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S06 - EP 04 ✤ part II

Partie 2/4

Il migrait de choc en choc. Les drogues dans son sang se révélaient une bénédiction, parce que le béton aurait été trop fort, s'il avait été en possession de tous ses moyens. Rudy savait sa famille impliquée dans les dessous de l'affaire Sloan depuis l'émission de Menews-TV. Mais les journalistes n'avaient pas nommé les fameux Leblanc ayant financé la campagne d'AVDL, se contentant de les amalgamer. C'étaient donc Oncle Danny et Tonton Nat. De mieux en mieux !

— Jusqu'à ce que Dean y fourre son nez. Et un fiasco en a découlé.

— Encore heureux ! persifla Rudy. Vous alliez mettre ce trou du cul au Siège !

Vince grimaça, certainement pour son langage peu châtié. Face à l'accusation des prunelles émeraude si similaires aux siennes, il plaida :

— Je ne dis pas que je déplore l'intervention de Dean.

— Tu caches bien ta joie, alors ! coassa le jeune homme.

— Vu la façon dont cela s'est fait, je ne m'en vanterai pas sur tous les toits. Cela aurait pu... aurait se dérouler autrement.

— Il n'empêche que vous vous apprêtiez à introduire un proxénète et un violeur au Siège ! asséna Rudy sans merci. Ça serait rentré dans les annales, n'eurent été toutes ces personnes ayant soutenu Red, dont papa. Mine de rien, vous devez une fière chandelle à Red, statua-t-il en pointant un doigt fort peu poli à son aîné.

— Tu crois ? fit Vince, intrigué.

— Évidemment ! Quand je pense qu'il a même failli se faire tuer..., maugréa Rudy, sombre. Et par Chayton en plus ! lança-t-il, son indignation à son comble. L'Empire Leblanc est néfaste pour Red Kellin. Vous lui portez malheur.

— Pardon ? s'étouffa Vince.

Mais que venait faire Red dans cette galère ? Comment avait-on déporté le problème sur cette star à scandale ?!

— C'est une victime collatérale de vos agissements. À mon avis, vous devriez lui verser une compensation, vu tout ce qu'il a subi à cause de vous. C'est la moindre des choses. Si Chayton a voulu l'éliminer, c'est uniquement à cause de l'impact qu'aurait eu le scandale de sa mort sur l'Empire, puisque les faits se seraient déroulés au Colisée d'Oram, explicita Rudy.

— Je vois, marmonna Vince. (Il n'avait pas encore eu le temps de digérer cette information depuis la veille.) Étant une figure fortement médiatisée, les conséquences auraient été problématiques, pensa-t-il à voix haute. Mais reconnais que ton chanteur à frasques ne se serait pas retrouvé dans cette configuration, s'il ne s'en était pas pris à l'un des nôtres.

— Tonton Nat ? se souvint Rudy. Eh bien...

Il ravala sa réplique. Avait-il un droit de regard sur la vie libertine ou adultérine de son cher parrain ? Bon sang, pourquoi Red s'entichait-il des gens de sa famille, d'abord ?!

— Eh bien ? l'encouragea Vince.

— Tonton Nat a aussi ses torts dans cette affaire. Mais j'estime que ce n'est pas à moi d'en parler. En attendant, enchaîna-t-il pour empêcher Vince de surenchérir, l'inspecteur de police qui a géré l'enquête, Kru... quelque chose, abdiqua-t-il.

— L'inspecteur Kruger, lui vint en aide son grand-père.

— Oui. Il a été arrêté parce qu'il a dû fouiller dans les dossiers de l'IANS, pour son enquête. Moralité : c'est cette IANS, le problème. Et on revient à ma question. Comment et pourquoi traites-tu avec ces gens ? Pourquoi tu souris ? L'affaire est grave ! s'énerva-t-il.

— Je sais, Rudy. Je sais. Je suis juste... Non, rien.

Vince était heureux de voir qu'il ne se trompait pas. L'échafaudage des pensées du gamin branlait à cause de ses lacunes, cependant la construction restait typiquement Leblanc. Tout englober, tout embrasser, voir un tout, quand rien ne présageait d'un lien entre les différentes parties. Rudy apprenait vite et bien.

