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Chapitre 5 ( Première Partie)

Règle n°3: Ne jamais perdre espoir

Au terme de trois journées harassantes passées entre les murs du bureau- bibliothèque, l'heure du départ pour l'Allemagne est arrivée. Dès la première sonnerie de mon réveil, je bondis hors de mon lit. Je prépare ma valise dans la précipitation en y mettant mes vêtements, mes tenues pour le mariage, mes affaires de toilette, mes chaussures et accessoires, sous l'œil attentif d'Amy qui s'inquiète de rater l'avion. Malgré mon timing un peu serré, je réussis à tout boucler en un temps record.

Un coup d'œil à ma montre m'apprend qu'il est presque neuf heures. Comme le vol est à midi trente et que j'ai pris soin de m'enregistrer sur le site de la compagnie aérienne la veille au soir, je m'accorde une demi-heure pour traîner dans la salle de bain.

Je me déshabille rapidement et me réfugie sous la douche appréciant les bienfaits de l'eau chaude ruisselant sur ma peau. Très vite, mes interrogations reprennent le dessus. Je peine à évacuer toute la tension accumulée ces derniers jours. Je n'arrive toujours pas à me défaire de cette sensation d'angoisse.

Lasse de réfléchir, encore et toujours, je ressors de la douche à fleur de peau. J'attrape une serviette et m'essuie vigoureusement. Une fois prête, je récupère ma valise et celle d'Amy et les descends toutes les deux au rez-de-chaussée, puis j'appelle un taxi pour nous emmener à l'aéroport de Paris-Roissy Charles de Gaulle.

Amy ne tient plus en place, elle est tellement heureuse de se rendre à ce mariage. Je n'ai vraiment pas le cœur de lui gâcher sa joie. Pressée de partir, elle fait le tour de la maison et vérifie la fermeture des portes, des fenêtres et des volets électriques. Loin de se douter de mon tumulte intérieur, elle me pose d'innombrables questions sur la fête et sur notre séjour. Surtout, ne rien laisser paraître. Tu dois donner le change me dis-je. J'écoute d'une oreille distraite son joyeux bavardage.

— Qui vient nous chercher à l'aéroport? demande-t-elle soudain.

— Oui? dis-je l'air absent.

— Jess? Tu m'écoutes?

Un instant désarçonnée, je réponds :

— Le chauffeur de Karl, le fiancé d'Emma.

Le bip de mon téléphone m'annonce l'arrivée d'un nouveau message. Il faut se dépêcher, le taxi est devant la maison.

***

Pendant que nous roulons vers l'aéroport, je me projette déjà sur notre prochain retour sur Paris, pensant sans arrêt à la visite de l'huissier. J'ai une envie irrépressible d'arrêter le temps. Je suis tendue, je dois parler à Amy. Je suis incapable cependant de le faire. Avant ou après la fête? J'appréhende tellement sa réaction. Je pousse un soupir de lassitude. Je sens le regard d'Amy posé sur moi.

— Ça va Jess?

— Oui.

À mes oreilles, mon rire sonne faux . Amy semble être du même avis. Elle hausse les épaules et rétorque.

— Je ne sais pas, je te sens bizarre.

J'ajoute avec nonchalance.

— Je suis juste un peu fatiguée après ces trois jours de rangement.

Je souhaite couper court à la conversation. Je réprime un bâillement et m'enfonce dans mon siège en fermant les yeux. Un freinage soudain me sort de ma torpeur, nous sommes arrivés. Le taxi vient de s'engager dans le dépose- minute du parking et ralentit. La file de voiture s'allonge.

Dans l'avion, je ne peux m'empêcher de ressasser mes soucis. Je me tourne vers le hublot. J'ai peur. Je suis seule face à mes doutes et à mes incertitudes. Je me laisse aller en arrière, m'efforçant de faire la part des choses. Mes mains se crispent sur l'accoudoir de mon siège. Si seulement j'avais une épaule sur laquelle me reposer. L'image d'Ethan surgit. Mon intuition me porte à lui accorder ma confiance. Je soupire. Changeant de position, je coule un regard en direction d'Amy et vois ses yeux inquiets fixés sur moi.

— Tu sembles soucieuse.

Je souris pour lui masquer le cours mélancolique de mes pensées.

— Tout va bien, je t'assure.

