+Chapitre 3+
Point de vue de Jimin:
Je me relève comme je peux alors que je le vois entrer dans la pièce en titubant, signe qu'il a de nouveau de l'alcool dans le sang. Il esquisse un sourire malfrat avant d'accélérer le pas pour venir coller son corps au mien, son souffle s'échouant sur ma joue. Je frissonne de peur et de dégoût alors que sa main vient caresser celle-ci, me faisant déglutir difficilement.
- Tu as été vilain Jimin cette nuit, je suis profondément déçu par ton comportement, me susurre-t-il à l'oreille alors que son autre main se place dans mon dos, collant mon corps au sien. Je voulais te donner une seconde chance mais... J'ai changé d'avis. Mais ne t'inquiète pas, c'est un nouveau jeu que je viens d'inventer et je suis certain qu'il va te plaire.
Son regard me dévore tout entier alors que mon corps commence légèrement à trembler comme si cela annonce quelque chose de mauvais.
- Non je promets de ne plus recommencer ! Je suis si désolé pardon ! Criais-je pour le convaincre d'abandonner son idée qui n'est sûrement pas la meilleure qui soit.
Il sourit davantage avant de rapprocher son visage du mien, effleurant mes lèvres avec les siennes alors que mon cœur bat à vive allure, terrifié. Je ne veux plus qu'il me touche, il m'a assez sali comme ça, je ne veux plus le voir si ce n'est derrière les barreaux.
- Ne t'inquiète pas je l'ai appelé "Jouissance des sens", avoue que je suis assez bon créateur. C'est très facile, suis-moi je vais t'expliquer les règles à suivre, me dit-il en prenant ma main, resserrant immédiatement sa prise prévoyant au cas où que je veuille m'échapper.
J'étouffe un sanglot alors que mon corps se fait tirer hors de cette pièce pour aller non loin de celle-ci. Il s'arrête devant une grande porte en bois alors que je tire mon bras en arrière pour m'enfuir mais il se retourne me lançant un regard poignant, me figeant sur place.
- Si tu continues à te débattre comme ça, je vais être beaucoup moins doux alors laisses-toi faire ! M'ordonne-t-il en ouvrant d'une seule main la porte, me poussant à l'intérieur alors que je me prends une table basse dans le tibia, étouffant un cri de douleur. Excuse-moi mon ange je ne voulais pas te faire mal, je vais me faire pardonner.
Il me fait peur quand il agit ainsi, son comportement est bipolaire et il peut passer d'un être adorable et attentionné à un être malfaisant qui peut me détruire en deux minutes. Dans les deux cas de toute manière, je finis un peu plus brisé qu'au départ et là je sais très bien que ce n'est pas moi qui vais sortir victorieux de son petit manège. J'observe un peu autour de moi et remarque que les volets sont fermés comme la plupart dans cet endroit et de légères lampes accrochées aux murs éclairent la pièce, donnant une ambiance tamisée. Un canapé git au milieu de la pièce ainsi que cette fameuse table basse et une armoire est collée au mur en face de moi et je soupçonne ce monstre d'avoir mis là-dedans des objets pour son pur désir personnel, je commence à avoir l'habitude.
- Vas y assieds-toi le temps que je prenne quelques petites choses qui vont te faire plaisir~
J'obéis sans rechigner et vais sur le sofa qui est loin d'être confortable. Je le vois s'accroupir en chantonnant alors que l'envie de m'enfuir me traverse l'esprit. Je fixe la porte et avant que je ne me lève pour courir vers celle-ci, il se relève et se tourne vers moi comme s'il a deviné ce que je comptais faire dans son dos. Il pose tout sur la table basse et je vois déjà des choses déplaisantes.
- Alors tu as un bandeau, des menottes ainsi que du lubrifiant, je crois que tout y est ! S'enquit-il de dire en prenant les menottes.