Passer de Red Kellin à Nil Kruger pour revenir sur l'IANS afin de retomber sur la question première à laquelle il n'avait pas encore répondu... Son héritier faisait honneur à son sang et gagnait le droit de connaître la vérité. Car tout avait un prix, et le jeune homme venait à l'instant, à son insu, d'en payer le tribut.

— La tête actuelle de l'IANS se nomme Edwards Meister, démarra Vince. Sir Edwards Meister VII, pour être plus précis.

— Comme Sir Bacchum ?

— Il s'agit en effet du même ordre de chevalerie.

Rudy opina du chef pour marquer son attention.

— Il n'a pas toujours été le patron de l'Agence.

— Logique.

— Il l'est devenu avec mon aide.

— OK. Du coup, il t'est un peu redevable.

— Je prendrai cela pour une litote.

— Si tu veux, souffla Rudy, las de ces tournures de phrase.

Une longue conversation avec Vince vous drainait. Donc Edwards Meister devait à son grand-père sa place à la tête de la Sécurité Nationale. Mais si l'IANS, du moins son patron, était redevable à l'Empire, pourquoi se comportait-elle avec ce dernier comme s'ils étaient quelques-fois ennemis ?

— Il faut que tu saches que pour des besoins d'impartialité, la Sécurité Nationale, plus précisément la branche qu'on appelle par abus de langage « l'Agence », est prête à changer un allié en ennemi et inversement, dès qu'il en va des intérêts étatiques. Sa priorité, c'est l'État. Point.

De ce fait, expliqua Vince, les politiques, les industriels détenteurs ou générateurs des plus grosses parts de l'économie nationale, l'armée, tous ces organismes ou systèmes qui pouvaient influer sur le pays, n'avaient pas d'emprise sur elle. L'IANS demeurait sous la houlette du chef des armées, alias le chef de l'État. En théorie. Dans les faits, c'était une autre histoire...

— L'Agence jouit d'une relative indépendance vis-à-vis des pouvoirs régaliens. Parce qu'elle s'implique dans tout ce qui a trait au renseignement et à l'espionnage, le président s'assure de la débarrasser de nombreuses entraves.

— Okay..., fit Rudy.

Il se sentait soudain indigne de recevoir toutes ces informations dans l'état actuel des choses. Vince déchiffra son expression.

— Tu le sens, n'est-ce pas ? Ce poids. C'est la lourdeur de la vérité que tu réclames tant, Rudy.

— Bon, soit, reprit-il après un moment de silence. Pourquoi toute cette intro avec Donnovan, alors que ce que tu me dis ne semble pas... OK, j'ai pigé, soupira-t-il, dépité. C'est lié, et je ne vois pas le lien faute d'écailles oculaires.

— Ne te fustige pas pour autant, dit Vince avec indulgence. Même Dan ignore ce que je vais te révéler. Je vais te faire une confidence. J'ai toujours voulu me démarquer. Avec notre politique familiale, tu comprends que les rejetons ont... Comment présenter cela ?

— Ils ressentent une pression monstre, parce qu'ils se demandent comment faire aussi bien sinon mieux que leurs géniteurs, continua Rudy.

— Ah...

Vince en perdit son latin. Son petit-fils lui ôtait les mots de la bouche. Or s'il y avait quelqu'un capable de comprendre ce sentiment, c'était Rudy. Non parce qu'il lui arrivait de lutter avec, même si son père ne plaçait pas de telles attentes sur ses épaules. Mais parce qu'il voyait trop souvent le combat paternel dans l'arène des expectatives familiales.

Rudy n'aurait jamais cru qu'un jour, il discuterait de ce genre de sujet avec cet homme-là. Et justement, ce n'était qu'un homme. Un homme qui avait été jeune, ado, enfant, nourrisson. Un homme qui s'était endurci dans la dure forge de la vie, sous les coups de marteau impitoyables de ses aléas. Un homme né avec un pouvoir qu'il n'avait pas demandé, mais dont il se trouvait dépositaire par sa naissance sous une lune Leblanc. Cet homme était comme lui. Non... il pourrait être cet homme. Cependant, voulait-il finir comme ce qu'il voyait ?

Ainsi, Vince avait connu son lot de doutes et d'inquiétudes. Cette envie de se démarquer définissait sans doute les hommes de sa famille qui adulait le sexe masculin à l'aulne des responsabilités qui leur incombaient. La pression de cette attente grandissait avec l'âge du Leblanc mais restait tributaire de la position de naissance. En tant que premier né, Vince avait ployé sous ce poids. Avec un père très doué, Rudy appréhendait son sentiment.

