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Chapitre 1 - Du rêve au cauchemar



Chapitre 1 - Du rêve au cauchemar

« Bonjour ! »

Las. Tel est le mot régissant la vie de Kakashi Hatake. Il faut dire que rien n'est particulièrement joyeux dans sa vie, mais il se refuse de s'apitoyer sur son sort. Après tout, il n'a jamais rien fait pour s'en sortir. Le bruit strident des « bip », accompagnent son quotidien comme la sonnette d'alarme de l'échec de sa vie professionnelle. Rien de plus normal lorsque l'on passe ses journées à faire aller ses bras de droite à gauche et de gauche à droite.

Du lundi au samedi, il fait aller machinalement le fruit du shopping de ces messieurs dames, qui ne lui adressent que très rarement la parole. Et quand bien même ils daignent lui offrir un regard, il y devine toujours un profond mépris. Telle est la vie d'un employé de caisse dans le quartier chic de Konoha. Il ne déteste pas franchement son métier, mais ne l'aime pas forcément non plus. Il le subit comme on subit simplement la vie, se laissant aller, se laissant porter. Se laissant porter par les aubes et les crépuscules, sans plus espérer quoi que ce soit. Il n'a pas franchement choisi de vivre cette vie déprimante, mais n'a jamais rien fait non plus pour la changer.

« Ah euh, Il faut aller à l'accueil pour ça Madame... Bonjour ! »

Kakashi est pourtant ce que l'on appelle communément un génie, et ses longues études littéraires auraient pourtant pu l'amener bien plus haut. La littérature est d'ailleurs sa seule et unique passion. Il l'entretient avec le meilleur ami de son père, oncle de cœur. Et en dehors de son travail, il passe généralement son temps à écrire. Il cultive en revanche trop peu de crédit à ses récits. De nature torturé de par son triste passé, il essaye de part les lignes qu'il fait vivre sur son écran, de faire naître ses plus beaux fantasmes de romance.

Oui, Kakashi est ce genre d'homme romantique, mais qui n'a jamais connu l'amour. C'est donc à travers les figures de style et les métaphores qu'il fantasme la rencontre parfaite. Mais comment écrire sur un sujet que l'on ne connait pas, lui diriez-vous ? Eh bien, c'est précisément la raison pour laquelle le crédit qu'il apporte à ses histoires, ne dépasse jamais le crédit qu'il apporte aux clients hautains qui le dévisagent à longueur de journée.

« Ce fera trois milles Ryo tout rond s'il vous plaît. »

Il peut les comprendre. A vrai dire, la canitie héréditaire qu'il porte sur sa chevelure d'argent attire bien des regards. Si bien qu'il se demande souvent si ce sont des regards moqueurs ou simplement curieux. Et comme si cela n'était pas suffisant, la lune lui rappelle souvent qu'il abrite en lui bien trop peu de mélanine pour prétendre être plus foncé qu'elle. Qui s'intéresserait à un homme tel que lui ?

« Vous avez la carte de fidélité ? »

Mis a part son père et son oncle de cœur, personne. Véritablement transparent tant de par sa couleur de peau que de sa personnalité selon lui, Kakashi pense être le genre d'homme qui n'intéresse personne. Il n'est pas pour autant totalement désintéressé par ce qui l'entoure. Sa vie toute entière tourne autour de celle de son père et de son oncle. Ils représentent absolument tout pour lui.

« Vous là voulez ? »

Il a traversé avec son père de grands drames familiaux. L'un étant plus tragique que les autres. La mort de sa mère alors qu'il n'avait que huit ans. Un banal, tragique accident de voiture, duquel il était sorti miraculeusement vivant, avec en cadeau une cicatrice verticale traversant son œil gauche. Kakashi sera cependant hanté à jamais par le visage ensanglanté de sa mère, les yeux grands ouverts sur son jeune corps tremblant.

Quel enfant ne serait pas heurté à jamais par les hurlements de douleurs d'une mère agonisante ? Quel enfant ne serait pas choqué à vie par la mort d'un parent devant ses yeux impuissants ? Peut-être un psychopathe, mais Kakashi n'est pas un psychopathe. Il est un jeune homme torturé certes mais très empathique. S'il a réussi a s'en sortir, c'est uniquement grâce à la présence de son père et de son oncle. C'est d'ailleurs ce dernier qui les a sauvé lui et son père de la déprime dans laquelle ils s'étaient tout deux perdus suite au décès de sa mère.

« Un tiers en espèce, et le reste en carte ? D'accord. »

Son oncle est unique en son genre. Il est l'auteur de célèbre best-seller de romance, dont Kakashi tente de s'inspirer pour ses propres récits. Lorsqu'il a perdu sa mère, c'est lui qui lui a conseillé d'écrire pour évacuer sa peine, et cela s'est vite avéré devenir une véritable addiction. Et ce, au-delà même de son remède contre la dépression.

