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46 - Apparition


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_01 – Cinq mois_

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Le dernier coussin enfin posé au bon endroit qu'un soupire de contentement sort d'entre mes lèvres. Mais je n'ai le temps de profiter du rendu de tout notre dur travail, qu'une masse identifiée au nom de Taehyung s'élance sans hésitation sur le matelas simple. Son corps rebondit et la couverture se froisse alors qu'un coussin finit au sol.

— Hé !! Crié-je et sans attendre plus de temps, je viens lui claquer fortement le cul pour le réprimander.

— Aïe aie aie ! Ça fait super malllllll, se plaint-il, les mains posées sur son arrière-train pendant qu'il se tortille telle une l'anguille.

— T'avais qu'à pas le faire.

— Mais ça avait l'air super confortable...

Je lève les yeux face à sa bouille, avant de ricaner et de le rejoindre quand il écarte les bras, m'invitant silencieusement. Je me loge contre son torse, nos deux corps face à face, par manque de place sur ce lit à une place. Malheureusement, nous n'avons pas vraiment le temps de plus nous reposer qu'un toquement nous fait pivoter la tête vers la porte d'entrée.

— Si vous avez fini avec cette chambre, il faudrait aller aider Yon s'il-vous-plaît, demande calmement mon père, le poing encore posé contre l'embrasure de la porte, toquée peu avant.

— Ça marche, dis-je et mon père me sourit pour me remercier avant de quitter ma chambre.

Je me lève et tire Taehyung hors du lit pour que nous nous rendions dans la pièce à côté, soit la nouvelle chambre de ma sœur. A peine arrivés, que nous ne pouvions nous retenir de sourire face à la joie apparente de ma petite frangine.

— Kookie ! Kookie ! Papa a dit que je pourrais décorer ma chambre comme je le veux ! Me cri-t-elle, tout en sautillant sur son lit à elle.

Sans plus attendre, nous entrons et l'aidons pour finir de faire son lit et déplacer les meubles comme elle le souhaite. J'en ai d'ailleurs le dos pété, car la petite princesse est très indécise. Mais malgré la fatigue de ces longs derniers jours, le sentiment d'avoir accomplie un nouveau pas m'envahit agréablement. Car en ce début d'année, nous venons enfin de déménager dans notre nouvel appartement !

Nous avions pu récupérer quelques meubles de l'ancien locataire, ainsi que de vieilles broutilles prêtes pour une deuxième vie dans le grenier de la famille Kim. EunJung et son fils, nous ont énormément aidé notamment pour la décoration, car il semblerait que les Jeon voient avant tout le côté pratique d'un meuble et non son arrangement avec le reste de la déco. M'enfin, le résultat final est tout de même incroyable et chaleureux. Je n'arrive d'ailleurs toujours pas à y croire que nous ayons notre vrai chez nous. Certes la distance entre la maison Kim ou même l'école est légèrement handicapante, mais il suffit d'une bonne volonté et ce n'est plus un problème.

Me dirigeant dans le séjour, je tourne sur moi-même pour observer l'intégralité de notre logement, qui se présente comme suite ; la porte d'entrée donne face à un petit couloir de quelques mètres de long. Sur la façade gauche du corridor, trois portes se suivent. La première nous amène dans une salle de bain de taille moyenne avec au fond, une douche faisant également office de baignoire. Les deux autres portes à sa suite, se trouvent être ma chambre et celle de Yon. La fin du couloir amène directement à un espace dégagé faisant office de salon, et tournant à droite en longeant le mur, une nouvelle porte amène à une cuisine suffisamment grande pour y manger également. Et pour finir, en face de la porte d'entrée, mais de l'autre côté de l'appartement, s'y trouve la chambre de mon père, où je m'y dirige dès ce pas pour lui proposer mon aide.

Cependant, mon corps se stoppe à l'encadrement de la porte et observe d'un fin sourire les deux adultes discuter calmement. Ils semblent avoir également fini ici, et tout comme son fils, EunJung se trouve sur le lit deux places de mon paternel. Le dos contre la tête de lit et les pieds étendus, un cousin réside entre ses bras pendant qu'elle guide mon père pour positionner un cadre.

— Qu'est-ce qu'il y a de beau ici, susurre une voix à mon oreille, pendant que deux bras se positionnent autour de ma taille.

— Une certaine complicité, murmuré-je à mon tour ricanant faiblement.

— Oh les garçons ! Vous avez terminé de votre côté ? Nous demande toute joyeuse madame Kim, nous ayant repéré.

Ne nécessitant plus de se « cacher », nous entrons à notre tour et observons émerveillés la chambre de mon père, complimentant la décoration et faisant donc gonfler la poitrine de EunJung, se sentant flattée.

— Très bien, alors mettons nous aux fourneaux, nous avons un appartement à inaugurer ! S'écrit la doctoresse tout en allant chercher Yon.

Et alors que tout le monde se dirige à la cuisine, une petite voix malicieuse s'élève à mon oreille.

— Ton lit aussi, devra être inauguré.

Et une main aux fesses plus tard, mes joues s'empourprent alors que je poursuis Taehyung dans notre nouveau chez nous.





¦¦¦






Le brouhaha suivit des applaudissements s'amplifient dans tout le gymnase alors que les baskets raclent le parquet à chaque déplacement. Les muscles chauds et le corps dégoulinant, je suis sans trop de peine mon adversaire assigné, jusqu'à ce qu'une ouverture se présente. J'intercepte alors la passe adverse, faisant agiter les tribunes, et je dribble le plus loin possible tout en évitant les membres de l'autre équipe. Malheureusement, je finis vite bloqué par deux d'entre eux, me laissant échapper un léger juron. Ils essaient de récupérer le ballon et je le fais passer entre mes jambes pour l'éloigner d'eux sans jamais arrêter de dribbler.

