+Chapitre 8+
Point de vue de Jungkook:
Nous sommes jeudi et c'est de loin le pire jour de la semaine, je ne m'y ferai jamais. J'ai beaucoup trop de cours et ce ne sont pas les plus simples et c'est souvent qu'en rentrant, je vais directement me coucher sans manger tellement la fatigue me gagne. Je commence à 8 heures alors je me suis levé tôt ce matin et le fait de ne pas voir ma mère m'a un peu surpris jusqu'à ce que je vois un mot posé sur la table de la salle à manger. Curieux, je le prends et commence à le lire, attentif à chaque détail. C'est ma mère qui me prévient qu'elle a dû partir au travail en avance ce matin et qu'elle rentrera après mon père cette fois-ci, ce qui est assez étrange et inhabituel. J'hausse les épaules, ne voulant pas en savoir davantage et décide de me dépêcher si je ne veux pas être en retard et faire attendre mon ami trop longtemps. Contrairement à moi, il finit tôt et va pouvoir en profiter pour se détendre et aller faire de la natation, c'est ce qu'il m'a dit la dernière fois que je l'ai vu et il a bien de la chance.
Je le rejoins donc pour aller en enfer, enfin je veux dire à l'université et il a l'air un peu plus enchanté que moi, cela se comprend.
- Mec tu ne devineras jamais ! J'ai enfin trouvé une fille qui ne fond pas devant tes beaux yeux ! S'empresse-t-il de me dire alors qu'un sourire nait peu à peu sur son visage. On a parlé un petit peu et je la trouve vraiment intéressante, j'espère la revoir !
J'écarquille les yeux et me mets à rire voyant son air abruti sur le visage. Aurait-il enfin trouvé quelqu'un d'autre à embêter que moi ?
- Oh mon petit Yugyeom apprécie une fille~ Et comment elle s'appelle ? Je lui demande avec une pointe d'amusement voyant sa confusion.
- Yah raconte pas n'importe quoi on s'entend bien c'est tout ! Oh la voilà allez je te laisse bon courage mon pote ! Me dit-il avant de détaler comme un lapin, fuyant visiblement la conversation.
Celui-là alors, il me fera toujours rire ! N'empêche que je me demande à quoi elle peut bien ressembler et si elle a le même caractère que lui. C'est donc de bonne humeur que je me rends en cours mais cela n'a pas duré longtemps, surtout en pensant à mon dernier cours qui est de 18h à 19h. Je sens que ça ne va pas être de la tarte aujourd'hui...
Je suis exténué ! Non franchement là mon cerveau est prêt à exploser, j'ai un mal de crâne horrible et le pire, c'est que j'ai un travail à rendre pour la semaine prochaine quelle poisse ! Je traine des pieds jusqu'à ce que je vois mon petit chez moi et ouvre la porte mais un détail me frappe alors. Les volets de la voisine sont tous fermés et la maison est bien silencieuse, elle qui avait pour habitude d'avoir toujours sa radio d'allumée. Contrarié, je rentre chez moi alors que cette douce chaleur du foyer vient tout de suite me réconforter et m'apaiser. Je pose mes chaussures ainsi que ma veste et mon sac et remarque à nouveau un élément contrariant: une valise. Fronçant les sourcils, j'accélère les pas et vais dans le salon et remarque que mon père a les poings serrés, sa veste sur le dos alors que ma mère a la tête baissée. Je m'approche d'eux doucement alors que mon cœur s'accélère, les voyant aussi sérieux ne me plaisant absolument pas.
- Euh... Qu'est-ce qu'il se passe ici ? J'ose demander alors qu'ils se tournent tous les deux en ma direction, surpris.
Ils se regardent et soupirent, m'angoissant encore plus. Ma mère se lève alors et vient poser sa main sur mon épaule et c'est là que je comprends que quelque chose ne va pas, son visage fermé ne m'inspire rien de bon.
- Mon chéri, on doit te parler de quelques petites choses, je pense que tu es assez grand pour comprendre, souffle-t-elle alors que mon père m'incite à m'asseoir.