Son oncle est le genre d'homme optimiste à voir le bien partout. A prôner l'existence de la guimauve dans la vraie vie, et d'autres genres de choses auxquelles Kakashi aimerait croire sans y parvenir.

« Vous souhaitez votre ticket ? »

Quant à son père, c'est un homme simple malgré son statut. Il est réalisateur de films à succès, et Kakashi sait qu'il est jugé au travail comme l'hippy de service. Toujours prêt à aider son prochain, grandement ouvert d'esprit. Et Kakashi n'a pas hérité que de ses cheveux gris, il est son portrait craché tant physiquement qu'au niveau de leur caractère bienveillant. Son père passe son temps à le harceler pour qu'il vienne travailler dans sa boîte, mais il se refuse une carrière pistonnée. Il a bien trop de fierté pour ça.

« Attendez Madame, je vais vous aider... Voilà. Bonne journée Madame... »

Kakashi ne vit qu'à travers son oncle et son père. Ils sont absolument tout pour lui. C'est tout son monde. Il n'a pas d'amis. Juste son oncle. Juste son père. Cela peut paraître étrange, mais c'est ainsi, et cela va de paire avec son caractère taciturne.

« Désolé Monsieur je suis fermé... Oui il y a du monde je sais. Passez à la caisse 2 s'il-vous-plaît, merci. »

Kakashi est bercé de rêves qu'il sait utopiques. Comme devenir auteur reconnu ou trouver l'amour parfait.

C'est pour cette raison qu'à vingt-cinq ans, Kakashi ne connait rien des choses de l'amour, mise à part son orientation qu'il devine facilement gay, bien qu'il n'ait aucune expérience. Il pense cependant que l'amour, le vrai, n'a rien à voir avec la guimauve qu'il aime lire. Et c'est peut-être pour cette raison que le véritable amour ne l'intéresse pas. Pour cette raison qu'il est conscient que son rêve ne restera à jamais qu'un rêve. Même pas un espoir. Pour cette raison qu'il écrit. Encore et encore.

Quant à ses rêves de reconnaissance en tant qu'auteur, c'est pareil. Selon lui, il n'y a que dans les livres que les héros parviennent à leurs fins, et il pense pertinemment que ses récits n'intéresseront personne. Il ne laisse que son oncle les lire et malgré les éloges qu'il reçoit à chaque fois, il est persuadé qu'ils sont biaisés par l'amour que lui porte le vieil homme. Ce dernier lui a proposé d'éditer ses œuvres maintes fois de part ses fortes relations dans l'édition, mais il se refuse une telle facilité. Il n'aurait alors aucun mérite et cela ne l'intéresse pas, de la même manière que de travailler au sein de la boîte de son père n'est pas envisageable.

« Anko est demandé en caisse 2, Anko merci ! »

Fatigué d'une longue matinée ou il a alterné entre le rempotage de rayon et la caisse, Kakashi termine de compter sa caisse non sans avoir rallumé son smartphone, après s'être avidement désaltéré.

« Hmm, bonjour, excusez-moi ?

- Bonjour, désolé je suis fermé, répond Kakashi d'un sourire maîtrisé, avant de replonger son visage dans ses comptes.

- Ah mince. Désolé de vous importuner mais il y a du monde. J'ai un entretien à 14h00 dans... dix minutes ! Et j'ai tâché mon costume et je.. du coup... je... aaaah ! »

L'être à la chevelure d'argent sursaute à l'entente du cri, et saute sans hésitation par-dessus son comptoir, pour rattraper le jeune homme brun qui vient de glisser sur une flaque de café, qu'il vient de lui-même renverser.

« Vous allez bien ? Demande Kakashi en gardant ses bras non loin de l'homme maladroit par précaution.

- Oui je... désolé. Renifle le jeune homme les mains tremblantes.

- Tenez, allez vous assoir, il y a un banc juste ici. Dit Kakashi en l'accompagnant près du banc. Je termine rapidement de compter ma caisse et je suis à vous, d'accord ? Tenez, voici un jeton si vous voulez vous reprendre un café.

- Oh... je, merci... Se reprit difficilement l'homme brun, en tentant tant bien que mal de faire bonne figure avec son costume tâché. »

Cette journée ne se terminera donc jamais ? Se demande Kakashi en courant pour rapporter sa caisse. Il pourrait envoyer paître le jeune homme, mais son empathie le rattrape décidément toujours. Si bien qu'il en oubli souvent son propre confort.

« Kakashi, tu quittes encore en retard ! Gronde son chef dans les vestiaires.

- Désolé Minato, ne me compte pas les heures au pire ! À demain ! Répond Kakashi en trottinant en dehors des vestiaires.

