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Chapitre 21: Succomber à ce désir

PDV Erwin
Je suis incapable de fermer l'œil de la nuit, me remémorant sans cesse ce baiser, jonglant désespérément avec mon problème. Je ne sais pas quoi faire, ni quoi penser de tout ça... Ma sœur tente encore de m'appeler, mais je n'ai pas la force d'y répondre et de subir un interrogatoire. D'ailleurs, que pourrais-je lui dire alors que je ne connais pas les réponses moi-même?

Le lendemain, malgré mon manque de sommeil et mon moral à zéro, je dois tout de même aller à l'école. Comme toujours, je jette un coup d'œil sur mon téléphone en sortant du lit et je grimace en apercevant plusieurs textos envoyés par Mike.

22h14 : BlondÉnervant :
|Je pense qu'on devrait parler de ce qui s'est passé?

22h43 : BlondÉnervant :
|Pourrais-tu répondre s'il te plait? Je veux simplement comprendre ce qu'il se passe...

23h34 : BlondÉnervant :
|Désolé du dérangement, j'arrête de te harceler. Bonne nuit.

À la fin, il ajoute une image drôle de chat pour se faire pardonner. Devant le visage rigolo du matou, un petit sourire se glisse sur mes lèvres. Mike me connait trop bien.

Dans un soupir, je compose une réponse à ses messages, mais je finis par tout effacer avant de jeter mon téléphone sur le lit. Non, je ne dois pas lui répondre. C'est mieux comme ça. Si je le fais, il va avoir de faux espoirs...

Ma journée est atrocement ennuyante. Non seulement je dois remettre un travail que j'ai oublié et que je dois achever dans un temps record, mais en plus, la concentration semble m'avoir abandonné. Même pendant les cours, je fixe avec tristesse mon téléphone, comme si la réponse à tous mes problèmes se trouve sur l'écran éteint qui ne reflète que mon visage meurtri par la fatigue et l'angoisse. Quand je pense que ce soir, je dois jouer mon rôle d'entraineur... Je n'ai pas la force d'affronter le regard de Mike.

Le soir, je prends tout mon temps pour me rendre à la pratique. Autant je me sens mou et déconnecté, autant j'aimerais frapper tout ce que je vois. La tristesse qui m'habite depuis hier s'est changée en puissante rage. De la colère contre moi-même, mais surtout contre Mike qui me donne cette envie obscène et impensable. S'il n'était pas rentré dans ma vie, jamais je n'aurais embrassé un garçon et jamais je n'en aurais eu envie. J'aurais des désirs normaux, mais lui, il m'a contaminé, perverti. Oui, je lui en veux terriblement. Tout est sa faute!

Pendant l'entrainement, je suis froid avec tout le monde, comme si chacun mérite ma colère. De plus, notre lanceur Jean n'a pas daigné se présenter et Marco semble présent uniquement de corps, pas d'esprit. J'ai beau lui donner des indications, mais il est aussi réceptif qu'un cadavre, fixant uniquement ses souliers. Ce n'est vraiment pas le moment de me faire répéter!

-Vous allez bien, monsieur? S'enquiert Armin, vous ne semblez pas de bonne humeur...

-Si tu veux Erwin, après la partie je te fais un bon massage pour te détendre? Propose Mike en souriant.

Lui, il ne devrait pas parler et encore moins me dire ce genre de choses. La haine monte dans ma tête, car c'est tout ce que j'arrive à ressentir pour Mike en cet instant. Comment peut-il me parler, moi qui essaie d'éviter ses beaux yeux pâles depuis mon arrivée? Ne voit-il pas tout le mal qu'il me fait? Je ne veux plus qu'il me parle! Plus être son ami!

Avec un regard assassin, j'avance vers le grand blond qui recule sous la surprise :

-Zacharias, la prochaine fois que tu me dragueras ou que tu me feras une allusion sexuelle, je te jure que je n'hésiterai pas à te mettre mon poing dans le visage. Compris?

Mike déglutit, le visage pâle.

-Compris Erwin...

-Appelle-moi entraineur ou ferme ta gueule.

