièrement. Comment un satané rival, ayant toujours convoité ses platebandes, lui faisait aujourd'hui de l'effet ? Certes, une pauvre réaction physique n'avait pas de signification tangible, ça restait de l'anatomie, de la biologie. Il n'était pas question de sentiment. Mais voilà que l'asperge osait lui faire des avances détournées ! Un lapsus au mauvais moment et Rudy le tuerait. Il n'avait pas envie de se battre avec son petit-ami. Rey n'en avait pas la force. Occultant ce tourment, il se rencogna dans les bras de Rudy. Hélas, ce dernier attendait satisfaction.

— Mon répertoire téléphonique est vide.

— Tu peux toujours les joindre sur internet.

— Ça le fait trop pas ! Je dois les avoir en visuel. Ou en vocal, si tu veux.

— Tu peux appeler avec ton appli ownet©, Rudy. Si tu ne l'as pas fait, c'est pour d'autres raisons.

— Je déteste quand tu te montres trop adulte ! Si je me connecte sur internet, je vais lire ce qu'il se dit sur mon enlèvement ou sur mon retour. Cette bête-là demande une énergie que je n'ai pas encore.

— Dis-moi ça. C'est plus logique.

— Ta gueule ! Et j'ai pas encore téléchargé l'appli ownet©.

Rey comprenait. Replonger dans la brutalité du monde extérieur requérait une protection émotionnelle. Les frasques de Dean rendaient les eaux encore plus turbulentes. Ignorant si Rudy en avait déjà eu vent, Rey n'osait pas aborder le sujet. Si cela ne dépendait que de lui, il aurait embarqué Rudy loin du pays. L'idée de vacances en amoureux sur une île paradisiaque devenait de plus en plus tentante. Mais son travail le lui interdisait.

Jusqu'à un certain point, Coop Company© se gérait sans sa présence physique. Mais la signature de nombreux contrats avait été avortée, pour le plus grand mécontentement de son conseil d'administration. Certains membres avaient toujours douté, pour ne pas dire nié ses capacités de gestion. Hériter des parts de Marshall le mettait dans la peau du petit prince arrogant et ignare, qui jouait avec le flingue de papa. Soit il se blesserait ou se tuerait avec, soit il blesserait ou tuerait les autres.

Peu importait la valeur de ses actions, le président de l'assemblée d'administration était élu par ses pairs. Or Rey avait remplacé son père au pied levé. Les voix allaient en faveur de Dan Leblanc. Le conseil lui léchait les bottes en vue, sans doute, de gagner un statu W. Ent. Que Rey soit actionnaire majoritaire ne plaisait pas, car cela détachait davantage Coop Company© de la White chain. Pour finir, il possédait désormais plus de dividendes que n'avait jamais eu Marshall. Mais on lui accolait encore l'étiquette « sois beau et tais-toi » à cause de son métier de modèle. Et ses échecs avec Bacchus Industries© ne prêchaient pas en sa faveur.

Rey s'en voulut d'avoir l'esprit préoccupé. Il ne parvenait pas à taire ces réflexions, alors qu'il n'aspirait qu'à savourer sa joie et la chaleur de Rudy. Prends une semaine de plus loin de Saunes. La jungle du business pouvait attendre. Wesley ferait encore illusion. Il ne serait jamais assez reconnaissant envers cet homme pour son dévouement. Et surtout envers son père, pour l'avoir changé en majordome-assistant personnel. En confident.

— C'est quand même bizarre que tu n'aies vu que Timothy au Mad Dog.

Rudy en était encore là ?

— J'étais plutôt éméché, OK ? avoua-t-il à contrecœur.

— T'étais bourré ? s'étonna Rudy. Je t'ai rarement... ou carrément jamais vu boire au point d'être vraiment éméché. Depuis quand tu te soûles ?

— Tu me manquais, j'avais grave le cafard, j'ai forcé sur la dose, débita Rey de façon expéditive. Tim m'a ramené. Je ne saurais te dire si ses potes étaient là.

Le cœur de Rudy gémit. Cela n'épargna pas à Rey quelques remontrances.

— Heureusement qu'il était là ! S'il t'était arrivé quelque chose, tu y as pensé ? Si tu te faisais détrousser ou que sais-je ? (Il lui tira l'oreille pour faire bonne mesure.) Et avec ta plastique, t'es une proie pour les pervers audacieux !

Certes, le taux de vandalisme et de délinquance à Darney-City volait au ras des pâquerettes, mais on n'était jamais trop prudent.

— Tu es totalement inconscient !

— J'avais mon garde du corps, bougonna Rey en se massant l'oreille. U'man est à cran. Elle m'interdit de me déplacer sans lui.

Même s'il lui avait donné sa journée, en fait, jusqu'à nouvel avis. Il ne dirait pas qu'aucune menace ne pesait sur lui à Balmer ; pas après son batifolage avec le gang Yang. Mais Shae Yang et son cercle proche se trouvaient derrière les barreaux. La présence d'Austin Baylin, son agent de sûreté, le stressait. Il était constamment tenté de regarder par-dessus son épaule. Rey n'aimait pas ce sentiment.