- C'est pour toi que je m'inquiète, tu es là depuis 05h00 ! À demain... »

Kakashi se retrouve alors essoufflé devant l'homme maladroit.

« C'est bon, je vous écoute ! »

Et c'est une énième tasse de café qui vient d'être renversé sur le costume déjà souillé.

« Aah c'est chaud ah ! Vous m'avez fait peur !

- Vous allez bien ? Vous ne vous êtes pas brûlé au moins ?

- N-Non ! Oh la la la... c'est pas vrai !

- Vous... Vous m'aviez demandé tout à l'heure ? Vous sembliez pressé. »

En vérité, Kakashi aussi est pressé. Il n'attend qu'une seule chose : rentrer manger et écrire.

« Ah euh... oui ! Comme vous le voyez je... j'ai tâché mon costume et j'ai un entretien d'embauche dans... oh lala c'est dans sept minutes ! Comment je vais faire ?! Il me faut un costume, peut importe le prix s'il vous plaît !

- On... ne vend pas de costume monsieur. Répond doucement Kakashi en passant une main dans sa nuque. Vous avez un entretien où ?

- Au cabinet d'avocat Yamato&Co. C'est juste à côté mais j'habite à au moins trente minutes ou peut être même plus je ne sais plus ! Comment je vais faire ce n'est pas possible ! S'écrit l'homme brun en s'agitant dans tout les sens, renversant toujours plus de café au sol.

- Calmez-vous Monsieur... tente de rassurer Kakashi d'une main sur son dos, en appelant la femme de ménage de son autre main. Kurenai tu veux bien venir s'il te plaît ?

- Comment voulez-vous que je me calme ? Ah j'en mets partout je suis désolé, vraiment. S'excuse-t-il en portant ses mains à sa tête, renversant le reste de café sur ses épaules. Mais ce n'est pas vrai ?!

- Ok euuh... Suivez-moi. Tenez jetez le gobelet juste ici, dit Kakashi en lui prenant doucement des mains pour le jeter. Ça va aller. J'habite au dessus je vais voir si j'ai quelque chose à vous prêter.

- Je ne peux pas accepter une telle chose !

- Vous avez une autre idée ? Parce qu'il est... 13h55. Affirme Kakashi après avoir vérifié sur son téléphone.

- Vous êtes mon sauveur ! Je ne saurai jamais comment vous remercier ! Merci, dites-moi combien vous voulez et je

- Commencez par vous dépêcher peut-être ? Plaisante Kakashi en trottinant vers la sortie de la supérette.

- Ah oui c'est vrai l'entretien ! Oh la la... »

*

En montant ses escaliers, suivi de son invité improvisé, Kakashi se demande bien qu'est-ce qu'un énergumène pareil pourrait bien faire au sein d'un cabinet d'avocats. Peut-être le larbin de service ? Probablement le secrétaire cliché dont tout le monde aime se moquer gentiment. Oui, il l'imagine bien comme ça. Le jeune à qui on s'amuserait à délier sa queue de cheval pour l'embêter, et s'amuser des rougeurs qui empourpreraient ses joues. Une chose est d'ailleurs sûre selon Kakashi : cet homme ne se présente pas pour devenir avocat. Et quand bien même ce serait le cas, il plaint grandement ses futurs clients.

Il pénètre rapidement dans son appartement, suivi de près par le brun.

« Ne faites pas attention au bazar. Demande-t-il en accourant en direction de sa chambre. Suivez-moi ! »

Il sort de son armoire son costume. C'est son oncle qui lui a offert. Il lui a dit en lui offrant que ce serait le costume qu'il porterait le jour où un de ses livres seraient édités. Il est de ce fait persuadé qu'il ne le portera jamais, et ne l'a d'ailleurs jamais porté. En revanche, il y tient beaucoup. Il espère sincèrement que l'homme maladroit soit quelqu'un d'honnête et le lui rapportera. Sa mère serait encore là, elle lui dirait que sa bienveillance le perdra un jour. Il sourit pour lui-même en caressant du pouce le pantalon noir comme s'il s'agissait d'un trésor, puis le tend ensuite au pauvre homme qui est dans tout ses états.

« Tenez, la salle de bain est juste ici, dit-il en la pointant du doigt. Vous me laisserez vos affaires, je les laverai. J'ai un sèche-linge. Comme ça vous repasserez les chercher tout à l'heure pour que vous puissiez me rendre mon costume. »

Le brun le remercie une nouvelle fois à outrance, puis Kakashi le regarde accourir dans sa salle de bain et fermer la porte derrière lui. Dans ses livres de romance, ce serait à ce moment-là que le protagoniste s'amuserait à se l'imaginer se déshabiller dans sa salle de bain. Il imaginerait un corps tout juste assez musclé, souligné par des flans doux et quelque peu charnus. Puis, retirant sa chemise par la tête sans la déboutonner, elle délierait sa chevelure de cacao qui retomberait au ralenti sur ses épaules halées, encadrant alors son visage légèrement rougi par le stress. Mais il n'est pas le protagoniste d'un roman d'amour, alors il range cette idée dans un coin de sa tête : là ou il range les scènes qu'il écrira plus tard.

