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Chapitre 10: Coeur brisé

Depuis ce qui s'est passé au chalet, la tension est pesante entre moi et Erwin lors des pratiques de baseball. Il a l'air en colère contre moi, pourtant, c'est moi qui devrais le détester avec les choses méchantes qu'il m'a dites. Pourquoi alors en suis-je incapable? Tout ce que je souhaite, c'est qu'il cesse de me regarder comme si j'étais dans le tort. Ai-je fait quelque chose de mal pour qu'il devienne si froid? Je suis simplement en couple avec un garçon...

Comme j'ai envie que Sieg puisse venir chez moi, je décide de le présenter à mes parents. Lorsque je leur apprends que j'amène mon copain à la maison, ma mère et Richard ne réagissent pas particulièrement. Peut-être ont-ils simplement compris que je parle d'un ami?

Sieg arrive en début d'après-midi et cogne à la porte. Avec bonheur, je m'empresse d'aller lui ouvrir. J'aime quand il porte ses lunettes rondes. Je me penche pour tendrement embrasser ses lèvres, puis j'agrippe sa main pour le guider vers la cuisine où mes parents préparent le repas du soir. Mes sœurs jouent avec leurs poupées dans le salon, donc elles le rencontreront un peu plus tard.

Je passe fièrement mon bras derrière le blond qui semble gêné.

-Donc maman, Richard, voici mon petit ami, Sieg.

Mes parents ne semblent pas comprendre sur le coup. Ma mère fait soudainement de grands yeux et sa bouche forme un « o » parfait quand elle comprend que Sieg est mon amoureux. Mon beau père ne semble quant à lui pas du tout choqué. Il se contente de sourire en venant serrer la main de mon petit ami. Comment ne pas aimer une personne aussi ouverte d'esprit?

-Quand tu m'as dit que tu amenais ton copain, je ne pensais pas qu'il s'agissait d'un petit ami, s'étonne ma mère, ça fait longtemps?

-Depuis la dernière fois que je suis allé au bar, donc un mois et demi. J'espère que ce n'est pas un problème?

-Bien sûr que non! Je veux dire... Je suis surprise, mais j'imagine que ton bonheur passe avant tout.

Je pense que j'ai le coming out le plus facile au monde. Avoir des parents aussi ouverts et compréhensifs, c'est fabuleux. Je suis un homme chanceux.

Ils parlent avec Sieg sans porter le moindre jugement, ce dont je leur suis reconnaissant. Même mes sœurs s'amusent à lui monter toutes leurs poupées lorsqu'elles le rencontrent. Elles sont peut-être trop jeunes pour comprendre que leur frère est différent, mais j'ai espoir qu'elles ne changent pas d'avis en vieillissant.

***

Sieg vient assister à chacune de mes parties de baseball. Je crois que c'est un grand admirateur de ce sport, car parfois, il insiste pour m'aider à m'entrainer et il est meilleur que moi. Il parait qu'il jouait dans une équipe quand il allait à l'école. Ils devaient surement moins perdre que nous!

J'aime avoir un supporteur personnel dans les gradins. Assis près d'une Hansi trop intense, sa présence semble me rendre plus doué. Est-ce que je cherche inconsciemment à l'impressionner? Même si nous ne le disons pas encore à haute voix, je développe des sentiments très forts pour mon blond.

Dès que la partie se termine sur notre défaite monumentale, mon petit ami vient se jeter dans mes bras. Je le sers contre moi et nous nous embrassons sans gêne devant la foule. Leurs avis sont sans importance de toute façon.

-Vous êtes trop mignons! S'exclame Hansi en s'approchant,

Je rigole en libérant ses lèvres de mon otage, sans pour autant m'éloigner de lui. Alors que Livai vient lui aussi nous retrouver, je remarque au loin Erwin qui nous observe d'une drôle de manière. Dès que mon regard croise le sien, il le détourne comme si rien n'était. J'ai vraiment l'impression que quelque chose ne va pas avec lui... Je cesse d'y faire attention quand Hansi nous force à sortir au McDonald. Elle me conquit avec le ventre, celle-là!

