Chapitre 2 : L'économie marxiste
L'économie marxiste est la mise en place d'un système économique compatible avec la philosophie marxiste (et humaniste). Elle tire ses racines dans le rejet du capitalisme moderne notamment contenu dans les thèses de David Riccardo, d'Adam Smith, de l'utilisation du système monétaire et des autres régimes de soumissions disparus (tel que l'a été le versent économique de la féodalité), mais aussi de la synthèse de l'esprit du comte de Saint-Simon avec l'abolition de tous les privilèges (même l'héritage), mais Marx contredit l'idée de l'élévation d'une nouvelle élite issue du mérite (la bourgeoisie) qui serrait l'avant-garde de la nouvelle industrie que Saint-Simon défend (rappelons que Saint-Simon est l'un des premiers à théoriser le fait que le pouvoir étatique doit être diviser en trois grands ensembles (législatif, exécutif et judiciaire)) et s'inspire des idées de Pierre-Joseph Proudhon avec l'idée de démocratie ouvrière, d'émancipation scientifique et non religieux des prolétaires, Marx est par contre en désaccord avec Proudhon sur la mise en place d'une révolution sociale et politique (en effet Marx y était favorable à l'inverse de Proudhon qui considérait la révolution comme un appel à la violence et à la dictature). Marx tire son idéologie tout d'abord de son explication du capitalisme, pour lui le capitalisme est né avec l'expansion de l'artisanat qui a besoin de toujours plus de main d'œuvre (qui était détenu pendant l'ancien régime par la noblesse) et l'avènement d'une nouvelle classe sociale (qui deviendra la classe dirigeante post révolution française), la bourgeoisie. Ces deux nouveautés permettent des progrès techniques importants mais qui créent de la destruction d'emplois(ce sont les prémices du chômages de masse), de la concurrence salariale déloyale qui fait baisser les salaires et augmenter les profits, de cette déduction Marx montre que la répartition des richesses est totalement inégales avec le régime capitaliste (et c'est encore vrai aujourd'hui, en 2016, les 8 hommes les plus riches aux mondes détenaient autant de richesses que les 3,7 milliards de personnes les plus pauvres, 1% des personnes les plus riches au monde possédaient plus que les 99% restants, et 1% des personnes les plus riches en France possédait 25% des richesses de l'hexagone, selon le rapport de l'ONG Oxfam de janvier 2017). Le capitalisme, selon Marx, déshumanise l'Homme et rend se principe scientifique à travers l'économie politique qui réduit l'Homme à sa consommation et sa production avec une apologie de la propriété privée (énième perversité humaine qui pousse l'Homme aux pires atrocités). Pour ce mettre en place le capitalisme utilise le travailleur prolétaire comme un rouage, soumis au régime libéral, que l'élite épuise pour s'enrichir encore plus (même s'il le garde en vie pour pouvoir s'enrichir sur son dos et celui de sa progéniture éternellement), le travailleur dans le capitalisme ne peut posséder son moyen de production (comme le serf au Moyen-Age) puisqu'autrement il pourrait assurer sa subsistance et se passer de l'élite.
Mais pour contenter le travailleur les capitalistes utilisent le salaire (c'est la rémunération d'une personne sous contrat de travail et subordination à un employeur contre un service rendu). Marx considère que le capitalisme cherche à libéraliser et à mondialiser le travail pour permette à la bourgeoisie de s'enrichir encore plus, mais il existe encore deux catégories de prolétaires, le travailleur libre, qui a un ascendant sur le prolétaire non libre qui est asservi soit par les religions, soit par l'État, (comme pour la femme au foyer, de ce fait Marx défend les minorités prolétariennes face à la majorité prolétarienne, Marx pose dans ce problème la base du féminisme). Marx explique aussi la pérennisation du capitalisme à travers la propriété privée (idéale des capitalistes), acquis par le travail que défend Marx puisqu'il est le prolongement de L'Homme et le début de toutes solidarités (qui donneront les syndicats), même si Marx dénonce le fait qu'il est utilisé par les bourgeois pour drainer la production de l'ouvrier dans le but d'assouvir le besoin vénal de propriété privée de la bourgeoisie, alors que l'ouvrier ne peut que fantasmer de cette idée de propriété privée. La société capitaliste s'axe en fait sur deux piliers, la consommation, qui est le fait de pouvoir jouir de quelque chose, et la production, qui est le fait de dépenser une partie de l'énergie du travailleur pour créer une chose marchande (matérielle ou immatérielle). Ces deux axes ont pus être mis en place grâce à l'exploitation du travailleur qui est basé sur le fait que la plus-value, qui revient en majorité dans la poche du patron et non de l'ouvrier ( c'est avec ce procédé que le capitalisme peut asservir le travailleur, qui n'a pas le choix de travailler pour survivre) et grâce