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Chapitre 8 La Bella Luna

La Bella Luna. 

En voilà un nom de restaurant qui fleurait bon le romantisme à outrance, il est pourtant bien placé dans la ville d'Arkham, près du théâtre. Pour avoir le nom de ce restaurant, il a fallu que Roland fasse appel à ses indics. Et ils n'ont pas lâché ce nom là à n'importe quel prix. Roland avait dû nous demander de l'aide pour payer le prix du renseignement. Mais au moins nous savions maintenant le nom du restaurant qui servait de couverture au Club du Trèfle.

Après qu'Akachi nous fit remarquer que nous n'étions pas habillés pour l'occasion, nous nous séparâmes le temps de se changer. Je réussis à trouver un costume trois pièce pas trop abimé, d'une couleur bleu foncé. Face à mon miroir, j'essayais de faire un nœud de cravate, mais ce n'était pas mon style de porter une cravate, enfin disions que cela faisait longtemps que je n'en avais pas porté une. Je lissai ma moustache et repensai subitement à ce pouce qui avait récolté la mousse dessus. Je me mis instantanément à rougir. Puis je secouai la tête dans tout les sens pour faire partir cette image de mon esprit. Il avait été clair, Roland ne s'intéressait pas à moi. Et moi... Pourquoi d'un seul coup je me mettais à penser à ce fédéral de malheur. Il était désagréable avec moi. Et puis merde c'était un homme ! Je sais que je ne suis pas à l'aise avec la gente féminine mais delà à passer sur les hommes. Je frottai mon visage découragé par mon attitude. Je soupirai et me regardai une dernière fois dans le miroir.

- Allez Rex, on ne se décourage pas. Tu dois retrouver le Dr Morgan !

Je me tapai deux fois sur les joues, puis je me détournai du miroir pour prendre mes affaires.

Akachi était déjà devant le restaurant. Elle aussi avait troqué sa robe chamanique contre une magnifique robe rouge qui mettait ses courbes en valeur. Par dessus ses épaules, un long châle noire la couvrait.

- Vous êtes magnifique, la complimentai je avec sincérité.

- Je vous retourne le compliment. Quand vous sortez de votre travail de reporter, vous pouvez être élégant !

- Roland ?

- Après votre départ, j'ai dû le brusquer pour qu'il aille réellement se changer. Je lui ai dit qu'un fédéral ne risquait pas de rentrer dans le Club habillé ainsi. Et, ho ! Voilà qu'il arrive.

Je me retournai pour l'apercevoir et j'eus un choc, presque comme celui que j'ai eu quelques heures auparavant. Il avait troqué son imper de fédéral contre un long manteau noir et élégant. Il portait un costume marron foncé qui comportait des lignes, symbole d'aisance financière, ainsi qu'un chapeau dans les mêmes tons. Je lâchai un juron le voyant arriver. Aucun doute, ce type me faisait de l'effet, et ça ne me plaisait guère de réagir ainsi.

- Hé bien tout le monde est dans son trente et un ! Dit il avec un enthousiasme que je ne lui connaissais guère.

- Je suppose que nous allons bien mangé, répliqua Akachi. Puisque tout le monde est là, allons y ! Je meurt de faim après cette visite de l'Université.

- Je suppose que vous êtes ironique ? Demandai je

- Vous supposez bien, répondit elle.

Elle avança vers le restaurant, et nous emboitâmes le pas.

- De la musique Italienne ! s'exclama t-elle.

Elle pressa le pas tout en se retournant vers nous pour que nous accélérions aussi. Arrivés devant la porte, un homme vêtu d'un costume nous jaugea de la tête au pied. Un gorille pour un restaurant italien, vraiment, il ne faisait pas dans la discrétion.

- Vous voudrions manger de votre superbe restaurant, annonça Akachi sans crainte.

Le gorille la jugea encore plus. Sa couleur de peau risquait elle de faire tout foiré ?

- Bien entendu, répondit il avec une grosse voix. Amusez vous bien.

Il ouvrit la porte où la musique se fit plus forte. Akachi n'hésita point et entra. Le gorille nous observa avec des petits yeux puis un rictus se dessina sur son visage carré.

- Oui, amusez vous bien... répéta t-il

Nous entrâmes avec moins de confiance qu'Akachi. Passés le pas de la porte, une salle de restaurant se présenta devant nous. Elle était toute somme banale, et j'étais presque déçu de la décoration peu agréable. Akachi annonça trois personnes à manger et nous fumes emmenés vers le fond du restaurant. Après s'être assis, le serveur nous présenta le menu. Un classique italien, rien de bien terrible. Je pensai subitement au homard que j'avais pu déguster sur le bateau en compagnie de Jenny. Roland s'était assis à coté de moi, prenant presque tout la banquette. Akachi en face, regardait le menu et leva les yeux sur moi.

- Vous semblez déçu, Rex.

- C'est un italien tout à fait banale ! Pasta, pizza, rien de bien folichon ! Et... Il ne semble pas qu'il y ai d'arrière cuisine pour un Club.

- Qu'est ce que vous faites du gorille à l'entrée ? Répliqua Roland

- Peut être y a-t-il eut du grabuge récemment, et qu'ils trient leurs clients ? Répondis je

- Je ne sais pas vous, mais moi je vais commander, dit Akachi

Elle interpella le serveur, et lui dicta le menu choisi. Nous fîmes de même. Après un quart d'heure, il revint avec nos plats, les déposant devant chacun.

- Pardonnez moi, mais j'ai entendu dire qu'il y avait la possibilité de jouer un peu ici... lança Akachi

- Je vous suggère de prendre alors notre dessert : le sorbet de citron et de trèfle.

- Ho ! Très bien, dans ce cas se sera notre dessert à tous, n'est ce pas messieurs ?

Roland acquiesça d'un coup de tête, et je fis de même.

- C'est noté, je vous laisse manger votre plat et viendrais pour le dessert, répondit le serveur sans sourciller.

Quand il fut parti, Roland et moi tombèrent sur Akachi !

- Non mais ça va pas ! On aurait pu se faire jeter dehors !

- Roland a raison, un faux pas et !!

Akachi prit sa fourchette et la planta au milieu de l'assiette. Elle la tourna pour attraper quelques spaghettis, puis la porta à sa bouche. Mais avant elle répliqua :

- Vous devriez prendre des forces, nous ne savons pas ce qui nous attend derrière ce restaurant.

Je me mets à rire puis attrapai à mon tour ma fourchette pour la planter dans mon plat de tagliatelle. 

- Vous êtes incorrigible, marmonna Roland

- C'est ma nature, répondit elle.

- Allez Roland, mangez, cela vous fera du bien ! dis je

- Ouais... au moins je ne peux pas être saoul avec ceci, répondit il en désignant son assiette présentant une bruschetta.

Je lui fis un sourire gêné et je retournai à mon assiette. Akachi entama la conversation avec lui, comme si elle voulait éloigner le malaise qui s'était installé entre nous. Elle lui demanda depuis combien de temps il était fédéral. Deux ans. Deux petites années, il avait dû y rentrer dès ses vingt et trois ans. Sa jeunesse me laissa rêveur. Akachi semblait avoir un don pour tirer les vers du nez de celui qui se trouvait en face d'elle. Elle avait laissé son assiette de coté, et le menton posé élégant sur sa main, elle écoutait décrire ses années d'étude dans la prestigieuse Université de Georges Washington. Une Université qui n'était pas dans le Massachusetts. Derrière cet homme empoté par son manuel, se cachait en réalité quelqu'un intelligent.

- Vous êtes bien loin de Washington !

- Je suis né non loin d'ici, répondit il et j'ai été affecté à Arkham, tout simplement.

Akachi lui adressa un sourire sincère, puis elle attrapa sa pochette qui était assortie à sa robe robe, et se leva.

- Je vais me refaire une beauté... Avant que nous rentrions dans le vif du sujet.

Elle s'excusa auprès de nous, et demanda à un autre serveur où se trouver les toilettes.

- Washington, lâchai je avec un certain mépris qui n'était pas dans mes habitudes.

- Jaloux ?

- Ho que non, j'ai aimé faire mes études ici. Mais cependant une question me taraude depuis le début de notre rencontre. Comment un fédéral comme vous, connais le Pr Armitage ?

Il soupira un grand coup, comme s'il s'attendait à cette épineuse question. Il resta silencieux quelques secondes, tellement longues que j'ai cru qu'il n'allait pas me répondre. Je repris à manger mon assiette presque finie.

- Mon père, marmonna t-il

Surpris, je stoppai la montée de ma fourchette à ma bouche.

- Ils se connaissent, et il a écrit à mon père, sauf que mon père est dans un état ... Végétatif.

- Pardon ? Que s'est-il passé ?

Roland la tête lentement et me fixa de ses yeux bleus gris chagrinés.

- Il est devenu dément du jour au lendemain et son état s'est dégradé rapidement, pour tomber dans le coma, puis quand il s'est réveillé, il ne savait plus rien. Parler, marcher, enfin tout ces choses que vous faites avec tant de facilité tous les jours de votre vie... Mais chaque nuit, il se met à hurler de terreur. Chaque nuit, il cauchemarde et ne semble pas s'en sortir.

Le silence s'abattit d'un coup, et je déglutis avec difficulté.

- Je ne savais pas, murmurai je

- Ce n'est pas grave, répondit-il avec le même ton de voix, mais je suis ici pour une bonne raison. Mon père avant de perdre la boule, a participé à une petite expédition. Un ami du Professeur Armitage a demandé de l'aide pour retranscrire des inscriptions dans une vieille crypte. Quand il est revenue de cette ... Expérience, il a commencé à angoisser. Un peu. Moi je n'étais pas à la maison pour le voir. Mais ma mère a vu comment il a sombré avant d'être dément.

Il arrêta de parler, comme pour reprendre son souffle puis il dit :

- Et la dernière personne avec qui mon père a parlé, est le Pr Armitage.

- Comment ?

- Je l'ai découvert avec sa lettre qui demandait de l'aide. Et plus ça va, plus je me dis que cette ville est maudite.

Il fit une pause et un rictus se dessina sur son visage.

- Tout comme vous, apparemment.

- Mais non !

- Admettez le, nous n'en savons pas plus qu'au départ. Le Pr Rice a disparu, nous avons fait de mauvaise rencontre, étrange et...

Il frissonna.

- J'admets que dans mon métier, j'ai effectivement eu quelques déboires, mais pas au point d'être maudit, marmonnai je

Je devinai qu'il avait détourné la conversation sur moi, et qu'il ne voulait plus rentrer dans les détails de sa vie, qui finalement était épouvantable. Mais le lien avec son père et Armitage était suspect. Et qu'il ait perdu l'esprit, l'était encore plus.

 Akachi revint toute pimpante, suivi de notre serveur qui nous annonça :

- Si ces messieurs ont fini, nous allons pouvoir vous servir le dessert, dans un endroit disons plus cosy... Suivez moi, par ici.

Il montra les cuisines et nous lui emboitâmes le pas. Nous traversâmes une sorte de patio puis nous débarquâmes dans un lounge où l'ambiance changea du tout au tout. Ici de larges fauteuils et canapés en cuir nous attendaient. Des meubles en acajous brillaient de mille feux, et la musique jouée était plus entrainante que dans le restaurant. Des tableaux de maître faisaient miroiter une vie opulente. Nous devinâmes facilement l'existence de différentes salles de jeux .

- Amusez vous bien, chuchota le serveur avant de disparaitre du coté restaurant.


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