Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

S06 - EP 05 ✤ part I

Partie 1/3

Dean Leblanc expérimentait la quintessence de l'impuissance. Jamais situation ne l'avait autant démuni. Rudy était inapaisable. Impossible de calmer sa peur panique. Tenter de le maîtriser avait aggravé les choses. Rudy avait hurlé, rué, mordu, s'était débattu comme un diablotin contre les infirmiers et le médecin qui essayaient de le sédater. Son fils luttait pour sa vie. Au sens le plus littéral.

Quelle idée aussi d'avoir recouru à la force ! En outre, Rudy ne laisserait plus personne le droguer. Bilan : exacerbation du syndrome dissociatif. Tout le corps médical s'était changé en ennemis. Pour s'enfuir, Rudy avait tenté de briser la fenêtre de sa chambre avec la potence à perfusion. Dean le lui avait arraché des mains, tandis qu'il menaçait l'un des infirmiers venus en renfort avec sa nouvelle arme.

Les épisodes de violence s'entrecoupaient d'accalmies. Cependant, ces dernières ne signifiaient pas que Rudy reprenait ses esprits. Sa vigilance aigüe et paradoxale restait au beau fixe. « Hypervigilance », avait dit Frank Cullen, l'infirmier-psychiatre. Malgré son agitation et le débordement de ses émotions, Rudy ne présentait pas de fatigue. Cullen l'avait assimilé à la réaction d'un soldat en plein flashback sur le champ de bataille. Il ne se relâcherait que lorsqu'il s'estimerait hors de danger.

Voilà plus d'une heure que le danger durait. La crise s'alimentait de la conscience de « présence étrangère ». Entendre par étranger toute personne n'étant pas Dean.

— Ils sont là, gémit Rudy, au bord des larmes.

Dean aussi flirtait au bord de cette falaise lacrymale.

— Il n'y a que nous deux, fiston.

— Tu ne les vois peut-être pas, mais je sais qu'ils sont là dehors.

Il en était absolument convaincu. Le couloir avait été interdit aux visiteurs. Vince, Dan, Natasha et Red, enfin soustrait aux fans. Son retour avait provoqué un tollé. Rudy lui avait hurlé de disparaître, non sans le traiter de stupide, d'inconscient et de noms d'oiseaux. Le tableau avait été douloureux à voir, pour Dean, entre l'incompréhension et la peine de son amant, la colère de son fils, l'irritation des membres de sa famille et l'agacement du corps médical. Le cœur de Dean s'était serré pour Red, désormais seul contre tous. Il n'avait pas pu prendre sa défense, sollicité par un fils qui le vilipendait pour ses promesses non tenues.

Toute visite avait été annulée après l'incident. L'appel de Rey avait été éconduit. Le Dr Vermeer exerçait son autorité médicale et n'autorisait plus la moindre interférence.

À l'arrivée de Dean, Rudy s'était d'abord jeté dans ses bras puis réfugié dans son dos. Il fuyait quatre individus violents, dont trois personnifiés par Vince, Vermeer et Cullen. Le quatrième se cachait, armé d'un Taser. À sa manière de s'accrocher à la veste de son père et à ses tremblements, il ne faisait aucun doute : Rudy ne se trouvait plus à Balmer mais à Nior, la nuit du réveillon de Noël.

Et il redoutait la suite. Tellement, qu'il l'avait décrite à Dean comme s'il le vivait. L'impuissance, l'emprisonnement dans son propre corps après une décharge horrible dans le bas du dos, l'impossibilité d'appeler à l'aide en étant conscient d'être enlevé. Savoir la proximité relative des gens qui le connaissaient et se révéler incapable de manifester sa détresse, d'appeler au secours, était terrifiant.

Dean avait dû lui expliquer qu'il s'en souvenait justement parce que la scène s'était déroulée au passé et était donc terminée. Son erreur. La terreur avait cédé à une ire hystérique. Rudy avait pointé du doigt ses manquements, ses mensonges, ses absences, ses décisions arbitraires, son égoïsme. Chaque dague s'était plantée en profondeur dans le cœur paternel. Red était arrivée à ce moment-là pour essuyer la seconde salve.