Son regard est brûlant de désir alors les miens sont terrifiés. Il me fait relever et me prend les mains avant de les enfermer avec cet objet métallique, les gardant ainsi devant moi sans que je puisse faire quoi que ce soit. Je le supplie du regard pour qu'il arrête mais il n'a pas l'air de le remarquer puisqu'il vient ensuite attraper le bandeau, me faisant face.
- J'ai hâte de commencer, tu me donnes tellement envie depuis ce matin, me lance-t-il au visage comme une tornade retournant mes pensées.
Je ne sais pas trop à quoi il fait référence quand il parle de jeu mais je ne suis pas certain que ce soit très amusant. Il vient me passer lentement le tissu autour de ma tête, couvrant à présent mes yeux me retrouvant dans une obscurité angoissante, je ne sais même plus comment il agit et c'est ce qui me fait le plus peur, le fait ne plus pouvoir rien faire ni voir.
- Tu vois c'est très simple. Tu vas devoir te fier à tes sens alors que je vais... comment dire... m'occuper de toi. Tu ne pourras rien faire si ce n'est en profiter au maximum, m'avoue-t-il alors que ma respiration se coupe.
Je commence à paniquer mais je ne peux hélas rien faire et en me voyant commencer à sangloter, je le sens s'approcher de moi et passer son pouce sur mes yeux comme pour les essuyer mais rien ne pourra me réconforter tant qu'il est dans les environs. Je ne sais pas comment il s'y prend mais un fond sonore se fait entendre et elle est du genre romantique et sensuel. Si ça avait été dans une autre situation, un autre contexte et une personne que j'apprécie tout particulièrement, j'aurais pu me détendre et profiter mais là c'est impossible et je sais que si je me crispe trop, il va se montrer beaucoup plus dur et je ne veux pas être confronté à cela alors il ne me reste plus qu'à me laisse faire comme toujours.
Son souffle dérive sur mon oreille alors que je frissonne de plus belle et je peux déjà imaginer son sourire hautain qui me donne la nausée. Soudain je sens quelque chose de dur me mordre le lobe alors que je me crispe automatiquement, sentant mes joues chauffer à cause du stress.
- Tu vas aimer je t'assure... Dit-il d'une voix soudainement rauque, comprenant que c'est le début de la fin pour mon cas.
Ses doigts viennent trouver refuge dans ma chevelure, jouant avec quelques mèches puis il les descend au niveau de mes joues, caressant mes lèvres tremblantes de peur. Il ne s'arrête pas et frôle mes lèvres à nouveau avec les siennes sans pour autant totalement les toucher et je sais que ce n'est pas ça qui l'intéresse. Je connais maintenant ces fantasmes, il est particulièrement amateur de corps bien sculptés, c'est tout ce qui compte pour lui, toucher de la chair. Bien entendu il a fait bien pire mais je ne préfère pas en parler, je ne veux pas m'effondrer devant lui même si cela a déjà été fait depuis longtemps. Ses lèvres viennent se poser au creux de ma mâchoire puis dérivent vite sur ma pomme d'Adam qu'il vient embrasser grossièrement pour finir sur mes clavicules, les mordant alors que je grogne de douleur, voulant qu'il arrête ça à tout prix. Ses mains viennent tirer alors mes cheveux me faisant pencher la tête en arrière pour venir mordre à nouveau ma bosse alors que je grimace, retenant mes cris comme je peux. Mes larmes perlent au coin de mes yeux mais je n'ai même pas la force de les faire tomber, comme si mon corps vient de signer son abandon définitif.
- Bordel t'es magnifique... Souffle-t-il contre mon cou alors que ses mains viennent tirer sur ma chemise sans aucune délicatesse faisant sauter les boutons brusquement.
Mon torse est à présent dévoilé et je ne peux même pas me défendre en le repoussant, c'en est pathétique.
- Allez comme j'avais promis de ne rien faire, on va couper la punition en deux pour cette fois-ci, je t'enlève uniquement le haut, ajoute-t-il en se faisant passer pour un sage.