Ces mots sont sortis de ma bouche tout seuls. Les joueurs me regardent avec surprise, surtout Mike qui ne semble rien comprendre. La culpabilité m'envahit déjà, mais il ne faut pas. Je mords ma lèvre, baisse les yeux et j'essaie de reprendre mon rôle d'entraineur.

Le reste de la pratique, mon regard est toujours attiré vers Mike. Je me sens si coupable... J'aimerais m'excuser, gouter à nouveau ses lèvres que j'ai capturées hier, toucher son corps... Sans adresser la parole au principal concerné, je me défoule sur les autres. Ma plus grande victime est Marco que je mets dehors du terrain puisqu'il n'est pas suffisamment concentré.

À la fin, je rentre directement chez moi sans adresser la parole à personne. Pourquoi ai-je cette attirance dégoutante? Je suis dégoutant... J'entre dans mon appartement sans prendre la peine d'allumer la lumière, puis mon corps tombe lourdement sur le canapé, la tête entre mes mains pour pleurer comme la mauviette je suis. C'est pathétique. Mon père me frapperait surement s'il me voyait pleurer comme une fillette. C'est ridicule et peu viril.

Le temps ne semble plus exister, mais je verse toutes les larmes de mon corps. Elles coulent sans s'arrêter entre mes doigts qui tentent en vain de les retenir. Oui, j'éprouve de l'attirance pour Mike et cela me terrifie. J'aimerais pouvoir être normal, mais je ne peux pas éternellement fuir ce désir qui grandit en moi telle une braise ardente. Jamais personne auparavant n'a su me supporter avec mes sauts d'humeur et mon caractère désagréable. J'ai beau agir comme un trou de cul avec lui, il revient toujours avec le sourire. Comment peut-il aimer l'enfoiré que je suis alors que j'ai moi-même du mal à m'apprécier? À sa place, je me serais déjà frappé de nombreuse fois... Même mon ex et unique petite amie ne m'a pas supportée plus d'un mois!

Est-ce cette persévérance qui m'attire chez lui? Son innocence qui le fait toujours agir comme si rien n'était grave? Peut-être... Peu importe, cela me terrorise.

Quelqu'un me sort de mes pensées en frappant à la porte. C'est lui, j'en suis certain. J'essuie rapidement mes yeux bouffis.

-Entrez, c'est ouvert, hurlai-je d'une voix que j'espère naturelle.

La lumière de l'extérieur m'aveugle un court instant, découpant la grande silhouette musclée de Mike qui vient d'entrer. Mon cœur s'emballe, mon ventre se tord alors que je garde mon visage baissé pour éviter qu'il me voie dans un état aussi lamentable.

-J'espère que tu as une bonne raison d'être là, soufflai-je.

-Oui... je voulais te parler de nous. Je ne te comprends plus. Tu me colles toute une nuit, tu viens chez moi pour m'embrasser et ensuite, tu m'envoies chier.

-Si je me comprenais moi-même, je te répondrais...

Je n'ai pas pu m'empêcher d'être honnête. Je ne peux pas mentir, et je ne veux pas. Si ça continue comme ça, je vais devenir fou. J'ai besoin de libérer ce feu qui brûle en moi, de tout expulser. Tristement, je lève mon regard pour croiser le sien. Mike est beau... Vraiment.

-Je ne sais pas ce qui me prend, soupirai-je après un moment, je vais être honnête avec toi, Mike, je ne déteste vraiment pas, au contraire. Au début, je n'aimais simplement pas te voir avec d'autres personnes, car ça voulait dire que ton attention n'était plus uniquement tournée sur moi. Je... je ne détestais pas tes avances, au contraire, ça m'amusait, car je savais que tu n'aurais jamais de chance avec moi. J'y ai pris goût, mais jamais je n'aurais cru que ce petit jeu irait jusque-là et qu'un jour je pourrais te désirer aussi... Tu ne sais pas comment ce désir m'insupporte! Moi, vouloir un homme, c'est impensable.

Mike s'accroupit devant moi et je frémis quand sa main se glisse sur la mienne d'un geste rassurant et tendre. Mes yeux baissent vers ce contact si agréable, les larmes roulant simplement sur mes joues. Délicatement, le blond les essuie avec son pouce.