« Encore merci, je ne sais pas comment vous remercier, vraiment ! Sourit grandement le brun en sortant de la salle de bain. Voici ma carte de visite, il y a mon numéro dessus. Je cours à mon entretien, encore Mer...aaah ! »

Cet homme est la définition de la maladresse, ce n'est pas possible autrement, pense Kakashi en le rattrapant d'une chute. Peut-être que le livre qui traine au sol en est la cause, cela-dit. Et maintenant, il se retrouve avec un homme dans ses bras. Dans ses histoires à l'eau de rose, c'est le moment où les deux inconnus se regardent dans les yeux et tombent miraculeusement amoureux. Mais il n'est pas le héro de l'une de ses histoires, alors l'étrange regard qu'ils s'échangent alors que leurs visages sont presque collés, rejoindra simplement le tiroir dans sa tête.

« M-Merci de m'avoir rattrapé... balbutie le brun en passant un doigt sur une cicatrice qui lui lacère le visage en deux, en se redressant avant de réajuster la veste noire. A tout à l'heure ! »

Kakashi entend la porte se fermer et souffle pour lui-même. Bien, il a maintenant tout son temps pour faire ce qu'il fait tout les après-midi : lire ou écrire. Sa mère serait encore là, elle lui gronderait de d'abord ranger sa chambre. Alors peut-être que le jeune homme ne serait pas tombé dans ses bras quelques minutes auparavant.

Il s'amuse tout seul de la scène qu'il s'est imaginé, en partant ramasser le livre sur lequel le futur secrétaire a trébuché. Le tout premier tome d'Icha Icha Paradise, la saga à succès de son oncle. Kakashi l'apprécie beaucoup, et s'en inspire pour ses propres récits. La différence étant que les siens sont des boyslove, et ne sont lus que par lui-même et son oncle. Il le range rapidement dans sa bibliothèque pleine à craquer. Son père n'arrête pas de lui dire de s'en racheter une plus grande, mais il n'a pas franchement les moyens.

Ne possédant pas de moyens de locomotion, il a été obligé de louer un appartement proche de son travail, et les loyers dans le quartier Nord son exorbitants. Il ne lui reste alors après coup, que le strict nécessaire pour ne pas mourir de faim. Le peu qu'il lui reste, il le dépense avidement dans divers bouquins de romance. Son père lui est très aisé, et insiste sans arrêt pour le soutenir financièrement. Kakashi le refuse catégoriquement. Il a même changé plusieurs fois de banque car son père finissait toujours par obtenir son RIB. Il a même récemment demandé à son nouveau banquier Maito-San, de ne lui donner sous aucun prétexte, et de refuser catégoriquement n'importe quel chèque ou virement dont l'émetteur serait Sakumo ou HollyTsuki.

Après avoir insister comme un forcené pour faire passer le livre entre deux autres, il se dit en effet qu'il devrait en racheter une. Il irait chiner, à l'occasion. Après s'être préparé un NoodleCup, il saute dans son lit, ouvre son ordinateur, et se met à écrire les scènes qu'il a imaginé aujourd'hui. L'arrivée de l'homme maladroit, ses nombreuses chutes dans ses bras, tout cela lui a donné de l'inspiration et il ne s'arrête pas. Si bien qu'il n'a pas daigné terminé son pauvre NoodleCup. Sa mère serait encore là, elle le gronderait de n'avoir que la peau sur les os.

Quand il termine d'écrire ces quelques scènes, sa fatigue oculaire l'alerte sur le fait qu'il a une nouvelle fois oublié de mettre ses lunettes de repos. Encore quelque chose qui aurait énervé sa mère. Cela fait maintenant une heure que le jeune homme s'est sauvé et Kakashi prend enfin la peine de lire la carte qu'il lui a confiée. Il y lit qu'il s'appelle Iruka Umino, et son numéro de téléphone. Il n'y a rien de plus. Qui se promène avec des cartes de visite si simples ?

Il là lance brièvement sur sa table de chevet, allume la télé pour avoir un fond sonore et se replonge dans l'écriture. Dans ses histoires de romance, c'est à cet instant que le protagoniste enregistre le numéro de téléphone de sa rencontre dans son smartphone et part le chercher sur les réseaux sociaux. S'il a enregistré son numéro de téléphone, c'est juste au cas où il ne lui ramènerait pas son costume. Et s'il est en effet actuellement sur son profil SuitonBook, c'est juste pour se donner de l'inspiration pour le One Shot qu'il est en train d'écrire sur un secrétaire maladroit.

