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S06 - EP 09 ✤ part IV

Partie 4/4

— Il date de quand, ton divorce ? demanda Farrell. Si ce n'est pas trop indiscret. On en parle dans la presse mais y'a rien de précis.

— Ah bon, on en parle ? s'étonna Dean.

— Tu es sérieux ? souffla Farrell, perplexe.

— C'est la première fois, en une semaine et demie, que je me reconnecte à la réalité, Farrell. Et la connexion est encore mauvaise. Le réseau est saturé, ironisa-t-il. Je crains de ne pas m'être intéressé au reste du monde ces récents jours.

— Je m'en doute, marmonna Farrell, penaud. Enfin, ce que je voulais dire, c'est que la vie de Sonia Thompson, ex-madame Dean Leblanc, suscite l'intérêt des médias en ce moment.

— Ah, les ragots people, dédaigna Yakim. Je laisse ça à Ilona, elle en raffole. Il m'a semblé que la journaliste se mange un bad buzz, non ? Avant de dépeindre tes frasques de modèle violent et né avec de l'argenterie 24 carats dans le gosier, elle aurait dû se munir de protection. Tu vas pas remuer une ruche de frelons sans. Elle a orienté son émission W.H.Y? sur « les personnalité éminentes du Gala Meiridies », mais en réalité, ça parlait de la vie cachée des Leblanc. Pas la chose la plus judicieuse à faire, à mon avis. Le pire, si j'en crois Ilona, c'est que trois à quatre heures après la diffusion de cette édition, on kidnappait son fils, l'héritier de son ex-belle-famille à qui elle venait de tailler un costard.

Farrell s'horrifia.

— Elle a clairement tendu le bâton pour se faire battre !

Dean ne put donner son avis sur le sujet. Devait-il se pencher sur le tableau peint par Sonia à son effigie ? Cette question revenait de plus en plus. Mais à quoi bon ? Elle n'ignorait pas les risques. Torcy devait s'en frotter les mains. Qui savait s'il ne tirait pas les ficelles. Andy a vraiment de jolies fesses. Il les avait aussi appréciées à la première visite de Red à son domicile.

— Pour quelqu'un qui laisse ce genre de ragots à sa nana, tu en connais un rayon.

Yakim soupira lourdement.

— À mon grand dam, Ilona souffre d'un puissant syndrome de déformation professionnelle. Il faut toujours qu'elle donne un avis pro sur le moindre détail, le moindre ragot, le truc le plus anodin... En attendant, tu nous as toujours pas dit de quand date ton divorce.

— J'ai signé les papiers il y a un an et demi, en mai. Mais notre couple prenait la flotte depuis longtemps. On se touchait à peine, les deux dernières années précédant notre divorce.

Yakim lui tapota l'épaule avec compassion. Farrell désigna Red du menton.

— Et votre couple date de quand ?

— Un trimestre et des brouettes, je dirais.

Farrell haussa les sourcils. C'était récent. Il ne parierait pas sur la durée, cependant, difficile de qualifier trois mois de « passade ».

— Ce qui m'intéresse, c'est comment il arrive à te faire perdre la tête, dit Yakim. Tu réponds à nos questions, mais t'es pas avec nous. Je n'ose même pas imaginer ce qui te traverse l'esprit depuis tout à l'heure.

— La même chose que toi, quand ton « bébé » laisse entrevoir un pan de peau par inadvertance, rétorqua Dean, presque placide.

— Ça m'étonnerait ! J'ai une imagination plus fertile que la tienne dans ce domaine, Lightning.

— Tu veux parier ?

— Ouvrez vos paris en mon absence, protesta Farrell. Je n'ai pas envie d'être assailli d'images mentales ! (Les deux autres ricanèrent.) Plus sérieusement, ça s'est fait comment ? insista-t-il. T'es vraiment en couple avec un mec ! Toi. Le tombeur de ces dames. Ce n'est pas rien !

En toute franchise, la nouvelle sexualité de Dean le dérangeait. Sans compter la troublante ambigüité de la rockstar. Farrell le regardait toujours de biais pour éviter le contact visuel. Red Kellin était beau, mais d'une façon qui désorientait votre pénis, pour peu qu'il soit réceptif à la sensualité du genre opposé. Il se demandait si l'apparente féminité du chanteur n'avait pas trompé son ami. Mais s'il s'aventurait dans ces eaux, il mettrait le sexe sur la table et bonjour les images mentales ! Voyant Yakim tout aussi intéressé, Dean soupira.

— Cela s'est fait, c'est tout. Il arrive qu'un artiste s'amourache de sa muse.

— Tu dessines toujours ? releva Farrell.

