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S06 - EP 04 ✤ part III

Partie 3/4

Vince réfléchissait. Rudy respecta ce moment. Lorsqu'il reprit la parole, ce fut pour rentrer directement dans le vif du sujet.

— Avec tout ce que je t'ai dit, en plus de la version de Chayton, qu'est-ce qui t'interpelle chez Elan ?

— Bah... j'en sais rien, je connais pas ce type. Son jeune âge ? proposa-t-il néanmoins. (Ce n'était pas une proposition au hasard. Il y avait tout de même réfléchi.) Ils avaient encore l'âge d'être en début de fac. En gros, quasiment mon âge, et Elan était déjà un agent spécial.

— C'est bien cela. Elan est le fruit d'un programme de l'IANS, formant des sujets jeunes. À cette époque, à deux-trois ans près, Edwards était en désaccord avec la façon de faire de l'Agence. De façon indépendante, en parallèle avec ses activités au sein de l'agence de renseignements, il a monté un projet au nez et à la barbe de son patron. Le projet G.L.O.B.E©, qui deviendra plus tard l'un des socles les plus solides de l'Agence. Note qu'il n'est pas encore un membre influent de l'IANS à ce moment-là.

— Et il le devient grâce à toi.

— Il le devient lorsqu'il comprend qu'il n'a pas d'autre choix que d'adhérer au MIP-Club. Les Meister n'ont pas vraiment d'affinité avec notre vision des choses. Ils n'aiment pas « l'emprise dominatrice de l'Empire », pour les citer, renifla Vince avec mépris. Adhérer au club s'est donc apparenté à un mal nécessaire pour Edwards. Comme se laisser dévorer par des sangsues pour éviter l'infections de ses plaies.

— Qui me parlait de poésie ? marmonna Rudy.

Vince faillit lever les yeux au ciel.

— La chose m'a intrigué. Pourquoi Edwards Meister voudrait-il soudainement entrer au Club par le biais d'un parrainage, alors qu'il n'embrassait pas sa politique ? Qu'est-ce qui l'y a poussé, ou du moins contraint ? À cette période, la charge des adhésions me revenait.

— La charge qui échoie désormais à Oncle Danny, se souvient Rudy.

— Exact. Au passage, cette adhésion de Meister nous aura valu de nous mettre définitivement Hughs Bacchum à dos. Ces deux-là se vouent une haine cordiale.

Rudy comprit enfin le « entre autres » qu'avait précédemment mentionné son grand-père avec emphase, en parlant du lord Bacchum. Décidément...

— Cependant, j'ai émis quelques conditions à mon parrainage d'Edwards. Il a fallu que je joue de... persuasion, pour lui tirer les vers du nez.

— Si tu lui as fait du chantage, n'aie pas peur de le dire. Il en faudra plus pour me choquer, dorénavant. Appelle un chat, un chat, papy, soupira Rudy.

— Soit, concéda Vince.

On l'aurait dit mortifié de se faire reprendre par un nourrisson blasé.

— Tu lui as extorqué des informations en échange de son acceptation au sein du Club.

— Je ne les lui ai pas « extorquées »...

— Peu importe, ça revient au même. La façon dont tu t'y es prise ne peut décemment être qualifiée de « loyale ».

N'appréciant pas d'être ainsi accusé et acculé, Vince s'agaça.

— Dans quel camp es-tu ?

La réaction parut si puérile à Rudy, qu'il ravala un sourire.

— Dans celui de la Suisse. Je suis neutre. Pour le moment. Et donc, qu'est-ce que tu découvres ? C'est quoi, ce « globe » ?

Vince se rembrunit. Ce « pour le moment » n'était pas à prendre à la légère. Il avait beau présenter les qualité d'une bonne pâte, Rudy se gardait le joker de l'incertitude. Même s'il disait à demi-mots vouloir reprendre les rênes de l'Empire, tout pouvait basculer d'un instant à l'autre, pour peu que ses découvertes se heurtent à ses convictions. Or ces dernières péchaient par leur candeur et leur pureté, comparées à la ligne de conduite du clan. Vince navigua donc avec méticulosité.

— Il y a une marge d'erreur, à ne certainement pas négliger, dans les infos dont je dispose. À l'époque, je n'avais que la parole d'Edwards qui soutenait mordicus que son programme révolutionnerait les services de renseignements. Il dépréciait les méthodes de son supérieur, mais on lui a fait comprendre qu'il n'avait pas voix au chapitre. Pour gagner la parole, sa solution aura été de rejoindre le club de ceux qui « tirent les ficelles ».