Rien de plus.

Son téléphone sonne.

« Allo ?

- Kakashi ! Mon grand, comment tu vas ?

- Ah salut tonton Jiraya ! Bien et toi ?

- Bien bien ! J'ai une grande nouvelle ! Je suis aux anges ! Ton père a réussi à convaincre la production de HollyTsuki de financer son projet ! Et tu sais c'est quoi ?

- Nan ?! Ne me dis pas que...

- Siii ! Kakashi, Icha Icha Paradise va être adapté au cinéma ! Oh tu pourrais jouer le protagoniste ! Tu as toujours eu un don pour le théâtre ! Et tu est tellement beau mon garçon !

- Ne dis pas n'importe quoi tonton ! Moi acteur ? Sans façon ! Oh je suis tellement content j'ai trop hâte ! S'écrit Kakashi en bondissant debout sur son lit.

- On va boire un coup avec ton père pour fêter la nouvelle ! Tu veux te joindre à nous ?

- Oh, plutôt demain ! Je suis en plein dans l'écriture d'un One Shot. Et je suis un peu fatigué de ma journée je t'avoue. Mais je suis trop content ! Papa doit l'être tout autant ! Il est avec toi ?

- Oui mais il conduit. On était partit pour venir te chercher. Sakumo, ton fils est un fainéant et il a la flemme de venir, va direct au bar qu'on aille se souler la gueule !

- Félicite le pour moi. Souri Kakashi pour lui-même en descendant du lit.

- Ton fils est fier de toi ! Alors dis moi mon grand, toujours pas de bel homme en vue ?

- Tonton ! Gronde gentiment Kakashi en se passant une main dans la nuque. Tu sais bien que mes espoirs amoureux ne sont qu'utopie.

- La guimauve existe ! Retiens bien ça ! Ne l'oublie jamais !

- Ne dis pas de bêtises. Ça n'existe que dans tes belles histoires tonton.

- Haha ! Tu verras, un jour la guimauve se colle à toi comme un vieux chewing-gum que tu n'arrives pas à décoller. Et tout ce qui se passe normalement uniquement dans les livres apparaît subitement dans la vrai vie ! C'est magique, tu verras. Tu le sauras quand ça arrivera.

- Mouais...

- Alors ce One shot, tu me le feras lire ?

- Oh oui ! Ça parle d'un jeune homme maladroit à la queue de cheval. Il est secrétaire dans un cabinet d'avocat et se fait châtier par son patron qui s'amuse souvent à lui retirer sa queue de cheval. Et il tombe souvent inopinément dans les bras de son patron car c'est un boulet. Rien de bien fou, mais je m'amuse à l'écrire.

- Tu es drôlement enthousiaste ! C'est assez rare. J'ai hâte de le lire alors ! Je vais devoir raccrocher on vient d'arriver. On risque d'avoir la tête dans le cul avant même l'heure de l'apéro ! C'est bon ça, hein vieux loup blanc ?

- Arrête de l'appeler comme ça tonton, sinon tu vas encore subir ses milles ans de souffrance ! Ricane Kakashi en se rasseyant dans son lit.

- Diantre ! Tu dis vrai ! Excuse moi Ô grand Sakumo ! Allez, gros bisous fiston à demain ! Je t'aime, et ton père me dit qu'il t'aime aussi et qu'il va t'envoyer un chèque.

- Je t'aime aussi tonton. Et dis à papa d'aller se faire foutre de la part de son louveteau indépendant financièrement ! Bisoouu soulez-vous bien les anciens ! ».

Kakashi raccroche en rigolant tout seul. Il se laisse tomber telle une étoile de mer dans son lit.

Le sourire collé aux lèvres comme une sangsue, il reprend son écriture en roulant sur le ventre devant son ordinateur, les yeux étincelant. Le rêve de son oncle et se son père vient de se réaliser. Il a les larmes aux yeux et n'a qu'une hâte : les serrer dans ses bras. Et relire toute la série Icha Icha Paradise en boucle jusqu'à ce que le premier film ne sorte, aussi.

Les heures sont passées sans même qu'il ne s'en rende compte. Le visage souriant d'Iruka sur SuitonBook semble selon Kakashi, avoir un puissant pouvoir sur son inspiration, puisque ses yeux fatigués commencent à piquer devant la lumière vive de l'ordinateur, dans la pièce maintenant sombre. 18h13. Il a écrit tout l'après midi. Umino n'est donc pas revenu lui rendre son costume ?

Kakashi s'étire longuement en enregistrant son travail et ferme son ordinateur portable. Après avoir éteint la télévision de sa chambre, Il prend son CupNoodle froid et part allumer celle du salon pour s'affaler dans son canapé. Les nouilles instantanées froides, c'est clairement pas la meilleure idée du siècle mais son ventre crie famine, alors il s'en accommode.