— Jeon à droite !

Suivant les instructions du coach, mon regard se pose à ma droite et avant même de laisser l'information percuter mon cerveau, mon corps agit. Je fais rebondir le ballon derrière moi, où Kim vient le récupérer s'étant fait démarquer pour me passer à l'arrière. Grâce à sa vitesse, il prend de l'avance sur son suiveur et atteint la raquette pour marquer un deux points. Cependant le pilier de l'équipe adverse le rejoint et au lieu de risquer de se faire contrer, Taehyung préfère aller dans le sûr et l'envoie à Yoongi Hyung qui ne tarde de sauter pour exécuter un trois points.

La balle tombée dans le filet, le coup de sifflet et les acclamations retentissent, et le stresse redescend d'une infime parcelle alors que nos muscles se détendent le temps de relancer le jeu. L'équipe adverse est forte au niveau de l'endurance et de la force brute, mais heureusement nous arrivons à les distancier sur la stratégie, nous laissant les devancer de cinq points.

— Numéro treize pour le sept, s'élève soudainement la voix de l'arbitre après son coup de sifflet.

J'expulse un bon coup l'air de mes poumons pour calmer ma respiration et tout en recevant de mon équipe des tapes amicales sur l'épaule, je rejoins le banc après avoir checké Chanyeol pour le changement. Relativement épuisé, je me laisse tomber sur le banc et on me passe une serviette ainsi que ma gourde pour m'hydrater, pendant que le match continu.

— Tu as bien joué Jeon, mais rappelle-toi de toujours te regarder autour pour voir où se trouvent tes camarades, me conseil le coach et j'acquiesce, avant de reporter mon attention sur le match.

C'est la première rencontre de qualification pour le tournois final qui aura lieu à Ulsan. Ce championnat inter-lycée permet de faire un pas ou non au niveau professionnel dans le basket-ball. Des recruteurs de plusieurs équipes y assistent pour repérer des futurs prometteurs pour agrandir ainsi leur ligne. C'est pour cela que gagner n'est pas primordial, il faut avant tout montrer ses aptitudes physiques et mental, et surtout son jeu d'équipe, un joueur solo n'intéressera pas les plus grandes équipes.

Soudainement un coup de sifflet retentit, et le jeu s'arrête.

— Faute défensive, deux lancés-francs pour le lycée Seocho de Séoul !

Les joueurs se dispersent un peu, me permettant de voir un adversaire aider Taehyung à se relever, avant de s'excuser. Je ne prêtais pas attention, mais je suppose que ce mec à dû pousser Kim quand il sautait pour marquer. Les basketteurs se mettent en position et le ballon est donné à Taehyung. Cinq secondes lui sont laissées pour tirer et le premier lancés-francs rebondit sur l'anneau, malheureusement les défenseurs l'interceptent avant nos attaquants. Légèrement irrité, je vois mon copain froncer davantage les sourcils, avant qu'il ne tape chacun son tour, deux fois la pointe de ses pieds sur le parquet, petit tic qu'il a durant un moment sous pression.

La balle lui est redonnée et il se met en position. Une main sur le côté et l'autre à l'arrière du ballon, il saute après quatre secondes et pousse la balle. Elle tape en premier contre le cadre avant de tomber dans le filet, enclenchant la joie de notre équipe. Je peux voir d'ici le corps de Taehyung se décrisper légèrement avant que les autres joueurs ne le félicitent et qu'ils se mettent tous en position pour la reprise. Ainsi dix minutes stressantes de match après, la fin est sifflée et toute notre équipe se rue sur le terrain en criant comme des dégénérés pour accourir sur nos joueurs victorieux. Le publique aussi est en furie était majoritairement de notre école, et ainsi après un salut à l'autre équipe, nous nous dirigeons tous aux vestiaires.

C'est un vrai bordel à l'intérieur. Nos maillots traînent de partout pour les avoir balancés sous le coup de l'adrénaline alors que le cri est devenu notre moyen de communication. Une boxe a également rejoint la partie, amenant de la musique pour combler cette ambiance de victoire.

Pour un point. Un seul.

Je souffle de désespération, alors que Kim a rejoint quelques gars des plus bruyants pour se donner en spectacle, pendant que je préfère être en retrait face à ce cataclysme.

— LE CAPITAINE NOUS OFFRE LE SOUPER !!!

Une onde d'acclamation envahit le vestiaire alors que je bouche mes oreilles malgré mon sourire, cependant le calme surgit d'un seul coup quand la musique s'éteint.

— Non mais et puis quoi encore ! Rugit la voix de Yoongi Hyung, debout sur un banc, me choquant. Je vais pas dépenser mon argent pour vous nourrir bande de couillon. Nous ne sommes qu'au premier match et vous vous enflammez comme des gamins. Je vous rappelle qu'on a gagné d'un seul point. Si on veut encore pourvoir fêter faudra nettement s'améliorer ! La prochaine rencontre est dans un mois, jusqu'à là je veux que vous suiviez le régime et les séances d'entraînements organisés à la lettre et seulement si. Seulement si, répète-t-il, l'attention de désormais tous les joueurs à ses lèvres. Nous gagnerons le championnat, je vous offrirai le repas.

Un moment de latence se fait, avant que des hurlements ne recommencent de plus belle et ma foi, pris dans le feu de l'action, je me joins eux.







¦¦¦








— Comment ça se fait que tu sois si grognon, Hyung ?