— Pourquoi t'es méchant avec moi ? pleurnicha-t-il.

Rudy se fit pardonner d'un baiser chaste.

— Refais-le.

Rey n'eut pas besoin de préciser. Rudy cueillit sa lèvre supérieure. Un soupir cousin d'un ronronnement s'éleva, puis le baiser devint sauvage. Lorsqu'ils se séparèrent, leur désir flottait dans l'air.

— J'ai trop envie de toi.

— Tu peux rester ici cette nuit. Ça ne dérangera pas.

Rey soupira.

— C'est pas correct. Et je n'ai pas mes affaires. Je reviendrai demain.

Déçu, Rudy ravala sa moue. C'est quoi cette échappatoire débile ? L'absence des affaires de son petit-ami ne constituait pas un problème. Contenir son désir le suppliciait. La seule odeur de Rey lui ouvrait l'appétit. Celui-ci glissa des doigts tendres dans sa chevelure malmenée.

Rey refusa de s'attarder sur le bandage autour du cou de Rudy. Il avait vu la blessure, à mi-chemin entre brûlure et déchirure cutanée, lors du travail de l'infirmière. Il s'était violenté pour ne pas détourner le visage. Les foudres de T-eyes hurlaient en lui. Un monstre rugissait dans sa tête, et rugirait à chaque fois qu'il verrait la cicatrice prochaine de cette blessure hideuse. Mais Chayton avait déjà été appréhendé et Lucas avait eu son compte avec Dean. Pourtant, le fait qu'ils soient encore vivants emmerdait Rey. Ça sentait l'inachevé. La voix bien aimée de Rudy l'éloigna de ses pensées meurtrières.

— File moi une partie de ton répertoire. C'est frustrant de ne pas pouvoir appeler. J'ai pas voulu demander à p'pa de me refiler quelques numéros.

— Pourquoi ?

— Honnêtement ? Je n'ai pas envie de savoir l'ampleur de son ingérence dans ma vie sociale, marmonna Rudy, sombre.

— Ça te pose un problème désormais ? se moqua Rey.

— Pas tant que ça. Juste que... C'est une chose de savoir l'eau profonde. C'en est une autre d'en mesurer la profondeur. Ça peut être choquant de découvrir que ton père a les numéros de tous tes potes sans exception.

— Comment les aurait-il eus ?

— C'est justement la question que je veux m'épargner, si mes craintes s'avèrent fondées. Mon cerveau n'est pas encore prêt. Aboule ton portable.

Rey s'exécuta, songeur. Effectivement, ça foutrait les jetons. Néanmoins, malgré ses dires, Rudy s'en accommodait. Entre son beau-père et son fils, c'était une histoire de bois et d'écorce ; on n'y mettait pas son doigt.

— T'as de la chance. Ley m'a fait parvenir mon ancienne puce. J'avais cassé mon téléphone avant de mettre les pieds à Balmer.

— Comment tu t'y es pris ?

— De colère, de haine, de peine, appelle ça comme tu veux, dit-il sans ciller. Mon ancien portable fait partie des victimes de ma rage. J'aurais cassé bien plus encore, si ç'avait perduré... (Rey marqua une pause, pensif.) Je suppose que j'ai dû aussi « casser » des amitiés.

— De quoi tu parles ? s'enquit Rudy, perplexe.

— Pour te retrouver, j'ai fait ce que je pouvais, Caramel, confessa-t-il avec amertume. Ce n'était malheureusement pas assez... Je suis désolé.

Rudy fit non de la tête, rendu muet par la tristesse de Rey. Il lui caressa le cuir chevelu. Rey ne devait pas s'en vouloir. Qu'il l'ait cherché, peu importe comment, lui suffisait.

— Ne me console pas, Rudy. Je vais bien. Maintenant que tu es là, je vais bien.

— Ça n'a pas dû être facile...

— Un bel euphémisme. Mais ce n'était rien comparé à ta situation... Changeons de sujet, tu veux bien ?

Rudy hésita. Il aurait aimé purger cela de leur système tout de suite. Mettre des mots sur leurs émotions éviterait d'en faire des tabous. Crever les abcès permettrait au lent processus de cicatrisation de s'amorcer. En théorie. En pratique, ce n'était pas aussi simple.

*o*o*

TBC ● EPISODE 10 - part 02

*MEDIA*
Intro vidéo : Blood in the Water - The Dame. Parce que ça pourrait expliquer la nature de la relation "d'ennamis" entre Rey et Timothy. Pour cet épisode, je baserai la bande son sur une playlist youtube nommée Lucifer. Je vous recommande le compte de la personne qui la réalisée (elle fait fait de jolies lyric videos et fait découvrir des artistes qui le méritent). Common Sense

And oh he came to be
My blackest memory
He washed his hands to me
Now there's blood in the water

He said: Don't do thisForgive me
He's begging me for mercy
I looked him in the eye
Gave him a crooked smile
Put him out of my misery

Now there's Blood in the water
In the water
Blood in the water
Blood in the water
In the water
Blood in the water
Down, down, down to the devil you goes
In the water
Blood in the water

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