à l'argent qui est utilisé soit comme moyen de troc (ce qui n'est pas dérangeant du fait de son universalité, même s'il pourrait être supprimé puisqu'elle est l'intermédiaire de l'échange d'un objet contre un objet) mais aussi comme moyen d'enrichissement à travers le capital (responsable de crise et de disparité économique). Marx décomposera les capitaux engagés (A) dans un produit en deux capitaux, le capital constant (C) (c'est à dire le coût matérielle des matières premières et des machines de productions) et le capital variable (V) (le salaire versé à l'ouvrier) de c'est deux caractéristiques Marx édifiera un calcul (C+V=A). Marx dit que le capital constant est justifié mais que le capital variable est totalement injuste, puisqu'il est à son minimum pour assurer la subsistance vital de l'ouvrier, de ce fait Marx identifie un autre aspect la plus-value (Pl) de l'exploitant qui est la différence entre les capitaux engagés (A) et les capitaux récupérés (A') (soit A'-A=Pl ou C+V+Pl=A'). De ces paramètres Marx identifie deux taux, le taux de profit (Pl/A) qui est le rapport entre le plus-value et le capitaux engagés, soit l'argent gagné par le capitaliste (avec investissent) et le taux de plus-value (Pl/V) qui est le rapport entre la plus-value du capitaliste et de l'ouvrier. Marx explique que le capitaliste qui cherche l'augmentation de la plus-value et donc de son revenu, utilise trois méthodes, l'augmentation du temps de travail du salarié contre un salaire égal ou en baisse (c'est à dire la plus-value absolue), ou à l'inverse en baissant le temps de travail pour produire une production moindre mais suffisante grâce à l'amélioration des progrès technique et l'import étranger, c'est la base de l'impérialisme (c'est à dire la plus-value relative), ou bien en faisant travailler autant le travailleur mais pour une production plus importante avec de nouvelles innovations technologiques (c'est à dire la plus-value différentielle qui a pour effet la suppression de la plus-value relative, en effet cette seconde plus-value réduit l'import étranger). Et pour finir Marx explique le plus grand mot de notre temps et du capitalisme, la crise, par la baisse du taux de profit qui est du à la réduction des effectifs et de salaires (contenus dans le capital variable, V) pour plus de machines (contenus dans le capital constant, C), cette tentation du capitalisme a pour but premier d'augmenter la plus-value du capitaliste, mais c'est à un effet inverse puisque comme le patron donne un salaire faible au travailleur, et bien l'ouvrier ne peut plus acheter la production, ainsi l'employé ne peut plus manger et s'habiller correctement et la production que ne peut plus acheté le prolétaire est perdue avec les capitaux engagés (A), ainsi un cercle vicieux se met en place (la crise) qui appauvrit toute la société (du bourgeois à l'ouvrier), jusqu'à provoquer l'exaspération du peuple (cette agacement populaire, en Allemagne, a permis à Hitler de devenir chancelier après la victoire aux élections législatives allemandes de mars 1933 des nazis avec 43,91% des voix et de mettre l'une des pire dictature de l'histoire en place, qui commettra notamment le génocide juif, qui a exterminé 6 millions de juifs). Marx définira 6 autres notions du capitalisme, tout d'abord le capital qu'il divise en trois, le capital-objet (investissements dans les moyens de productions et les productions), le capital-travail (investissement dans les salaires des salariés), le capital-argent (argent remporté par le capitaliste). Marx explique la création du capital par l'exploitation des richesses créés par le prolétaire (salarié) par le capitaliste (patron) moyennant un salaire, sauf qu'avec le marché concurrentielle imposé par le capitalisme, le nombre de capitalistes devenant prolétaires augmente à cause de la faillite de leurs entreprises, donc les capitalistes restants peuvent créer un rapport de force en leurs faveurs puisqu'il y a un manque de concurrence au niveau des entreprises à l'inverse le prolétariat est très nombreux et donc les travailleurs prolétaires sont obligés d'accepter les décisions des capitalistes pour ne pas perdre leur travail au profits d'un autre prolétaire et ainsi ils acceptent de baisser leur rémunération ou de travailler plus ou les deux. Il définit aussi la théorie de la valeur qui selon lui dépend du temps qui est consacré à la production (plus le temps est important plus la production aura de la valeur). Il définit aussi plus en profondeur la plus-value qui ne doit pas être confondu avec le profit, en effet le profit est l'argent gagner par le capitaliste sur un produit (en plus des sommes qu'il a engagé), alors que la plus-value est le travail non-rémunéré du travailleur par le capitaliste dans le but de faire un profit mais ce profit peut ne pas exister si le produit est vendu en dessous ou à égalité avec son prix de production. Il