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S06 - EP 06 ✤ part III

Partie 3/3

Dean prit du recul sur les interactions au sein du clan. Il dut les décortiquer de manière clinique, pragmatique, en taisant la partie émotive susceptible de parasiter son raisonnement. Le professeur Lee-Cooper n'avait eu de cesse de lui marteler plus jeune :

— Ce n'est pas parce que ta vision des choses diffère de celle de ton père qu'elle s'y oppose.

De fait, bien souvent, Dean parvenait aux mêmes résultats que Vince en employant des méthodes contraires. Ils arrivaient à la même destination en empruntant des chemins différents. Sinon, son fils n'aurait pas été si prompte à le comparer à son géniteur... Tout cela pour dire que celui dont la vision des choses s'opposait diamétralement à celle de Dean était le patriarche de l'Empire Leblanc. Il était fort possible que cet homme à la vieillesse encore vigoureuse n'ait pas dit son dernier mot.

Vince avait acquis sa poigne de titan à l'école d'un mentor titanesque. Daniel-Ritchie avait catapulté l'Empire au sommet. Son travail avec le président Lenny Wales, durant ses deux mandats, avait laissé une marque indélébile sur le blason de la famille. Vince pouvait s'ingérer dans les affaires gouvernementales, parce qu'il suivait les pas paternels, guidé par la politique de l'élève devant surpasser le maître.

Malheureusement, le schéma de l'esprit de Daniel-Ritchie apparaissait le plus souvent à Dean comme un gigantesque labyrinthe. Ajoutez-y le paramètre de la sénilité, et les murs du labyrinthe se déplaçaient, rendant l'énigme insolvable. Mais aussi loin qu'il s'en souvienne, même enfant, Dean n'avait jamais pu s'entendre avec ce grand-père. Il ne savait plus pourquoi. Sans doute était-ce viscéral, ou la raison originelle s'était diluée dans d'autres motifs de grief.

« Vraiment ? Tu ne t'en souviens plus ou tu as décidé de ne plus t'en souvenir ? Exactement comme tu as tout rejeté en bloc. Pas seulement l'idéologie ou la fortune Leblanc, mais aussi tes souvenirs. »

Constat plutôt inquiétant, encore plus à cause de la similitude de cette attitude avec celle de son fils, qui semblait avoir scellé ses souvenirs. Dans sa façon bancale de l'idéaliser, son trésor agissait par mimétisme.

« Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. »

Morale, le retour ? Ou était-ce Remise en Question Existentielle ? À moins que ce ne soit Introspection Suprême, tiens ! Dean n'avait jamais apprécié son grand-père, c'était un fait.

« Pourquoi ? »

Il se força à y répondre. À décortiquer souvenirs et émotions. Dean n'avait jamais apprécié son aïeul parce que ce dernier... Parce que Grand-père n'aime pas Grand-frère. Ce souvenir si enfoui avait la voix du petit Dean, six ou sept ans. Ou peut-être huit... La réminiscence lui donna le tournis en remontant. Quand cela lui était-il sorti de la tête ? Pourquoi avait-il cessé de s'en préoccuper ?

— C'est vrai, Daniel-Ritchie détestait ouvertement Dan, murmura-t-il, troublé.

Dans son souvenir, son grand-père l'exprimait par une froideur de banquise et des piques chauffées à blanc. Enfant, Dean n'avait jamais apprécié cela. L'hostilité mesurée, étudiée et continue de son aïeul envers son frère le débectait. Un grand-père gâtait ses petits-enfants. Il n'était pas censé les brimer ! Or Daniel-Ritchie montrait son favoritisme à son égard et dénigrait Dan. Et cela laissait Dean perplexe, jusqu'à ce qu'il cède les rênes à son caractère effronté. Il avait alors voulu le même traitement pour son frère aîné.

Bien que naïf, il voyait déjà les répercussions d'une exclusion, surtout dans un cadre aussi compétitif que dans sa famille. À cause de cette préférence de Daniel-Ritchie pour sa personne, Dan jouait moins avec lui. Mais plus révoltant encore : le clan fermait les yeux sur ce favoritisme éhonté. Il régnait une atmosphère oppressante de non-dits lorsqu'il tentait d'en connaître les raisons. Vince avait voulu endormir sa méfiance, en se montrant toujours présent pour Dan. Comme pour gommer l'antipathie de son propre père envers son fils aîné.

