Au milieu de la foule, je me sens toute petite. Je me sens écrasé. Je me sens seule. Je regarde autour de moi. Tout est noir et blanc. Aucune couleur. Les gens n'ont pas de visages. Ils se ressemblent tous. Personne ne parle. Seuls les bruits de la villes brisent le silence et envahissent ma tête. Je n'arrive plus à penser. Je porte mes écouteurs à mes oreilles.

Soudain, tout s'arrête. Plus rien ne bouge. Le temps s'est stoppé net dans sa course. Je continue de tracer ma route. J'ai autre chose à faire, moi. C'est étrange tout de même. C'est scientifiquement impossible qu'une telle chose arrive. Peu importe.

J'écoute un air d'opéra. Lequel ? Je n'en sais rien. J'y connais rien moi à ce genre de chose. Mais... C'est joli. J'ai envie de danser. Mais je ne vais pas le faire. Je ne sais pas danser. J'aurai l'air ridicule.

Il commence à pleuvoir. Les gouttes tombent au ralentis. On se croirait dans un film. Un film en noir et blanc, au ralentis. C'est plutôt cliché. J'ai mal à la tête. J'ai envie de s'effondrer sur le sol. Je vois à peine ce que j'ai en face de moi. Je décide don de m'arrêter un instant. Il y a beaucoup de banc, mais ils sont tous vides. Ils sont toujours vides. Les gens ont autre chose à faire que de s'asseoir et regarder le temps s'échapper. Ils sont tous si pressés.

Je ferme les yeux. Cet air d'opéra, il me rappelle le bord de mer. J'entends presque les vagues. L'air doux, frais et humide des bords de plages. Quand je rouvre mes yeux, tous est redevenu coloré. Tout est vivant. Le temps à repris son court, mais j'ai l'impression que les gens vont moins vite. Il y en a même qui sont assis sur ces bancs vide il y a si peu de temps.

Arrêtez vous. Juste un instant. Fermez les yeux. Quand vous les rouvrirez, le monde retrouvera ses couleurs et sa beauté. Arrêtez vous, et prenez le temps de vivre.