explique aussi la manifestation de la richesse, par la monnaie qui est la forme matérielle de l'argent, qui est le moyen de représenter au départ la richesse de façon universelle. Mais Marx observe aussi son côté néfaste, puisqu'elle crée un rapport de subordination entre les hommes, elle favorise l'avarice et l'avidité des capitalistes et donnent la sensation au prolétaire dêtre plus libres et plus riches que les esclaves alors que c'est une illusion qui a pour but de calmer les envies de libertés du prolétariat et ainsi mieux le contenir et l'asservir, les richesses dans le régime capitaliste étant mal répartis, crées un fossé social entre le prolétariat et les capitalistes (qui continue d'être creusé). Dans "Misère de la philosophie" que Marx a publié en juin 1847, Marx continue sa critique du capitalisme et propose une nouvelle utilisation de l'économie politique qui serait la base d'une grand révolution menée par les ouvriers qui auraient pour idéologie la nouvelle économie politique ainsi que le marxisme , il défend aussi dans ce livre le droit de grève et finit son livre par cette citation tiré de "Jean Ziska : épisode de la guerre des Hussites" écrit par George Sand en 1843, pour exalter le sentiment révolutionnaire des ouvriers :« Le combat ou la mort, la lutte sanguinaire ou le néant. C'est ainsi que la question est invinciblement posée ». Il en découle "le discours de libre-échange" qu'il a écrit en 1847 pour un congrès d'économistes sur le libre-échange, mais censuré par ses collègues économistes, il ne pourra que le prononcer le 9 janvier 1848 devant l'Association démocratique de Bruxelles, dans ce discours il dénonce l'influence du capitaliste sur le prolétaire, et de ce fait il demande l'union des prolétaires (en vu d'une révolution comme dans "Misère de la philosophie"). Marx (après avoir écrit deux livres pour poser les bases de la révolution social économique, s'intéresse au cercle capitaliste de l'offre et de la demande et à la production et à la consommation) dans "introduction générale à la critique de l'économie politique" qu'il rédige en 1857, Marx dit que la production dépend tout d'abord du cadre social-économique de l'époque dans laquelle elle est produite, de ce fait Marx oppose la société de consommation et de production primitive (naturelle et préhistorique) à la société bourgeoise (moderne), du fait que l'homme primitif produit pour sa consommation personnelle et que l'homme moderne lui dépend de la production et de la distribution pour répondre au besoin de sa consommation personnelle (sous réserve qu'il est assez d'argent pour y répondre), l'homme moderne est déconnecté de la production et la production est plus importante que la consommation elle-même dans le monde capitaliste et moderne, ce qui crée des pertes et donc une surproduction (à lors même que certaines personnes dans le besoin pourraient en profiter, elles ne le peuvent à cause de leur manque d'argent), Marx met en évidence aussi que le bourgeois a déconnecté le travailleur de sa production pour le soumettre et le rattaché à la société dont il est dépendent, de ce fait pour Marx il serait judicieux de se rapprocher d'un modèle primitif plus équitable et qui répondrait au besoin de chacun (cette idée s'inscrit donc dans un modèle écoresponsable et répond donc à une partie de la problématique écologique et actuelle, du fait que ce modèle n'a pour but que de répondre au besoin de chacun et non à une course compétitive (entre états ou entreprises par exemple), qui entraîne une surproduction qui est mal réparti et qui provoque des problématiques sociales). Pour compléter cette analyse, dans "critique de l'économie politique" qu'il publie en 1859, Marx montre comment la société capitaliste est construite à travers deux notions, la première est l'infrastructure (elle contient tout ce qui est liée à la production), de cette notion dépend une deuxième notion la superstructure (elle contient tous les autres mouvements et institutions de la société), de ce constat Marx montre que lÉtat et les mouvements politiques ne sont pas capables d'infléchir sur les décisions des grands patrons puisqu'ils dirigent l'infrastructure, de ce fait la société capitaliste ne peut que conforter les grands capitalistes dans leurs décisions et toutes oppositions et veines ou dangereuses pour l'opposant qui est à la merci du capitalisme. Le versant économique du marxisme est en fin de compte une ode à la révolution ouvrière et prolétarienne dans le but de renverser le régime bourgeois qu'est le capitaliste, du fait qu'il contient des côtés néfastes importants (notamment l'appauvrissement de la classe ouvrière et prolétarienne) et à cause de son conservatisme à l'extrême. Le marxisme est la première véritable idéologie qui combat la tyrannie des capitalistes qui n'ont qu'un seul but, s'enrichir.
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