Son père avait accordé plus de temps à son frère, pour lui donner l'illusion que ce dernier n'était pas laissé-pour-compte. Hélas, Dean n'avait pu s'empêcher de se sentir à son tour mis à l'écart. Ainsi été née leur jalousie fraternelle. Le lien entre Dan et Vince se raffermissait, quand les attaches entre Dean et leur géniteur se relâchaient.

« Et Dan était brillant. Dans son souci de ne pas décevoir et de prouver quelque chose à Grand-père, il excellait. Et évidemment, ce qui devait arriver arriva, on finit par vous comparer. Vous mettre en compétition. Dan est meilleur en ci, Dan est doué pour ça, Dan fait toujours bien ceci ou cela. Prends exemple sur ton frère. Et ainsi de suite. Même Mère s'y mettait ! »

Dean bâillonna Jalousie. Mais elle avait déjà inoculé son venin. De son point de vue d'enfant puis d'adolescent et de jeune adulte, la relation Vince-Dan s'était consolidée à son détriment. Incapable de gérer ce mal-être, il s'était lentement renfermé sur lui-même. Il avait voulu battre Dan. En devenant plus fort. Mais l'avait appliqué de manière littérale. Il avait choisi le football-américain au collège.

« Si tu n'avais pas ouvertement pointé du doigt l'exclusion de Dan par ton grand-père, ton père ne t'aurait peut-être pas délaissé pour s'occuper de Dan. »

Bon sang, il avait passé l'âge de nourrir des pensées aussi ridicules ! Mais il ne pouvait pas nier le passé. Vince avait bel et bien compensé le mauvais traitement de Daniel-Ritchie en gardant son fils aîné près de son cœur.

« Ç'aurait été la moindre des choses que Dan te témoigne un peu de reconnaissance, non ? Tu as refusé les attentions de votre grand-père, tant qu'il n'en montrerait pas aussi à ton grand-frère. »

Cependant, Daniel-Ritchie avait eu raison de le traiter d'idiot, pour ses positions catégoriques et butées. Parce que Dan avait accaparé Père.

— Tu es le chouchou de maman, elle te passe toutes tes bêtises. De quoi tu te plaints ? Tu veux le beurre et l'argent du beurre !

Réponse puérile et vindicative de Dan, quatorze ans, quand lui, onze ans, avait reproché à son frère d'être tout le temps avec papa. Dean se souvenait avoir ressenti une profonde tristesse, puis une solitude qu'il avait peiné à s'expliquer, que même sa mère ne comblait pas. La crise d'adolescence n'avait pas été beau à voir après cela. La colère avait annexé ce vide. La violence s'y était greffée. Le ressentiment à l'égard de Daniel-Ritchie chantait encore fort aujourd'hui, puisque l'homme s'était employé à saler sa note.

L'antipathie s'était enracinée, avait bourgeonné, porté des fleurs puis des fruits. Sa relation avec Dan s'était gelée, celle avec Vince s'était délitée. Daniel-Ritchie lui avait rendu la monnaie de sa haine cordiale avec la sanction des cures de désintoxication surnuméraires. Par effet boule de neige, Vince et son père ne discutaient plus qu'à couteaux tirés, certainement à cause de lui. La culpabilité s'en était mêlée.

L'ironie voulait que Vince connaisse le même schéma conflictuel avec la figure paternelle. À moins que ce schéma eût toujours été là, sinon comment expliquer que Daniel-Ritchie dénigre autant le premier petit-fils que lui donnait son fils ? Les conflits père-fils Leblanc étaient sans doute régis par une cyclicité maudite. Mettre Daniel-Ritchie dans la peau du commanditaire de l'enlèvement de son arrière-petit-fils serait si facile... mais aussi tellement biaisé.

« Tu t'es déjà mis dans la peau de Vince. Cette fois, mets-toi dans celle de Daniel-Ritchie. Comment cet homme abject réagirait face à l'obsession de Vince avec Rudy, sachant comment il a réagi face au lien fusionnel entre Vince et Dan ? »

Mine de rien, en échouant à « dresser » son fils cadet, à formater Dean ou à le fignoler dans le moule Leblanc, Vince avait déçu son père. Cerise sur le gâteau, le fils aîné de Vince refusait de coller aux rites familiaux avec son célibat endurci et son absence de paternité. Daniel-Ritchie avait probablement compris que Dan ne voulait pas hériter de White Enterprise©.