Au plein milieu de la cafète, ma voix s'élève parmi tant d'autres à notre table. Le concerné relève péniblement la tête tout en râlant, alors que les quatre autres à notre table continuent leur discussion. Yoongi Hyung me regarde un peu soûlé, mais finit tout de même par me répondre après un soupire de sa part.

— La situation actuelle me fait chier.

Et ça de dit, il repose sa tête sur ses bras étendus sur la table en face de moi, cependant, son regard reste croché sur la personne à mes côtés.

— J'ai mon mec à portée de main, mais je ne peux même pas l'effleurer, ou encore moins lui parler trop longtemps, tu vois à quel point ça casse les couilles ?

Mes traits se peinent devant la tristesse qui se présente dans les pupilles de mon aîné, et tout comme moi, Hoseok à mes côtés l'a également entendu malgré sa conversation avec JiAe, HeRan et Chanyeol. Le rouquin s'attriste à son tour et il lance un regard désolé au noiraud, toujours avachit. Il lui tend après quoi un morceau de son croissant, accompagné d'un petit sourire, ce qui fait tout de même lever faiblement le coin de ses lèvres. Attrapant le morceau, Yoongi Hyung se redresse sur le banc et vient manger tranquillement la pâtisserie.

— Tient encore un peu, conforte Hoseok, on va se séparer en février pour être sûr, mon père ta déjà sortit de la tête.

— Ça changera pas le fait, qu'on pourra pas être proche comme avant au lycée, contra le noiraud. Et puis il te faudra toujours mentir si tu viens me voir. Ça reste donc une situation merdique et frustrante.

Anéantissant le peu de soulagement que Hoseok avait pu créer peu avant, une ambiance de nouveau maussade s'installe entre nous trois. Ainsi cherchant quelque chose qui pourrait remonter un peu le moral de Yoongi Hyung, j'essaie de le réconforter sur la victoire du club de basket.

— Hyung, regarde le point positif, le club de basket gagne en popularité grâce à notre victoire de la semaine passée, et l'équipe est à bloque pour gagner les prochains matchs !

Malheureusement, sa réaction se retrouve être l'inverse de ce que j'espérais. Une grimace débitée se forme sur ses traits et un râle s'échappe de ses lèvres avant que ses mains n'ébouriffent ses cheveux.

— C'est bien là le problème Jungkook, râle-t-il, le club devient populaire ce qui amène des têtes de glands à vouloir s'inscrire pour avoir la cote auprès des filles.

— Quoi, sérieux ?

— Je confirme, s'incruste soudainement Chanyeol, assit à ses côtés et délaissant la conversation avec les deux filles. L'année passée s'était pareil. On a été inondé de demande, alors que la majorité des mecs ne pratiquaient, ou n'aimaient même pas le basket. Ils ont été un vrai poids mort et à peine on a commencé à perdre les autres matchs, parce que notre coach trop sympa voulait laisser la possibilité à tous les joueurs d'être sur le terrain, la popularité du club a descendu et tous ceux qui étaient arrivés sont repartis.

En repensant à notre dernier match, il est vrai que notre coach à fait jouer tout le monde durant la rencontre, certes les moins expérimentés, tel que moi, ont été moins de temps sur le terrain, mais ce n'est pas pour autant que nous avons mal joué. Enfin il me semble.

— Mais tu penses qu'il y aura le même problème cette année ? Demandé-je, jonglant entre le capitaine et l'autre joueur de basket.

Et simultanément, ils hochèrent la tête.

— Le secrétariat m'a déjà fait parvenir une dizaine d'inscriptions, continua Yoongi Hyung. Et ce n'est pas encore finit.

— Mais du coup vous allez laisser passer comme la dernière fois ?

— Non, bien sûr que non, assura le noiraud tout en brasant l'air de sa main. On a prévu un éliminatoire pour trier les bons joueurs, des frimeurs, t'inquiète.

J'acquiesce de la tête, leur faisant confiance. Car il est vrai que jouer à un sport d'équipe avec des gars non motivés, ou qui ne connaissent pas les bases, est très handicapant et chiant. J'espère que tout se passera bien.

— Ah, salut les gars, survient soudainement une nouvelle voix de l'autre côté de la table.

Je tourne ainsi la tête pour apercevoir Baekhyun, un grand sourire charmeur au visage et les mains dans les poches. Je fronce d'ailleurs faiblement les sourcils en voyant qu'il avait les cheveux en arrière, dégageant son front habituellement recouvert par ses mèches brunes. J'ai l'impression qu'il s'est fait plus beau que quotidiennement.

— Dit JiAe, tu tombes bien, je voulais te parler.

La rouquine ne semble pas plus surprise que ça et hoche simplement la tête avant de se lever.

— On se revoit plus tard, dit-elle en direction de HeRan, avant de suivre le basketteur en dehors de la cafète.

Un léger silence s'installe à notre table, alors que notre regard suit nos deux amis jusqu'à ce qu'ils disparaissent. Il ne faut que quelques secondes de plus avant que Chanyeol ne se lève à son tour. Ses doigts se posent sur la table de manière voulut élégante, alors que le dos bien droit, il pousse en arrière ses cheveux prenant un air charmeur à son tour.

— HeRan, commence-t-il d'une voix faussement soutenue, le regard sérieux ancré dans celui de la blonde, Laisse-moi te parler—Euh attends, non ça veut rien dire ça, reprend-t-il d'une voix normal, avant que nous ne l'accompagnons dans son rire.

— C'était totalement loupé, rigole Hoseok.

Faisant même soupirer d'amusement Yoongi Hyung, la bonne ambiance revient à notre table grâce au châtain, qui secoue rapidement sa tête pour refaire tomber correctement ses mèches.

— Bon plus sérieusement, se calme Chanyeol dans son rire. J'aimerais te toucher deux mots sur quelque chose, tu veux bien ?

La jeune blonde lui sourit tout en hochant la tête, et ainsi, les deux partent à leur tour après nous avoir salué. Une bonne entente se trouve entre eux et je commence à croire qu'effectivement, à part un sentiment de protection, rien de plus ne réside du côté de Chanyeol.

— Oh, d'ailleurs, commence Hoseok tout en se tournant vers nous. Il me semble que le nou—

— Bébé !

Sursautant, mon corps reste immobile quand des bras m'entourent subitement le cou et qu'une masse s'écroule dans mon dos, alors que mes joues se réchauffent pour le surnom.

— J'en peux plus, reviens vivre avec moi, pleurniche faussement le brunet et je lève les yeux au ciel pour sa comédie.

— Taehyung ? Mais où t'étais passé ? Demande Hoseok, réalisant qu'il était absent ce matin.

Mon copain se détache finalement de moi en un soupire bien exagéré, avant que je ne me décale pour lui laisser de la place sur le banc. Il s'assoit d'ailleurs de côté de manière à d'avoir le banc entre ses deux jambes.

— J'ai pris l'habitude d'être réveillé par Jungkook, Hayoung ou même Yon quand ma mère n'était pas là. Du coup je me suis pas levé quand mon alarme a sonné et je me suis rendormi comme une merde, explique-t-il tout en passant ses bras autour de ma taille et venant déposer sa tête sur mon épaule, étant encore fatigué.

Je ne peux m'empêcher de le trouver adorable avec sa bouille du matin, et mes lèvres s'en vont automatique lui offrir un baiser sur sa chevelure, pendant que mon bras gauche entour ses épaules.

— Tu t'es couché tard ? demandé-je faiblement alors que Yoongi Hyung et Hoseok avaient repris leur une discussion.

— Mh, acquiesce Taehyung profitant de mes caresses dans ses cheveux. Tu veux venir à la maison ? J'ai besoin d'amour.

Je ne peux m'empêcher de sourire face à ce côté de Kim et sans hésiter je lui donne un nouveau baiser sur son front, cette fois plus longtemps.

— J'aimerai, mais je peux pas, lui dis-je. Je dois aller chercher Yon à l'école et je peux pas la laisser seule aujourd'hui, mon père à un tour de nuit.

Taehyung râle faiblement et me serre davantage contre lui.

— Mais si tu veux, tu peux toujours venir chez nous, lui proposé-je et pour simple réponse je n'ai qu'un hochement de tête.

— Bon aller Tae', la pause va finir, prévient Yoongi Hyung tout en se levant de sa place.

Ronchonnant une dernière fois, nous nous saluons et nous dirigeons chacun vers notre classe.




¦¦¦







— Ce message est destiné à tous ceux qui ont posé une inscription pour le club de basket masculin de l'établissement. Aux vues du nombres limités de place dans le club, le terminal et capitaine de l'équipe, Min Yoongi, organisera un concours d'admission. Les étudiants concernés sont priés de se rendre en habits de sport au gymnase le premier jeudi de février après les cours. Pour plus amples informations, une feuille sera affichée sur le panneau de renseignements devant le secrétariat. Merci de votre attention.

Une fois le message attribué les microphones de l'école se coupent et le brouhaha ambiant des couloirs reprend. Je comprends donc comment Yoongi Hyung veut trier les inscrits.

— Vous commencez à avoir la cote au club, fait remarquer Yonson alors que nous reprenons notre marche tranquillement.

— Jaloux ? Tu veux rejoindre aussi le club ?

— Ha ha, dit-il sarcastiquement tout en me jetant un coup d'œil. Le basket n'est clairement pas mon sport de prédilection et je crois déjà bien être dans le viseur des élèves pour vouloir attirer davantage l'attention.

— J'avoue.

La fin des cours avait déjà sonné et la plupart des élèves s'étaient déjà empressés de retrouver la sortie, comme Hoseok qui devait se dépêcher de rentrer. Ainsi j'en avais profité pour rejoindre Yonson pour la première fois depuis la rentrée de la semaine passée. Il se trouve que j'étais pas mal resté avec HeRan, Hoseok et les autres durant les pauses et étant donné qu'ils se méfiaient encore de Yonson, je ne voulais pas trop créer de tension en allant le trouver dès la fin des vacances.

— Les fêtes se sont bien passées chez toi ? Demandé-je naturellement, avant de me gifler mentalement face à la stupidité de ma question en connaissant la situation de Yonson.

— Non.

Voilà.

— Ça a d'ailleurs faillit vriller en baston, rajout-il normalement.

— Attends ! Quoi ?

Surpris je me stoppe dans mes pas, mais le noiraud n'en fait rien et continu de marcher jusqu'aux escaliers pour se diriger au quatrième étage. Je me dépêche de le rattraper et le regarde silencieusement, attendant qu'il développe. Ce qu'il fait après avoir soufflé en voyant mon visage curieux.

— La famille de mon père n'aime pas ma mère de base, et comme chaque année il y a souvent des piques qui sont lancées. Comme toujours, ma mère ne riposte rien mais cette année les remarques étaient plus violentes. Il faut savoir que mes grand-parents reçoivent eux aussi mes bulletins et ils n'ont pas aimé le fait que je loupe autant l'école, et que mes notes ont légèrement baissées.

— Du coup ils ont donné la faute sur ta mère, je suppose.

— C'est ça. Mais le problème c'est que j'ai craqué avec tout ce qui se passe à la maison, alors j'ai répondu pour défendre ma mère. Ce n'était pas beau à voir vu que mon père s'en ait aussi mêlé. C'est partie en dispute totale et j'ai balancé une phrase qui a clairement signé mon arrêt de mort.

Je reste scotché à ses lèvres, alors que sa voix si indifférente contraste énormément avec la situation sérieuse qu'il me raconte.

— Tu as dit quoi ?

— « T'attends quoi pour me frapper alors, tu le fais pourtant si bien à la maison » un truc du genre. Tu te doutes qu'il n'a pas apprécié, surtout devant mes grands-parents.

— Mais t'es totalement mal—ah !

Je manque la dernière marche à cause de la surprise causée par ses mots et trébuche en avant. Un léger cri m'échappe, mais heureusement mon corps se stoppe avant ma rencontre avec le sol. Un soupire de stresse me quitte et je dépose mon regard sur Yonson pour le remercier.

— T'es maladroit, me dit-il tout en lâchant mon bras.

Je ricane, légèrement gêné et il lève les yeux au ciel, mais à peine fait-il un pas plus loin qu'il trébuche à son tour, bien qu'il se rattrape tout seul rapidement. J'éclate de rire sans me retenir et il se retourne pour me donner un coup de poing dans l'épaule, alors que de faibles rougeurs d'embarras se présentent sur ses joues.

— T'es maladroit Yonson, dis-je encore amusé.

— Rah, ta gueule Jeon. Bouge-toi plutôt, je n'ai pas envie de passer ma soirée à l'école.

Accélérant le pas, je le rattrape, alors que nous nous dirigeons vers la bibliothèque, étant donné que nous avons un travail commun à rendre. D'ailleurs cette dernière se trouve au quatrième étage, donc celui des terminales pour les inciter à d'aller davantage consulter les livres pour préparer leurs examens.

— Tu sais que j'ai remarqué un truc intéressant, repris-je la parole, le sourire toujours aux lèvres en voyant le noiraud m'ignorer. Quand t'es gêné t'as tendance à faire trois choses ; m'appeler Jeon, me frapper gentiment et m'ignorer.

Comme je m'y attendais, Yonson se tend à mes côtés et me lance un regard grognon alors qu'il me donne un coup de coude, me faisant rire.

— Rappelle-moi pourquoi on est ensemble là ?

— Parce que Hoseok était déjà en groupe avec JiA et que tu étais seul.

— Ah ouais, donc je suis ton bouche trou, ronchonne-t-il.

Et ses mots me surprennent, car il est vrai qu'en y pensant mieux, il pourrait croire ainsi, étant donné que je le côtoie uniquement quand je ne suis pas avec Hoseok. Me sentant légèrement mal du point de vue qu'il puisse avoir de ma présence, je me penche en avant pour capter son regard, m'ignorant.

— C'est comme ça que tu le vois ?

— A ton avis génie ?

Une légère moue se forme sur mes traits, et je me déplace pour me mettre devant lui. Nos pas se stoppent de ce fait et son regard noisette croise le mien.

— Excuse-moi, je ne pensais pas que ça pouvait être perçu comme ça. Je te considère pas du tout comme un bouche trou.

— Alors pourquoi tu viens vers moi ? Me demande-t-il, changeant son pied d'appui et je hausse les épaules.

— Faut avoir une raison ? Je sais pas dans ce cas, je viens parce que ça m'est naturel. J'aime bien passer du temps avec toi en vrai, avoué-je et je le vois détourner le regard, gêné, ce qui me pousse à vouloir détendre un peu l'atmosphère. Par contre, t'es vraiment pas futé durant tes repas de famille.

Un souffle amusé lui échappe et il roule des yeux, avant de les poser sur moi.

— Aish, c'est bon. Dégage de mon chemin maintenant, rajout-il tout en posant sans douceur sa main sur mon visage pour me décaler.

Sans réfléchir je sors le bout de ma langue et sa dextre se retire immédiatement accompagnée d'un son de dégoût.

— Argh, mais t'es un vrai gamin ma parole.

Et mon rire résonne encore dans le couloir alors qu'il essaie de s'essuyer sur moi. Il entre alors dans ma gaminerie et on se chamaille comme des gosses, se poursuivant dans les couloirs, jusqu'à ce qu'il me rattrape et que sa paume se frotte sur ma joue.

— Reprends ta bave, crétin.

Calmant notre rire, j'essuie rapidement ma joue sur mon épaule, alors que nous reprenons notre chemin sous les regards jugeurs des terminales.

— T'as fait quoi à ton mec pour qu'il soit si claqué, me demande soudainement Yonson tout en donnant un coup de menton droit devant.

Je sonde alors le couloir après son croisement avec un deuxième et repère rapidement Taehyung. Il longe le mur aux côtés de MeeNa, la terminale qui était venue en tant que cuistot à notre camp. Cependant, il somnole presque debout et sa fatigue est apparente grâce à ses cernes.

— J'ai rien fait, m'offusqué-je. J'étais même pas avec lui étant donné que j'ai déménagé. Il a juste passé la nuit à lire un bouquin pour ses examens.

— Ah juste, tu m'avais dit avant les vacances, chuchote-t-il pour lui-même et je reporte mon regard sur Taehyung.

Le pauvre semble vraiment épuisé. Cependant, j'écarquille les yeux quand je le voie atteindre, toujours collé au mur, l'intersection du couloir avec l'autre allée, et qu'au même moment un autre garçon non attentif débarque du deuxième corridor. Je n'ai le temps que de hoqueter et de faire un pas en avant que les deux se choquent l'un contre l'autre. Perdant l'équilibre, Kim entraîne l'inconnu dans sa chute.

— Taehyung !

— Oppa !

Je m'empresse de parcourir les deniers mètres et observe le garçon se redresser à quatre pattes au-dessus de mon copain. Il lui faut quelques secondes pour réaliser la situation et de se relever complètement, avant de tendre la main à Taehyung pour l'aider à son tour. Kim gémit légèrement dû à l'effort, mais finit sur pied, alors que MeeNa, et une autre fille accompagnant le garçon inconnu s'inquiètent pour le basketteur.

Je les rejoins, accompagné de Yonson, droit au moment l'inconnu s'excuse, s'inclinant.

— Excuse-moi Sunbae, je n'ai pas fait attention.

Ce n'est que quand il se redresse que je remarque sa stature. Ce garçon de troisième année, vu la couleur de son pin's, dépasse d'une bonne dizaine de centimètres Kim, le surplombant. Taehyung s'incline également, s'excusant à son tour, mais je fronce les sourcils en voyant l'inconnu replacer sans hésiter une mèche de mon copain derrière son oreille.

— Je me présente, Lee BonHwa. Je viens tout juste d'intégrer ce lycée.

— J'étais en train de lui faire visiter l'établissement, Sunbae, précise la fille qui l'accompagnait.

— Je vois, j'espère alors que tu vas bien t'intégrer.

Je décide à ce moment de m'incruster dans la discussion, voyant ce BonHwa reprendre la parole.

— Taehyung, tu vas bien ?

Attirant l'attention, les regards se posent sur moi. Je salue MeeNa en m'inclinant légèrement, étant mon aînée, avant de me reconcentrer sur mon copain.

— Oh Kook', oui ça va. Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

— Je dois aller à la bibliothèque avec Yonson, répondis-je tout en enlevant la mèche coincée derrière son oreille, placée par le troisième année.

A la mention du noiraud, Taehyung lui donne un faible coup d'œil, hochant presque imperceptiblement la tête pour le saluer.

— D'accord, je t'accompagne, je dois déposer des livres, m'avertir-il tout en levant un côté de ses lèvres.

Je hoche la tête et pivote pour pouvoir ainsi rejoindre la fameuse salle. Mais à mon malheur, la voix du nouveau s'élève encore.

— Oh, il y a une bibliothèque à cet étage ?

Kim se tourne pour l'observer et mon nez trémousse.

— Oui, nous allons y passer plus tard, accorde la fille.

— Oh, on peut il y aller maintenant, ajoute rapidement BonHwa. Comme ça je peux me rattraper pour ma bousculade.

Son regard trop chaleureux à mon goût s'ancre dans celui de Kim, qui ne fait qu'hausses les épaules.

— Ça ne me dérange pas.

— Super, s'enthousiasme le troisième aux mèches blondes.

Ainsi, nous nous dirigeons tous, sauf MeeNa qui devait partir, à la bibliothèque. La perche blonde a rapidement pris place à côté de Kim, suivit de l'autre fille, alors que je marche aux côtés de Yonson derrière eux. Je dévisage ce nouveau, le trouvant trop sociable et beau gosse.

— Tu veux savoir un truc intéressant ? Me questionne Yonson subitement. Quand t'es agacé, tu as tendance à faire trois choses ; renfrogner ton nez, soufflet du nez, et pousser ta joue avec ta langue.

A ses mots je souffle du nez, avant de remettre ma langue à sa place initiale.




¦¦¦







— Jungkook... Jungkook ? Chier merde Jeon !

Le bras qui maintenait ma tête se fait soudainement enlever et mon crâne s'explose contre mon bouquin.

— Argh, mais aïe ! Qu'est-ce qui te prends ? Demandé-je assez bas, avant de reporter mes pupilles sur Yonson, assis à mes côtés.

— Je suis venu ici pour chercher des infos sur notre travail, pas pour te voir reluquer ton mec en train de ranger ses livres jusqu'à ce que t'en oublie de respirer.

Je roule des yeux, qui finissent malgré tout par se poser sur Taehyung et BonHwa.

— Je le reluque pas, j'ai juste un mauvais pressentiment...J'veus dire, regarde comme ce type drague mon mec ! En plus il le repousse pas.

— Mh, je parie qu'il le remarque même pas, chuchote Yonson, étant tout de même dans une bibliothèque. T'as vu comme il était claqué en même temps Kim ?

Je ne fais que ronchonner un son insignifiant.

A peine nous étions arrivés à la bibliothèque, que nous avions pris place sur une table libre avec Yonson. Concernant Taehyung, il était directement aller ranger ses livres empruntés et pour s'excuser de la chute, ce Lee avait proposé son aide. Résultat, la déléguée qui l'accompagnait pour la visite de l'école est partie vu l'heure, tout en étant rassurée que Taehyung se propose pour lui montrer le reste du lycée.

Cela fait donc une dizaine de minutes que les deux garçons discutent calmement ensemble. La perche est toujours appuyée sur les rayons, n'aidant absolument pas Kim à ranger ses bouquins. Pourtant, ce dernier ne semble même pas le remarquer, vu qu'il est trop occupé à papoter et rire avec le blond.

Cependant, mes sourcils se froncent davantage face à la scène sous mes yeux. Ayant fini de déposer ses livres, Kim se charge d'en reprendre une nouvelle volée. Mais évidemment, il fallait que ce qu'il veut soit tout en haut d'une étagère, l'obligeant à se mettre sur la pointe des pieds pour le récupérer. Mais à la place et pour lui éviter tant d'effort, la perche le décale en posant sa main sur son épaule et récupère sans problème le bouquin.

— Arrête de grogner, et concentre-toi sur notre boulot, bordel.

Me ramassant un coup de coude dans les côtes, j'amène enfin l'attention voulut de Yonson sur lui.

— Kim est assez grand et fidèle, alors de quoi t'as peur, hein ?

— Rien...c'est juste que j'aime pas ce mec. Il est trop tactile.

— Jungkook, t'es sérieux ? Ricane Yonson en me regardant. Je te rappelle que tu me déshabillais carrément durant notre camp, tu es tout autant tactile. Et pourtant Kim n'a pas chipoté, il me semble, parce que tu traînais avec moi, non ?

Je secoue la tête, pour affirmer ses dires.

— Il t'a donné de la liberté parce qu'il a confiance en toi. Alors laisse lui aussi sa liberté. Ne commence pas à jouer les copains possessives qui refusent que leur compagnon soit avec ses potes.

Ses yeux ancrés dans les miens, il hausse les sourcils pour accentuer ses mots et je finis par souffler un d'accord. De ce fait, je me concentre sur notre travail, et m'applique sans me soucier de ce que fait Kim.

— J'ai amené mon ordi, me prévient Yonson après une bonne vingtaine de minutes de dur travail de recherche. On peut direct mettre toutes ces données dessus et après je te fais un partage du document, comme ça on pourra encore le remplir chacun de notre côté.

— Euhm, j'ai pas d'ordi...

Yonson se bloque un instant dans son mouvement, avant de se reprendre et de déposer une grosse fourre sur la table.

— Ah oui, juste. Beh tu pourras alors l'écrire manuellement et je transcrirais sur l'ordi.

Je hoche la tête à sa proposition et il sort alors son ordinateur portable de sa fourre de protection, mais un détail me fait froncer les sourcils. Mon doigt se dépose alors proche de plusieurs petites tâches rougeâtres, l'empêchant d'ouvrir l'écran.

— C'est quoi ça ?

Attirant l'attention du noiraud, il se penche plus proche avant de gratter pour faire partir la tâche en plusieurs petits bouts craquelés.

— Merde, je ne pensais pas que ça avait atterrit jusqu'ici, me dit-il, avant de passer outre et d'ouvrir son ordinateur.

— De quoi ? C'est quoi ? M'enquiers-je.

— Du sang.

Sa réponse me fait écarquiller les yeux et je me redresse pour le regarder.

— Pardon ?

Il lève les yeux au ciel, tout en commençant à taper sur le clavier le titre de notre recherche.

— J'ai fini par cracher du sang sous les coups de mon père. Il n'y est pas allé de main morte. Ma mère m'a dit que je m'étais aussi évanouit hier soir.

Mon corps reste immobile le temps d'assimiler ses mots, une fois encore prononcés d'une manière si indifférente. Rapidement ma main se pose sur son épaule, et je le retourne pour qu'il me fasse face, je le vois alors grimacer légèrement quand son buste pivote.

— T'es allé voir EunJung ?

— Pas eu le temps, me dit-il en se dégageant. Je me suis réveillé ce matin avec la moitié du visage inférieur en sang.

Partant au quart de tour, je donne un coup de pied sur le pied de sa chaise pour la faire pivoter et reculer du bureau. Ses lèvres s'entre-ouvrent pour me demander ce que je fous, mais sans attendre, je soulève sa chemise. Ma mâchoire se crispe. Il n'a pas traité. Il n'a rien fait.

Il a juste supporté la douleur toute la journée sans le montrer à personne.

Énervé pour son agissement, je me lève de ma place, prends mon sac et tire Yonson derrière moi d'une poigne forte à son bras.

— Il y a une limite pour s'en foutre, Yonson !

Nous quittons la bibliothèque et je l'entraîne dans les toilettes les plus proches.

— Mais merde Jungkook, lâche-mo—

— La ferme, le coupé-je. Maintenant tu restes tranquille et tu bouges pas.

Face à mon ton, il ne dit plus rien et je pose mon sac sur les lavabos pour récupérer la petite trousse de secours que j'avais reçu pour Noël de la part de EunJung. En relevant le regard vers les miroirs, je me suis revu il y a un an, quand je m'occupais de mes propres hématomes. Quelle ironie, alors que maintenant je fais de même, mais pour mon ancien bourreau.

— Tiens ta chemise comme ça.

Et sans rouspéter Yonson la tient levée au niveau de ses pectoraux. Sans attendre, je dépose une quantité appropriée sur mes doigts et les dépose sur le ventre du noiraud, qui se contracte immédiatement. Il recule, mais est vite arrêté par le mur.

— Putain, elle est gelée ta crème, se lamente-t-il doucement.

— Désolé, chuchoté-je plus pour la forme.

Penché en avant, je me concentre pour ne pas trop appuyer sur son énorme hématome, faisant bien la taille d'une paume de main. Je masse la zone délicatement pour faire pénétrer le crème, et il faut peu de temps pour que Yonson reprenne la parole. Tuant le silence qui s'était formé.

— Tu vois que je t'avais dit que tu étais trop tactile. Je vais finir par croire que tu aimes me déshabiller Jeon, ricane-t-il faiblement pour cacher sa gêne.

A sa remarque, je ne fais que rouler des yeux et applique une nouvelle fois de la crème pour apaiser ses bleus. Cependant, je la malaxe cette fois un faible instant entre mes doigts pour la réchauffer un minimum et je finis par m'agenouiller, sentant une gêne dans mon dos dû à la précédente situation.

— Laisse-moi m'en occuper, me dit-il en attrapant mon poignet, mais je m'en dégage et lève mes yeux vers les siens, le regardant depuis le bas.

— Pour que tu ne faces rien et aggrave ton cas ? C'est hors de question.

— Pourquoi agis-tu ainsi ? Je te rappelle que je t'ai harcelé pendant un an—

— Huit mois, lui rappelé-je

— Oh wow comme si ça changeait le mal que je t'ai fait. Je commence à croire que j'ai sérieusement touché un truc dans ta tête là—Ah ! Mais ça n'va pas ?!

