Hello 💕

PDV INCONNU

Bon sang elle fout quoi Maeva, depuis tout à l'heure je l'attends ici comme une conne dina ko rey rek (je vais finir par la tuer). J'essaie de l'appeler une énième fois mais cela sonne dans le vide c'est chiant. Je suis sur le point de quitter cet endroit quand je vois un homme courir vers moi en se tenant le ventre et ayant un sac à dos. Admettons que ce soit un fou psychopathe si je tiens vraiment à ma vie le mieux serait de partir d'ici non ? Alors pourquoi je n'appuie pas sur l'accélérateur ?

Je crois que j'ai perdu mon instinct de survie.

Il arrive à ma hauteur et je ne vous raconte pas, pour un psychopathe j'accepte volontier qu'il me tue. Non mais le gars il est beau comme pas possible, et ses muscles je vous en parle pas ce genre de beauté doit être interdit sérieusement. Je le regarde dans les yeux, OMG!! c'est quoi cette couleur ? Il est beau ça on en parle pas mais ses yeux sont d'un gris tellement rare j'en ai jamais vu de pareil.

Lui : Sortez moi d'ici...

Je n'ai même pas le temps de répondre qu'il s'écroule au sol, il porte un t-shirt blanc et je remarque une tache de sang tout autour. Wa legui mane noumay def ? (Je vais faire comment maintenant?) Le gars c'est sûr qu'il fait le double de mon poids.

Bon Hazeezat tu peux le faire.

En plus il n'est pas totalement inconscient. Je l'aide à se relever, et le fais entrer dans ma voiture sur le côté passager. Puis sans réfléchir je démarre et me dirige vers mon appart.
Tout au long du chemin il n'a pas bougé. Oh mon Dieu ! Et si il est mort ? Qu'est-ce je vais dire moi, qu'il m'a trouvé comme ça dans le garage alors que j'attendais ma soeur qu'il m'a demandé de l'aide et moi comme la folle dingue que je suis je l'ai aidé. Ce que je peux être bête parfois, j'aurai dû le laisser là-bas et aller chercher les secours parce que après tout on était dans un hôpital ! Pfff maintenant je vais avoir un mort sur la conscience.

Moi : Hey ! Toi ? Hey !

Lui : Hum...

Ouff il est en vie je ne me vois pas aller dans la forêt creuser un trou pour y enterrer un cadavre. Maeva m'aurai suivi dans tout mes délires sauf celui-là ça c'est sûr. On arrive devant mon immeuble et je vous assure c'était pas une partie de plaisir de prendre l'ascenseur avec cet homme, il a complètement lâché toute sa force sur moi il traine des pieds, limite si je ne l'ai pas porté sur mon dos c'est parce qu'il est plus élancé que moi. J'ouvre la porte de mon appart et on rentre je l'amène dans ma chambre le couche sur mon lit. Je pars chercher un bandage, un bol avec de l'eau tiède et un torchon je ne compte pas le laisser mourir.
10mn plutard j'ai fini, sa blessure s'était un peu réouverte j'ai dû la nettoyer, la recoudre puis changer son bandage, voilà ce que ça donne d'être là sœur d'une infirmière. Il gémissait quelques fois mais n'a pas daigné ouvrir les yeux. Il est aussi blessé sur sa cuisse, je me demande comment il a réussi à rester en vie. Si c'était moi je serais avec Dieu entrain de lui compter le nombre de péché que j'ai commis. Je parle beaucoup hein ? Layyy je ne me suis même pas présentée.
Voilà je m'appelle Hazeezat Wane, je suis d'origine sénégalaise du côté de mon père et marocaine du côté de ma mère. Ma mère est musulmane, mon père catholique et à ma naissance ils m'ont donné le nom de ma grand-mère maternelle. Mes parents sont décédés suite à un accident, j'avais à peine 11 ans et Maeva ma grande sœur avait en ce temps-là 16 ans. Puis on a vécue chez tati Béa la sœur à mon père, qui est maintenant comme une mère pour nous. On a dû cravacher dur pour en arriver là, après le bac Maeva a suivi des études de médecine elle est actuellement en stage à l'Hôpital Militaire de Ouakam. Et moi bah j'ai voulu faire des études de droits, la semaine dernière j'ai participé au concours de l'ENA croisons les doigts pour que je puisse réussir j'y tiens beaucoup. Physiquement il n'y a pas grand chose à dire. Je fais 1m65, je suis de teint noir c'est évident, pour mes yeux il n'y a aucune spécialité ils sont tout simplement d'un noir de jais contrairement à ceux de Maeva ils sont marrons je l'envie tellement pfff. Des formes ? Oui j'en ai, déjà ma poitrine me fatigue et je ne parle pas de mes hanches. C'est pourquoi j'aime porter des habits grands, je déteste quand on me regarde. Et ici on est au Sénégal nitt gni xolé rek lagnouy def (les gens ne font que regarder). Mon téléphone sonne, mais je ne sais même pas où je l'ai encore jeté. Je vais dans le salon et le trouve sur le fauteuil, c'est Maeva à peine je décroche et la fille elle m'agresse.

