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S06 - EP 06 ✤ part II

Partie 2/3

Dire qu'il se détachait de cette envie de prouver sa valeur à cette famille qui avait eu tort de le pousser à s'exiler. Dean avait cessé de ruminer son ressentiment, de s'intoxiquer avec, même s'il se manifestait de temps à autre. Voilà qu'on alimentait les forges de sa vindicte ! L'enlèvement de Rudy levait la totalité des sceaux d'entrave sur ses vieux démons. Au service de sa vendetta, il mettrait son sang-froid, son machiavélisme et son intelligence. Machiavélisme se manifesta :

« Le coma de Chayton est problématique. Ils t'ont privé d'un moyen d'apaiser ta colère. Mais refaire le portrait de Chayton n'y aurait pas contribué, puisque défenestrer Lucas n'a pas calmé ta soif de sang. Tu réclames toujours des têtes. Maintenant, il faut les trouver. Le sommeil forcé de Chayton dessert le camp des « gentils » et protège les « méchants », pour la faire terre à terre. L'équipe de l'inspecteur Kruger, l'IANS, l'Empire Leblanc et l'instigateur se distribuent les rôles. Le silence de Chayton arrange les affaires du gouvernement et celles du commanditaire. »

Cela n'insinuait pas forcément une cause commune, mêmes si leurs intérêts s'accordaient. Il subsistait la possibilité que le commanditaire du rapt détienne un pouvoir sur les dirigeants de l'Agence de Renseignements et s'en serve pour protéger ses arrières.

« Quel leader Leblanc correspond à ce profil ? »

En écartant Vince, Dean ne voyait qu'une personne. Le géniteur de ce dernier, l'homme qui avait fait Vince : Daniel-Ritchie. La vieillesse de son grand-père ne le reléguait pas sur le banc de touche. Le patriarche évoluait encore sur le terrain.

« Mais peut-être pas avec la poigne d'antan. Raison pour laquelle il aurait perdu le contrôle de la situation, quand sa marionnette Chayton s'est débarrassé de ses fils. Chayton a peut-être pris le marionnettiste, trop confiant, à son propre jeu. »

Scrupule contra Intelligence Machiavélique :

« Es-tu sérieusement en train d'accuser ton grand-père de kidnapping ?! »

Ouais, qui voulait noyer son chien l'accusait de rage. Dean n'aimait pas beaucoup Daniel-Ritchie. Un euphémisme. Au fond, cela l'arrangerait que le vieillard porte le blâme.

« Parce que ça allègera tes remords et justifiera ta lâcheté. Celle qui te pousse à ne cibler que ceux que tu hais dans la famille, en refusant d'admettre que tu accordes encore une place dans ton cœur à ceux que tu innocentes. »

C'était qui, celle-là, Petite Voix ? Il n'était vraiment pas disposé à écouter sa conscience, encore moins la voix de son cœur. Mais qu'était la vengeance, si ce n'est une manifestation de la voix de son cœur... Cependant, elle ne devait pas éclipser le bon sens en se voilant la face.

« Si on veut étouffer une affaire ayant mal tourné, qu'est-ce qui avait été prévu à la base ? »

Seuls Chayton et son commanditaire sauraient y répondre. Retour à la case de départ. L'IANS avait récupéré la direction des opérations après la prise d'otage. Dans son souvenir, seul son géniteur employait ce « joujou ». Son grand-père puisait sa force dans le gouvernement du président Lenny Wales. La puissance et la crainte qu'inspirait Vince dans la famille reposait sur son influence sur le patron de la Sécurité Nationale, dont l'autorité prévalait sur les forces de l'ordre et l'armée, dans certaines circonstances. Sans doute était-ce par ce lien que Chayton rattachait la mort de son frère à Vince. Et si, finalement, Vince était le coupable ?

« Tu tournes en rond. Redéfinis tes critères d'élimination. N'écarte pas leurs affinités. »

Les pro-James boudaient l'avènement de Rudy à la tête de la firme. James ne détenait aucun pouvoir sur l'IANS ; Jonathan non plus, par manque d'expertise paternelle. La branche cadette de la famille semblait défavorisée par rapport à la principale. Mais si Vince avait été le cadet, Dean aurait malgré lui misé sur cet homme. Son géniteur ne possédait pas sa poigne par droit d'aînesse.