***

Deux mois et deux semaines se sont écoulés depuis que je sors avec mon Sieg.

Cette nuit, je l'ai trouvé étrange dans sa manière de me faire l'amour. Il semblait un peu pensif, presque triste quand il m'embrassait avec une grande douceur. S'il a des problèmes personnels, il sait pourtant qu'il peut tout me dire. Je suis là pour le supporter, car nous sommes une équipe.

Je suis actuellement dans sa voiture et il me ramène chez moi après une magnifique journée ensemble. La tête penchée sur le côté, je le regarde conduire avec admiration. Sieg est très beau. Même si je ne compte pas encore lui dire les grands mots, je sens que ce moment est sur le point d'arriver.

Mon blond nous arrête finalement dans la cour devant chez moi, mais il ne se retourne pas pour me regarder. Avec un sourire, je glisse une main sur son visage trop sérieux.

-Tu es pensif, Sieg, remarquai-je, tu es si triste de venir me porter chez moi? On se voit demain, tu sais?

De mes doigts, je me décide à tourner son beau visage vers le mien afin de pouvoir l'embrasser, mais je m'arrête quand je vois son expression. Quelque chose ne va pas? Ses yeux... ils sont vitreux? L'inquiétude germe dans mon corps.

-Sieg? Répétai-je, ça ne va pas?

Il lève enfin ses yeux pâles vers moi. Oui, il pleure. Pourquoi?

-Mike... souffle-t-il, je suis désolé...

-Mais non, tu n'as pas à être désolé de pleurer. Dis-moi simplement ce qui ne va pas que je puisse te consoler?

-Je... mon patron m'a offert un vrai travail dans un autre poste de radio. Je ne serai plus un simple stagiaire et j'aurai plus de chance de monter les grades rapidement. J'ai accepté. 

-Mais c'est fantastique! Pourquoi tu pleures alors que c'est tout ce que tu veux? J'ai déjà hâte d'entendre ta belle voix à la radio!

Je suis vraiment fier de lui. Pour lui montrer toute ma joie, je l'embrasse rapidement sur les lèvres. Cependant, à mon étonnement, il fond totalement en larmes. Je ne comprends plus. Ce n'est pas une bonne nouvelle? Sieg m'attire contre lui afin de me serrer dans ses bras. Je lui rends l'étreinte avec surprise avant qu'il s'éloigne en essuyant ses yeux sous ses lunettes.

-Je déménage dans une semaine... J'ai un oncle qui habite là-bas et qu'il pourra m'accueillir le temps que je me trouve un appartement.

-Ah. Et tu déménages loin? Si tu as besoin d'aide pour faire tes valises, je peux t'aider et...

-Mike. Le poste de radio est à Mahr. C'est à cinq bonnes heures d'ici. Je change totalement de ville.

Ma bouche s'ouvre, mais sur le coup, aucun son ne sort. Cette nouvelle est si soudaine. Je passe la main dans mes cheveux en réfléchissant rapidement.

-C'est loin cinq heures. J'imagine qu'on va pouvoir se voir moins souvent, mais le weekend, ça devrait s'arranger.

-Les relations à distances ne m'intéressent pas. Mike, tu sais que je t'adore. Sérieusement, dans une autre situation, je pense que toi et moi ça aurait pu durer très longtemps. Je suis bien avec toi, tu es un trésor, mais c'est une offre que je ne pouvais pas refuser. Je n'ai pas envie de te laisser, mais on va souffrir si je ne le fais pas.

Je pense que je commence à comprendre. Mes yeux se remplissent à leur tour d'eau. Je ne veux pas! Je veux le garder encore longtemps avec moi, je ne veux pas qu'il m'abandonne...

-Je ne veux pas te laisser, répliquai-je d'une voix brisée, on peut essayer de continuer comme ça? Il me reste juste une année de lycée, donc après, je pourrais déménager pas loin de chez toi. Ça ne me dérange pas.

