Point de vue de Jimin:

Le lendemain matin, mon agresseur monte rapidement les escaliers et vient ouvrir la porte de ma chambre, de mauvais poil mais remarque je suis au sol en train de dormir. Il vient me donner un léger coup de pied pour me réveiller mais je ne bouge pas d'un poil, les yeux clos.

- Allez bouge tes fesses, je veux m'amuser avec toi c'matin ! Dit-il d'une voix rauque mais rien n'y fait, je ne suis pas décider à obéir.

Voyant mon manque de réaction, son sang ne fait qu'un tour et il revient à la charge, donnant cette fois-ci un coup plus puissant, me faisant légèrement gémir mais je n'ai vraiment pas la force physiquement de me redresser. J'essaie d'ouvrir les yeux mais même cette tâche pourtant anodine est trop difficile à effectuer.

- J'te jure j'vais t'en foutre une, dépêches-toi !! Hurle-t-il, sa voix résonnant dans ma tête comme un lourd fardeau.

Il vient tirer mes cheveux pour regarder mon visage et me ramène en face de lui.

- Tu vas parler !!! Franchement ton comportement me rend fou bouge ton cul ! Crie-t-il à nouveau mais je ne peux pas lui répondre, c'est comme si mes lèvres sont scellées.

Il veut tirer sur mon bras et écarquille les yeux en sentant mon corps le suivre mollement, comme si celui-ci ne pèse plus rien. Il me relâche bien vite, me faisant retomber par terre alors que j'étouffe lentement et silencieusement, ma tête tambourinant. Il me fixe comme si il a en face de lui la peste en personne et recule légèrement, analysant mon état. Mon corps est lourd comme la pierre et je ne peux pas bouger, les courbatures m'en empêchent. Ma poitrine monte et redescend rapidement alors que ma bouche est entre-ouverte, essayant d'attraper tout l'air qu'elle peut alors que mon visage est en sueur.

Il se rapproche à nouveau de moi et s'accroupit sans rien dire, réfléchissant avant de venir serrer les poings.

- Arrête de faire celui qui va mal ! Tout ça parce que tu as peur, tu n'es qu'un faible et tu l'as toujours été ! Fais-moi face maintenant ! Rugit-il voulant me faire réagir mes ses paroles ne m'atteignent pas, elles semblent si lointaines tout à coup mais je ne m'en sens pas apaisé pour autant.

Voyant que je ne réagis toujours pas, sa colère est vite remplacé par la curiosité et une certaine peur d'être contaminé si jamais je suis réellement malade. Avec précaution, il vient toucher mon front trempé et recule une fois de plus avec de grands yeux; je suis brûlant de fièvre.

- Jimin tu m'entends ? Se hâte-t-il de demander, une pointe de frayeur venant de s'être ajoutée.

Aucune réponse. Et il sait que ce n'est pas bon signe. Il se relève précipitamment et regarde mon corps qui m'abandonne peu à peu.

- C'est rien, t'as juste attrapé froid ça va passer, dit-il comme pour se convaincre. Espèce d'abruti tout ça c'est de ta faute, t'es vraiment con ma parole !

Il peste quelques secondes contre moi avant de me laisser seul dans mon taudis, énervé par je ne sais quoi. Il n'a pas appelé de médecin et il ne le fera pas, ce serait montrer qu'il tient un minimum à moi et ce n'est pas le cas. Une fois parti, mon corps est poursuivi de puissants tremblements et mon corps n'arrive plus à savoir ce qui se passe, il est partagé entre la froideur de la pièce et mon corps bouillant, créant un contraste désagréable qui n'arrange en rien mon état. C'est environ 20 minutes après son passage que j'arrive péniblement à entrouvrir les yeux, fixant le plafond avant de les refermer, sentant une larme qui reflète toutes les émotions enfouies au plus profond de moi-même.

- Au secours...

Il est venu me voir vers midi, après qu'il se soit goinfré mais il n'a rien fais, même en voyant la dégradation de mon état. Au contraire, il n'a fais que me rabaisser en m'insultant de noms inimaginables et qui pourrait blesser n'importe qui : les mots font plus mal que les coups.

- Alors la petite pute a fini de faire sa sieste, rie-t-il en pressant ses doigts répugnants sur ma mâchoire. Tu pourrais faire un effort et ouvrir ta bouche de suceuse ! En fait j'ai bien fais de te garder ici, tes parents te détestaient.

J'ouvre les yeux en entendant ces mots et je le vois sourire, ce sourire malsain qui me les fait tout de suite refermer, quelques larmes s'échappant au passage.

- Y'a que la vérité qui blesse pas vrai ? Et oui mon p'tit, tu sers à rien, ils t'aimaient pas et ça se comprend ! Comment aimer un monstre comme toi non mais est-ce que tu t'es regardé ! Hurle-t-il dans la pièce comme si ces mots ne suffisent pas.

