Comme tous les samedis matin (6h précise), il enfila son vieux ciré jaune, ses bottes en caoutchouc, son bonnet rayé; pris canne à pêche, filet, appâts; puis rejoignit la rivière.

Comme tous les samedis midi (12h pile), il entreprit de cuisiner son butin, ouvrit une bouteille de vin blanc, puis s'assit sur la terrasse pour déguster le tout.

Comme tous les samedis soir (21h30), il pris couverture, chocolat, télescope, puis se rendit dans le champ voisin, plongea dans les hautes herbes, et se perdit dans la splendeur des étoiles.

Il se nommait José. Il menait une vie frugale, heureuse... il menait une vie sans contrainte, sans attache... du moins, jusqu'alors: un coup de téléphone allait réveiller notre sexagénaire le lendemain... un coup de téléphone qui allait bouleverser sa vie.