À l'instar de Daniel-Ritchie, Vince était un prédateur qui respirait le commandement. James n'en avait jamais eu l'étoffe. Si Vince avait été le second-né, avec sa poigne de titane au service d'un esprit aiguisé de control-freak, il aurait évincé son aîné et obtenu les rênes de l'Empire. Méfiance émit un bémol :

« Dans ce cas, ne sois pas surpris que James manigance à son tour, pour basculer la régence de son côté. C'est dans le sang, c'est plus fort que nous. Le modèle « empire » reflète parfaitement nos personnalités. »

Luttes de pouvoir et compagnie, défiances et complots. L'empereur Vince avait manqué de vigilance quelque part et montré une faiblesse : Rudy. Il vieillissait, lui aussi. Puis son fils avait eu dix-huit ans l'année dernière... L'âge légal de la majorité déterminait un tournant. Son rejet radical de la politique familiale le lui avait occulté.

Sur l'État civil, l'on devenait citoyen admis au vote. Dans l'Empire Leblanc, on accédait officiellement à la première strate du MIP-Club. On sortait du cocon familial et devenait un visage connu au grand congrès de la « Rentrée des Entreprises ». Rudy ayant raté le coche en septembre, Vince l'avait rattrapé en invitant à l'hacienda Meiridies les gros portefeuilles de cette convention industrielle de Balmer.

Écœuré par sa naïveté, Dean ravala sa bile. Vince ne perdait jamais le nord. Lui avait perdu le cap, viré de bord, dominé par les flots. Il n'avait jamais été capitaine à bord de son propre navire.

À compter de son entrée en fac, un Leblanc de l'élite avait six ans pour faire ses preuves, dans l'optique de diriger tout ou une partie de White Enterprise©. L'échéance arrivait à vingt-quatre ans, partant de la généralité que l'on commençait ses études supérieures à sa majorité légale. Dean, bénéficiant pourtant d'une avance de deux années, n'avait pas atteint cet objectif.

Il avait trouvé injuste que son père lui en veuille, alors qu'il n'était que second-né. Au-delà d'un manque d'aptitude, son ordre de naissance ne le destinait pas à diriger White Enterprise©. Qu'il réussisse ou non, peu importait ses efforts, le résultat aurait été le même. Le trône de l'Empire Leblanc ne lui reviendrait pas. Chose établie bien avant sa venue au monde. Alors pourquoi cette déception de le voir échouer face à une « mission » qui n'avait jamais été la sienne mais celle de Dan ? Un frère qui excellait, en passant.

Dean avait ressassé et retourné la question. Une décennie plus tard, il n'avait toujours pas la réponse. Mais son sentiment d'injustice demeurait fixe. Un Leblanc de la branche aînée, inapte à diriger un maillon de la White chain... Déception, honte, perte en investissement. On avait attendu de Rudy qu'il fasse mieux que lui, qu'il redresse la barre. À l'âge de sept ans, son petit bout de chou d'insouciance et d'innocence voyait sa vie tracée et redéfinie par les Parques Leblanc, avides de contrôle. Cela avait été hors de question, et c'était toujours d'actualité.

Aujourd'hui, Dean comprenait qu'on n'avait jamais renoncé à récupérer son ange. On le destinait encore à réussir là où lui avait failli, malgré ses qualités, ses atouts et le back-up familial. Le problème, c'était « on ». À l'époque, Dean ne doutait pas de son identité ni de son nombre. Maintenant, les effectifs avaient régressé, puisque des gens qui reportaient jadis leurs espoirs sur Rudy avaient ourdi sa disparition.

À présent, son fils voulait y retourner, alors qu'il avait sacrifié son cœur pour le sortir de ces eaux troubles. Rudy ne savait pas ce qu'il disait. Il était exclu que son ange aille y perdre ses ailes. Son enfant chéri n'hériterait pas de cette entreprise maudite. Pas de son vivant !

