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Chapitre 16.


[ 17 juillet 2018 ]

[ Dojeon, Hôpital psychiatrique Horizon ]


Le légère tension dans la chambre 143, née à la suite des mots maladroits de Changbin avait fini par passer. Elle n'avait pas vraiment été plaisante mais avait au moins permis à Jisung de comprendre quelques points supplémentaires sur le centre et ses résidents.

Premièrement, la vérité n'est pas quelque chose que l'on peut cacher longtemps. Tout le monde sait, dans les détails ou non, pourquoi les autres sont présents dans cet établissement. C'est ensuite au bon vouloir des gens d'en parler ou alors de garder leur histoire pour eux.

Deuxièmement, un sourire peut cacher bien des souffrances. Jisung en était déjà conscient, mais l'histoire de Chan n'avait fait que le lui confirmer. Ils n'avaient pas beaucoup discutés tous les deux après que l'australien lui ai raconté comment il s'était retrouvé ici. Comment sa vie était passé de rose à noir à cause d'un bête accident, et comment il n'avait jamais réellement réussit à surpasser ce qu'il lui était arrivé.

Chan était un maniaque du contrôle, un perfectionniste. Et pourtant il avait replongé deux fois, n'arrivant jamais à résister à la sensation de légèreté que seuls les stupéfiants arrivaient à lui procurer. Et même si leurs histoires étaient diamétralement opposées, Jisung avait l'impression de le comprendre, ses nuits sur le toit était en quelque sorte sa drogue à lui, son moment de liberté.

Alors après avoir en silence écouter les paroles de Chan, Jisung avait compris que ça ne servait à rien de leurs en vouloir pour avoir été maladroits sur leurs mots. Et comme ça la vie et l'ambiance avait repris dans la chambre 143.

Enfin, troisièmement, Jisung avait compris que ce centre était en fait bien plus intéressant qu'il ne le laissait apparaitre au départ. Car, en effet ce n'était pas vraiment un centre psychiatrique comme les autres. Le directeur lui-même n'aimait pas cette appellation d' "Hôpital", et préférait qualifier son établissement de "Lieu pour un nouveau départ".

On ne pouvait toujours pas dire que y vivre rendait Jisung fou de joie, il en faudrait bien plus. Mais il s'était en quelques sorte habitué à cette endroit, même s'il ne semblait pas encore en recherche de son nouveau départ.

Il avait aussi pris quelques habitudes, comme celle de partager plus de moments avec ses deux colocataires qui ne semblait jamais fatigué de parler. Mais Jisung prenait avec plaisir la place du spectateur de leurs multiples histoires toutes aussi rocambolesque les unes que les autres.

Il passait du temps avec Felix aussi, juste au calme dans les jardins en regardant Seungmin répertorier des fleurs et Hyunjin passer ses nerfs sur les mauvaises herbes. Sa relation avec ce dernier s'était d'ailleurs grandement améliorée, le grand noiraud semblait avoir accepté le fait que Jisung ferait parti du paysage à présent, et aimait même parfois taquiner le plus jeune de quelques mois pour le faire réagir.

Car si Jisung ne montrait pas beaucoup d'intérêt pour grand-chose, Hyunjin lui avait trouvé un répondant et un esprit critique qui lui plaisait grandement. Les deux jeunes hommes avaient déjà partagé l'un ou l'autre débat que Seungmin ou encore Felix avaient dû calmer avant que Hyunjin ne s'emporte. Car contrairement à Jisung il ne savait pas rester de marbre en toute circonstance.

« Si tu continue à garder cette face de marbre tu vas finir par ressembler à Seungmin, un vrai robot. » Avait-il lancé une fois pour essayer de bousculer un peu le garçon aux joues légèrement bombées. Mais la remarque ne l'avait même pas fait sourcillé, ni lui, ni même Seungmin qui avait juste renchéri d'un ton neutre.

« Je ne suis pas un robot Hyunjin, je suis fait de chaire, d'os, de sang et de neurones. Je suis capable de penser et d'agir à ma propre guise sans jamais avoir été programmé par quelqu'un d'autre. »

A la suite de ça Hyunjin avait simplement arraché "sans faire exprès" une poignée de bleuets, obligeant Seungmin à recommencer entièrement son compagne.