Tandis qu'il cherche le numéro d'Umino dans ses contacts téléphoniques pour lui réclamer son costume, Kakashi se dit que dans les histoires de romance, c'est généralement à cet instant que la personne l'appelle subitement. Et si la sonnette de son appartement vient de retentir, c'est simplement un hasard. Qui plus est, c'est peut-être quelqu'un d'autre, se dit Kakashi en partant ouvrir la porte.

« Bonsoir ! Je suis vraiment désolé, j'ai totalement oublié de vous ramener votre costume tout à l'heure. J'ai été boire un coup avec des amis pour fêter mon nouveau poste et ça m'est totalement sortie de la tête. Alors du coup je suis rentré chez moi, et c'est quand j'ai pris ma douche que je me suis dit : Mince alors ! Ces affaires ne sont pas les miennes ! J'ai voulu vous appeler mais je me suis souvenu que nous n'avions pas échangé nos numéros. Enfin, je vous ai donné le mien au fait, vous auriez pu m'appeler j'aurais accouru ! C'est grâce à vous si j'ai décroché mon poste et moi je vous oublie ! Quel tête en l'air je fais n'est-ce pas ? Soit, je suis là maintenant alors du coup... »

Wait. Cet homme est un véritable moulin à paroles. Kakashi n'arrive pas à suivre un tiers de ce qu'il lui raconte. Il se contente de hocher la tête, accoudé à son encadrement de porte, en essayant d'avoir l'air intéressé. Le jeune homme a l'air du genre enthousiaste. Il est très souriant et joyeux. Ce serait à cet instant que le protagoniste l'inviterait à rentrer boire un verre. Et s'il vient effectivement de l'inviter à rentrer boire un verre, c'est uniquement car Umino a l'air d'après ses joues rouges et la goûte de sueur sur sa tempe, d'avoir couru un marathon.

« Juste un verre d'eau, ce sera suffisant. Merci beaucoup ! Remercie le jeune brun en manquant de trébucher sur la chaise qui venait de lui être désigné par Kakashi. »

Umino est arrivé un sac à bandoulière sous le bras, habillé d'un simple jean clair délavé et d'un jolie col roulé noir. Son costume doit sans doute être dans son sac, pense Kakashi en posant le verre d'eau sur la table dans un léger bruit, suffisant à faire sursauter l'homme à la chevelure cacao.

« Félicitation pour votre nouvel emploi ! Sourit poliment Kakashi.

- Merci beaucoup ! Je n'en serais pas là sans vous. Je ne vous remercierai jamais assez je pense.

- Il n'y a pas de quoi... dit Kakashi distraitement en fronçant les sourcils sur la télévision. ».

Il parle de son oncle à la télé. Peut-être a-t-il sorti un nouveau best-seller ? Non, il serait au courant. Il est son beta lecteur. Ils annonceraient déjà l'adaptation au cinéma ? Il trottine jusqu'à son canapé et jette hâtivement au sol tout les livres qui le jonchent. Il finit par trouver la télécommande de la télévision, dont il se sert pour monter rapidement le son, faisant dos à son invité.

« ...de best-seller, dont la célèbre série des Icha Icha Paradise, a été retrouvé assassiné il y a de cela un quart d'heure, dans le quartier sud de Konoha. Un suspect a déjà été arrêté. D'après la police, tout les éléments démontrent clairement sa culpabilité. »

Non. Impossible. Non. Non. Non !

Kakashi devient livide. Il tremble. Tout son corps tremble. Ses yeux palpitent. Son cœur palpite. Son estomac se retourne. Il a envie de vomir. La télécommande tombe au sol. Les larmes suivent la course.

« Mince alors ! S'écrit Umino et se levant de sa chaise, avançant vers la télévision. C'est mon auteur préféré j'y crois pas ! »

Kakashi n'entend plus rien. Jiraya est mort. Kakashi pleure. Jiraya est mort. Kakashi halète. Jiraya est mort.

« Euh... Vous allez bien ? Demande Umino en partant lui faire face. C'est vrai que j'ai vu tout à l'heure que vous aviez toute la collection de son travail. C'est vraiment horrible ce qui est arrivé. Je n'en reviens pas... Eh, vous allez vous en remettre ? S'inquiète Umino en passant une main devant son visage. »

Kakashi ne voit plus rien. Il est anéanti. Il n'est plus là. Il court sur son téléphone pour essayer d'appeler son père. Il ne lui répond pas. Jiraya est mort. Il tourne. Il ne sait pas quoi faire. Il est perdu. Tout tourne autour de lui, alors que les larmes lui brûlent les joues. Jiraya est mort. Il a envie de fuir. Mais où ? Pourquoi ?

Le monde de Kakashi s'effondre. Plus rien n'a de sens. Même pas les rideaux qui viennent d'être arraché du mur. Même pas la télé qui vient d'être éclatée au sol.