— Et tu l'as cru sur parole ?

— J'ai cru au fait qu'il ait ravalé sa tour de Babel d'égo, pour se mettre sous « l'emprise dominatrice de l'Empire ». C'était littéralement se rabaisser, pour Edwards, et cela en disait long sur sa foi en ses convictions. Jauger la détermination d'un homme fait partie des qualités attendues chez un meneur.

En d'autres termes, il devait acquérir cette capacité en tant que futur leader, comprit Rudy. Même en lui narrant cette histoire qu'on croirait tirée d'un polar digne d'une adaptation par Brown Alley Studios, son grand-père lui inculquait la politique familiale. C'était insidieux, un brin effrayant, et cela laissait presque admiratif.

— Je n'ai pu vérifier ses dires que quelques années plus tard. Mais je savais qu'en m'associant avec lui, je tenais ce que j'avais toujours recherché. Ce moyen de me démarquer. Je ne hisserais pas un homme au Siège. Trop commode. Non, je le mettrais à la tête de la Sécurité Nationale... à la tête de l'organisme qui protège les présidents, et l'y maintiendrait autant de temps qu'il le faudrait.

Rudy ne sut définir son sentiment. Peut-être de l'impuissance pure et dure. Voilà jusqu'où s'élevait le pouvoir d'un Leblanc. Le sérieux de Vince ne parlait pas de présomption ni de vantardise. Son grand-père relatait des faits.

— La proposition a naturellement plu à Meister. Il faut dire qu'il était loin de s'y attendre. Numéro un de la Sécurité Nationale n'était pas le poste qu'il briguait à l'époque. Mon soutien a élargi son univers des « possibles ». Cela lui a fait voir les choses en grand, pour être terre à terre. Il a réalisé qu'avec les Leblanc, la folie des grandeurs devenait... raisonnable. Seulement, il me fallait une garantie.

— Il devait te prouver que son projet « globe » tenait la route.

— Je vois que tu suis, sourit Vince, satisfait.

— J'ai un faible pour le policier, lâcha Rudy.

Il masquait habilement son intérêt pour cette histoire loufoque, ainsi que la pointe d'admiration inattendue que lui inspirait son grand-père. Aux dernières nouvelles, il était censé nourrir de la colère contre cet homme...

— Et ? le pressa-t-il presque. Ça tenait la route ?

— Meister est plus... incisif et retors, reprit Vince, plongé dans ses souvenirs.

Ce qui se ressemble s'assemble, se retint de lâcher le sarcasme de Rudy.

— Quand il veut gagner, il s'assure d'abord que tu perdes.

Rudy en fut perplexe.

— Ça revient au même. Pourquoi ce « d'abord » ?

— Ce n'est pas toujours parce que ton adversaire a perdu, que tu gagnes, Rudy, nuança Vince. Il a commencé par me montrer à quel point son patron se trompait, en se servant de l'échec de la mission d'Elan. Il était persuadé qu'il en serait allé autrement avec ses méthodes. D'ailleurs cet échec a eu de lourdes conséquences, dont la chute de quelques têtes au sein de l'IANS.

— Oh...

— Oui, Edwards voulait s'assurer d'évincer son prédécesseur, avant de lui ravir le trône. Et au fil du temps, le programme G.L.O.B.E© a prouvé son mérite. Cependant, ce n'était pas seulement pour ses résultats satisfaisants que j'y ai adhéré à l'époque. C'était surtout pour l'ingéniosité avec laquelle il l'a mis sur pied, à la barbe de l'IANS.

— Comment s'y est-il pris ?

— Ça, je ne peux te le dire, fit Vince avec un léger sourire en coin. Edwards m'a aussi renvoyé l'ascenseur de mon chantage. Je suis tenu par un serment d'omerta dont la violation signifie la perte d'avantages somme toute incontournables.

— On dirait la mafia ! s'exclama le garçon, abasourdi.

Et il disait à l'instant qu'il en fallait plus pour le choquer, s'en amusa Vince. Cette naïveté le sidérerait toujours. Elle restait divertissante, d'une certaine manière.

— Sois plus poétique, fiston.