***

L'instant d'après, l'avion amorce sa descente et atterrit quelques minutes plus tard à l'aéroport Konrad-Adenauer de Cologne/Bonn. Un homme élégamment vêtu brandissant une pancarte à la main à mon nom nous attend à la sortie.

— Vous devez être Jessica, me lance-t-il avec un large sourire. Je suis Heinrich, le chauffeur attitré de M. Müller.

— Et vous, vous êtes Amy, dit-il en se tournant vers ma soeur.

Sur ces entrefaites, il se penche pour prendre nos valises.

— Avez-vous fait bon voyage?

Nous le suivons jusqu'à une luxueuse berline noire, garée devant le terminal d'arrivée. Après avoir rangé nos bagages dans le coffre, Heinrich vient nous ouvrir la portière. Nous nous installons confortablement sur les sièges en cuir. Le temps est doux en ce mois de juillet. La voiture sort du parking sous un ciel d'un bleu très clair et s'insère dans la circulation pour prendre l'autoroute.

Amy sort son appareil photo et mitraille le paysage qui défile sur les côtés. Tournant brusquement la tête vers moi, les cheveux ébouriffés par le vent s'engouffrant par sa vitre baissée, elle me demande, une nuance d'espoir dans la voix:

— Crois-tu qu'on aura le temps de visiter avant de rentrer? 

Notre chauffeur sourit imperceptiblement.

— C'est votre premier voyage à Bonn? s'enquiert il.

— Oui, répondons-nous en chœur.

— Je vais faire un détour par le centre-ville avant de rejoindre la propriété. Je m'arrêterai dans la vieille ville pour vous permettre de visiter.

Heinrich doit sentir mon hésitation.

— Monsieur et la future madame Müller m'ont laissé des instructions précises, s'empresse- t-il d'ajouter. Je suis à votre entière disposition. Je serai très heureux de vous permettre de découvrir le quartier historique. C'est un endroit incontournable à Bonn.

Je croise son regard dans le rétroviseur.

— Ne vous inquiétez pas, Mademoiselle de Terrani, notre petite escapade ne prendra tout au plus qu'une heure ou deux, nous serons rentrés au milieu de l'après-midi.

— Je suis d'accord Jess, me glisse Amy, une supplication muette dans la voix.

Je n'ai pas d'autre choix que de m'incliner.

— La visite va vous plaire, assure Heinrich en changeant de voie pour prendre la direction du centre- ville.

La berline circule habilement dans les rues de la ville fédérale près du siège de l'ONU devant lequel les drapeaux flottent sous le vent. À l'approche du quartier historique, notre chauffeur ralentit et se gare près de la "Münsterplatz", la place centrale où se dresse majestueusement la "Münsterbasilika", une cathédrale vieille de plus de neuf cents ans, bâtie sur un ancien cimetière romain. Notre visite touristique nous amène jusqu'à l'Altes Rathaus, l'ancien Hôtel de Ville. Nous flânons ensuite sur la place du marché avant d'emprunter un dédale de petites rues piétonnes. Notre balade s'achève enfin par la visite de la Beethovenhaus, la maison de naissance de Beethoven. Le reste du trajet se fait dans un silence troublé uniquement par le cliquetis de l'appareil photo d'Amy. À la vue du sourire rayonnant qui s'affiche sur son visage, mon cœur se serre à l'idée que ce bonheur pourrait vaciller d'un instant à l'autre. Quelques minutes plus tard, nous longeons l'une des berges du Rhin sur laquelle est construite la villa des Müller.

***

Tandis que la voiture s'engage dans une allée au bout de laquelle se dresse une élégante bâtisse blanche, nous sommes émerveillées et ravies en découvrant l'extérieur de la résidence. La magnifique demeure s'apprête à accueillir le déjeuner de noces du lendemain. Les jardins de la propriété sont somptueusement décorés. Toute une équipe s'active apportant une dernière touche à la préparation. Je laisse mon regard errer sur les parterres de fleurs et de roses à profusion, non sans un petit pincement au cœur, revivant toutes les fois où mon père rentrait à la maison, un gros bouquet de roses à la main pour les offrir à ma mère. La voix du chauffeur me ramène au présent.

— Vous voici arrivées, Mesdemoiselles, lance-t-il d'une voix joviale avant de descendre pour nous ouvrir la porte.