Je les regarde fixement et attends je ne sais quoi, comme si je me tenais devant mon procès, attendant la sentence finale. Ne les voyant pas parler, je commence à perdre patience et soupire avant de prendre la parole.
- Bon, vous me dites ce qui se passe à la fin vous me faites peur ! J'hausse le ton pour les faire réagir et ça a l'air de plutôt bien marcher.
Ils ont l'air enfin de comprendre et c'est ma mère qui décide de parler, laissant mon père sur le côté, sur le banc des suppléants si on peut dire ça ainsi.
- Très bien, de toute façon ce n'est pas grand-chose, enfin... J'ai une mauvaise nouvelle mais je te dirai ça à la fin. Voilà, ton père et moi, on a décidé d'un commun accord qu'on avait besoin de faire une petite pause.
Je les regarde, ahuri et tout mon stress redescend pour laisser place à de la stupéfaction. Je ne comprends pas vraiment ce qu'elle essaie de me dire mais je lui fais confiance. Voyant mon incompréhension, elle continue ses explications.
- Oui, tu sais ça fait longtemps que nous sommes mariés et on a besoin de faire une petite pause pour respirer chacun de notre côté et ton père va habiter chez un ami le temps de quelques jours, finit-elle par annoncer, me rendant perplexe.
- Papa va partir !? Une pause pour quoi faire ? Vous êtes lassés de votre quotidien c'est ça ? Je demande sans prendre la peine de respirer et je vois que mes parents sont aussi angoissés que moi pour une chose que j'ignore.
- Et bien... Oui on peut dire ça comme ça en effet, on a besoin de changer d'air juste le temps de quelques jours, ne t'inquiète pas il n'y a rien de bien grave, affirme-t-elle mais je ne suis pas vraiment convaincu.
- Alors pourquoi vous avez l'air d'avoir si peur ?
- C'est la mauvaise nouvelle que je dois t'annoncer... C'est par rapport à la voisine que tu apprécies tant... Murmure-t-elle et mon stress revient au galop.
- Qu'est-ce qu'elle a ? Maman dis-moi ce qui va pas.
- Aujourd'hui, la police est venue frapper à notre porte pendant que tu étais en cours et... Elle nous a annoncé qu'elle a eu un accident. Elle reprend sa respiration et continue son récit qui me serre un peu plus la gorge. Il parait qu'elle avait pris un taxi pour se rendre au centre commercial et le conducteur n'a pas fait attention et une camionnette leur a foncé dessus, les tuant tous les deux. Je suis désolée mon chéri...
Le temps semble s'arrêter autour de moi et mon corps parait si lourd que je suis obligé de me tenir la tête, respirant avec difficulté. Ma mère se penche vers moi alors que je sens mes yeux me piquer.
- Jungkook ce n'est pas de ta faute, tu pouvais pas savoir... Je sais que c'est dur à accepter mais elle est heureuse là où elle est j'en suis certaine, tente-t-elle de dire pour me réconforter mais rien n'y fait, je suis complètement anéanti.
- Non ce n'est pas vrai... Tu mens ce n'était pas elle dans le taxi...
- Je sais que c'est dur mais écoute ça ne sert à rien de le nier, tu te fais du mal pour rien mon chéri.
- Mais je veux pas le croire ! Non tu mens !! Je crie alors que des larmes coulent le long de mes joues.
Jamais je n'aurais pu imaginer une telle chose... Comment peut-on se lever heureux le matin et être complètement détruit le soir ? Mon père tente comme il peut de me prendre dans ses bras mais je me relève, n'osant même pas les regarder. Ce n'est pas possible, je ne veux pas croire qu'elle soit morte, elle était si adorable... Ils essaient de me raisonner mais je ne les écoute pas, courant dans les escaliers pour m'enfermer dans ma chambre, claquant la porte derrière moi. Mes parents m'appellent mais je ne les ai écoute pas, passant sous ma couverture en serrant mon oreiller contre moi, pleurant à chaudes larmes. J'ai si mal, pourquoi ça doit m'arriver à moi...