Rudy se hérissa :

— Combien de fois devrais-je le dire, je ne suis pas Dean !

— Je le sais, Rudy. Cela ne t'empêche pas d'avoir le verbe plus subtil.

— C'est une question d'éducation. Et donc ? relança-t-il, ne feignant point son intérêt.

— Tu donnes l'impression d'être à l'écoute d'un roman-audio policier, mais garde en tête qu'il s'agit de la réalité. Et elle n'est pas rose, Rudy.

— Je sais. À cause du manque de fiabilité d'une méthode, un jeune homme... Elan... probablement plus de personnes sont mortes, s'assombrit Rudy.

— Tu l'as toi-même souligné, ce sont les risques de ce dangereux métier. Edwards Meister a été formé pour gérer cet aspect glauque et noir de la réalité. Une réalité habillement masquée au citoyen lambda, il va de soi. En tant que civil, je devais rester dans mon domaine de businessman et ne pas empiéter sur ses platebandes, une fois à la tête de la Sécurité Nationale. Il me l'a spécifié en des termes très... convaincants.

S'en était suivi un ménage de fond en comble dans les rangs de l'IANS. La raison ? Edwards se débarrassait ou amoindrissait « l'emprise dominatrice de l'Empire » sur son agence. Cela expliquait pourquoi les prédécesseurs de Vince avaient très peu d'influence sur cet homme à l'intelligence biscornue.

— Il aura fallu que l'on définisse les limites de ces fameuses platebandes, car bien souvent, on s'est retrouvés en situation de conflit d'intérêts. C'est de là qu'est né un « deal » que tu qualifieras de saugrenu.

— Lequel ? s'enquit Rudy, suspendu aux lèvres de son grand-père.

— Si l'IANS peut se servir de l'Empire Leblanc comme d'une chaude couverture, pour certaines de ses actions occultes, elle le fait sans hésiter. Quitte à nous faire endosser le mauvais rôle.

Rudy sursauta, scandalisé. Ça n'était pas saugrenu, c'était absurde ! Ridiculement absurde et dangereux !

— Pourquoi crois-tu que l'on s'échine, avec la dévotion d'un moine tibétain, à dorer et redorer le blason Leblanc auprès de la population ? fit Vince, l'air de dire « ceci explique cela ». C'est parce qu'à n'importe quel moment, l'IANS peut nous l'entacher sans crier gare. Alors on anticipe ; moi plus que les autres, en ma qualité de C.E.O. actuel. Je ne peux me permettre aucune bévue ni incartade, asséna-t-il.

Et Rudy sut à quel point cet homme qui attendait beaucoup des autres, était encore plus exigeant avec lui-même.

— En échange, reprit Vince, les Leblanc bénéficient d'une immunité scandaleuse et choquante dans tout l'État. Ce qui a haussé le standing déjà élevé du MIP-Club. Jusqu'ici, je trouvais l'accord équitable, termina-t-il en haussant les épaules d'un air désinvolte.

Mais quelque chose dans sa voix disait que cet accord avait perdu de son équité depuis peu. Le « jusqu'ici » se référait à quelle date ou quel évènement ?

— D'accord, exhala Rudy, faute de mieux.

Il rencontrait quelques difficultés à encaisser cette vérité aussi énorme que saugrenue. Bon sang de bois ! C'était... Il ne trouvait pas les mots !

— Cette condition, ce deal, s'il concerne l'Empire dans sa globalité, ma personne et ma descendance ont cependant un léger avantage comparés aux reste des Leblanc, précisa Vince. À la base, Meister voulait limiter cela à ma personne, eu égard à nos anciennes collaborations. Il a été contraint à revoir sa position, parce qu'un seul maillon ne constitue pas la White chain. Cette configuration fait notre force. L'Empire ne doit en aucun cas se passer d'un seul de ses maillons. Ne l'oublie jamais, fiston.

Et p'pa alors, n'était-il pas un maillon de la chaîne ? Tu t'es pourtant bien passé de lui !

— Je sais à quoi tu penses en ce moment, avec ce regard accusateur, se défendit Vince.

Mais j'ai mes raisons, mon garçon. Elles dépassent trop ta conception naïve des choses, pour que je t'en parle.

*o*o*

TBC ● EPISODE 04 – part 4

*MEDIA*
Intro vidéo : (Gankutsuou OST) Kasamatsu Kouji - Montecristo, une de mes pistes préférées.

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