Choqué par ses propos, j'arrive à faire un effort et bouger mon bras mais c'est sans compter mon agresseur qui me prend par les cheveux, me soulevant dans les airs avant de rapprocher son visage du mien. Ses lèvres s'écrasent sur ma joue et ses dents viennent ensuite tirer sur mon lobe alors que j'essaie de me débattre mais mes membres ne m'obéissent pas.

- Je te garde parce que tu suces bien, c'est tout, finit-il par dire, me lâchant comme si il était dégoûté par mon corps et c'est dans un bruit sourd que je retombe sur mon bras droit.

Un cri étouffé s'échappe de mes lèvres sans que je le veuille et mon corps vient automatiquement se recroqueviller sur lui-même, tremblant non pas par la peur mais à cause de ma fièvre qui me fait délirer. Il va trop loin, il n'a pas le droit de parler de mes parents de la sorte, ce sont les siens qui n'ont pas de chance. Mais il ne s'arrête pas là, non, il est bien décidé à me détruire mentalement.

- Bah alors tu t'relèves pas ? Dit-il d'un ton cynique, ne pouvant s'empêcher de rire à nouveau. Connard je vais t'apprendre à me répondre ! Ça ne m'étonne pas que tu ais voulu te suicider, vivre dans ce corps hideux c'est pas facile hein ? Bah vas-y, crève j'en ai rien à foutre, je perdrai juste mon jouet !

- A...arrêtez...Je peine à prononcer, serrant doucement les poings pour encaisser toute cette souffrance morale.

- Wow tu sais parler maintenant ! Crie-t-il alors que mes oreilles sifflent, me tordant de douleur. Alors je t'écoute, t'as quoi à dire pour ta légitime défense ?

- Je...Je...

- Je je quoi ! Merde tu le craches !! Hurle-t-il alors que je sursaute, ma poitrine manquant soudainement d'oxygène.

- Je veux partir... Tout ça... C'est pas normal ce que vous faites... Réussis-je à dire mais je regrette immédiatement quand je le vis serrer les poings.

- Moi je suis pas normal ! Il s'approche de moi dangereusement et pourtant je reste comme paralysé. C'est toi l'abruti ici, tu devrais mourir les gens comme toi sont à exterminer !

Il fallait bien que ça arrive à un moment, ça le démangeait trop depuis tout à l'heure. Sa main a brutalement atterri sur ma joue dans un bruit strident et la puissance de son geste m'a fait brusquement tourné la tête sur le côté alors que mon corps lui a reculé involontairement. Le choc a été si violent que mon crâne s'est cogné violemment au sol, me faisant perdre connaissance surtout à cause de cette fichue fièvre qui ne veut pas baisser.

- Allez au lieu de faire semblant de dormir, viens plutôt faire ton boulot de p'tite pute ! Ajoute-t-il pour finir de  m'achever.

Ne voyant aucun semblant de réponse de ma part, il vient à nouveau me tirer vers lui mais voyant que cette fois-ci, je suis bel et bien évanoui, il me repose doucement et vient toucher mon front.

- Fais chier c'est pire ! Jure-t-il avant de courir je ne sais où er revenir avec des choses pleins les mains.

Il prend une couverture épaisse et vient la déposer sur mon corps frêle pour ensuite prendre une tasse bouillante ainsi qu'un médicament probablement pour lutter contre cette fièvre. Finalement il a peut-etre un semblant de coeur mais ça je ne serai jamais au courant.
Il vient me redresser en s'asseyant et se positionnant derrière moi pour que je ne retombe pas et vient tendre le comprimé.

- Jimin ouvre la bouche et avale.

Il me secoue l'épaule et je parviens je ne sais comment à me réveiller et obéir, ne pouvant même plus réfléchir. Il enfourne le médicament au fond de ma gorge et vient directement me faire boire le breuvage aux légumes pour que je ne m'étouffe pas. J'avale sans rouspeter et me laisse aller, ma tête retombant en arrière. Je l'entends soupirer avant de me rallonger et de se relever, me fixant une dernière fois sans rien dire puis il est reparti à ses occupations.

Quant à moi je me suis directement endormi, ne pouvant faire autre chose. J'espère vraiment que je vais aller mieux car c'est insupportable, j'ai l'impression de mourir lentement sans rien pouvoir faire et les insultes qu'il m'a balancé au visage ont eu l'effet d'une bombe, marquant mon esprit au fer rouge pour un bon moment. A-t-il seulement raison...

Fin du point de vue de Jimin.

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Ce chapitre est plus court que les autres et je m'en excuse... Je n'ai pas d'excuse, c'est juste que pour le coup je n'avais pas grand-chose à écrire mais je voulais tout de même écrire ce chapitre ! En tout cas j'espère que cela vous a plu et Jungkook va très bientôt apparaître, je suis contente ^^
Bonne journée et passez de bonnes vacances !