— Avais-je des raisons d'arrêter ?

La réponse cassante jeta un froid. Farrell se demanda si Dean réagissait à son malaise par rapport à sa relation avec un homme. Il tenta d'adoucir l'atmosphère.

— Ma question est légitime. Il se passe beaucoup de choses en dix ans. J'ai eu deux gosses.

Dean sourit.

— Et ils sont adorables. Je dessine toujours. Quand tu feras un tour à Saunes, passe donc voir mon plus gros bébé. Faites-moi penser à vous inviter au vernissage prévu pour son inauguration.

— De quoi tu parles ? s'enquit Yakim.

— Tekhnopolis©.

— Ce giga white project est de toi ? hoqueta-t-il, incrédule.

L'Empire Leblanc ne ratait jamais une occasion d'apprendre à la population balmerienne qu'elle devait être fière de son prochain bijou « offert » à l'État. Farrell fit une drôle de tête, mais Dean ne put déchiffrer son expression, sollicité par Yakim.

— Dis m'en plus sur cette histoire de muse.

— La jaquette de l'album RENOVATIO des Beat'ONE te parle ?

— Les Beat'ONE et Ilona, c'est une grande histoire d'amour. Donc ouais, ça me parle, maugréa le fiancé, blasé. D'ailleurs, je suis surpris qu'elle ne soit pas en ce moment sur le dos de Red. C'est de toi ? Elle en jette !

— Merci. Ça part un peu de là. Andy me l'inspire. (Dean admira sa silhouette. Il arborait sans doute une expression énamourée et il l'assumait.) Après RENOVATIO, j'ai travaillé sur de nombreux projets avec son groupe, dont la scène du Dôme pour leur come-back. J'ai aussi réalisé le design de quelques SO.Y.Shoes®.

— T'as dessiné ces chaussures que tout le monde s'arrache ? sourcilla Farrell, impressionné.

— J'ai rencontré le créateur Will Malroy par leur biais. C'est ainsi que je suis devenu modèle et égérie. J'ai fait des choses bien curieuses avec ces musiciens. De fil en aiguille, j'ai embarqué dans cette mascarade de musique, mode, médias. Pour peu, je dirais sex, Red and rock'n'roll. Parce que ma drogue est juste en face.

Yakim s'en amusa. C'était presque poétique. Presque.

— À mon avis, pour toi, il représente les trois à lui seul : « sex, drug and rock'n'roll ». Pour moi, c'est toujours ces trois-là : « what the fuck! ».

Dean renifla. Il capta l'expression terne de Farrell et remua la tête.

— Tu n'avales toujours pas que Lightning aime un homme, hein ?

— Ce... ce n'est pas ça, bredouilla Farrell.

Il ne s'attendait pas à une confrontation directe.

— Tu en es au stade de « l'aimer » ? railla Yakim.

— Tu n'épouserais pas cette pimbêche pin-up si tu ne l'aimais pas, Dwight, opposa Dean. J'ai souvenance que ton style de nanas voguait dans les eaux de la Bomba Latina écervelée.

— Tes blondasses à gros lolos n'étaient pas moins écervelées que les miennes !

— C'est bien ce que je dis. Nous avons, tous deux, fait une entorse à nos préférences et convictions en matière de partenaires. Tu as élevé tes goûts, puisque tu l'as choisie dotée de matière grise, cette fois. Ne m'en veux pas d'élever les miens en visant la perfection.

— Sale enfoiré.

— Je ne sais pas si tu es encore plus vantard qu'avant, ou si c'est un effet de mes souvenirs altérés par le temps, maugréa Farrell.

— Il est plus vantard ! appuya Yakim. Mais moins coincé.

— Cela me réussit, statua Dean avec suffisance.

Farrell se dérida.

— Il n'a pas changé ! Je me demande comment Julian le prendrait.

— Prendrait quoi ? Pourquoi Julian ? demanda Dean, perplexe.

— Il craignait pour son frangin, vu les... « débordements » que pouvait avoir ta clique de promo L.E.A.D. à l'époque.

— Appelle un chat, un chat, Lawrence. Dit « despotisme », rectifia Yakim. On sait tous que ce fils de bourges était... est un despote. S'il s'énerve, il n'en sera que plus prévisible.

Amusé, Dean refusa de mordre à l'hameçon.

— Tu n'as pas vu ce que c'était à la fac, Yakim, geignit Farrell. Un vrai régime tyrannique !

— Il est monté en grade, hein ? compatit l'autre.

— Pire : il s'est déifié.