« Tu prends le problème à l'envers, Dean. Daniel-Ritchie n'aime pas Dan. Il ne voudra donc jamais de lui à la tête de son empire, peu importe l'avis de Vince. Peut-être que Dan l'a deviné depuis un moment, raison de ses positions curieuses face au mariage. Daniel-Ritchie a bien pu enseigner une leçon à son fils aîné, en reportant ses espoirs sur son cadet : James. Quitte à bafouer ses propres lois en basculant la « régence » dans la branche cadette, alors que la branche aînée dispose d'un héritier. Il aurait œuvré pour éjecter Rudy de la compétition, le mettre hors d'état de nuire à ses projets. Dans ces circonstances, toutes les manigances de Vince pour la succession étaient vouées à l'échec. »

Le cœur battant, Dean contint sa fébrilité. Il ne devait pas s'emballer. Restons pragmatique. Rudy était le fils de l'homme qui vouait une haine cordiale à Daniel-Ritchie, en plus d'être réfractaire à l'idéologie du clan. Ce serait un non-sens que l'empire de Daniel-Ritchie lui revienne. D'autant plus que le garçon avait grandi loin des réalités de la famille et de ses affaires occultes. Au-delà des dissensions, la logique voudrait que Rudy ne se retrouve pas à la tête de ce monstre multinational, qui brassait des milliards de dollars et des milliers de personnes. Pas sans avoir subi le formatage adéquat. Or pour diriger White Enterprise©, la formation débutait au berceau et durait près de vingt-quatre ans. Réussir l'examen final de passage se faisait au prix de son âme. Pragmatisme asséna le coup de grâce :

« Et ton fils aime un garçon. Pour Daniel-Ritchie, ce n'est certainement pas un « détail ». Combien paries-tu qu'il le sait déjà ? Et sachant cela, crois-tu que cet homme hésiterait à évincer Rudy, quitte à lui faire du mal ? Vraiment mal. Ce n'est pas en ce monde qu'il laisserait les rênes de son empire à un homosexuel ! »

Ni Vince, d'ailleurs... Même Rudy l'avait déduit, de façon certes naïve, en stipulant que son grand-père lui lâcherait les miches avec la succession, une fois découverte sa relation avec Rey. Les fiançailles express avec Heidi avaient peut-être fait illusion pour le reste de la famille. Mais Daniel-Ritchie était de la vieille garde. Si Dean avait compris une chose avec son grand-père, c'est qu'on n'apprenait pas à un vieux singe à faire des grimaces...

L'entêtement de Vince à vouloir récupérer Rudy pouvait pousser cet homme sénile à prendre des décisions radicales. Sous réserve que ce type soit au courant de l'orientation sexuelle de son fils. En supposant qu'il se soit sali les mains dans cet enlèvement, aurait-il vraiment chargé Chayton de se débarrasser...

Dean marqua un arrêt mental, étranglé par la formulation malencontreuse. Son regard se porta sur Rudy, endormi et adorable, la tête enfoncée dans son oreiller. « Se débarrasser de Rudy. » Avait-on réellement voulu se débarrasser de son fils ? Il retint un gémissement de bête blessée.

« Du calme. Ton fils est à tes côtés. Tout va bien. Ce n'était sans doute pas le but premier. Peut-être que ç'a juste dégénéré ? Tu n'as que des spéculations, Dean. Le commanditaire ignorait probablement les griefs personnels de Chayton. »

Mais son rejeton avait failli mourir ! Mourir. Dean se massa les tempes. Le doute, l'ignorance, les hypothèses... Une torture. Il se languit soudain d'un ibuprofène. Des céphalées s'installaient. Il portait foi à une partie de son raisonnement. Ça tenait la route. Or son début de mal de crâne l'appelait à plus de discernement. À approfondir ses investigations, collecter l'opinion de ses suspects, avant de trancher avec intransigeance.

*o*o*

TBC ● EPISODE 07

Bon gros chapitre introspectif.

La première version était constituée de 19 pages imbuvables, désormais réduites à 13 (que j'espère plus digestes). C'est un épisode qui aura été pénible à mettre à jour. Ça partait dans tous les sens. J'ai dû élaguer tellement de passages et en déplacer d'autres jugés au mauvais endroit. Ce fut un challenge de se baser uniquement sur du soliloque, sachant que la force de Hot Chili repose sur ses dialogues. Alors j'ai fait parler les émotions et les pensées comme des personnages. Et c'est devenu fun. Dean a besoin de passer par cette épreuve, qui n'est que la première d'une longue série d'introspection. Parce que la suite dépendra du nouvel axe de son esprit.

*MEDIA*
Intro vidéo : Kradness & Reol - Childish War(Okochama Sensou) Parce que ce clip pourrait tellement relater la relation de Dan et Dean, plus jeunes.

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