-J'ai toujours aimé ta façon de voir les choses, comme si tout pouvait devenir simple. Mais ça ne peut pas fonctionner, même avec de la volonté.

-Mais... si la femme de Nelson Mandala a pu l'attendre pendant 18 ans, on peut bien s'attendre un an.

Je suis coupé dans ma lancée par les lèvres douces de Sieg qui viennent se plaquer contre les miennes avec affection. Il doit vouloir que je cesse de parler. Avec tristesse, je lui rends ce baiser qui sera probablement notre dernier. Le blond le rompt. 

-Ne rend pas les choses plus compliquées, Mike, souffle-t-il, si un jour nos chemins se recroisent et que nous sommes toujours libres, je te promets que nous deux ça va fonctionner. Nous ne devions simplement pas être dans le bon temps.

Les larmes glissent sur mes joues avec douleur. J'offre une dernière étreinte à celui qui était mon petit ami, puis je rentre dans ma maison d'un pas lent. Ma mère vient me voir en souriant, mais son sourire s'efface lorsqu'elle voit mes yeux.

-Est-ce que ça va? Qu'est-ce qui se passe?

-Je... il vient de me laisser.

Sur cette phrase, je fonds en larme devant ma génitrice qui me prend dans ses petits bras. Pourquoi est-ce si douloureux? Quand Nanaba m'a laissée, il me semble que ça faisait beaucoup moins mal. J'ai l'impression qu'on m'a arraché un organe, qu'on m'a frappé brutalement pour que je manque d'air. Je ne suis pas difficile, pourtant, comme petit ami... Je ne demande pas grand-chose et je préfère donner. Alors pourquoi ça ne peut pas fonctionner?

Je ne dors pas de la nuit, pleurant sans répit. Non, je n'ai pas honte de laisser sortir mes émotions quand je suis seul. Il n'y a aucune gêne à se laisser aller. Pourquoi se retenir alors que ça fait du bien? Je suis un humain qu'on a brisé et ce n'est pas parce que je suis un homme que je dois faire le dur. Les gens qui se prennent pour des robots m'énervent. Pourquoi être fort doit automatiquement signifier ne jamais verser de larmes?

Le matin, je fais un saut en me voyant dans le miroir de la salle de bain. Mes yeux sont enflés et rouges. Je ressemble d'un terrifiant zombie. Je n'ai pas envie d'aller à l'école, mais cela va m'aider à penser à autre chose. Comme je ne suis pas en état de conduire ou de prendre l'autobus, j'appelle Livai.

-Qu'est-ce que tu veux? Demande-t-il en décrochant.

-Peux-tu passer me prendre ce matin? Je ne vais pas super bien.

Il y a un silence. Probablement remarque-t-il ma voix brisée?

-J'arrive.

Sur ce mot, mon meilleur ami raccroche. Même si ma mère tente de me convaincre de rester à la maison pour me reposer, je ne l'écoute pas et je sors quand je vois la voiture de Livai entre dans ma cour. J'embarque sans dire un mot du côté passager, attirant son regard curieux.

-Est-ce que tu vas me dire ce qui ne va pas?

Je ne réponds pas, fixant la fenêtre. J'ai l'impression que si je dis un mot, je vais recommencer à pleurer.

-Je vois, soupire-t-il, donc jouons aux devinettes. Est-ce que ça a un rapport avec Sieg?

Faible hochement de tête.

-Vous vous êtres disputé?

Je fais un signe négatif. Si seulement...

-Je déteste ce jeu. Dis-moi clairement ce qu'il ne va avant de me faire perdre patience.

-Il m'a laissé hier.

-Oh.

Livai semble comprendre qu'il est préférable de ne pas poser de questions, car il se contente de mettre en marche sa voiture et entamer le chemin vers l'école. Ma tête contre la vitre froide me fait du bien. J'observe la faible pluie qui tombe dehors. Température de merde.