À peine avons-nous mis pied à terre que, déjà, la silhouette d'Emma apparaît sur le perron dévalant les marches quatre à quatre pour se jeter dans mes bras et me serrer contre elle.

— Je suis tellement contente de vous voir.

Emma me lance un regard perçant.

— Tu as de petits yeux, fait-elle remarquer.

— J'ai eu une courte nuit, réponds-je d'un ton bref.

Ensuite, Emma serre affectueusement Amy dans ses bras.

— Tu vas bien ma chérie? Tu as grandi. Tu ne vas pas t'ennuyer avec Annabelle, poursuit-elle en se tournant vers une jeune fille d'environ dix-sept ans qui vient de nous rejoindre. C'est la soeur de Karl. Avec toi, elle est l'une de mes demoiselles d'honneur. Vous allez vous entendre.

— Salut! lui lance la jeune fille en se penchant vers Amy pour l'embrasser sur les joues.

En pénétrant dans le vestibule, nous tombons sous le charme de la maison qui a pris un air de fête. Les parents de Karl s'avancent à notre rencontre, un sourire de bienvenue aux lèvres.

— Nous sommes très heureux de votre présence, lance le père de Karl en nous embrassant.

— Vous avez une très belle propriété, lui dis-je avec un sourire radieux.

— Merci. Vous êtes ici chez vous, renchérit gentiment son épouse dans un français parfait.

Elle serre Amy dans ses bras et lui murmure quelque chose à l'oreille; le sourire de ma soeur s'agrandit. La mère de Karl se redresse.

— Emma va vous installer dans votre chambre. Elle donne sur l'arrière de la maison, je pense qu'elle vous plaira dit-elle d'un ton mystérieux.

Emma pose une main amicale sur mes épaules.

— Venez, je vais vous montrer votre chambre.

***

À sa suite, nous gravissons jusqu'à l'étage l'imposant escalier en marbre. Des lanternes et des photophores en LED couleur or et ivoire sont posés sur chaque marche. Une superbe guirlande de roses blanches reposant sur un lit de feuillage habille la montée de l'escalier. Emma ouvre la porte d'une chambre décorée avec goût, éclairée par une large baie vitrée donnant sur un balcon qui domine la terrasse.

Amy laisse échapper un cri de surprise. Elle promène autour d'elle un regard admiratif et part aussitôt en exploration. Elle fait le tour de la chambre, de la salle de bain au milieu de laquelle trône un jacuzzi et sort sur le balcon. La vue sur le fleuve est splendide. Quelques mètres plus bas, des marches en pierre mènent à une magnifique piscine à débordement qui se fond dans le paysage et les rives verdoyantes du Rhin.

— Veux-tu faire le tour du parc? lui propose Emma.

Un sourire ravi aux lèvres, elle acquiesce d'un simple signe de tête.

— Annabelle va t'emmener voir la styliste pour l'essayage de tes robes. Retrouvez-moi ensuite toutes les deux, dans le salon. On te fera visiter le domaine.

Annabelle et Amy s'empressent de quitter la chambre. Les filles sorties, Emma me scrute longuement et lâche à brûle-pourpoint.

— Maintenant que nous sommes seules, dis-moi ce qui te tracasse. Ce sont tes parents? demande-t-elle doucement.

Je secoue la tête, la gorge nouée, incapable d'articuler un mot.

— Alors? Que se passe-t-il?

Je m'effondre dans ses bras. Entre deux sanglots, je réussis tant bien que mal à lui expliquer la situation. L'émotion étreint Emma.

— Où irez-vous ? questionne-t-elle, consternée.

— Je n'en ai pas la moindre idée, avoué-je.

— Amy est au courant?

Je secoue à nouveau la tête.

— Je lui parlerai à notre retour. Elle est tellement heureuse d'être ici.

Emma marque un silence songeur avant d'ajouter:

— Tu dois rester dans la maison suggère- t-elle. Si tu refuses de partir, ils ne pourront pas te mettre à la porte.

Je la regarde désabusée.

— Détrompe- toi. On n'est plus en période de trêve hivernale, ils peuvent nous mettre à la rue, réponds-je d'une voix lasse.

— Et si tu ignores leur injonction et restes dans la maison tant que tu n'auras rien trouvé? hasarde-t-elle.

Je me rembrunis.