— Ferme-là sérieux, dis-je tout en arrêtant de faire pression sur son hématome.

— Ahn merde, souffle-t-il de douleur tout en balançant sa tête contre le mur.

Je ne veux pas qu'il me fasse remarquer mon propre comportement. Je me questionne suffisamment moi-même sur mes actes trop gentils et attentionnés envers lui. Est-ce qu'il a vraiment touché un truc dans ma tête ? Non, je ne pense pas. La seule explication que j'ai trouvée face à mes agissements, est que je ne veux pas que quelqu'un que je connaisse subisse la même chose que j'ai pu vivre ces dernières années. J'ai été seul, emprisonné dans une boîte que j'avais moi-même construit pour m'isoler du monde extérieur. J'ai plongé à cause de la douleur et de la solitude. J'ai été persécuté.

Ça a été horrible.

Mais je me souviens très bien que je me voilais la face sur le moment. Ça ne fait rien. Ça ne me touche pas. Je ne ressens rien. Et pourtant c'était faux. Et je me revois maintenant en Yonson. Lui aussi commence à se voiler la face. Il commence à se dire que tout va bien. Qu'il se l'ait mérité et que c'est normal. Mais non. J'ai connu ce qu'il endure, mais à une échelle différente. Mon seul pilier était ma famille. Alors que pour Yonson.

Il n'en a aucun.

Alors j'ai décidé de simplement prendre cette place. Je serai un pilier pour ne pas qu'il profonde et qu'il se laisse aller. Je porterai ce rôle pour toujours s'il le faut. C'est ce que j'ai décidé. Mais je ne me fais pas de soucis. Je sais que doucement, mais concrètement, la mère de Yonson se relève égale et reprends sa place de pilier.

Jusqu'à là, je m'assurerai qu'il n'arrête pas de prendre soins de lui.

— Hé, hé ! Qu'est-ce que tu fais ? Ne descend pas mon pantalon !

Je relève les yeux sous sa panique, et essaie de le rassurer par mon regard.

— Calme-toi, j'en mets juste là, dis-je en appliquant de la crème sur un bleu présent à la lisière de son boxer.

—Argh, dépêche-toi de finir sérieux, tu me fais mal...chuchote-il tout en serrant les dents et laissant s'échapper un nouveau son de douleur.

Je continue ainsi mon travail, mais un léger bruit derrière moi me fait tiquer et je me tourne vers le passage qui mène à l'entrée des toilettes. Et en même temps, une silhouette s'avance dans l'espèce me faisait faiblement sursauter.

— Oh, et moi qui croyait que certains se faisaient plaisir dans les chiottes, s'éleva la voix de BonHwa.

Et à peine ses mots dits que Taehyung surgit à ses côtés, avant de juger sévèrement la scène. Lentement je me relève, alors que Yonson rabaisse sa chemise. Les traits de mon visage directement tirés à la simple vue du sourire amusé de la perche, je le regarde agacé, tout en refermant le tube de crème avant de le balancer vers mon sac.

— Jungkook, qu'est-ce que tu faisais, me demande alors Taehyung s'avançant vers nous.

Mon regard se pose alors sur lui, délaissant BonHwa et à la simple vu du regard dur de mon copain, mes traits se décrispent, adoptant une expression plus calme.

— Jungkook ? me rappelle-t-il à l'ordre.

Toujours agacé malgré tout par la présence du blond, je ne fais que tourner les talons pour rassembler mes affaires dans mon sac.

— J'aidais simplement Yonson, dis-je.

— En te foutant à genoux devant lui ?

Je tique face à ses mots crus et me retourne pour rencontrer un Taehyung aux bras croisés et aux traits tirés.

— Tu as très bien vu ce que je faisais. Ce n'était rien qui sortait de l'ordre du normal, m'énervé-je gentiment à mon tour.

— Une situation peu très vite déraper, surtout vu la position où vous étiez, s'emporte-t-il. Je l'ai entendu gémir !

La situation prenait un tout autre tournant, nous échappant aux deux, des mains

— De douleur ! Mais merde Taehyung, tu crois que j'étais en train de le branler ou que j'allais lui tailler une pipe ?!

Un silence suivit ma question et j'écarquille les yeux, alors qu'il détourne son regard.

— Tu me fais pas confian—

— Stop, me coupe-t-il tout en posant sa main sur sa tempe, me faisant comprendre qu'un mal de tête l'assaillait. Ne discutons pas ici. Rentrons.

Et sur ce, il tourne les talons, sortant des toilettes, suivit de BonHwa. La porte fermée, je souffle un bon coup avant de poser une main sur mon visage.

— Désolé, retentit soudainement la voix de Yonson. Je te cause encore des soucis.

Je brasse l'air, signe que ce n'est pas sa faute, et me dépêche de prendre mon sac. Nous sortons à notre tour des toilettes pour trouver Taehyung nous attendre, alors que BonHwa semblait être parti. Yonson ne reste plus longtemps et s'en va en direction de la bibliothèque pour récupérer ses affaires. Cependant, je lui agrippe le bras pour le stopper, avant que ma voix ne s'élève assez forte pour que Taehyung l'entende.

— Ne tarde pas à aller à l'hôpital. La crème était surtout pour soulager la douleur de tes hématomes, mais faut correctement les traiter. Peut-être que quelque chose à l'intérieur a été endommagé. Mon père est de tourné ce soir.

Le noiraud ne fait qu'acquiescer et souffle un faible merci, avant de partir. Ça de fait, je vais rejoindre Taehyung, qui sans même m'attendre se dirige directement vers la sortie.



















¦¦¦

Krkrkr

Les embrouilles commencent pour cette nouvelle année.

Kiss kiss

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