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S06 - EP 09 ✤ part I

Partie 1/4

Les phares d'une Porsche GT3 blanche attirèrent l'attention d'Ilona. La sportive se gara au bout de l'allée de gravillons, et le conducteur en descendit. Belle allure, pensa-t-elle. Malgré sa circonspection, il respirait l'assurance. Celle d'un jeune homme conscient de ses atouts en plus de ses atours. Une paire de jeans brut près du corps sur une paire de richelieus à bout arrondi, façon chaussures de golf, une veste en tweed sur une chemise cintrée blanche. Chic, décontracté, tendance.

— Vise-moi la gravure de mode, siffla Ilona.

Ashley la rejoignit aux portes-fenêtres, comme le jeune homme enroulait une longue écharpe autour du cou.

— Il me dit vaguement quelque chose.

Elle tenta de focaliser, mais l'heure crépusculaire n'aida pas.

— Tu as dû le voir sur une affiche ou en couverture de magazine. C'est l'égérie de la ligne Luxe-4-all® de W.M.

Ashley se montra sceptique. Même si elle le gardait pour elle, Ashley Lawrence jugeait Ilona un peu prétentieuse. La fiancée de Yakim Orlando se la pétait avec ses nombreux amis dans la jet-set. Pour sa part, n'eut été son époux, elle aurait vécu comme ces femmes ni riches, ni dans le besoin. La popularité des B-Sharks lui autorisait un standing de vie de people, mais elle n'appartenait pas à ce milieu de starlettes.

Quelques-fois, Ashley commettait des impairs ou des faux-pas. Elle ne connaissait pas la culture de ce monde dans lequel Ilona évoluait comme un poisson dans l'eau. Pourtant, cette dernière n'était pas non plus jet-setteuse. Cependant, grâce à ses copines people et celles d'origine aristocrate connues à Darney, Ilona maîtrisait les codes. En outre, son métier dangereux et peu commun – de l'opinion d'Ashley –, son look assumé de pin-up rockabilly, lui donnaient la côte aux réceptions mondaines.

Ilona était du type « fonceuse ». Elle mettait les pieds dans le plat, prenait les gens sans pincette, et semblait assez couillue pour assoir son avis sur une bande de malabars bodybuildés, sportifs de haut niveau. Elle attirait les mecs autant par sa personnalité que par son physique. Plus réservée, Ashley l'enviait un peu, pour ne pas dire la jalousait beaucoup. Elle dissimulait ce complexe d'infériorité en restant toujours à la page, au fait des dernières tendances mode et des ragots de la planète people. Elle se forçait à rentrer dans les bonnes grâces des gens appartenant à une sphère plus chic que celle de la jet-set fêtarde.

Ashley ne se définissait pas comme une opportuniste. Elle refusait l'étiquette de femme banale jouant les bourgeoises. Cet environnement de superstars ne jurait que par les apparences. Sans vouloir faire tache, Ashley n'espérait pas faire tapisserie non plus. Exercice aisé pour Ilona, avec sa facilité à nouer des « amitiés ». Son côté envahissant cessait de rebuter une fois qu'on se laissait charmer par son panache et sa répartie. Ilona était plutôt intéressante comme fille. Mais de temps en temps, Ashley trouvait que madame se donnait des airs. Elle n'était pas une star, elle en épousait juste une.

Pourquoi recevait-elle une égérie de W.M, quand séjournait chez elle le couple père-fils qui défrayait la chronique depuis deux jours ? Sans compter la rockstar Red Kellin... dans sa cuisine ! N'était-ce pas un peu injuste ?

— Pourquoi ce modèle, qui a de plus en plus la côte, te visiterait ? Tu veux juste te faire mousser, non ?

— Je te jure que non, nia Ilona d'un ton léger. Red m'a demandé s'il pouvait passer. Apparemment, il est proche de Rudy. Ça fera du bien au garçon de le voir.

— Ah, d'accord, souffla Ashley, honteuse d'avoir extrapolé n'importe quoi.

— Mais mâte. Un rince-œil à lui tout seul !

— Je reconnais qu'il est pas mal.

— Juste « pas mal » ? Tu lui dirais non ?

— Hum..., fit Ashley, espiègle.

— J'y crois pas, elle se tâte ! Farrell a du souci à se faire, s'il n'a pas réussi à te fidéliser à la vie, à la mort avec les liens sacrés du mariage.

— Dis celle qui se rince l'œil telle une cougar depuis tout à l'heure, alors qu'elle va se marier dans un futur proche.

Elles pouffèrent de concert.

— Mesdames, ce serait bien de recevoir notre invité.

Ashley sursauta, prise en flagrant délit de voyeurisme. Empourprée devant le sourire moqueur de Yakim – il n'avait rien raté –, elle lança un regard mortifié à Ilona. Celle-ci continuait de mater en toute impunité.

— Pas besoin de te sentir mal, Ashley, la rassura Yakim. Le fait que ta complice soit Ilona t'absout de tout péché.

— C'est censé vouloir dire quoi ? s'indigna Ilona.

Il la prit dans ses bras.

— Que tu es une petite diablesse. Une vile tentatrice.

Avec tendresse, il passa ses mains sur son ventre plat.

— Vous devriez peut-être le recevoir, rappela Ashley.