— Ils vont bien trouver le moyen de nous en faire sortir. Je dois préserver Amy, je veux lui épargner l'humiliation d'être délogée de force.

Emma me jette un regard apitoyé.

— Je refuse de vous voir à la rue! s'écrie-t-elle.

Elle réfléchit quelques instants.

— Vous allez venir vous installer chez nous. Je vais parler à Karl.

J'éprouve une pointe de tristesse.

— Tu ne peux pas faire ça Emma. Vous êtes un nouveau couple, vous avez besoin d'intimité, protesté-je. Il est hors de question de vous infliger la compagnie de deux sœurs paumées et affligées.

Sans tenir compte de ma remarque, elle poursuit, déterminée:

— On inscrira Amy au lycée français. Je veux prendre soin de vous.

— Ton mari ne voudra jamais accepter, lui dis-je les yeux brillants.

— Tu ne connais pas Karl, réplique-t-elle. Il a un coeur en or, je suis sûre qu'il sera d'accord. Mes beaux-parents nous offrent une maison en guise de cadeau de mariage. Elle est suffisamment grande pour vous accueillir. Je n'ai pas de famille Jess, c'est vous ma famille.

— Tu en es sûre? bredouillé-je, bouleversée.

— Certaine, répond-elle en riant.

Puis, elle me prend les mains me regardant droit dans les yeux.

— Je ne t'abandonnerai jamais, déclare-t-elle. Maintenant que la question est réglée, je veux que tu profites de la fête. Repose-toi. Rejoins-nous en bas à partir de 18h, une réception est prévue ce soir sur la terrasse, vous ferez connaissance Amy et toi avec le reste de la famille de Karl. Le dîner sera servi sous forme de buffet pour laisser notre wedding- planner et son équipe mettre la dernière touche aux préparatifs du repas de noces de midi dans la salle à manger et le jardin, explique-t-elle.

— Je ne sais comment te remercier Emma, balbutié-je dans un sanglot.

Quelques coups brefs frappés à la porte nous obligent à mettre fin à la conversation. Une dame vient annoncer à Emma l'arrivée du fleuriste. Des détails du mariage à propos des fleurs nécessitent sa présence auprès de la wedding-planner. Je sèche mes larmes d'un revers de la main et m'éclipse sur le balcon. Je commence à croire en notre bonne étoile. Bien que vivre en Allemagne ne m'a jamais effleuré l'esprit, la perspective d'avoir un toit me fait voir cette éventualité comme un vrai miracle. Une légère brise vient me caresser le visage. Le reflet du soleil sur l'eau me semble plus lumineux. Je me détourne de la vue du fleuve. Je me rafraîchis et défais nos bagages qui ont été montés dans la chambre entre-temps. La fatigue me terrasse. Je m'accorde une petite demi-heure de sieste.

À mon réveil, le soleil est sur le point d'aller se coucher. Je m'apprête pour le dîner. Je sors une robe de cocktail couleur nude brodée de sequins argentés et une paire de sandales à hauts talons assortis, bien décidée enfin à profiter de notre séjour et de la fête. J'apporte une dernière touche à mon maquillage. Puis, après avoir mis deux gouttes d'eau de parfum derrière mes oreilles, je jette un regard à mon reflet dans le miroir. Satisfaite de l'image qu'elle me renvoie, je descends au rez-de-chaussée.

***

Je traverse la maison, guidée par la musique s'échappant des portes-fenêtres grandes ouvertes pour rejoindre la terrasse. Déambulant au milieu des convives, j'essaie de repérer Amy ou Emma. Tournant la tête, j'aperçois ma petite sœur en grande conversation avec Annabelle entourées de quelques intimes du mariage. Elle me fait un signe de la main en souriant; je lui souris en retour. Amy a dû monter se changer pendant que je dormais, car elle porte maintenant un ensemble vert d'eau en soie avec une jupe à volants qui lui va à ravir. Je renonce à les rejoindre pour me servir quelque chose à boire. Je cherche du regard l'un des nombreux serveurs circulants entre les invités un plateau à la main lorsque j'aperçois un jeune homme blond se diriger vers moi. Il attrape en passant deux flûtes de champagne et m'en tend une.

— Tu dois être Jessica...je suis Simon, ton binôme, dit-il, les yeux rieurs.

Son regard se fait charmeur.