« Eeh, calmez-vous ! Qu'est-ce qui vous prend ? s'alerte Iruka en partant poser une main réconfortante dans son dos. »

Kakashi sursaute. Qui est cet homme ? Qu'est-ce qu'il fait chez lui ? Il le regarde, perdu. Les yeux exorbités.

« Je... Je sais pas ce qu'il se passe mais je crois que vous avez besoin de vous calmer... balbutie Iruka en caressant le dos avec réconfort. »

Ah oui, l'homme au costume.

Kakashi tente de calmer sa respiration. Il vient de passer pour un grand fou devant un homme qu'il a invité à boire un verre d'eau. Il devrait s'être sauvé mais il est encore là. Soit. Kakashi se passe la main dans les cheveux. Il se les sert fortement et se recule de l'étreinte offerte par le brun. Dans les livres de romance, c'est l'instant où... Il ne sait même plus.

Dans les livres de romance et de guimauve coulante, le héro ne perd pas les personnes les plus chères à sa vie a répétition. Il avait raison depuis le début. Les histoires ne sont que des histoires. Et elles ne resteront que des histoires. Des utopies. Jiraya serait là, il s'amuserait à lui dire qu'histoire rime avec espoir.

Mais Jiraya n'est pas là.

Jiraya est mort.

Assassiné.

Il repousse l'homme maladroit. Et son appartement devient le reflet de son âme : désordonné, sans dessus dessous, brisé.

Tout y passe. Dans un vacarme assourdissant, même pas assez puissant pour camoufler ses hurlements de désespoir.

*

Kakashi est dans son canapé, sous un plaid qu'il ne se souvient pas être allé chercher. Il regarde l'heure. Il est maintenant vingt heure. Tout ce dont il se souvient, c'est d'avoir retourné la presque totalité de son appartement. Et l'atroce douleur dans ses yeux et dans sa chevelure lui confirme que tout ceci n'est pas un cauchemar, mais la réalité. Son oncle est mort, et il est là, tremblant sous un plaid.

Faible et fou devant un inconnu à la queue de cheval qui range son appartement derrière lui.

« C'était mon oncle. Annonce platement Kakashi, la voix cassée.

- Je.. Toutes...mes condoléances... sincèrement. Dit Iruka en lâchant la chaise qu'il venait de ramasser.

- Il a été assassiné... »

Kakashi se mort la lèvre. A sang. Il espère que la douleur physique atténue la douleur du poignard dans sa poitrine. Il veut voir son père. Le serrer dans ses bras. Fort. Très fort. Encore et encore. Pendant des heures. Il pleure encore. Pour lui, pour son père. Kakashi vit un cauchemar.

« Je suis désolé... »

Iruka ne sait pas quoi dire. Il est sincèrement profondément touché par cet inconnu qui l'a aidé à décrocher son travail. Il se sent obligé d'être là pour lui en retour. Cet homme a été profondément gentil avec lui, et mérite que l'on soit là pour lui, d'après lui. C'est pour ça qu'il est actuellement en train de redresser une bibliothèque du sol.

« Son rêve venait de se réaliser... geint Kakashi pour lui-même en resserrant ses genoux contre son torse secoué de sanglots. Celui de mon père aussi... »

Iruka déglutit et vient s'assoir près de lui. Il ne sait pas quoi faire de ses mains, alors il les pose sur ses propres genoux. Il s'apprête à prendre la parole pour tenter de le réconforter comme il peut, mais la sonnerie de son portable retenti depuis sa poche. Il décroche.

« Allô ?... Oui c'est bien moi... Comment ? Je vais être l'avocat du suspect de.... D'accord très bien. Se reprend Iruka en déglutissant difficilement. Oui, je prend de quoi noter. »

Iruka tourne en rond dans l'appartement qu'il ne connait pas. Son hôte semble absent. Complètement livide. Le pauvre, pense-t-il en trouvant de quoi écrire.

« .... D'accord... Très bien, je l'appelle tout de suite... Merci Yamato-san. »

Iruka raccroche.

« Je viens d'entamer ma première affaire... annonce Iruka pour lui-même, des étoiles plein les yeux.

- Vous êtes vraiment avocat alors ? Demande platement Kakashi, le regard vissé au mur.

-Eh bien, oui, vous pensez que je postulais pour quoi ?

- J'en sais rien. Probablement comme le secrétaire débile qui passe son temps à se vautrer au sol. ».

Kakashi ne pense plus à ce qu'il dit. Il est en mode automatique. En mode avion.

« Eh bien non figurez-vous ! Je viens même d'être nommé avocat du suspect numéro un de l'affaire Jiraya ! Se défend Iruka, vexé, avant de réaliser ce qu'il vient de dire. Trop tard... murmure-t-il pour lui-même, en reculant de quelques pas face à la silhouette qui s'approche dangereusement de lui.