Promettre de changer, de ne plus recommencer, aurait sans doute calmé la furie. Or le mot « promesse » était interdit à Dean, à compter de ce jour, sur décret de Rudy Daniel II Leblanc. La sentence avait été terrible :

— Tu as épuisé ton quota de promesses en ne les tenant pas !

Puis la furie, en larmes, s'était mise à hyperventiler. Il avait fallu l'aide d'un agent de santé, car Dean avait été tétanisé par la culpabilité. C'était sa faute, si son fils se retrouvait dans cet état. Malgré toutes ses bonnes intentions, l'infirmier avait redéclenché le cycle infernal. Présence étrangère – agression – réaction violente du patient.

Ses capacités de réadaptation submergées, Rudy suffoquait de peur, et son incapacité à regagner le contrôle de sa respiration nourrissait sa frayeur, qui nuisait à sa ventilation. Spirale vicieuse. À ce moment-là, l'idée de le sédater avait été évoquée. Avant qu'il ne se fasse vraiment mal. Mais peut-être que la solution la plus adaptée aurait été de laisser survenir la syncope, en l'absence de régulation ventilatoire. Car la bête souffrante avait évolué en bête indomptable, au point de menacer le personnel avec une potence.

Il les avait tous éreintés. Physiquement et émotionnellement. Mais lui ne s'épuisait pas. Pas encore. Père et fils avaient éventuellement fini par s'assoir dans un coin de la pièce, le plus jeune dissimulé par l'aîné. Sa litanie ne connaissait aucun répit, et ses regards apeurés en direction de la porte ou de la fenêtre donnaient le tournis à Dean. Rudy se figea soudain.

— Chayton ! souffla-t-il, alarmé. Il n'a pas seulement un Taser, il a aussi un flingue !

Dean ne l'aurait pas cru possible, mais la peur de son fils grimpa encore d'un cran.

— Faut te mettre à couvert, p'pa, chuchota-t-il.

— Non, Rudy. Chayton n'est pas là, fit Dean.

Rudy tempêta, véhément :

— Si, il est là ! Même qu'il l'a dit, l'autre !

« L'autre » ? se demanda Dean, dépassé.

— Arrête de me mentir. Tu le fais tout le temps ! l'invectiva Rudy. Chayton est bien ici. On ne doit pas rester là, mais...

Il lança à nouveau un regard impuissant vers la porte, puis vers la fenêtre. Des larmes de frustration perlèrent, et il se mordit durement la lippe. Dean se sentit craquer. Cet état de déconnexion ne laisserait-il pas des séquelles irréversibles, s'il perdurait ? Hélas, les seuls à même de répondre, Vermeer et Cullen, avaient été bannis de la chambre. Que faire ? Dean songea aux internes jumeaux. L'un d'eux avait calmé son fils avec une facilité désormais enviable, à l'aide d'un subterfuge : une ridicule pièce de monnaie. L'hypnose... pourquoi pas ? Où étaient passés ces foutus agents ? Les agents ! Dean appela son père.

— J'ai besoin que tu fasses quelque chose.

— J'écoute.

— Il faut faire venir le Dr Minzy.

— Ils ont fait appel au Dr Morrison.

— Je ne vais pas attendre qu'il se pointe. Il doit être coincé dans les bouchons, pour ce que j'en sais ! Ilona aura un gyrophare. Et si ce n'est pas possible, on l'enverra chercher par hélico. (Vince comprit à son ton que cela ne se discutait pas.) Je dois d'abord vérifier une info.

Il raccrocha sans laisser à Vince le temps d'en placer une et appela Yakim. Ce dernier décrocha à la seconde sonnerie.

— Dean ?

— Où es-tu ?

— Dans le hall du Sérénissime.

Qu'est-ce qu'il foutait au White H&R le plus luxueux de Balmer ? Peu importe.

— Ilona est avec toi ?

— J'aurais aimé, mais non ! râla son ami. Elle a été embarquée par la police, mais leur présence à cet hôtel commence fortement à me faire douter qu'il s'agisse de la BCPD. Ce ne sont pas les gens avec qui elle travaille, d'habitude. Elle est parvenue à me joindre pour me signaler sa position, mais ça fait un moment que je poireaute. Elle ne répond plus. T'aurais pas une explication rationnelle à tout ce cirque ? Je veux pas me montrer désobligeant, mais elle n'aurait pas mis les pieds à Darney si tu ne t'étais pas amusé à suspendre le cul d'un mec dans le vide.