Sa relation avec Felix aussi avait pour ainsi dire avancée. Le jeune australien n'était toujours pas très loquace, et pourtant les progrès étaient là. Il avait plus d'une fois offert de discrets sourires à Jisung lorsque ce dernier tenait tête à Hyunjin. Ou alors il lui avait tenu la main, à peine quelques instant lorsqu'ils marchaient dans un couloir. Jisung n'en avait pas compris la soudaine raison, mais cette petite action avait faire naitre sur son visage un apaisement qui s'y retrouvait pourtant rarement.

Felix semblait toujours anxieux, à chaque instant, mais il semblerait que le temps soit la clé pour l'aider à prendre confiance. Alors Jisung ne pressait pas le temps.

Il avait moins de contact avait le dernier de leur petit groupe des années 2000, Seungmin. En fait le plus jeune semblait disparaitre à certains moments, inquiétant légèrement Hyunjin qui avait dit que ça ne ressemblait pas au brun de changer ses habitudes. Jisung l'avait déjà aperçu quelques fois en compagnie du "renard", mais n'avait rien dit au grand noiraud. Seungmin était assez grand pour se gérer tout seul.

Les sessions de thérapies elles aussi avançaient à leurs rythme. Le vieux directeur avait capté que ce n'est pas avec Jisung qu'il parlerait de la pluie et des papillons, alors il avait décidé qu'ils passeraient pour le moment leurs séances à méditer. Jisung n'en voyait pas l'intérêt mais il n'allait pas rechigner, au moins le médecin n'essayait pas de lui faire rentrer une quelconque guérison dans le crâne.

Il parlait cependant un peu plus avec l'autre psy, madame Ru. Il n'avait pas vraiment eut le choix non plus, au départ il avait juste pensé ne pas répondre à ses question, toutefois le tempérament de la doctoresse était de ceux qui vous entraine dans une conversation sans même que vous ne le remarquiez. Mais bon, on peut plutôt dire que ces deux-là passaient plus leurs séances à se renvoyer la patate chaude qu'autre chose, jusqu'à ce que à chaque fois Jisung soit celui qui décide d'arrêté l'échange. Du coup leurs conversations ressemblaient plus à ça :

« - Dis-moi Jisung, est ce que tu as déjà vu quelqu'un ? Un spécialiste ou simplement un conseiller d'orientation à qui tu te serais ouvert sur tes ressentiments.

- Le conseiller d'orientation de l'école était du genre à dire de sourire à ceux qui pleuraient, et de se calmer à ceux qui étaient hyperactifs.

- Je vais donc prendre ça pour un « non ».

- Ce n'est pas censé être noté dans mon dossier ?

- Ça l'est surement, mais je ne l'ai pas lu. Je veux apprendre à te connaître toi, pas ce qu'on dit de toi.

- Vous l'avez apprise dans le livre du bon psychologue cette phrase ? »




« - Comment est-ce que tu décrirais tes relations avec tes anciens amis, ou tes anciens camarades de classe ?

- Inutiles.

- Car elles ne te convenaient pas ?

- Car elles n'avaient aucun intérêt, les relations de lycée c'est que de la surface, du 8h30-17h30.

- Certaines peuvent perdurer dans le temps, tu avais un ami proche si je ne me trompe pas... Jungw-

- Je ne veux pas en parler. »




« - Chan m'a confié que tu semblais bien intégré dans votre chambre, je suis contente de le savoir. Est-ce que tu t'y sens bien ? Comment tu te sens avec les garçons ?

- Ils sont gentils.

- C'est bien que tu ais su t'adapter à eux et inversement. C'est important pour une bonne cohabitation.

- Je construis ma personnalité en fonction des gens qui se trouvent en face de moi. J'en ai une différente pour chaque personne qui se présente. Je la façonne en fonction des choses que les gens aiment, veulent ou au contraire rejettent. Chacune de ces personnalités sont créés spécialement pour ces gens, faites sur mesures pour qu'elles leurs plaisent. Ça ne pouvait que bien se passer.