Nous arrivons finalement à l'école et je m'assois mollement à la table avec Livai. Jean et Marco ne sont pas là. Tant mieux, ça m'évitera de m'expliquer. J'aurais peut-être dû rester chez moi finalement... J'aurais pu me faire un marathon du seigneur des anneaux pour me mater Legolas. Mater Legolas fait toujours du bien.

-Je croyais pourtant que tout allait bien entre nous, soufflai-je après quelques minutes, deux mois ensemble... Ce n'est pas rien, non plus! Je ne comprends pas ce que j'ai fait de mal, cette fois.

-C'est ce que ça fait de sortir avec un mec que t'as rencontré dans un bar, réplique Livai, et qui plus est, avec lequel tu t'es envoyé en l'air dès le premier soir.

-Mais... on avait tellement de points communs et il était tellement sexy. Je croyais que ça marcherait. Avec des filles, c'était toujours de la merde, il me manquait quelque chose. Donc je me suis dit qu'avec un mec, ça irait mieux, mais je me fais encore jeter. Est-ce que je suis maudit?

-Bien sûr que non. Tu es simplement naïf.

Mon visage tombe contre la table devant moi. Oui, je suis naïf. C'est impossible de le nier, mais en cet instant, je n'ai pas besoin qu'on me le crache au visage. J'ai besoin d'un câlin et de glace au chocolat. De beaucoup de glace au chocolat...

Quelqu'un s'assoit à la chaise voisine à la mienne et je le sens me dévisager. C'est ça, inconnu... Moque-toi du pauvre garçon en peine d'amour.

-Il n'a pas l'air d'aller, remarque Reiner, qu'est-ce qu'il a?

Ah, ce n'est que Reiner.

-Sieg l'a largué.

-Sans blague? Il avait pourtant l'air fou de toi. Je l'aimais bien. Qu'est-ce qui s'est passé?

Je tourne avec difficulté mon visage- toujours contre table- vers mon ami. Tiens, il a une boite de trous de beigne? Ça doit être pour sa bébite à sucre de meilleur ami.

-Il déménage à cinq heures d'ici pour son travail. Il ne veut pas d'une relation à distance. 

-Outch. Allez, prend mes trous de beigne. Tu en as plus besoin.

D'un geste las, j'agrippe dans un petit merci la nourriture que je commence à ingurgiter d'un geste répétitif. C'est gentil de me nourrir. Les autres ne tardent pas à nous rejoindre, posant tous des questions sur mon état lamentable. Quand vient le tour de Thomas de faire son entrée, il s'assoit face à moi en fronçant les sourcils.

-Reiner, ce n'est pas les trous de beigne que tu m'avais promis que Mickey mange?

-Il en avait plus besoin que toi, Tom, répond Reiner, tu n'as qu'à en prendre un.

-Pourquoi il aurait plus besoin de sucre que moi? Sans mon sucre matinal, je ne me sens pas bien et tu le sais. Je deviens un monstre, sans mon sucre.

-Il s'est fait laisser par son copain, explique Reiner, soit généreux pour une fois. Je te paie un gâteau plus tard, si tu veux?

Thomas ouvre grand les yeux avant de rigoler. Qu'est qu'il y a de drôle là-dedans? Est-ce que j'ai envie de rire, moi? Surement pas.

-Donc tu t'es fait larguer par le barbu? Je ne me souviens plus de son nom. J'avais hâte qu'il cesse de te manger le visage. Sérieux mec, c'était dégoutant. Tu vas voir, vendredi, on va veiller et tu vas surement trouver quelqu'un de moins agaçant.

Je marmonne quelque chose que moi-même je ne comprends pas avant de plonger à nouveau mon visage contre la table. Sa façon de voir les choses est blessante. Pourquoi voudrais-je sortir? Peut-être est-ce vrai que ça va me changer les idées?

J'ai une semaine pour être un peu plus en forme et me décider.

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