Elle : Hazeezat Wane wakh ma yow loma yabé ? (D'où tu me manques de respect ?)

Moi : Coucou grande sœur, oui moi je vais très bien et toi ?

Elle : Je vais niquer ta race si tu continue.

Moi : N'oublie pas que tu fais partie de ma race hein.

Elle : Hazeezat pourquoi tu es partie ? Et t'as intérêt à me donner une bonne raison.

Moi : On s'était dit 20h00 non ? Pas une minute de plus ni une de moins. Je t'ai attendu jusqu'à 20h30, le plus énervant c'est que quand je t'ai appelé tu n'as même pas décroché wsh

Elle : J'étais occupée, et puis quand j'ai fini j'ai voulu venir en vitesse mais j'ai encore eu un empêchement.

Moi : Lequel ?

Elle : On avait un patient à l'hôpital, askip c'est un dangereux criminel. Les policiers l'ont poursuivi des États-Unis jusqu'ici. Maintenant à peine réveillé il s'est échappé. Tout le personnel était en panique on l'a cherché partout. C'est ce qui m'a le plus retardé.

Moi : Hum... Ils ont le droit de faire ça eux ? Poursuivre quelqu'un jusque hors de leurs territoire ?

Elle : Je ne sais pas, c'est toi là juriste pas moi hein.

Moi : Wei wei. En fait il s'appelle comment cet homme ?

Elle : Ben Brandt je crois. Pourquoi tu demande ?

Moi : Nan pour rien.

Elle : En tout cas fais très attention, il peut être n'importe où et les criminels en général il sont sans pitié.

Moi : Ok sister. Bon il faut que je te laisse j'ai des trucs à faire ciao bisou.

Je ne la laisse même pas répondre que je coupe direct et me précipite dans ma chambre. Il dort comme un bébé. Je m'approche encore plus près de lui et pose ma main sur son front, sa fièvre a baissée c'est bon signe. Je ne connais pas son histoire, mais cette tristesse que je lis sur son visage me pousse à croire que loin d'être un criminel, il a peut-être toujours été une victime au cours de sa vie. Je crois que je vais passer la nuit dans le salon, quand j'ai voulu retirer ma main de son front il l'a retenu d'un mouvement sec.

Moi : Aïe...

Il a une sacrée poigne pour quelqu'un qui est censé être malade.

Lui : Non ne t'en va pas...ne me laisse pas. Tu veux m'abandonner toi aussi ?

Moi : Euhh je pense que vous hallucinez là.

Je tente de libérer ma main mais c'est peine perdue. Le pire c'est qu'il n'a même pas ouvert les yeux. Il parle sans me regarder c'est sûr il est entrain de rêver.

Lui : Reste s'il te plaît...

Bon je n'ai pas le choix. Je me couche sur le lit sans même enlever mes chaussures, il m'enlace avec sa main et m'attire vers lui. Cette situation est assez bizarre, je suis sur mon lit avec un parfait inconnu probablement un assassin qui peut se lever et me tuer à tout moment.

Wallae je suis sérieusement folle.

Mais son parfum est tellement enivrant, c'est bien la première fois que je passe la nuit avec un homme. Et je crois que pour une première fois aussi, ce sera l'une de mes plus belle nuit.

#Hope

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