Aujourd'hui, ça fait 1 mois que nous sommes ici, nous sommes tous très fatigués des travaux forcés, mais continuons par peur. Jihyeon a perdu une dent hier soir, elle sautait de joie. Elle l'a mise sous son oreiller en attendant la petit souris. Alors j'ai pris une des pommes de mon sac de provision et l'ai mis sous son oreiller. A son réveil elle était heureuse, et ça m'a aussi rendue heureuse, elle a dévoré la pomme et m'a sauté dans les bras. Quand je dis qu'elle est intelligente. J'ai l'impression d'être sa mère des fois, mais ce n'est peut-être pas une bonne chose.

- Ils vont enterrer Yon-du ? Me demande Jihyeon.

Une fille de mon dortoir s'est suicidée il y a quelques jours. On l'a retrouvée pendue à l'aide de sa manche de combinaison, les gardes l'ont violée, deux gardes, elle avait 16 ans. Elle était trop jeune pour subir ça. Ça aurait pu être n'importe qui a sa place.

- Je ne pense pas. Je réponds à Jihyeon.

- On se bouge !

La voix du garde nous empêche de continuer de parler. Nous sortons de notre dortoir et allons encore une fois aux travaux volontaires, Changbin et moi allons encore chercher l'eau, mais ça nous permet de parler tranquillement.

- Il faut qu'on parte ce soir.

- Pourquoi ce soir ? Je demande.

- J'ai peur qu'ils nous découvrent... et nous avons suffisamment de provisions.

- D'accord, t'as un plan ?

- Cette nuit, après la cantine, tu comptera une heure et tu ouvriras ta fenêtre, je serais devant la mienne. Nous allons courir jusque derrière les herbes là-bas, et tu vas enlever les traceurs avec mon couteau.

- Et si ça ne marche pas ?

- Ça marchera. Dès que c'est fait on passe le grillage et on court. Tu ne t'arrête surtout pas quoi qu'il arrive et tu ne te retourne pas même si je suis blessé d'accord ?

Sa question sonne comme un ordre.

- Oui.

Nous retournons planter des graines, encore, je ne sais pas combien de temps nous allons devoir faire ça, peut-être jusqu'à ce qu'ils nous tuent ? Je pensais, au début, que ce serait lorsque nous aurons finis de planter dans le champ, mais il est sans fin.

- On doit courir pendant autant de temps qu'on peut, même si on est fatigués il faut arriver le plus loin possible.

Je hoche la tête, j'ai peur.

- On va y arriver.

Il regarde vers le garde, qui fume, et dépose affectueusement ses lèvres sur mon front. Mon cur bat beaucoup trop vite, contrairement à ce qu'il devrait. J'ai peur que rien ne marche, si tout rate, si il se blesse je ne sais pas comment je ferais, sans lui.

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Ils s'échappent bientôt...