Mes parents qui m'annoncent qu'ils vont se séparer quelques temps et ensuite la mort de ma voisine, c'est trop pour moi j'étouffe. C'est bien la première fois que je me sens aussi mal, mes larmes me donnent mal au crâne et m'empêchent de respirer convenablement. Je retire soudainement la couverture, ouvrant la fenêtre, m'accoudant au rebord afin de regarder les étoiles dans cet univers de noir et aussi pour me rafraichir un peu. J'entends alors ma mère entrer sans ma permission, venant me prendre dans ses bras sans me laisser le temps de bouger et j'avoue que son étreinte m'est réconfortante, j'ai vraiment beauxlup de chance de l'avoir.
- Elle a vécu une vie formidable grâce à toi tu sais... Murmure-t-elle alors que ma tête vient se poser sur son épaule.
- Mais elle avait encore tellement de belles choses à vivre...
- Elle en a déjà vécu avec toi, tu as fais de ton mieux et si elle est partie aujourd'hui, c'est que le ciel en a décidé ainsi, on ne peut rien faire contre, me dit-elle alors que mes pleurs reprennent. Grâce à toi, sa vie aura été épanouissante, tu ne peux pas regretter ce que vous avez vécu ensemble. Ce sont comme des bons souvenirs et il faut que tu les gardes au fond de ton cœur, tu peux faire ça pour elle ?
J'hoche la tête et serre un peu plus ma mère contre moi, me remémorant ces moments formidables passés aux côtés de ma voisine, celle qui restera à jamais dans mon esprit. Mes mains viennent serrer sa chemise avant que je ne recule, essayant de paraître un peu plus soulagé.
- Je vais te laisser te reposer, si tu as faim n'hésite pas à descendre manger un bout, finit-elle par dire avant de repartir, s'inquiétant le mot répété toujours autant pour moi.
Quant à moi, je me laisse tomber à nouveau sur mon lit, fixant mon plafond et pour la première fois depuis cette soirée, je relativise en pensant à la chance que je peux avoir d'avoir une vie telle que celle-ci. Tout le monde n'a pas un toit et j'ose dire être malheureux alors qu'il y a des guerres tous les jours dans d'autres parties du monde. Je me lève alors, prenant un pyjama et me rends dans la salle de bain prendre une douche bien chaude, prenant un peu plus de recul sur la situation. Ma mère a raison, elle doit être heureuse maintenant et je n'ai pas à me reprocher quoi que ce soit, j'ai réussi à la faire sourire tant de fois que tout cela est bien plus fort que la mort en elle-même et je continuerai à sourire en sa mémoire. Une fois propre, je vais dans la cuisine voyant ma mère seule, un air triste sur le visage alors je la rejoins et prends sa main, lui souriant. Elle me le rend et m'apporte tout de suite de quoi manger. Je commence mon assiette alors qu'elle me regarde et c'est dans cette drôle d'ambiance que nous finissons notre soirée, regardant un film dans le silence le plus total. J'ai comme l'impression que ma mère me cache quelque chose mais je ne préfère pas trop poser de questions pour le moment, je suis exténué. Cette journée n'a clairement pas été la meilleure et elle restera longtemps gravée dans mon esprit mais ce qui me perturbe le plus, c'est que papa ne soit pas avec nous ce soir. Je finis tout de même par retourner dans mon lit, répondant à Yugyeom qui me parlait d'une histoire qui s'était passé à la cantine à midi avant de m'endormir très rapidement, versant encore quelques larmes sans le vouloir. Je n'arrive pas à intérioriser ce surplus d'émotions, mon corps a tout simplement besoin de crier toute la douleur qu'il a. Une chose est pourtant sûre, je n'oublierai jamais ma voisine, je lui en fais la promesse...
Fin du point de vue de Jungkook.
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Je ne suis pas très satisfaite de ce chapitre... Mais bon j'essaierai de faire mieux au suivant ! C'est la première fois que notre Jungkook pleure, ça fait bizarre... Vous en pensez quoi pour l'instant ? Les choses avancent peu à peu du côté de notre cher Maknae ! Brefffff comme d'habitude n'hésitez pas à laisser des commentaires, en vous souhaitant une bonne journée ^^
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