Le rire communicatif de Yakim explosa. Farrell en rajouta une couche :

— On n'éternuait plus sans son approbation. Sauf que le frangin de Julian, Heath, éternuait un peu trop, si tu vois ce que je veux dire.

— Le pauvre ! le plaignit Yakim.

— Bon d'accord, grommela Dean, je reconnais que la fac était peut-être un exutoire. (Le « peut-être » lui valut une œillade incrédule de Farrell.) Mais tu fais fausse route pour le frère de Julian. Il ne me sortait pas par les yeux parce qu'il était homo mais parce qu'il était Heath. Point. Je ne savais même pas qu'il était gay à l'époque. Ce n'est que récemment que je l'ai appris ! Et grâce à Andy, en plus.

— Oh le pauvre ! insista Yakim. Cent dollars qu'il en pinçait pour toi.

— C'est une évidence que tu remporteras ce pari malhonnête. Tout le monde en pinçait pour moi.

— Putain 'Kim, t'as pas une hache, une machette, pour lui tailler son ego en pièces ? s'énerva Farrell. Ce con élève la vantardise au rang d'art. Et c'est d'autant plus énervant que c'est quelques-fois justifié.

— J'ai peut-être donné l'air d'en être un, mais je n'étais pas homophobe, reprit Dean avec plus de sérieux. Les gays ne me traversaient simplement pas l'esprit, excepté quand je me faisais ouvertement draguer ou tombais sur un couple qui assumait. Mais c'est vrai, j'avais conscience que Kurt et Gatsby l'étaient. Seulement, ce n'était pas le job du capitaine de parfaire leur éducation bigote. Franchement, j'avais d'autres chats à fouetter.

Il rumina ces souvenirs, qui lui apparaissaient désormais à travers le filtre de la maturité et des aléas de la vie.

— S'il m'était accordé le vœu inouï de remonter le temps, je ne referai pas ces erreurs de jeunesse. Il faut croire que quelqu'un s'échine à me donner une bonne leçon, en faisant de la prunelle de mes yeux un garçon qui aime un garçon. (Dirigeant son attention vers le salon d'été, il sourit avec tristesse.) Il ne suffit pas de se dire ou de se croire non-homophobe. Fermer les yeux quand on est témoin d'homophobie revient à la tolérer. Avec le recul, je réalise que le coming out de mon fils s'est plutôt bien passé parce que j'avais une aide. (Il se tourna vers Red.) Je n'en aurais rien su avant longtemps, si Andy n'avait pas été là.

— Attends, commença Yakim. Si je te suis, tu as découvert ça avant de te mettre avec Andy ? (Dean hocha la tête.) C'est donc ton fils qui t'a permis de franchir le cap sans crainte avec Red ?

— Sans crainte... (Dean rit jaune.) Ce n'est pas l'expression que j'emploierai. Il m'aura fallu des mois pour me décider. Mais j'avais le choix entre assumer mon attirance ou vivre dans le déni avec une obsession permanente au point d'en avoir la migraine, maugréa-t-il. Personne ne m'a jamais autant obnubilé qu'Andy, confessa-t-il sans fard. Même en couple, il continue de m'obséder. À la seule différence que je ne lutte plus. Mes méninges m'en sont reconnaissantes.

— Il t'a lancé un sort vaudou ou quoi ? souffla Yakim, interloqué.

— Ta grand-mère pourrait peut-être me désenvouter, ironisa Dean. Elle est de cette culture, si mes souvenirs sont bons.

— Tu t'en souviens ? hoqueta Yakim.

Isi, la matriarche des Orlando, venait de la Louisiane.

— C'est avec elle que j'ai découvert ce que veut dire « grand-mère », confia Dean. S'il fallait compter sur Granny Rachelle ou sur Selena, la mère de la mienne, je pouvais toujours me brosser.

— Te revoir lui ferait grandement plaisir.

— Elle se souviendra de moi ?

— Je ne pense pas qu'on puisse t'oublier dans la famille, Lightning.

Un éclat de voix attira leur attention vers la retraite de Rey et Rudy. Apparemment, Rey manifestait son mécontentement. Dean fronça les sourcils. Le petit démon n'avait pas intérêt à accabler son fils. Il mordrait.

*o*o*

TBC ● EPISODE 10

*MEDIA*
Intro vidéo : Kiss - I was made for lovin' you. Des lyrics cultissimes que Dean chanterait à tue tête, avec une petite variante.

I was made for lovin' you baby
You were made for lovin' me
And I can't get enough of you baby
Can you get enough of me

Tonight I wanna see it in your eyes
Feel the magic
There's something that drives me wild
And tonight we're gonna make it all come true
'Cause girl (boy), you were made for me
And girl (boy) I was made for you

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