Dean reconnaissait bien Yakim. Une fois énervé, son ami ne le prenait plus avec des pincettes. D'un autre côté, sa fiancée n'avait qu'à ne pas fourrer son nez de fouine partout. Il choisit la version diplomatique.

— Ce n'est pas la police locale ni la départementale, mais une unité spéciale qui gère ce qui a trait à l'enlèvement de mon fils.

Mi mensonger, mi véridique. Ilona avait été appréhendée probablement pour une évaluation de ses connaissances. L'IANS ne la mettait peut-être pas dans le même sac que l'inspecteur Kruger, mais une chose était certaine, elle circonscrivait les fuites. En attendant, cela n'arrangeait pas les affaires de son fils.

— Je... Elle ne devrait plus tarder, avança-t-il. Ses services de psy sont urgemment requis ici.

— Pourquoi ? s'enquit Yakim d'un ton bourru.

Il régnait avec peine sur son impatience.

— Rudy nous fait une sale crise qui dure depuis bientôt une heure et demie.

— Ah merde !

— D'après le médecin, c'est une sorte de réponse aigüe au stress. Le personnel ne parvient pas à l'approcher. Il n'y a que moi qu'il accepte. Ils ont dépêché quelqu'un de son cabinet. Mais soit ce cabinet se trouve à l'autre bout de la ville, soit le Dr Morrison est pris dans un embouteillage. Le temps qu'il arrive... (Dean remua la tête.) De toute façon, je doute que ce soit probant. Rudy ressent toute approche comme une véritable agression et devient violent. Je... je me disais qu'Ilona pourrait nous aider. Il a discuté avec elle. Et c'est une femme... Peut-être que Rudy réagira différemment. Tous ceux qui sont intervenus sont des hommes. Comme ceux qui l'ont enlevé. Enfin... Je ne sais pas si ça joue... On est à cours de... solution, Yakim.

Yakim le sentait à sa voix, il était désemparé au-delà du possible.

— Je voudrais t'aider, mec, mais je suis dans l'incapacité de la joindre.

Il souffla sa frustration.

— Ne t'inquiète pas. Ils vont te la rendre dans les minutes qui suivent, assura Dean. J'appelais pour savoir à quelle distance du centre médical vous vous trouviez. Le Sérénissime possède un héliport. Excuse-moi, j'ai un double-appel.

— Puis-je savoir à quoi tu joues ? siffla Vince.

— À trouver une solution. Contacte Edwards Meister, ordonna-t-il. Ses agents détiennent la psy de mon fils. Probablement dans son besoin de bâillonner toute personne liée de près ou de loin à ce satané projet Swordfish ! À moins que ce ne soit ton besoin, à toi, d'étouffer cette affaire, parce que des membres de la famille y sont mêlés. Ne laisse pas le choix à Meister. Sinon je trouverai un recours qu'il n'appréciera pas.

Il se doutait qu'il ne saurait forcer à nouveau la main à Edwards Meister, après les évènements de la matinée. On n'employait pas deux fois la même méthode sur un homme capable d'arrêter la fuite d'informations vidéo sur internet en moins d'une heure. Mais tant que Vince croirait la menace effective, Dean disposait encore d'un levier sur le grand patron de l'IANS. Le soupir de son géniteur lui donna raison. L'attente put alors commencer.

*o*o*

TBC ● EPISODE 05 – part 2

*MEDIA*
Intro vidéo : STARSET - MANIFEST. Parce que je trouvais que le son de leur toute nouvelle chanson se marie bien à cette séquence.

Every time I'm onto you
You change it up‚ you always do
So tell me why you gotta bring your guns?
It's Armageddon
This is always touch and go
Now we'll never even know what it's like
Left me with no place to go
Now I'm falling through space and time
(Time)

[Pre-Chorus 2]
Starlight‚ star bright
Every night you're dimmer, have you finally fell?
You said it's alright, alright
But I've been getting ready for a bombshell

[Chorus]
'Cause you fall in and fall away
This love is in retrograde
Fall in and fall away
I kinda think you like this
Regress
Fall in and fall away
There's something in the hate we make
Fall in and fall away
I can see the darkness

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro