19 - Hopitalisation
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— Rohh ! Je lui avais dit de se tenir comme il voulait, mais absolument pas plié en deux. Et regarde moi ça, l'abdomen complètement compressé.
— S'il s'est endormis dans cette position, c'est qu'il ne devait pas avoir si mal.
— Hum.
— Kookie ?
Les bribes de conversation s'éclaircissent gentiment autour de moi, et je finis par émerger de ma sieste. Je papillonne plusieurs fois des yeux, m'habituant doucement à la luminosité de la pièce. Et la première chose que je vois en ouvrant finalement les paupières, c'est le visage de ma petite soeur. Elle est toute proche et sa joue pouponnes repose sur un matelas, tout comme moi. Elle me regarde avec de grands yeux, les lèvres légèrement écartés et lentement, son doigts vient se poser sur ma joue, avant de s'enfoncer dans ma chaire.
Je plisse les yeux et pivote brusquement la tête, la bouche ouverte pour essayer de lui mordre le doigt. Malheureusement, elle est trop rapide et l'enlève avant que je n'ai pu la toucher. Un grand sourire prend place sur ses lèvres et elle rigole, me faisant décrocher un sourire à mon tour.
— Papa ! Kookie a voulu me manger le doigt !
Elle se retourne, parlant d'une voix forte et j'en profite pour me redresser gentiment. Le blanc de la pièce, accentué par la lumière des rayons de soleil me fait plisser les yeux, ayant les pupilles assez sensible. Je baille sans retenu, la bouche grand ouverte et me remets droit, mais une vive douleur se manifeste rapidement au niveau de mon ventre. Je grimace et grogne légèreme—
AHH ! Doux jésus !
Je sursaute violemment, alors que quelque chose m'avait frappé le crâne, et je tourne la tête à ma droite. Mon regard se pose directement sur madame Kim, les poings sur les hanches et le regard mécontent, alors qu'à sa main gauche, se tient un magazine roulé. Objet coupable de mon sursaut.
Je recule vivement la tête, quand justement, elle le re-pointe en ma direction.
— Je t'avais dit de ne pas compresser ton ventre, abruti.
Elle me re-frappe. Aïe ! Mais ça fouette son truc !
Je me caresse le crâne gentiment, atténuant la petite douleur. Mince alors. J'espère qu'elle va pas commencer à me frapper aussi. Nan parce que quand elle frappe, bien évidement gentiment...enfin des fois, Kim. Beh je me marre, mais si elle me frappe aussi, c'est tout d'un coup moins drô—...
Kim.
— Jungkook, tu te sens tout de même mieux ?
Mon corps s'est comme bloqué à la simple pensé de Kim, et je baisse ma main droite, qui peu avant me massait le crâne.
Je regarde lentement devant moi, les yeux grands ouverts, perdu. Mon père m'observe calmement, debout de l'autre côté du lit. Alors que ma soeur l'avait rejoint, se mettant devant lui, son haut du dos appuyé sur ses cuisses. Elle chancelle doucement de droite à gauche, tout en s'amusant avec les grandes mains de notre père. Mais je reste toujours immobile, comme paralysé et ne réponds pas à mon géniteur. L'esprit bien trop rempli d'un seul mot, ou plutôt d'une seule personne :
Kim.
Mes doigts se resserrent inconsciemment, progressivement, m'agrippant à quelque chose. Ma main droite empoigne doucement les draps blancs. Tandis que la gauche. Elle ressert simplement sa prise. La même, depuis déjà plusieurs heures.
Mes doigts se crispent sur cette autre grande main, dont les veines ressortent quelques peu, et comme simple réponse, de douces caresses sont attribuées au dos de ma main. Ce geste et la chaleur provenant de ce contacte, me font pivoter lentement la tête à ma gauche, pendant que les souvenirs des dernières heures me reviennent en mémoire.
La journée tranquille à la maison.
La promenade au parc.
Le rapprochement de Kim.
Les hommes de Ranzo.
Les coups de poings.
Le bruit du corps de Kim tombé inconscient au sol.
L'ambulance.
L'hôpital.
L'attente insupportable.
Mes yeux se perdent sur les draps blancs du lit simple, observant distraitement le relief de la masse se trouvant au-dessous. Puis, mes yeux se posent, toujours autant ouvert par le choque, sur le plateau mobile, où repose désormais un bol. Mon regard se relève lentement, et mes pupilles se posent sur des baguettes, attrapant un morceau de melon entre elles. Je suis le mouvement, mécaniquement, jusqu'à ne plus voir le morceau de fruit, coincé à présent entre des lèvres charnues. Je vois sa mâchoire se mettre en marche, mâchouillant calmement le bout de melon, avant d'observer sa pomme d'Adam se lever, puis se baisser.
Mes yeux finissent finalement leur course sur le visage, pansé, de Kim. Mes orbes s'ancrent instantanément dans les siennes. Son air est calme et posé, alors que pour ma part, je reste encore dans une sorte de transe.
C'est bon, il est réveillé.
Mes pupilles ne le quittent plus des yeux. Hors de question. Et même si une légère pression se fait ressentir sur mon épaule, et que la voix calme de EunJung brise le silence précédent, mon corps refuse de bouger.
— Il va bien, ne t'en fait pas.
Mes lèvres se referment, ayant été écartées quelque peu durant tout ce temps, et je finis par hocher simplement la tête, comme signe de compréhension. Ma main gauche ressert une fois encore sa prise. Pour être sûr.
Et les doigts de Kim en font tout autant, les emmêlant ensemble.
¦¦¦
Après que les deux policiers aient débarqué devant l'entrée du parc, et que madame Kim leur avait parlés, une ambulance avait été appelée. Mon père était arrivé entre-temps avec ma petite soeur. Ils s'étaient rués vers nous, l'inquiétude peinte sur leur faciès.
Kim avait été placé à l'intérieur du véhicule de secours peu après, et une seule personne était autorisée à l'accompagner.
Je m'étais mordu l'intérieure de la joue, pour m'empêcher de parler. Parce que je sentais le besoin d'être à ses côtés. Après tout, c'était de ma faute si les hommes de Ranzo s'étaient pris à lui. Mais je me suis retenu de décrocher un quelconque mot, car ce n'était pas à moi d'y aller.
Je ne fais pas partie de sa famille.
Le brancard avait été monté, et l'ambulancier nous avait regardés, nous demandant qui venait avec. Je m'étais contenté de baisser la tête et de fermer les yeux.
Cependant, je les avais réouvert rapidement, quand une pression sur mes épaules me fit avancer d'un pas. Je m'étais retourné et avant même que je puisse dire quoi que se soit. Madame Kim avait pris la parole.
— Il viendra avec. Mes yeux avaient doublé de volume, et ma bouche s'était ouverte, prêt à contester, car après tout c'était sa mère. Mais une fois encore, EunJung m'avait devancé. Il a également été frappé, mais à l'abdomen. Je compte sur vous les gars pour prendre soit de ces deux.
Les ambulanciers avaient acquiescé face au dire de la doctoresse, avant qu'un noiraud ne m'invite à monté dans l'ambulance. J'avais regardé la jeune brune, tout en lui lançant un regard gratifiant, puis avais pris place sur la banquette, à l'intérieur du véhicule. Les portes s'étaient refermées et j'avais passé la totalité du trajet, à observer Kim. Ma main s'agrippant à son pantalon, au niveaux du mollet, alors que l'ambulancier à mes côtés contrôlait déjà son état.
Après être arrivé, et avoir reçu un traitement pour mon abdomen, avec le résultat qu'il n'y avait rien de grave mis à part plusieurs hématomes, je m'étais assis sur les chaises disponibles du couloir, attendant qu'ils occultent Kim.
Mon père, Yon et EunJung, étaient arrivés plusieurs minutes après, devant au départ rentrer à la maison pour récupérer la voiture, puis revenir ici, avec les papiers d'identités de Kim.
Durant l'attente, mon père m'avait raconté qu'est-ce qu'il s'était passé pour eux, après que je lui ai bien sûr expliqué ce qu'il s'était produit de notre côté. En soit, ils revenaient gentiment vers nous, mais nous n'avaient pas trouvés tout de suite. C'est peu après qu'ils avaient entendu un cri. Mon cri, suppliant de l'aide. EunJung avait obligé par la suite mon père à rester sur place, avec Yon et qu'en cas d'urgence, elle l'aurait appelé. La jeune brune est finalement arrivée à l'entrée du parc et ne lui avait fallut pas grand temps pour comprendre la situation. La suite, je la savais.
Après près de deux longues heures interminables de consultation, le médecin à la charge de Kim, avait finit.
Et finalement, le son qu'avait provoqué le corps de Kim en rencontrant le sol, avait bien fait de me préoccuper.
— Il devra rester ici entre quarante-huit et septante-deux heures, sous surveillance si tout ce passe bien. Il aura besoin de beaucoup de repos et de calme pour se rétablir. En soit, il a reçu pas mal de coups, et son corps est parsemé de plusieurs hématomes, comprenant également l'arcade sourcilière ouverte et la lèvre supérieure fendue. D'autant plus qu'il semblerait qu'une côte soit fragilisée, un mouvement trop brusque pourrait provoquer sa fissure, ce que nous devons éviter. Commence le médecin, et je m'étais déjà apeuré jusqu'à là, malheureusement, je devais m'en douter que ce n'était pas la dernière des nouvelles. De plus, nous lui avons fait une radiographie au niveau de son crâne, après que monsieur Jeon nous ait communiqué sa chute. Je déglutis difficilement, pendu aux lèvres du médecin, alors que l'angoisse grimpait lentement dans mon corps, amenant avec elle une froideur insupportable. Rien d'anormale s'y reflète. J'allais pour soupirer de soulagement, mais m'arrête alors que l'homme continu. Cependant, il n'en va pas s'en compter qu'il risque d'avoir une commotion cérébrale. Les radiographies ne montrent pas toujours des signes évidents d'un traumatisme crânien. C'est pourquoi, il faudra attendre le réveille de monsieur Kim, pour en être sûr.
— Q-Quels sont les symptômes ?
Je demande tout bas, et les regards se posent sur moi, alors que la main de mon père se place dans mon dos, me rassurant doucement. Le médecin me regarde attentivement, avant de remonter ses lunettes sur son nez.
— En générale, se serait principalement des maux de tête, de la fatigue, des vomissements. Mais également une perte de concentration, de la difficulté à réfléchir, pouvant allé jusqu'à de la peine à parler ou à s'exprimer. Ma gorge s'assèche au fur et à mesure, et une boule se forme soudainement dans ma gorge, en imaginant seulement le fait, que Kim ne puisse plus parler. Les symptômes sont innombrables et différents pour chaque personne et choque reçu. Mais ne vous torturez pas autant l'esprit. Rien n'est sûr. Il faut simplement garder à l'évidence que cela peut être une possibilité.
Après l'entrevue avec le médecin, je me sentais encore plus mal qu'au départ. Ma culpabilité s'était amplifiée grandement, ayant peur que part ma faute, Kim ait des séquelles jusqu'à la fin de sa vie.
Le soir avait été long, très long. J'étais resté à côté du corps de Kim pendant tout ce temps, tout comme madame Kim, mon père et Yon. Mais au alentour de minuit, après que ma soeur se soit endormie depuis déjà quelques heures, mon père était rentré et madame Kim en avait fait tout autant. Elle disait qu'elle était convaincu qu'il n'y aurait pas de soucis, qu'elle connaissait son fils et que c'était mieux d'être en forme à son réveille que de ressembler à un légume. Ils m'avaient aussi demandé si je voulais venir, pour me reposer un peu à la maison.
Mais j'ai refusé.
D'autant plus que l'hôpital autorisait à quelques personnes de rester plus tard que les heures de visites, voir même de dormir sur place. Ainsi j'étais resté près de Kim.
Je ne pouvais pas le laisser. Quelque chose m'en empêchait. Comme un sentiment, qui m'obligeait à resté prêt de lui.
De la culpabilité.
Et peut-être bien, que cette sensation était tout compte fait une excuse pour camoufler une crainte. Une peur qui s'était immiscée dans un coin de mon crâne. Une petite idée, qui me susurrait la même phrase, à chaque fois que mes paupières se fermaient un peu trop longtemps.
« Ils n'ont pas finit ce pour quoi ils étaient venus. Ils reviendront »
Puis une fois, j'avais sursauté violemment quand cette phrase fut hurlée dans mon crâne. Je m'étais regardé aux alentours alarmé, mais rien. La salle était vide et baignée dans la pénombre. Les battements effrénée de mon cœur s'étaient calmés lentement et mes yeux s'étaient posés sur l'horloge de la chambre, éclairée quelque peu par la lune, dont quelques rayons s'étaient infiltrés par le grand rideau.
Trois heures.
J'avais dormis pendant trois heures. Prestement, j'avais tourné la tête vers le lit et mes yeux essayaient de distinguer tant bien que mal le visage de Kim, à travers la noirceur de la pièce.
Et mon cœur avait soudainement loupé un battement, avant de s'accélérer rapidement.
Une frayeur m'avait fait sursauter.
Alors que je percevais les yeux semis ouvert de Kim.
La fatigue se lisait sur ses traits.
Je m'étais relevé de ma chaise de fortune, brusquement, lâchant pour la première fois la main de Kim. Je m'étais approché de son corps couché, jusqu'à m'assoir sur le bord du lit, à la hauteur de son bassin. Mes mains s'étaient avancés très lentement, tremblantes et hésitantes, avant de se poser délicatement sur ses joues, faisant attention de ne pas le blesser.
Un frisson m'avait traversé l'épiderme et un soulagement immense m'avait envahit, au moment ou le soupire de bien être de Kim s'était abattue sur la peau de mes poignets, alors que sa tête se pressait un peu plus dans le creux de ma main gauche. Mes yeux s'étaient plissés, s'humidifiant, avant de se fermer quand mon front s'était posé le plus doucement possible contre le sien.
Mon corps surplombait le sien, alors que mes doigts encadraient son visage, le gardant près du mien. Ma respiration devenait au fil du temps plus naturel et mes muscles se détendaient enfin.
C'est bon, il est réveillé.
Et après un long moment de silence, profitant simplement de la présence de l'autre. Ma voix était finalement sortie rauque et brisée de ma gorge, lui susurrant toujours le même mot.
Pardon.
Une simple parole qui se répétait et se répétait dans la petite pièce. Dont la difficulté à sa prononciation s'était accentuée quand la grande main de Kim s'était posée dans mon dos, faiblement. Dépourvue de force, il me le caressait doucement et pris d'un soudain besoin ; je lui ai embrassé le front.
Mes mots s'étaient coincés dans ma gorge. Je ne pleurais pas, mais mes larmes étaient prêtes à déferler à tout moment. Je reniflais bruyamment.
Mes lèvres humides et tremblantes, s'étaient posées maladroitement sur ses tempes. Puis sur le haut de sa joue droite. Rencontrant timidement la peau de son visage, espérant que ses blessures soient moins douloureuse, après mon passage.
Et alors que les doigts de Kim s'étaient faufilés dans mes mèches désordonnées. Mes lèvres avaient cueillit les siennes.
Chaste.
Simplement une petite pression.
Simplement,
D'innombrables petites pressions.
Mes muscles s'étaient détendus au fur et à mesure. Les légers massages de Kim dans mon cuire chevelu m'avaient relaxé, alors que mes lèvres, sûrement rouges, se posaient plus lentement sur sa peau, réduisant le nombre de baisers. Des fois sur le coin de ses croissants de chaire, d'autres fois sur son nez, pour retourner finalement sur ses lèvres.
Et tout lentement, je m'étais endormis.
Sans savoir si tout n'était finalement, rien qu'un rêve.
¦¦¦
Un long soupire d'aise quitte instantanément mes lèvres, alors que l'eau chaude s'abat sur ma peau. Les yeux fermés, je profite le plus possible de cette douche improvisée, ayant l'impression qu'une éternité s'était passée depuis la dernière. Mes doigts massent calmement mon crâne, tout en démêlant mes mèches, qui commencent à devenir assez longues.
Une bonne dizaine de minute après m'être savonné correctement, je sors de la petite cabine de douche, tout en me dépêchant de récupérer un grand linge, m'emmitouflant rapidement dedans.
Je me sèche cependant calmement, aimant la texture du linge sur ma peau. Mais sans trop perdre de temps, je m'habilles hâtivement, grognant légèrement en me cognant contre les quelques meubles, de cette petite salle de bain. Décidément.
Après avoir remis le linge dans un panier, comme indiquer sur une petite carte et avoir fermé correctement la cabine de douche, je dévérouilles la porte et ressors. Une quinzaine de minutes, tout au plus, mais c'était déjà trop.
Je referme dernière moi et longe le mini couloir de deux-trois mètre, avant d'avoir une vue d'ensemble sur la pièce. Et comme je m'en doutais, au léger son entendu peu avant, nous n'étions plus seuls.
— Hey Kook. Content de voir que tu te portes bien.
Hoseok me fait un grand sourire, alors que Yoongi hoche simplement la tête comme geste de bonjour. Je les salue à mon tour, avant de renfrogner discrètement du nez, en voyant que ma place avait été prise par le capitaine de basket. Je m'avance lentement vers le lit simple, alors que mes cheveux dégoulinent encore, et que les gouttes se perdent dans mon cou et sur mon t-shirt.
N'ayant que deux chaises, désormais occupées, et une banquette en dessous de la grande vitre, qui prenait tout le fond de la salle, mais qui était à mon goût trop éloignée du lit, je décidée de me poser calmement sur le bord du matelas.
Le blond reprit de ce fait sa petite discussion avec son meilleur ami, tout comme Hoseok qui s'était joint. Quant à Kim, il s'était légèrement décalé, me laissant un peu plus de place. Ainsi, je me trouvais, le derrière à trois quart sur le matelas, ma jambe droite pliée résidait également dessus, alors que l'autre me servait d'appuis à sol. Mon torse était légèrement dirigé vers les deux garçons de l'autre côté du lit et ma main gauche était posée sur ma cuisse.
Je les regarde distraitement, pendant que les doigts de ma deuxième main viennent se posés derrière moi, sur ceux de Kim, s'entremêlent délicatement sans avoir forcément de prise. Juste un léger contact, caché au yeux de nos amis grâce à la hanche de Kim. Et nous restons ainsi.
— Ah mais vous n'étiez pas les seuls à ne pas être présent en classe. Du coup, le prof vous a mis dans le même panier que les autres ; absent pour flemme de venir à la dernière semaine de cours. Finit par nous expliquer Yoongi.
Nous étions effectivement lundi, midi approchait à grand pas. Et malgré la fête de vendredi passé, il restait encore une dernière semaine de cours, techniquement dédiée à ranger et à nettoyer le lycée. Mais avec ce qu'il s'était passé hier dans le parc, Kim ne pouvait certainement pas se rendre à l'école, et moi j'avais simplement refuser de m'éloigner.
À tel point, que j'ai stressé énormément, quand les infirmières m'avaient obligé à sortir de la chambre pour pouvoir laver leur patient hospitalisé, une trentaine de minute d'attente insupportable. Puis, pas plus tard d'il y a une quarantaine de minute, EunJung et mon père avaient du me traiter de p'tit cochon, pour me convaincre à aller me laver, refusant catégoriquement de lâcher des yeux le châtain. Heureusement, les infirmière m'avaient autorisé à utiliser la douche de la chambre, grâce tout de même à l'intervention de Madame Kim.
Maintenant que j'y pense, je me demande ou est-ce que EunJung et mon père étaient allés.
— Mais du coup, ils savent si tu as quelque chose du à ta chute ? Demande calmement Hoseok, curieux, même si sa question me fait crisper les doigts.
— Non, ils me feront des examens en fin de matinée, le temps que je récupère tout de même un peu.
Les doigts de Kim caressent tout doucement les miens, me détendant un peu.
— Mais... il y a un truc qui me tracasse. Dit finalement Yoongi, attirant l'attention de nous autres sur lui, alors que ses sourcils se froncent lentement. Tu as dis que c'étaient les hommes de ce mec au bar à pute. Hoseok frappe d'un coup de coude le blond pour son langage, mais le basketteur continu tout de même. Alors pourquoi, ils voulaient t'embarque toi, et non pas Jungkook.
Effectivement, cette question m'avait aussi trafiqué, mais je la repoussais toujours, ne voulant pas y penser pour l'instant.
Le soupire de Taehyung s'élève dans la pièce, alors qu'un petit silence de réflexion s'était installé peu avant. Nous tournons les trois la tête vers le châtain, bien que je doive torde un peu beaucoup mon dos pour ce fait. Kim se replace plus confortablement contre son coussin, fermant les yeux. Nous restons silencieux, même si nous nous lançons quelques regards avec Hoseok et Yoongi.
— Tu veux qu'on te laisse dormir ? S'hasarde Hoseok, et le châtain secoue légèrement la tête de droite à gauche comme signe de négation.
Ses paupières se ré ouvrent peu après, et ses pupilles se posent sur chacun de nous, avant de se stopper sur moi, qui soutient instantanément son regard.
— En fait. Il commence, alors que son index se met à tapoter inconsciemment le dos de ma main. Je sais pourquoi ils voulaient m'embarquer. Révèle calmement le châtain et je fronce les sourcils, adoptant une expression sérieuse.
Cependant, Kim ne continu pas, au lieu, sa tête bascule exagérément sur sa gauche et j'écarquille les yeux avant de m'élancé prestement pour bloquer cette dernière.
Je me retourne tant bien que mal, au vu de ma précédente position. Ma main se pose sur sa joue et je lui empêche d'aller plus loin. Il grogne et je le regarde sévèrement.
— Laisse-moi me craquer la nuque, sérieux. Se plaint-il comme un gamin.
— Hors de question, en tout cas pas avant avoir eu les résultats du test.
Le châtain souffle du nez, et sa tête se remet droite. Je le regarde encore méfiant, et décide d'adopter la même position que tout à l'heure, sauf cette fois-ci dans l'autre sens. Et c'est ma jambe gauche qui se retrouve sur le matelas, me permettant ainsi d'avoir Kim en face. Ma main droite se pose sur ma jambe, alors que la gauche réside entre les cuisses de Kim, ce qui me vaut un haussement de sourcil de sa part.
Nous nous lançons un regard intense, ne nous quittant des yeux et nous isolant des alentours, pourtant, ce contact visuel ne dure que peu et comme d'habitude, c'est le capitaine de basket qui nous interrompt.
— Hum Hum. Il se racle exagérément la gorge et Kim dévie le regard en premier. Un Yoongi purement blasé, affalé sur sa chaise, précédemment mienne, nous observe fatigué. Bon, du coup Tae, pourquoi ils voulaient t'embarquer ?
Je cligne quelques fois les paupières, me souvenant enfin de la conversation de base. Et distraitement, je me mords gentiment l'intérieur de la joue. En réalité, je ne sais pas si je veux vraiment savoir la raison, car déjà sans le savoir, je remets toute la faute sur moi. Je sais que c'est le cas, c'est certain même. Mais, si Kim finit par le dire à haute voix, alors même le plus infime de mes doutes sera balayé définitivement. Et la culpabilité ne sera que plus néfaste.
Un craquement soudain, faible mais tout de même audible s'élève dans la pièce et je relève prestement les yeux vers Kim. Je le regard ahurit, avant de serrer la mâchoire et de lui pincer l'intérieur de la cuisse.
— Aïe Aïe Aïe !!! Sa voix grave se fait anormalement aiguë, alors qu'il se met à gigoter sur le lit. Arrête !
Ce p'tit con s'est craqué la nuque, à peine j'avais les yeux ailleurs. Il va voir.
Je tourne sa peau, toujours emprisonné entre mes doigts et il écarquille les yeux avant de geindre à la douleur, petite, mais vivace. Finalement, c'est Hoseok qui me calme, réussissant à arrêter la mini torture de Kim.
- Aller les gars, on se relaxe. Répond gentiment le rouquin. Taehyung, je te conseille de commencer à raconter, avant de faire une autre connerie qui gagnerait l'irritation de Kook.
Kim me jette un regard au coin, les yeux plissés et un air renfrogné, et je lui réponds par une grimace. Cependant, sa réaction me déstabilise, vu qu'il me répond par un petit sourire amusé. Gêné, je tourne la tête, et c'est le moment qu'il a choisit pour commencer son monologue.
— Par où commencer... Murmure le châtain pour lui-même, et après quelques secondes à ruminer, il se lance.
¦¦¦
A votre avis, pourquoi les spires de Ranzo voulaient embarquer Kim ?
Et qu'est-ce que vous croyez que les testes vont donner sur la santé de Taehyung ?
Pour finir, est-ce que Jungkook a finalement rêvé ce moment qu'il a partagé le soir avec Taehyung ?
Ouais quelles belles questions que je vous pose, héhé.
En tout cas j'espère que ce petit chapitre vous aura plus et on se retrouve la semaine prochain ^^ !!
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