- Tu es l'enflure qui va défendre l'enculé qui a buté mon oncle ? »

Kakashi n'est plus là. C'est un chien enragé qui a pris possession de son corps. Et cette fois ci, personne n'est là pour empêcher Iruka de s'effondrer au sol après avoir trébuché sur la table tombée au sol.

« Aïe ! Crie Iruka en se redressant vivement pour reculer toujours plus.

- Dégage de chez moi si tu tiens à la vie. ».

Iruka ne se fait pas prier. Il ramasse bien vite son sac à bandoulière. Il souhaite lui rendre fissa son costume mais se rend compte qu'il s'est trompé de sac. Pas le temps de s'excuser. L'homme pâle est trop proche et ses yeux sombres le scrutent comme s'il voulait effectivement le tuer.

Une fois dans le couloir, Iruka reprend son souffle et compose le numéro que lui a donné son patron.

De l'autre côté, dans l'appartement, le téléphone de Kakashi sonne. L'aura meurtrière de Kakashi se dissipe, il reprend ses esprits en se frottant les tempes. Il court sur son téléphone sans regarder qui l'appelle et décroche.

« Papa ?

- Euh, non, je ne suis pas votre père. Bonsoir monsieur je me présente »

Kakashi fronce les sourcils. Il connaît cette voix. Il recule son téléphone : Iruka Umino.

« C'est quoi ton problème toi ? Je te jure dégage. Quand je vais te voir au tribunal je vais te faire la peau alors profite du temps qu'il te reste à vivre !

- Pardon ? Mais je ne vous connais pas ! Je vous appelle pour... »

Iruka sursaute, il est resté dans le couloir et entend la porte de la tanière du loup furieux s'ouvrir dans un fracas.

« JE T'AI DIS DE DÉGAGER ! »

Iruka fronce les sourcils. La voix qu'il vient d'entendre s'accorde parfaitement avec celle dans le téléphone encore à son oreille. Il a peur de comprendre. Il raccroche doucement, et lève ses deux mains devant lui, comme pour s'adresser à une bête sauvage.

« Hatake-san... commence Umino d'une voix douce. »

Kakashi regarde brièvement le nom sur sa porte. C'est bien ce qui lui semble, c'est encore le nom de l'ancien locataire. Comment Umino connait-il son nom ?

« Mon patron vient de me donner votre numéro. Vous êtes bien de fils de Monsieur Sakumo Hatake ? Demande Iruka en ravalant difficilement sa salive, ayant leur pour sa vie si jeune et fragile.

- ...Oui ? »

Kakashi a peur. Kakashi ne sait plus. Kakashi ne comprend plus. Kakashi laisse tomber son téléphone au sol. Kakashi a peur de comprendre.

« Bien. Euh... Je suis l'avocat de votre père. Mon patron m'a chargé de vous informer qu'il était en détention et suspect numéro un du meurtre de Jiraya-Sama. »

Iruka ferme fort les yeux. Il va probablement mourir ce soir. Soit, sa vie aura été tout aussi courte que sa carrière d'avocat.

Après s'être rendu compte qu'il était encore en vie, il rompt le silence en poussant un long soupire après s'être arrêté de respirer. Il ouvre de nouveaux les yeux.

Kakashi baisse les armes. Kakashi tombe au sol. Ses genoux heurtent le sol. Jiraya est mort. Son père est accusé de l'avoir tué. La peine de mort : voilà ce qui attend son père. Jiraya est mort. Son père va mourir. Son avocat est un bleu. Son père ne voudra jamais blesser un jeune avocat pour en demander un autre.

Sa mère est morte. Son oncle est mort. Son père va mourir.

Dans ses livres de romances, c'est l'instant où le jeune et bel inconnu s'effondre au sol pour pleurer avec lui, et le prend dans ses bras pour le réconforter. Il lui murmure des mots doux et caresse tendrement son dos. Et si c'est effectivement ce qui est en train de se passer, c'est parce que... Kakashi n'en a aucune idée.

Alors il continue de pleurer. De hurler. Agrippant le pull noir inconnu dans ses mains. Dans les bras d'un avocat maladroit à la queue de cheval... qui se met à pleurer lui aussi.

Et les paroles de son oncle aimé de cet après midi... Elles raisonnent dans son esprit. Elles sont chantées à la fois comme les plus belles, et sifflent également comme les plus douloureuses.

Ce soir, Kakashi a juste envie de mourir.

~~~

Yo !

Voici le premier chapitre !

J'espère qu'il vous a plus, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

J'ai rarement écrit tant en si peu de temps. Il y a deux jours, je ne savais même pas que cette histoire allait voir le jour !

A la prochaine pour la suite :)

Bien à vous,
Sweetysamaa

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