Si il croit que cela me rassure, il se fourre le doigt dans l'oeil. Moi ce que j'ai retenu de son petit discours c'est le "pour cette fois-ci" et je sais très bien ce que cela signifie. Je sens un léger courant d'air froid signe qu'il s'éloigne mais il revient bien trop vite, ouvrant un flacon et je ne comprends vraiment pas ce qu'il compte en faire. Son souffle vient s'abattre sur ma peau alors qu'il embrasse mon torse, soupirant contre celui-ci. Quant à moi cela fait déjà bien longtemps que les larmes sont tombées et je n'arrive même plus à les verser, épuisé de tout. Soudain une substance froide me fait frissonner alors qu'il m'en enduit sur le torse et le dos tout en profitant bien pour me caresser.
- Je vous en prie... Réussis-je à articuler alors que ma voix est à peine audible.
Je le sais, je sens qu'il me fixe avec ce même regard fou, heureux de pouvoir me martyriser comme bon lui semble. Détruire un être humain est ce qu'il fait le mieux, il doit être si fier de lui à cet instant.
- Continue de me supplier ça m'excite~
- Laissez-moi partir, je ne vous suis plus utile... Balbutais-je voulant éviter le moment où ses lèvres me toucheront à nouveau.
- Oh que si, tu es l'être parfait pour assouvir mes fantasmes, l'homme idéal, chuchote-t-il, venant tracer une ligne invisible dans mon dos alors que ses lèvres se posent à nouveau dans mon cou. Toutes ces années à t'observer... Regarde-moi à présent, tu es devenu un homme sublime qui embellit avec le temps alors pourquoi se priver.
Je ne rajoute rien sachant pertinemment qu'il ne m'écouterai sûrement plus et soupire de désespoir. Ses mains effleurent mon torse, descendant jusqu'au bas de mon ventre pour venir me griffer violemment et je suis certain qu'il admire déjà son chef d'œuvre avec une fierté déconcertante. Je le sens se déplacer avant de venir coller son visage sur mon dos musclé, me mordant à différents endroits alors que je serre les dents comme je peux.
- Ta peau luisante est magnifique, je crois que je pourrai te manger...Murmure-t-il avant de venir mordre mon téton gauche sans aucune délicatesse.
Je crie de douleur alors qu'il recommence sur l'autre, grognant de plaisir je suppose et recommence cette folie plusieurs fois mais mon corps le supporte très mal, me faisant flancher. Je suis maintenant à genoux, pleurant à chaudes larmes comme un enfant perdu et veux juste m'enfuir.
- J'ai... j'ai envie de vomir... Dis-je à voix basse alors que mon ventre menace de tout faire ressortir s'il continue comme ça.
- Te fous pas de moi ! Crie-t-il déjà énervé par mon comportement mais je n'y suis pour rien, tout est de sa faute à lui.
- Je me sens vraiment pas bien...
- Ça suffit !!! Tu n'y mets jamais du tien tu finis toujours pas tout gâcher, comme toujours !! Hurle-t-il alors que je baisse la tête même si je ne peux pas le voir, c'est un automatisme. Puisque c'est comme ça, tu vas retourner dans ta chambre moisie pour un long moment, t'es pas prêt de me revoir pour te donner à manger !
- Mais je n'ai pas mangé depuis deux jours... Dis-je doucement alors que mon ventre n'est toujours pas bien.
- La faute à qui hein ! Tu me saoules vraiment Jimin.
Il vient m'enlever violemment le bandeau ainsi que les menottes et me prend par les cheveux, m'arrachant un cri. Il me tire de force jusque dans ma chambre et me balance dans cette même violence pour me faire tomber au sol. Je n'ai plus la force de me relever ni de le relever et je sens rapidement un bout de tissu qui doit être ma chemise me tomber dessus. Il ne m'adresse pas un mot de plus et referme la porte, me laissant une fois de plus seul.
Fin du point de vue de Jimin.
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Et un autre chapitre de publié ! J'espère que cela vous a plu, je ne sais pas si vous cernez bien tout pour le moment mais ne vous inquiétez pas, je vais éclairer votre lanterne si on peut dire ça comme ça X)
Bonne journée !
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