-Il n'y a rien de mal dans le fait de vouloir un homme, Erwin, répond Mike, c'est ton droit.

-Tu sais ce que mon père dit quand il voit des gens du même sexe ensemble, dans la rue? Il dit que c'est dégoutant, que c'est contre nature et qu'ils ne devraient pas exister. Tu imagines? Son propre fils, embrasser un mec? Une tapette comme il dirait... Il me renierait.

Mike m'attire contre lui afin de me serrer dans ses bras musclés. Il dégage tellement de chaleur... Je lui rends l'éteinte après une très courte hésitation. Son contact me rassure et me donne une idée pour vaincre ce désir qui m'habite.

-Mike... je ne veux pas de ce désir, c'est pourquoi je vais te demander quelque chose que je vais probablement regretter le reste de mes jours. Même si après je ne peux plus me regarder en face dans un miroir, j'aimerais que tu m'aides à y succomber une seule fois.

Le blond s'éloigne un peu pour me regarder, probablement pour voir si je suis vraiment sérieux. Oui, je le suis, même s'il s'agit de la pire idée que j'ai eue dans ma vie. Nos visages s'avancent l'un vers l'autre avec lenteur... Mon ventre est serré sous la honte alors mes yeux se ferment avec force lorsque nos lèvres se rencontrent une nouvelle fois. Je ne suis pas à l'aise. Mike essaie de me calmer en caressant mes cheveux. Ce geste m'aide à me détendre.

Nos lèves se meuvent l'une contre l'autre et j'arrive finalement à profiter de ce doux baiser. Celles de Mike sont douces et succulentes malgré le petit piquant que cause sa petite barbe. Étrangement, cette sensation est excitante. Sa langue pousse contre mes lèvres pour quémander l'accès que je lui offre. Il embrasse très bien... Les mains du blond descendent sur mes bras pour les caresser alors que les miennes appuient sur sa nuque. Il fait de plus en plus chaud.

Je me lève du canapé et j'agrippe la main de Mike pour le guider vers ma chambre où je recommence à l'embrasser langoureusement, avec plus de fougue cette fois. Mes mains se glissent sous son chandail que je retire sans attendre, dénudant son torse si musclé que je caresse avec désir. Désormais fiévreux d'envie, je le pousse sur mon lit moelleux et je grimpe à califourchon sur lui.

***

Après m'être laissé retomber sur le lit, comblé, je m'empresse de me relever pour enfiler mes vêtements éparpillés sur le sol. Je n'ai pas le courage de regarder Mike et d'affronter son regard. Voilà... J'ai succombé et j'ai adoré. C'était plus merveilleux que tout ce que j'aurais pu espérer. Comment du sexe peut-il être si bon?

-Tu peux rentrer chez toi, maintenant, déclarai-je, maintenant que j'ai succombé, ça n'arrivera plus.

Mike se contente de hausser les épaules avant se lever et d'enfiler lui aussi ses vêtements. Tout ça est si humiliant. Je viens de coucher avec un garçon! La gorge nouée, je passe mes mains dans mes cheveux alors que le blond s'avance vers la porte. Non, il ne peut pas partir comme ça.

-Mike, attends...

Il se retourne avec surprise vers moi, puis je vais tendrement l'éteindre. Ce n'est pas viril, mais apaisant en quelque sorte. Après quelques secondes, je le lâche finalement, puis mon corps frémit lorsque Mike dépose un doux baiser sur mon front.

-À la prochaine, Erwin, souffle-t-il.

Sur cette phrase, il sort de ma maison, me laissant seul avec mes remords. Sans grande envie, je marche vers mon lit pour faire laver mes draps et ainsi effacer toutes preuves de mon crime. Alors que je les retire, je me laisse tomber sur le sol, la tête de nouveau entre mes mains.

Qu'est-ce que j'ai fait ?

C'est dans ces moments que je regrette de ne pas avoir d'amis à qui parler de mes tourments, à qui confier toute ma douleur. La solitude fait mal parfois et c'est en ce moment que je le remarque.

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