Elle commençait à tenir la chandelle. De la salle à manger leur parvenait l'animation des dévoreurs de crêpes distribuées par Red. Dean et sa copie de fils les avaient rejoints. Ashley n'en revenait toujours pas de la ressemblance. Préoccupée par la fièvre de Natsy, elle n'avait pas vraiment vu Rudy à son arrivée. Ce dernier s'était vite réfugié dans une chambre d'ami. Les deux hommes côte à côte la poussaient à se montrer impolie, car elle ne pouvait s'empêcher de les contempler. Les traits un peu poupins du plus jeune ne rendaient pas les similitudes moins sidérantes. Elle aurait mieux avalé l'hypothèse « frères ».

— On ouvrira quand il sonnera, dit Ilona. En attendant, je profite du spectacle.

— Tu regardes les gosses maintenant ? remarqua Yakim.

— Partant du fait qu'il a probablement vingt ans, je ne tape pas dans le détournement de mineur.

Ashley décida de rejoindre son époux. Elle ne comprenait pas que Yakim tolère de tels propos de sa fiancée. Non qu'elle soit vieux jeu, mais... La sonnerie d'entrée interrompit ses pensées.

— Vous attendiez quelqu'un ? s'enquit Dean depuis la salle à manger.

Ilona s'amusa de sa réaction.

— Dean ne réalise même pas qu'il est en mode rottweiler, chuchota-t-elle.

— Ouais, on voit sa tension d'ici, nota Yakim.

À la moindre perturbation susceptible de chambouler une journée paisible, il dressait l'oreille, reniflait les possibles emmerdes. Rudy finirait par le remarquer. Pour l'instant, le garçon écoutait les aventures de Farrellia. La trépidante épopée de son doudou, la confection magique des crêpes et des îles flottantes, la manière héroïque dont elle avait enfourné les fondants au chocolat. Un peu plus, elle se décernait la toque de Chef pâtissier. Une chance que cette petite soit pipelette !

— C'est une livraison spéciale pour Rudy, annonça Ilona. Il devrait ouvrir.

La méfiance assombrit le regard du concerné. En silence, Rudy questionna son père. Ilona lui sourit.

— C'est un cadeau de bienvenue. C'est à Rudy de le faire, Dean !

Elle avait haussé le ton, car Dean entreprenait d'ouvrir. Ce dernier la fusilla de ses prunelles si expressives. Leur duel n'émut pas Ilona. Dans les bras de son homme, elle défierait un ogre, songea Dean. Elle articula sans émettre de son :

— Gâche pas la surprise.

La sonnerie insista. Red intervint.

— Vas-y, Rudy.

Il s'était permis d'inviter Rey à passer quand Rudy prenait son bain. On l'avait trop fait attendre. Ça donnait désormais dans la cruauté. Rey avait été surpris d'apprendre le départ de Rudy de l'hôpital. On lui avait dit que le garçon n'était pas en mesure de recevoir la moindre visite. Le cœur de Red s'était serré en entendant son désarroi.

Rudy interrogea à nouveau Dean. Son père haussa les épaules et dévisagea Red. Avait-il une explication ? Red sourit, énigmatique. Agacé par leur échange, Rudy alla ouvrir. Il ne l'avait pas encore appelé mais Rey se trouvait sur le seuil, plus beau que dans son souvenir. Ses yeux piquèrent.

— Je t'interdis de chialer parce que ce droit me revient, Caramel.

Cette voix... Rudy oublia ses précédentes considérations, ses réticences devenues dérisoires, futiles, puériles, idiotes. Il ne rêvait pas. Il entendait bien sa voix, enrouée, tendue par l'émotion.

Ils ne durent leur stabilité qu'à l'habileté et la stature ferme de Rey. Sinon ils se seraient affalés sur le dallage après que Rudy, passionné, se soit jeté dans ses bras. Rey le serra contre lui. Si fort, qu'il lui broierait les os. Rudy huma son odeur. Si fort, qu'il s'en intoxiquerait. Il ressentait les tremblements de son homme à travers tout son être. Les légers sanglots ravalés sans succès lui saignaient le cœur. Mais Rey se trouvait dans ses bras. C'était fini !

C'est fini. Pour la première fois, Rudy en prit la mesure. Fini, le cauchemar. Il voulut le dire à sa moitié, mais c'était jour de grève chez ses cordes vocales. Il resserra son étreinte et enfouit son nez dans l'écharpe de Rey. Son petit-ami l'arracha du sol. Comme par réflexe, il croisa ses jambes dans son dos. Le soutenant par les fesses, Rey le plaqua contre le mur. Ils disparurent du champ de vision des indiscrets qui zieutaient à travers la porte.

Une grande plante contraria les guetteurs depuis les portes-fenêtres. Il faudrait se rendre en cuisine pour espérer les observer à travers la verrière. La politesse donna des scrupules aux mateurs.

*o*o*

TBC ● EPISODE 09 - part 02

*MEDIA*
Intro vidéo : Horizons - I need your love (hard rock version) Des lyrics qui iraient bien à Rey et Rudy. Cette version énervée me fait triper, comparée à l'originale, d'Ellie Goulding.

I need your love
I need your time
When everything's wrong
You make it right
I feel so high
I come alive
I need to be free with you tonight
I need your love

I need your love

Am I dreaming? Will I ever find you now?
I walk in circles but I'll never figure out
What I mean to you, do I belong?
I try to fight this but I know I'm not that strong
And I feel so helpless here
Watch my eyes are filled with fear
Tell me do you feel the same
Hold me in your arms again

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