« Tu radotes, Dean. Ce fait est établi, passe à la suite. L'obstination de Vince l'innocente, en quelque sorte. Mais pourquoi ce rush vers la succession ? »

Dean n'avait pas vu cela sous cet angle. Vince précipitait-il les choses ? Naïveté tenta de répondre :

« Ton père se fait vieux. »

Connerie ! Vu la vigueur de son propre père, Vince avait encore pas mal d'années devant lui. Les fils avaient tendance à tenir de leur paternel, de ce côté-là de la famille. Cela restait malgré tout un raisonnement candide. Marshall Lee-Cooper n'avait pas atteint la soixantaine qu'il mettait déjà un pied dans la tombe. Soit. Mais une santé déclinante ne motivait pas Vince. Le sifflet du départ de la course vers la succession avait été déclenché par le rituel des âges symboliques que respectait l'Empire pour maintenir sa cohésion et ses dogmes.

« Bien, tu recommences à penser comme un Leblanc. Il est temps d'étudier les virages pris par les destinées des membres de la branche élite, aux âges primordiaux de ces rituels saugrenus. »

À dix-huit ans, Dan avait été fiancé à Miranda Bacchum. Lui, quinze ans, se tapait une jet-setteuse et la mettait en cloque. Rudy naissait l'année suivante. Un an plus tard, Dan s'inspirait de la bévue de son frère pour son premier acte de rébellion, sans doute le seul : rompre ses fiançailles avec miss Bacchum.

Les ragots disaient qu'elle s'était consolée dans les bras du premier venu, un soir de beuverie, et pas de pot, était tombée enceinte. De quoi conforter Natasha dans sa décision d'épauler son fils déterminé à annuler un mariage avec une fille de petite vertu. Pas sûr que la concernée ait digéré le camouflet. Pas de chance pour Miranda, sa sœur cadette l'ayant déjà devancée sur le chemin de la petite vertu quelques années plus tôt, Natasha les avait mises dans le même sac.

Aujourd'hui, toujours célibataire sans enfant à charge, Dan était hors circuit. Vince n'avait pas tant désespéré, puisque son fumiste de fils lui assurait déjà la succession. Mais Rudy était parti, et le clan avait cessé de le considérer comme un concourant. Puis il avait eu dix-huit ans, et Vince avait dévoilé son jeu. Était-ce possible que dans son acharnement à le réintégrer à la course, Vince se soit aliéné une partie de la famille ? Sans surprise, la branche seconde. Parce qu'elle disposait d'un héritier qui remplissait tous les critères.

À dix-huit ans, Jonathan avait été fiancé à Rosalie Nuttingham. Contrairement à Dan, il n'avait pas annulé ce contrat. Contrairement à Dean, il n'avait pas foutu en cloque une va-nu-pieds. Désormais, il était père d'un petit Eliel ; la succession était assurée. Son cousin personnifiait le candidat parfait sous toute couture. James n'avait pas vu d'un bon œil qu'un petit-neveu outsider évince son fils.

Tous les maillons de la White chain avaient leur importance. Aussi puissant soit Vince, il ne pouvait mener la barque seul. Il subsistait la possibilité que les autres maillons se soient mutinés. Dans un tel scénario, la direction reviendrait bel et bien à Jonathan. N'est-ce pas, d'ailleurs, la raison pour laquelle Vince a fait de son neveu le parrain de l'héritier légitime ? Ainsi, en cas de souci dans la branche aînée – accident mortel, maladie fatale, invalidation permanente, assassinat, etc. –, le successeur était tout désigné dans la branche cadette. Une façon de s'épargner un conciliabule barbant et accessoirement une guerre intestine.

« Minute. Le choix du parrain de ton fils est-il vraiment celui de Vince ? N'était-ce pas plutôt celui de Daniel-Ritchie ? »

En effet, quel intérêt aurait Vince à désigner un potentiel successeur dans la branche cadette, alors qu'une éternelle jalousie régnait entre James et lui ? Ils s'entendaient certainement sur le plan familial, mais le plan des affaires ressemblait à une bataille bien rangée. Ils défendaient des intérêts communs, pourtant, à la moindre occasion, chacun se raccrochait à son bout d'os. Le plus légitime à se garder « l'option Jonathan » restait Daniel-Ritchie. Parce qu'il était le putain de control-freak en chef ! Il avait fait l'Empire Leblanc. Il en contrôlerait le destin jusqu'au bout.

*o*o*

TBC ● EPISODE 06 - part 3

*MEDIA*
Intro vidéo :Gankutsuou OST - Kaishou

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