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39 - Organisation

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La pluie s'abat de plus en plus fort, alors que plusieurs gouttelettes se frayent un chemin dans mon dos et mon torse. Mes cheveux désormais trempés sont plaqués sur mon front et ma vue est brouillée à cause de cette abondante précipitation.

Pourtant, je reste immobile et observe silencieusement les deux garçons devant moi, enfin principalement celui aux mèches noires comme le charbon. La voix de ces derniers me parvient par bride, coupée plusieurs fois par le bruit de la forte pluie. Mais tout comme eux, je peux aussi entendre les conversations des derniers étudiants présents dans la cour.

Si au début je croyais que Yonson aurait pu avoir une scolarité sans encombre, si on ne prend pas en compte les frères Bak, je vois que je me suis trompé et je redoute lundi prochain.

Est-ce que la nouvelle sera dispersée en quatrième vitesse ?

Très certainement.

— Jungkook.

Lentement, je détache mes yeux de la dispute des deux garçons et alors que la pluie ne me tombe plus dessus, mon regard se pose sur Kim, trempé, mais parapluie en main.

— Tu risques d'attraper froid si tu restes comme ça, sous la pluie.

Je hoche la tête, bien que l'esprit encore rempli de différentes hypothèses concernant les futurs événements.

— Hoseok est parti au cas où, son père est venu le chercher comme convenu. Je suis aussi allé prendre la voiture pour qu'elle soit plus proche. Je voulais t'amener le parapluie pour que tu ne te mouilles pas, mais je vois que c'est trop tard.

Il me sourit tendrement, légèrement amusé de l'inefficacité de son action. Je lui rends une esquisse de sourire, mais notre regard est vite reporté vers les deux autres garçons, quand je reconnais la voix de Yonson s'élever d'un cran.

— Putain, mais laisse-moi tranquille ! Je veux plus rien avoir à faire avec toi ! Retourne donc vers ton foutu argent, merde !

Essoufflé après ses quelques mots, Yonson réussit enfin à se dégager de l'emprise du brunet, avant de se mettre à courir vers le portail du lycée.

— Il se passe quoi ? Me demande gentiment Kim, n'ayant probablement pas remarqué avant la tension entre les deux garçons.

Je me tourne donc vers lui et au moment où ma voix allait sortir de ma bouche, une interpellation me stoppe.

— Et toi !

Nous tournons avec le bleuté la tête en même temps et mes sourcils se froncent en voyant le brunet d'avant s'avancer vers moi, parapluie toujours en main.

Si au départ j'avais pu voir les traits de son visage assez peinés et désolés face à Yonson, maintenant, en ma présence, il ne me rejette que de la colère.

Est-ce à cause de son altercation avec le noiraud ? Ou est-ce pour autre chose ?

— T'es qui pour Yonson ?

Son ton assez agressif me déplait et je croise mes bras sur mon torse, mécontent.

— Un ami, ça te pose un problème, peut-être ?

Je sens le bras de Kim se poser dans mon dos, s'approchant de moi comme probable signe de protection face au brunet. Mais contre toute attente, mes mots semblent faire décrisper ses épaules qui s'affaissent de...soulagement ?

Son regard s'adoucit et le coin de ses lèvres s'haussent presque imperceptiblement.

— Je vois, commence-t-il doucement, avant que sa prochaine question ne me surprenne un peu. Est-ce que tu peux m'aider à renouer avec Yonson ?

Je ne suis pas très intelligent pour les cours, certes, mais j'ai assez de logique pour savoir que le grand garçon devant moi n'est autre que l'ex de Yonson.

Le noiraud m'avait parlé brièvement de lui durant le camp de deuxième année. Il me semble qu'il l'aimait énormément, mais en contre parti, quand toute cette histoire a commencé, le brun s'est volatilisé de la vie de Yonson après avoir reçu une certaine somme d'argent de Monsieur Kang.

Je le regarde donc assez sceptique pour sa proposition, même très sceptique. Et finalement je hausse la voix, pour me faire entendre par-dessus cette forte précipitation.

— Pourquoi ?

Une simple question qui le fait plisser des yeux.

— Parce que je l'aime, affirme-t-il sans once d'hésitation.

Pas même une.

C'est louche.

On ne se connait pas, et pourtant, je pense savoir qu'il doit être au courant que Yonson voulait garder secret son homosexualité. Pourtant, malgré cette condition, le brunet face à moi n'a pas hésité à faire cette scène devant son école. Devant des étudiants, qu'il sait, sont homophobes.

Il n'a même pas hésité une seconde à me dire qu'il l'aimait, alors qu'il ne me connait pas. Si j'avais été moi-même homophobe, avec son intervention il a pris le risque de mettre Yonson à l'écart de toute compagnie dans son lycée.

Ce gars, ne m'inspire aucunement confiance.

— Jungkook décale un peu, s'élève une nouvelle voix qui me fait sursauter alors qu'une nouvelle personne s'introduit sous le parapluie avant de souffler, la respiration haletante. Bon on se bouge ? Je me les cailles.

Désormais le dos collé contre le torse de Kim pour minimiser la place sous le petit abri, mes yeux se posent sur Yoongi Hyung, les cheveux mouillés, collés sur son front.

A sa question, je hoche la tête comme s'il m'avait fait prendre conscience du froid ambiant. Je détourne cependant vite-fait le regard vers le brunet, qui dévisageait jusqu'à lors le capitaine de basket.

— Je n'ai rien à faire dans votre histoire, alors non. Je ne vais pas t'aider. Débrouille-toi seul, si tu veux tellement renouer les liens avec Yonson.








¦¦¦






Ce samedi matin, je me suis réveillé sans Kim, ce qui ne m'a pas vraiment donné de raison pour rester flemmarder dans le lit. J'en ai donc profité pour me réveiller avec une bonne et longue douche, avant d'aller retirer de son sommeil ma petite sœur.

Nous nous sommes un peu chamaillés comme des gosses, riant de bon cœur, avant de descendre pour prendre notre petit-déjeuner.

EunJung et mon père avaient déjà mangé et restaient simplement assis à la table à manger de la cuisine. Quelques minutes plus tard, je dépose notre repas à table et avec Yon nous nous remplissons goulument la panse.

— Bien dormi ? demande notre géniteur et nous hochons la tête, pendant qu'il se reconcentre sur son journal.

— Dit voir Hayoung, ça fait un moment que je cherche comment insérer les photos ici, mais je ne trouve pas, avertit EunJung tout en faisant glisser son ordinateur portable sur la table.

Les deux adultes sont alors penchés devant l'écran, cherchant à résoudre le problème de Madame Kim, alors que mon regard se pose sur l'appareil photo de la brune. Cet appareil qui l'a suivie partout durant les vacances, prenant tout en photo, bien que EunJung avait une petite préférence à immortaliser les scènes quelques fois étranges de son fils et moi.

Je me demande d'ailleurs comment elle faisait à être toujours présente au bon moment.

— Il est où Taehyung ? Questionné-je calmement après avoir avalé une nouvelle bouchée de riz.

Pour toute réponse, Madame Kim hausse les épaules, mais heureusement, mon père semble un peu plus au courant.

— Il est au garage depuis qu'il s'est levé. Il fait des allers-retours. Ah ! Peut-être que comme ça, ça devrait aller EunJung.

Leur concentration reportée de nouveau sur l'écran, mon regard se détourne et j'observe le couloir, où à la suite de l'ouverture d'une porte, des pas retentissent.

Il me faut peu de temps pour apercevoir Kim, et mes sourcils se courbent légèrement en le voyant récupérer des plaids dans le rangement sous le canapé.

Ainsi, pendant toute l'heure d'après, j'ai vu Kim faire des allers-retours, dans la chambre, en cuisine, au salon pour après retourner au garage. Je ne sais toujours pas ce qu'il fabrique, et j'ai bien essayé de lui proposer mon aide, mais il a refusé catégoriquement tout en claquant un bref bisou sur ma joue.

Je n'ai donc pas insisté et suis resté tranquille dans le salon, aidant ma petite sœur avec ses devoirs, tout en prenant de l'avance avec les miens. Et c'est finalement une vingtaine de minutes de plus que Kim est venu me voir. Fraichement lavé et habillé, il m'a dit que nous sortions et qu'il fallait que je m'habits convenablement en fonction du temps, vu que nous resterons toute la journée dehors.

La surprise avait décoré mon faciès, je l'avoue et c'est après quelques faibles minutes supplémentaires, quand les coups de dix heures avaient retenti, que j'étais fin prêt.

Nous avons salué nos parents, qui avaient pris congé ce weekend et ma petite sœur, avant de se rendre au garage par la porte qui le reliait à la maison. Mes yeux ne se retiennent pas de parcourir tout le local poussiéreux, mais non, rien ne semble nouveau.

— Tu vas enfin me dire ce que tu fabriquais ce matin ? Je demande tout en m'asseyant sur le côté passager, pendant que Kim prend place sur le siège conducteur.

— Tu le découvriras en temps voulu, me dit-il un brin amusé.

Soufflant faiblement du nez, je m'attache pendant que grâce à une petite télécommande, le bleuté ouvre la porte du garage, laissant la lumière du jour illuminer un peu plus le local.

— Et... on va où, au juste ?

Je retente d'en apprendre un peu plus sur cette sortie improviste, mais au vu de son petit sourire malicieux, je comprends qu'il ne me dira rien. C'est donc après un soupire discret de frustration que le moteur démarre et que Kim s'engage dans les rues de Séoul.







¦¦¦







— Le mont de Namsan ?

— C'est ça.

Si pour le camp de deuxième année, nous nous étions rendus plutôt au Nord de Séoul, désormais, Kim nous avait amené vers le Sud. Une petite heure de trajet plus tard et nous pénétrons dans le district de Yejong-Dong, principalement dans la parcelle montagneuse, à Namsan.

Mon regard se perd sur la grande quantité de personnes présentes, malgré le temps légèrement grisâtre, pendant que le bleuté à mes côtés se renfrogne pour trouver une place de parking.

Finalement, quelques minutes de plus à tourner en rond, nous trouvons notre du et sortons du véhicule. Malgré le temps un peu nuageux, l'air est agréable et après avoir profité de la légère brise, je vais retrouver Kim à l'arrière de la voiture. Mes yeux se posent alors sur les différents sachets présents dans le coffre, où pour un, je peux repérer le plaid qu'il avait récupéré ce matin. Mais je détourne le regard et observe calmement Kim recontrôler le contenu de son sac à dos.

— Ok, je crois que j'ai tout, se dit-il pour lui-même.

Puis, mon petit ami récupère un bob posé à côté et se tourne vers moi pour le positionner sur mon crâne.

— Faut que tu te couvres la tête, m'avertit-il. Ils annoncent du grand soleil pour bientôt. Enfin, j'espère vu la grosse pluie de hier. Il chuchote la fin de sa phrase tout en remettant en place une mèche qui m'arrivait devant un œil.

Nos orbes se perdent un instant dans celles de l'autre, puis, me surprenant, il dépose un chaste baiser sur mes lèvres, avant de récupérer une casquette pour lui-même. Sans pouvoir me retenir, mon regard observe les alentours, mais personnes ne semblent avoir fait attention à nous.

Pas que j'ai honte ou peur de montrer notre couple, mon homosexualité aux yeux des autres, mais je reste méfiant et tant qu'à passer une journée ensemble, au moins que nous ne rencontrions pas d'altercation avec des inconnus.

Mettant ses lunettes de soleil derrière sa tête, la monture reposant sur sa nuque et les branches sur ses oreilles, Kim prend son sac et referme le coffre. Il place alors les lanières sur ses épaules et me tend la main.

— T'es prêt pour un peu de tourisme ?

Il m'offre un beau sourire et je pouffe imperceptiblement avant de prendre sa main dans la mienne. Nous commençons alors de marcher pour quitter le parking, et dans un petit stand pour les renseignements, Kim récupère un flyer avec le plan géographique du mont.

— Je te propose de prendre la télécabine pour monter, puis on redescendra avec les escaliers, ça te va ?

— Je te fais confiance, soufflé-je et il me sourit, avant de m'entraîner vers le départ des télécabines.

Mais notre marche tranquille se transforme d'ailleurs en course en voyant le départ imminant de celle-ci. Et c'est essoufflés que nous atteignons le guichet pour payer les entrées avant de nous remettre à courir pour atteindre la télécabine. Une fois en son sein, nous nous regardons et rigolons sans de raison visible. A peine le début de la journée, que nous stressons déjà.

— Je te rembourserai pour le ticket, l'avertis-je, une fois le mécanisme en fonction, tirant la grande boîte métallique.

— Hors de question, me contredit-il. Cette journée je te l'offre, alors contente-toi d'en profiter.

Il ricane faiblement et je le regarde surpris alors qu'il me dirige vers un appuie dos libre, faisant un angle entre la paroi de la télécabine et l'arrière d'un siège. Je m'adosse alors à l'endroit prévu et je croise mes bras sur mon torse, pendant que Kim se place devant moi, une de mes jambes entre les siennes et inversement. Sa main se tient à la barre horizontale prévue à cet effet pour rester stable lors des éventuelles secousses. Pour ma part, mes pieds et mon dos forment des points d'appuis suffisant pour me permettre de ne pas me tenir.

— Et pourquoi devrais-tu m'offrir cette journée ? Demandé-je intrigué. Elle est en honneur de quoi en plus ?

Mes questions lui font hausser un sourcil d'étonnement, avant que la légère surprise présente sur ses traits ne disparaisse pour laisser place à un petit rire.

— Ton père m'avait avertit que tu es tête en l'air, mais je dois avouer que je suis surpris que tu ne le saches vraiment pas.

Il rit encore un peu, attirant quelques regards, sans que je ne m'en préoccupe et sa phrase a le don de me foutre encore plus dans l'incompréhension. Mes sourcils se froncent alors, mais pas pour très longtemps, car son index vient se poser entre mes yeux, au-dessus de mon nez pour me faire défroncer les sourcils. Puis, il dépose ses lèvres sur deux de ses doigts, avant de les poser sur mes croissants de chaire, me surprenant. De légères rougeurs se forment sur mes joues et nous finissons par nous concentrer sur le paysage défilant de la ville.

A la fin du trajet, où nous n'avions pas bougé de nos positions initiales, bien que j'avais amené mes mains dans les poches avant du short de Kim pour une raison qui m'échappe, nous sortons enfin de la télécabine.

Le paysage en haut du mont Namsan est plus rustique, bien qu'au loin j'aperçois des bâtiments modernes, mais également plusieurs anciennes maisons traditionnelles.

— Alors voici le topo, commence le bleuté tout en nous mettant sur le côté du chemin en gravier pour ne pas déranger les autres touristes. Nous nous rendons au parc de Namsan, on se trouve un petit coin pour manger, on visite, on profite et vers la fin de l'après-midi on va voir la tour, ça te va ?

— Je n'oserai pas remettre en cause toute ton organisation, tout de même, répondis-je un brin amusé et Kim esquisse un sourire.

— Ah bon ? C'est bien ton genre pourtant, riposte-t-il diverti. Contredire tout, répondre, s'opposer, ne pas m'écouter—

— Ça va, ça va, tais-toi, le coupé-je, une teinte de rose sur les joues. C'était avant, ça. Quand t'étais un pervers irréfrénable !

Son rire résonne alors dans l'air, me faisant pouffer légèrement également aux souvenirs d'il y a plusieurs mois, au tout début de notre rencontre. Après s'être calmés, nous reprenons la route, remplie quelques fois par des touristes locaux ou étrangers.

Je n'étais encore jamais venu ici, même si c'est l'un des lieux le plus touristique et connu de Séoul, et je me doute que Kim ait du demander à mon père si j'avais déjà pu visiter la fameuse tour de Namsan. Plus connue sous le nom de N Seoul tower pour les non séouliens.

Il s'agit en réalité d'une tour de télécommunication, construite il y a une cinquantaine d'années et mesurant près de 236 mètres de haut. De ce que j'ai pu entendre par Jimin, à l'époque, on peut y voir toute la ville de haut et les paysages sont vraiment magnifiques. Dire que je ne suis pas excité de cette journée serait mentir.

Au plus loin que je me rappelle, j'avais toujours eu envie de visiter au moins une fois Namsan. Mais la condition de ma mère nous en avait empêchée et quand elle est partie, nous n'avions pas vraiment le temps et étions bien trop exténués par la semaine rude.

Ainsi, mon regard se pose partout, retenant un maximum de chose visuellement et auditivement grâce à Kim, qui m'explique plusieurs choses, historiques où simplement d'anciens souvenirs. Car, le bleuté était déjà venu plusieurs fois ici avec ses parents à l'époques.

Comme la fois, où il était tombé dans un ruisseau en voulant bien trop faire le malin en ayant lancé une boule de neige à son père.

Plusieurs de ses anecdotes me font rire et sourire. La plupart concerne principalement son père défunt et je peux voir rien qu'en entendant son enthousiasme dans la voix qu'ils étaient vraiment très proches. Comme me l'avait une fois dit EunJung.

Au alentour de midi et demi, et comme l'avait prédit Kim, le ciel était dégagé pour laisser place aux rayons du soleil. Et nous nous posons alors sur l'herbe dans une étendue vaste du parc, avec la vue au loin de plusieurs édifices. Notamment le centre culturel, la bibliothèque, des cafés et des complexes sportifs, selon Kim. Le parc est d'ailleurs aménagé dans certaine zone de dalles rectangulaires, disposées en différentes dimensions et séparées par des bandes d'herbe, elles apportent un désigne intéressant et beau du lieu.

— Bon en revanche, j'ai oublié qu'il fallait prévoir un pique-nique, donc j'ai pioché quelques trucs du frigo et dégoté d'autres trucs de la cuisine, m'avertit-il, tout en ressortant de son sac à dos quelques Tupperwares.

— Ce sont uniquement des crudités, je demande et il acquiesce tout en prenant directement un morceau de carotte en julienne dans sa bouche. Alors c'est bon, soufflé-je lui faisant plisser les yeux en ma direction.

— T'insinues quoi ? Que je ne sais pas cuisiner les choses cuites ?

— Quoi ? Non, du tout, dis-je un poil sarcastiquement et amusé tout en piochant une tomate cerise. C'est juste que tes talents culinères n'égalent par les miens.

De la pure provocation, qui fait hausser les sourcils du bleuté, alors qu'un fin sourire élève le coin de ses lèvres.

— Je vois, espèce d'ingrat.

Et subitement il se relève, faisant attention aux Tupperwares ouverts, pour me sauter dessus. Ses grandes mains se placent directement sur ma taille, sans me donner le temps de réagir, qu'il commence à me faire les chatouilles. Mon rire éclate à l'instant même et je me tords sous lui, pour lui échapper. Je le supplie d'arrêter, mais monsieur refuse tant que je ne me suis pas excusé et le souffle court, les larmes aux yeux, je finis pas abdiquer. Essoufflé, je m'étale au sol, alors que Kim pouffe encore au-dessus de moi.

— Voilà qui est mieux, chuchote-t-il tout en me déposant un baiser furtif sur les lèvres.










¦¦¦








Comme l'a proposé Kim, après avoir mangé notre pique-nique, nous avons visité la ville de Namsan. Plusieurs cafés et petites attractions avaient été mis en place et les plateformes d'observations étaient déjà pour cette altitude, splendides. Il me hâte de voir les paysages depuis la tour.

Prenant vraiment notre temps, n'étant pas pressé, nous avons fini par atteindre les alentours de la tour, beaucoup plus animé. Mais heureusement, malgré le grand nombre de touristes, nous avons réussi à trouver un banc vide pour nous reposer un peu.

D'ici, nous pouvons voir les murailles qui autrefois protégeaient la ville, ainsi que sur les barrières nous empêchant de tomber dans un ravin, nombreux cadenas. Kim m'a dit qu'il s'agissait de tous les couples qui se faisaient des promesses avant de clore le verrou -acheté à la boutique souvenirs- sur la barrière. Et je ne peux qu'être impressionné par la tonne de ces cadenas, qui s'étendent sur plusieurs mètres de long, cachant même définitivement la barrière.

Puis, quand la fin d'après-midi approche, nous nous rendons enfin dans la file d'attente pour la tour de télécommunication. Je suis tellement excité de pourvoir y aller pour la première, que je n'arrête pas de bouger sur place, Kim s'étant retrouvé à m'entourer les épaules de son bras pour que je ne m'éloigne pas trop de lui.

Le guichet passé et l'entrée payée, nous devons encore attendre pour entrer dans les ascenseurs qui nous amèneront en haut de la tour. Et si je souffle du nez pour l'attente, Kim m'informe que la queue aurait été encore plus longue une ou deux heures avant.

Mais bon, quelques minutes plus tard et nous sommes entassés dans les ascenseurs avec les autres touristes. Mon dos repose contre le torse de Kim, pendant que ses bras m'entourent le ventre pour minimiser la place. Je sens d'ailleurs quelques regards appuyés sur nous mais je n'y prends pas gare et à peine les deux portes métalliques s'ouvrent que les touristes sortes de l'ascenseur.

Nous sommes alors accueillis dans une plateforme d'observation à 360 degrés, et excité, je trottine pour m'approcher d'une vitre. Instantanément, mes paupières s'ouvrent en plus grand et j'observe ébahi le paysage montagneux. Toute la ville de Séoul est visible depuis la tour, donnant une vision de profondeur vu la hauteur de la tour. Les édifices se dressent par centaines, tout comme on peut observer les différents grands ponts.

Je sens quelqu'un se placer à mes côtés et je commence à lui parler des lieux que je reconnais, avant de tourner la tête et de piquer un fard, en constatant que ce n'était pas Kim, mais un vieux papi.

Je me courbe rapidement pour excuser et le vieillard, accompagné de sa femme, ne font que de me sourire, diverti. Les joues encore rouges je pivote sur moi-même et observe les alentours, avant de presser le pas pour rejoindre une touffe bleue, cachée partiellement par une casquette. Etant certain qu'il s'agit de mon bleuté, je lui donne sans hésitation un coup de poing dans l'épaule, le faisant geindre et sursauter.

— Ahhhrg, mais qu'est-ce qui te prends ? Me demande-t-il perdu, d'une voix basse pour ne pas déranger les autres personnes.

Le visage encore chaud, je fais rouler ma langue contre ma joue.

— J'étais en train de te causer avant de remarquer que c'était même pas toi !

D'abord étonné, le rire de Kim retentit rapidement dans l'air et je lui regifle le bras, embarrassé.

— En quoi c'est de ma faute, c'est toi qui es parti comme un grand de ton côté, me charrie-t-il et je me refrogne du nez.

Il finit cependant par se calmer et son bras passe autour de mes épaules pour m'approcher de lui.

— Tu sais ce que j'aimais faire quand j'étais petit avec mon père, change-t-il de sujet, le regard reporté sur la vitre devant nous.

— Quoi donc ?

— Je m'amusais à essayer de chercher notre maison.

Intrigué, mon regard se reporte lui aussi sur le paysage encore plus beau avec les couleurs orangées du ciel. Mes yeux repèrent vite des bâtiments connus, avant de constater que la maison Kim était cachée par un immeuble.

— On ne la voit même pas ta maison.

— Effectivement, j'étais très dégoûté en étant gosse d'ailleurs.

Je rigole à sa révélation et nous décidons après peu de faire le tour de la plateforme. Une chose en plus dans la tour, est que sur les vitres, des noms de capitales connues telles que celle de l'Angleterre, de l'Allemagne et de la France y figurent, le tout accompagné avec la distance qui les sépares de nous.

En continuant de longer les vitres, on peut également savoir que la frontière avec la Corée du Nord n'est qu'à seulement cinquante kilomètres de nous. Mais à cause des montagnes, il nous est impossible de la voir.

Après encore plusieurs minutes à observer la ville et à prendre plusieurs photos avec le portable de Kim, il est temps de redescendre. Cependant, le soir s'approchant, le bleuté nous conduit non pas en bas de la tour, mais au restaurant, en-dessous de la plateforme d'observation.

Mes yeux s'écarquillent face à la salle, où chaque table est disposée de sorte à avoir sa propre fenêtre. Le lieu est bruyant et partant du principe que nous devrons attendre des lustres pour avoir une table, Kim me surprend en interpellant un serveur pour lui faire part de sa réservation.

Décidément, cette journée est remplie de surprise en surprise et je suis calmement Kim et le serveur pour atteindre une table. Nos sièges sont côtes à côtes pour nous donner vu au mont Namsan.

— Alors, ça te plait ? Me chuchote Kim, une fois que le serveur soit parti, et je ne peux qu'hocher la tête.

— Mais, je me sens presque mal en pensant au coût pour ce restaurant, laisse-moi au moins payer ma part, lui dis-je, mais je ne me reçois qu'une simple pichenette en retour.

— Pense pas à ce genre de chose, Jungkook. Je te l'ai déjà dit, cette journée je te l'offre et tu n'as qu'à profiter.

Je fais une légère moue en voyant sa détermination et abandonne définitivement quand il me dépose un long baiser sur mon front, tout en me frottant calmement la cuisse.

Après quelques instants, le serveur nous apporte nos boissons et nous avertit du libre-service présent au milieu de la salle ronde. La soirée se passe alors dans les taquineries, mais aussi dans le calme, et deux bonnes heures s'écoulent. Mais avant de redescendre pour de bon, Kim m'oblige à faire un tour aux toilettes du restaurant, et qu'il ne fut mon étonnement en constatant des toilettes faces à une baies vitrés. Heureusement que la hauteur empêche toute vue sur les WC, se serait très gênant sinon.

Une fois prêts et rassasiés, nous remercions le personnel que nous croissons avant de reprendre l'ascenseur, cette fois beaucoup moins bondé pour redescendre. Comme l'avait suggéré en début de journée Kim, nous prenons les escaliers pour retrouver le parking. Selon le bleuté, il nous faut une trentaine de minutes de marche, de quoi bien digérer.

La vue et le calme de la nuit apportent une sorte d'apaisement durant notre petite balade, les doigts entremêlés. Sur le sentier d'escaliers de pierres parfaitement taillées, nous ne croissons que rarement d'autres personnes. Et profitant d'être seul avec le fond des bruits de la ville et les derniers mètres avant le parking, je stoppe mes pas, obligeant Kim à en faire de même, avant que nous ne nous placions l'un devant l'autre. Libérant mes doigts des siens, j'apporte mes mains sur ses joues et je le tire gentiment à moi pour déposer un baiser sur ses lèvres. Sans attendre, il répond tendrement à mon geste et ses mains se placent sur ma taille pour coller nos torses.

Profitant calmement de notre doux échange, de ses lèvres pleines sur les miennes et de leur faible mouvement, je soupire de bien-être. Et après de longues secondes à changer d'angle, à incliner plus la tête, à se faire un petit bisou esquimau, ma voix s'élève en un faible chuchotement.

— Merci...beaucoup, pour cette journée.

— Ça t'a plu ? Me demande-t-il d'une voix tout autant basse, pendant que nos regards s'ancrent l'un à l'autre.

— J'ai adoré, lui avoué-je sans honte, tout en lui souriant.

— Tu m'en vois ravis...

Nous frottons tendrement nos nez ensemble et il me serre contre lui pour un grand câlin.

Et les battements de mon cœur résonnent plus fort dans ma poitrine, m'avertissant que je tombais de plus en plus pour ce garçon devant moi.

Puis, un peu surpris, Kim inverse nos positions me donnant vue sur la forêt à côté du sentier, pendant que la sienne donnait sur la ville.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Je demande intrigué en me reculant pour avoir son visage en face du mien.

— Faut pas que je regarde la forêt, me dit-il.

Levant un sourcil je lui demande la raison et il m'offre une petite moue.

— J'ai la mauvaise habitude, de quand je vois une forêt, un champ, ou une ruelle sombre dans la nuit, de m'imaginer une silhouette se former au loin. Et je me fais flipper tout seul, me révèle-t-il et le souvenir de la classe hantée durant le festivale de l'école me revient en mémoire.

C'est vrai que Kim avait vite peur.

Amusé, je pouffe discrètement, le faisant souffler du nez.

— Tu te moques de moi là ? Je te fais signaler que la peur vient de nous, alors si on se met nous-même à imaginer des choses irréelles et flippantes, on peut finir par y croire vraiment !

Son haussé de voix me faire ricaner davantage et mes doigts se perdent dans ses cheveux, au niveau de sa nuque, avant que mes yeux ne se posent derrière Kim, sur le point le plus loin visible dans la noirceur de la nuit.

— Donc là, si je te dis qu'une silhouette se dessine parmi les arbres au loin et que à chaque fois que je cligne des yeux, elle s'avance de quelques mètres avant de se mettre à courir à toute vitesse vers nous, tu flippes ?

Mes yeux se reportent sur Kim et je peux voir qu'il écarquille lentement les paupières, alors qu'un frisson perceptible le quitte. Et d'un coup, sans rien comprendre il se détache de moi avant de détaler à toute vitesse les escaliers.

— Taeyhung ?!

— Bordel de Jeon ! Me fait pas flipper comme ça !

Il crie et comme il l'a dit plus tôt, une peur s'installe en même temps en moi, fructifié par la fuite de mon copain. Et sans oser reposer mes yeux sur la forêt, je m'empresse de descendre les escaliers à mon tour.

— Taehyung ! Attends-moi !

Bien qu'amusé tout de même par la tournure des évènements, je détale plus rapidement les escaliers pour rattraper le bleuté que pour fuir quelque chose. Puis, après pas plus de deux minutes, le parking se présente à moi, mais je fronce les sourcils en ne voyant pas de garçon apeuré courir pour sa vie. Et à peine arrivé en bas des escaliers, qu'un cri m'échappe quand quelqu'un me saute dessus.

— Crétin, retentit la voix de Kim, avant que ses lèvres ne se pressent maladroitement sur les miennes.

Puis, il prend ma main dans la sienne et me tire derrière lui, reprenant sa course me faisant glousser et attirant le regard des rares personnes encore présentes sur le parking. Arrivés à la voiture, il me lâche et s'empresse de l'ouvrir pour s'engouffrer dedans, faisant de même, nos portières se referment en un claquement. Le souffle le court, notre regard se croise et nous éclatons de rire.

Notre fou rire s'arrête après peu, étant en manque de souffle et plus que nos respirations saccadées remplissent le silence de la voiture. Mais malgré tout, un ricanement m'échappe en entendant le loquait du véhicule s'actionner.

— C'est un peu tard pour verrouiller, non ? Peut-être que la silhouette a déjà eu le temps d'en—

— Chuuuuuuuute, tais-toi. N'en rajoute pas, me supplie presque Kim et mon rire résonne encore.

Le sourire scotché aux lèvres, je me penche vers le côté conducteur, pour attirer son attention, mais il s'éloigne et me boude, me soutirant encore un pouffement.

— Je suis désolé de t'avoir fait peur Taehyung...tu me pardonnes, hum ?

Pour toute réponse, il m'ignore et une idée me traverse la tête, alors en galérant un peu et en surprenant le bleuté, je réussi après de longues secondes à m'assoir sur ses cuisses. Sceptique, mais voyant mon manque de place, Kim recule le siège.

Mes mains se posent alors sur son visage, et je picore, encore amusé, ses lèvres pleines des miennes.

— Excuse-moi, Hyung, chuchoté-je et comme espéré mon interpellation le fait réagir.

Il me regard de manière curieuse et il souffle du nez, peu convaincu de mes excuses. Cependant ses mains se posent sur mes hanches et ses croissants de chaire viennent cueillir les miens. Notre baiser se prolonge et nous perdons la notion du temps. Ne se souciant de plus rien, nous profitons de l'attention de l'autre. Des baisers, et de quelques caresses. De ses mains chaudes caressant mon dos sous mon sweat et de mes papouilles dans ses cheveux. Puis, après d'interminables minutes, blottit l'un contre l'autre, sa voix s'élève doucement.

— Aller, la journée n'est pas encore finie, j'ai une dernière chose en programme.








¦¦¦










— Tu as les yeux fermés, hein ?

— Oui oui, depuis longtemps maintenant, lui assuré-je.

— Nickel, j'en ai encore pour quelques minutes, je t'avertis. Ah et tiens, il risque de faire un peu froid.

Je sens alors un tissu être déposé sur mes mains et m'indiquant le sens, je finis par le mettre sur moi, les paupières toujours clauses. Immédiatement, l'odeur de Kim m'arrive agréablement aux narines et je me blottis dans son sweat, ayant enlevé le mien durant le trajet et balancé sur la banquette arrière.

Puis, j'entends la portière de Kim s'ouvrir et se refermer, avant que le coffre ne s'ouvre à son tour. Du grabuge semble être fait à l'arrière et je me demande de plus en plus ce qu'il trafique.

Quand nous avions finalement quitté Namsan, nous avons encore roulé une quarantaine de minutes dans les rues de Séoul et il y a bien une dizaine de minutes plus tôt Kim m'a demandé de fermer les yeux. Un sourire se répand d'ailleurs sur mes lèvres en me rappelant de sa réponse, quand je lui ai demandé le pourquoi.

« Parce que si je te bande les yeux, on va croire que je suis en train de te kidnapper »

Heureusement, après il m'a dit que c'était une surprise et ainsi, nous nous retrouvons ici.

Après encore quelques minutes à entendre Kim renifler, avant de se moucher, et s'occuper à l'arrière de la voiture, laissant le coffre ouvert vu l'air fais de la nuit s'immiscer dans l'habitacle, ma portière se fait ouvrir.

— Ok, garde encore les yeux fermés, mais tu peux sortir.

M'aidant à m'extirper du véhicule, je marche avec des petits pas, toujours guidé par Kim sur ce qu'il semble être de l'herbe. Puis, me faisant baisser la tête et appuyant sur mes épaules, je finis par m'assoir. Mon postérieur rencontre quelque chose de mou et mes doigts se posent dessus, touchant l'agréable tissu. Me repérant dans l'espace, je dirais que je suis assis sur le bord du coffre et quand Kim prend place à mes côtés et me souffle que je peux enfin ouvrir les yeux, je constate que j'avais raison. Mais mon regard se fait vite attirer devant moi et aujourd'hui, je me vois comblé de magnifiques paysages.

Je ne sais pas exactement où nous sommes, mais ça m'importe peu. Ce que je sais, c'est que la voiture est garée de sorte que depuis le coffre, nous sommes entourés d'arbres pendant que devant nous réside un étang. Loin des points illuminés de la ville ou pour le moins caché par l'abondante forêt, l'eau reflète le ciel foncé, dépourvu de nuage, mais remplie d'étoiles.

— Wow, je laisse échapper.

Je me regarde autour, apercevant le petit sourire fière de Kim, avant de me tourner vers l'intérieur de la voiture. Je vois alors les sièges arrières baissés, donnant un grand espace plat et aménagé de plusieurs couvertures et d'un fin duvet pour rendre le tout plus mou. Deux coussins résident aussi au fond et deux lampes de poche apportent une faible lumière rouge pour éclairer ce qu'il faut, nous plongeant dans une ambiance relaxante, sans nous agresser les yeux par une lumière blanche.

— C'est...beau soufflé-je en amenant mon visage en face de celui de Kim, qui avait détaillé mon expression depuis le début.

Il m'offre un sourire en forme de boîte et sa main vient se poser sur le mienne avant qu'il ne dépose un tendre baiser sur mon front.

— Je ne savais pas que tu étais si romantique, chuchoté-je pour garder intacte notre bulle.

— Moi non plus, me révèle-t-il et nous ricanement faiblement, avant qu'il ne place un plaid sur nos épaules pour nous maintenir au chaud.

Collé l'un à l'autre, nous regardons tranquillement le paysage paisible que nous offre mère nature. Puis, sentant la main du bleuté entourer mon dos pour se placer sur ma hanche gauche délicatement, je me permets de déposer ma tête sur son épaule. Néanmoins, Kim finit par sortir de son autre main son portable et il l'allume, heureusement avec une luminosité faible, sur le fond de verrouillage, montrant l'heure et la date.

Et quelque chose me fait enfin tilte.

— Minuit est dépassée, je suis d'ailleurs un peu en retard mais, commence-t-il tournant la tête vers moi et s'approchant doucement de mes lèvres pour les effleurer des siennes. Joyeux anniversaire, Jungkook.





















¦¦¦

Un long chapitre contrastant bien avec l'ambiance du précédent. Mais et ! Jungkook a enfin 18 ans !

Enfin enfin, j'espère que ce chapitre vous ait plu ! Et on se retrouve donc pour la semaine prochain ^^

Kiss Kiss

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