— Le témoin du marié, précise-t-il, pour servir les jolies femmes...tout en s'inclinant brièvement pour une révérence, un sourire taquin au coin des lèvres.

Son abord franc me plaît.

— Ravie de te connaitre. Tu dois être le cousin de Karl?

— Exact. Emma m'a caché ta beauté. Belle et célibataire, fait-il remarquer après avoir jeté un regard à mon annulaire gauche.

— Merci, lui réponds-je en riant. Je suis loin d'être l'exception à la règle ce soir. La plupart des femmes ici présentes sont non seulement d'une grande beauté, mais encore célibataires pour la plupart.

— Elles sont loin d'avoir ton charme et ta classe, rétorque Simon.

Je ne peux m'empêcher de sourire, sans relever.

— Et qu'importe, dit-il en haussant les épaules, je n'ai d'yeux que pour toi. À la plus jolie femme de la soirée, rajoute Simon en levant son verre.

Je lève mon verre à mon tour pour trinquer.

— Simon! Sacré charmeur, va jeter ton dévolu ailleurs, gronde une voix familière.

Tout à nos échanges, nous n'avons pas vu Karl arriver, Emma suspendue à ses bras.

— Permets- moi de saluer notre invitée, je n'ai pas encore eu le loisir de le faire, lance Karl en se penchant pour m'embrasser sur les joues.

— Bonsoir Karl, lui fais-je d'un ton léger.

— Heureux de te revoir, dit Karl, un sourire énigmatique aux lèvres.

— Et Salut Amy, dit-il à ma soeur venant de surgir à mes côtés.

Il lui sourit.

— Tu es ravissante Amy.

— Merci, répond Amy, qui repart aussitôt vers le buffet sur les pas d'Annabelle.

— Je vois que les présentations ne sont plus nécessaires... commence Karl, en nous regardant tour à tour Simon et moi tout en enlaçant étroitement Emma.

— Et nous t'enlevons Jessica pour la présenter aux autres invités, achève Emma, s'immisçant dans la conversation.

Elle m'adresse au passage un petit clin d'œil complice.

— Nous venons à peine de faire connaissance, proteste Simon.

— Vous ferez plus ample connaissance plus tard, réplique Karl d'un ton sans appel. La famille souhaite connaître la meilleure amie d'Emma.

— Dans ce cas, je m'incline, rétorque Simon en souriant. À plus tard Jessica!

Je me contente de sourire en m'éloignant avec mes amis.

Au cours de ma tournée de présentation, je croise souvent Simon. Il n'est jamais bien loin et s'arrange toujours pour rester dans les parages. Au moment où, seule, enfin, je me fraye un chemin vers le buffet, je le retrouve très vite de nouveau à mes côtés tout en faisant signe au serveur.

— J'ai besoin d'un autre verre et toi?

Je lâche un petit rire.

— J'ai surtout besoin de grignoter quelque chose, répliqué-je en prenant néanmoins la flûte qu'il me tend.

Je porte le verre à mes lèvres. Le champagne est frais et délicieux. Simon m'entraîne vers le buffet, nos assiettes à la main, nous nous asseyons sur le bord de la piscine, accolés au mur. Simon se révèle d'une compagnie très agréable. Il est drôle et me fait rire tout au long de la réception  en me racontant des anecdotes de jeunesse. Quand il me détaille le récit de la soirée d'enterrement de la vie de garçon de Karl, je pars d'un grand éclat de rire.

— Tu as définitivement achevé de m'ôter toutes mes illusions sur le mariage.

— J'attendrai le bon moment dans ce cas, pour te faire ma demande, rétorque Simon, une lueur amusée dans les yeux.

La douceur de cette nuit d'été incite à prolonger la soirée. Une fois le dîner terminé, Simon me propose de se joindre à lui et un groupe d'amis pour une promenade digestive nocturne autour de la propriété. Amy, Annabelle et des jeunes de leur âge nous emboîtent le pas. Nous flânons dans le jardin, l'air s'est un peu rafraîchi. Simon me pose négligemment sa veste sur les épaules. Amy à quelques pas de nous rit à une blague d'Annabelle. Je demeure quelques instants rêveuse. Je lève les yeux. Le ciel est saupoudré d'étoiles. Une étoile filante passe, je fais un vœu, le coeur gonflé d'espoir.

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