— C'est le lot de nombreux rejetons de familles aristos au background impressionnant, mais je crois que c'est encore plus prononcé chez les Leblanc, maugréa-t-il, fataliste.

Il pensait à Mir et son combat. Ces clans puissants avaient cette sale manie d'attendre qu'une génération cadette surpasse celle des aînés.

— Certes, tous les parents veulent la réussite de leurs enfants. Mais quand les enfants suivent une voie différente de la ligne de conduite familiale guindée, c'est d'office considéré comme un échec, gronda-t-il, révolté. Ils oublient que le plus important est de voir son enfant heureux. Point. Peu importe comment il s'y prend. Enfin, s'il ne donne pas dans le crime, nuança-t-il, sarcastique. De ce côté-là, je plains quelquefois mes cousins, vu dans quel environnement compétitif ils baignent. Regan, par exemple. C'est pas sain de grandir dans cette émulation permanente. Y'a rien de surprenant au taux de suicide élevé dans les pays où la société s'est calibrée sur cette compétitivité. C'est triste de constater que dans ma propre famille, les gamins stressent à cause d'un père, un grand-père, un grand-frère ou encore un oncle, presque imbattable. Personnellement, je considère cette pression comme un frein au plein épanouissement d'un individu.

— Du moins, lorsqu'elle est outrancière, renchérit Vince.

Il ne donnait pas l'air d'être secoué par ce réquisitoire. De quoi en déduire la force de son opinion. Son grand-père était convaincu d'une autre vérité, qu'il s'employa à démontrer :

— Bien dosées, ces attentes poussent à se surpasser et à accomplir des prouesses. L'indécente notoriété de la White chain repose dessus.

Difficile de contrer cela. Mais Rudy s'y essaya.

— Bien dosé, hein ? Encore faut-il définir cette « dose ». Perso, je pense que les rejetons Leblanc excellent surtout pour prouver quelque chose au reste du clan. Alors qu'il n'y a pas lieux de « prouver » quoi que ce soit à ses parents. À la limite, on se prouve à soi-même qu'on peut y arriver. Des parents aimants et compréhensifs n'ont pas à nous mettre la pression. Mais bon, on ne vit pas dans une utopie. Je ne sais pas si la famille reflète le modèle de la société ou si c'est l'inverse. Par contre, on digresse, là.

— Le débat reste intéressant, lui assura Vince, amusé.

Cependant, Rudy ne voulait pas s'y attarder. Une petite voix pointait du doigt ses contradictions. Il endossait sa cape d'héritier Leblanc pour clouer le bec à ceux qui ne le portaient pas dans son cœur, au point d'avoir fomenté son enlèvement. Ne voulait-il pas leur prouver quelque chose ? Là n'est pas la question ! Sa motivation relevait de la vendetta. Il le leur mettrait dans le baba. Point. Il se foutait impérialement de leurs considérations et attentes ! Se blindant le moral, il affirma :

— Je n'ai pas ce problème particulier de « pression », dont souffre les Leblanc. Parce que quoi qu'il arrive, il ne viendra jamais à l'idée de Dean de me considérer comme un échec, si mes choix de vie diffèrent des siens. Et ce, quelles que soient mes décisions.

Un lourd silence accueillit cette déclaration dite avec conviction. Rudy réalisa qu'en l'énonçant, il se libérait d'un poids dont il ignorait l'existence. Son envie de réintégrer la famille, même si elle déplaisait beaucoup à Dean, ne lui serait pas reprochée longtemps par ce dernier. Quoi qu'il advienne, Dean resterait toujours à ses côtés. Fait immuable. Son père ne le considérerait jamais comme un échec. Jamais.

Il s'agita un peu sous le regard perçant de son grand-père. À quoi pensait cet individu austère, qui lui avait servi en une demi-heure plus de sourires qu'il lui connaissait depuis qu'il était en âge de se souvenir ? Le masque de marbre de Vince dissimulait à présent ses émotions. Les silences en disaient le plus,sans doute, mais Rudy peinait encore à les décoder.

*o*o*

TBC ● EPISODE 04 – part 3

*MEDIA*
Intro vidéo : Gankutsuou OST - Sorrow (Shukumei), piste 10.

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