J'avais enfin trouvé quelqu'un à qui m'accrocher. Quelqu'un qui me comprenait. Quelqu'un qui me soutenait. Quelqu'un qui ne me jugeait pas, moi, ce gosse solitaire.

Un marginal dans ce monde d'hypocrites.

Nous faisions tout ensemble. Les sorties scolaires au musée, les cours de piscine, les devoirs en binôme, les balades, les sorties nocturnes, les week-ends camping, les courses à skate, les sorties cinéma.

Nous étions le duo de solitaire. L'un plus incompris et plus effacé que l'autre.

Puis, nous sommes entrés en 6th grade (sixième).
Ce n'était pas le même univers. Il y avait plus d'élèves, chose qui ne me plaisait absolument pas. Nous n'étions pas dans la même classe, et je finissais tout le temps plus tôt qu'elle.
J'avais su me rendre invisible pour les autres, même si certains étaient  intrigués par ce côté mystérieux, je les envoyai rapidement balader. Je ne voulais pas de leur compagnie.
En classe ma place préférée se trouvait au fond à côté de la fenêtre. Pendant les pauses, sous les arbres du fond de la cour ou sur les bancs juste à côté, avec elle. Le midi, nous n'avions pas les mêmes horaires, je mangeais donc à une table de deux, seuls, en écoutant de la musique et en regardant par la fenêtre.
Puis le soir, je l'attendais devant l'école, appuyé contre le mur, observant la même rue pendant une heure, avec tous ces personnes qui passent, sans même faire attention à ce qui les entoure.
Elle laissait ces nouvelles amies et me rejoignait. Je ne lui en voulais pas de s'ouvrir aux autres, je l'y encourageais même, je ne voulais pas qu'elle ait de regrets. Ce qui ne l'empêchait pas de rester avec moi dès que nous n'étions plus à l'école.
Elle, par contre, ne cherchait pas à mon pousser vers les autres, elle me connaissait assez bien, depuis ces quatre dernières années, pour savoir que ça ne m'intéressait pas, qu'ils ne m'intéressaient pas.
On faisait un peu de chemin ensemble, puis on se séparait au moment où elle rentrait chez elle alors que je prenais la direction du salon de tatouages de mon père. Mon endroit préféré. Il suffisait que je le regarde travailler pour arrêter de penser à autre chose, comme ma mère ou mon frère par exemple, c'était un de mes remèdes, efficace sur le coup, mais à durée déterminée.

Voilà pourquoi je devais toujours tenir mon esprit occupé. Il m'arrivait donc la nuit de m'asseoir sur le bord de la fenêtre et d'observer le ciel, étoilé ou non, et éclairé ou non de la lune, astre neutre , mystérieux et majestueux. Ce qui expliquait en majeur partie les cernes omniprésentes sur mon visage. Mais ça ne m'empêchait pas le matin de me lever à l'heure et d'aller en skate à l'école, me donnant une certaine impression de liberté et d'indépendance.

Tout ceci constituait en un nouvel équilibre, mon nouvel équilibre, bien que bancal et imparfait, j'essayais de m'en satisfaire un maximum.

Mais il a fallut qu'il soit à son tour perturbé.

Comme on dit, jamais deux sans trois..

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Coucou,

Désolée une fois de plus pour le retard, enfin vous avez surement remarqué que je ne poste pas régulièrement, faute de temps pour écrire. En tout cas, je profite des vacances pour vous mettre cette suite, j'espère qu'elle vous aura plus :)

N'hésitez pas à laisser vos avis ;)

M.