- N'a tu jamais créer une personnalité qui te plaisait à toi, une qui serait venue sans même que tu essaie. Une qui était juste toi.

- Non. »




« - J'aimerais que tu me cite trois envies que tu as pour le futur. Ça peut être le futur proche comme lointain, et des envies futiles comme plus recherchées.

- Rien ne me viens.

- Je suis sûre que c'est un mensonge, tu n'as même pas essayé.

- Ni rêve, ni envie, ni ambitions.

- Ne trouves-tu pas cela triste ?

- Pas vraiment. N'ai-je pas le droit de me complaire dans mon malheur ? Pourquoi vouloir à tout prix me rendre heureux ? Pour que je devienne comme tous les autres dans 10 ans, un adulte émotionnellement instable avec des problèmes relationnels et des regrets? »

Alors oui, vu comme ça on pourrait croire que peu de progrès sont faits durant ces séances. Mais un petit sourire vient toujours décorer les lèvres du Docteur Ru lorsque Han Jisung sort de son cabinet, car même s'il ne veut pas le voir ou l'admettre il parle à chaque fois un petit eu plus... à sa façon du moins.

Pour finir, une dernière chose était venue rythmé les deux semaines qui s'étaient écoulées depuis son petit accrochage avec Chan et Changbin : le toit.

En y repensant, Jisung ne comprenait pas comment il ne s'était jamais fait chopé à y monter. A croire que c'est la chose la plus normale au monde. Mais il y accordait peu d'importance, car monter sur le toit était son ancienne habitude, et la retrouver c'est comme revoir cette ancienne connaissance faite en vacances lorsque vous étiez petit et que vous ne pensiez plus jamais revoir une fois l'été fini. C'est cette adrénaline à chaque marche, et ce sentiment de familier une fois arrivé au sommet.

Une seule chose a changé par rapport à son toit d'avant. Car avant il n'était seulement accompagné de ses regrets tranchants et quelques bâtons de nicotine. Avant il était seul sur ce toi, maintenant plus.

Parfois c'est Minho qui le rejoignait, parfois Jisung arrivait et le brun était déjà là, et parfois il y était seul. C'était devenu un nouveau rituel, une nouvelle habitude. Minho ne parlait toujours pas, et Jisung pas plus non plus. Ils restaient juste sur ce toit qui était au fil des jours devenu le leur, ils s'asseyait et patientaient. Jisung savait qu'ils n'avaient pas besoin de parler de toute manière, Minho semblait comprendre, lorsque ses yeux calmes se plongeait dans ceux plus fatigués de Jisung.

Il n'avait pas besoin de beaucoup de mots, et cela lui rappela la question du docteur Ru.

« N'a tu jamais créer une personnalité qui te plaisait à toi, une qui serait venue sans même que tu essaie ? Une qui était juste toi. »

Peut-être que le Jisung qui se trouvait sur ce toit avec Minho était celui qui se rapportait le plus à qui il était vraiment. Car il n'avait jamais eu à se modeler une image ou un personnage pour plaire à Minho. Ils étaient juste qui ils étaient, et sans qu'un seul mot ne soit prononcé ils étaient devenu ceux qui s'écoutaient.

Ils s'étaient créer un petit monde, séparé de celui d'en bas. Une bulle ou il n'y avait plus qu'eux deux, leurs yeux qui parfois se cherchaient et leur silence qui était pourtant remplit de mots. Ils s'étaient créer une sorte d'intimité, l'intimité d'être compris.




. . .. ... ............... ... .. . .

Tout petit chapitre plus de transition un peu inintéressant mais bon voilà, il en faut bien.

Pour ceux qui ont vu mon post d'hier soir spoiler : il s'est rien passé en mode une rentrée normale quoi, je me suis juste monté la tête solo comme d'habitude. Qu'est ce que ma vie serait ennuyante sans l'anxiété quand j'y pense.

Sur ce, que des bisous pour vous, prenez soin de vous et des gens qui vous entoure.

La biiiise

- Thea

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