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Chapitre 49

Le soir, en rentrant de ses entrainements, Yoey trouva Sidney et Britney à table, en train de faire leurs devoirs. 

― Salut les filles. Maya et Luna ne sont pas rentrées ?
― Bonsoir Yoey. Si, elles doivent être dans leurs chambres.
― Cool, on va pouvoir aller diner bientôt. Je meurs de faim.
― Moi aussi, à vrai dire, dit Sidney. Je tenais à m’excuser pour hier soir. Je ne voulais pas te blesser et ce que j’ai dit était égoïste.
― Moi aussi, je vous dois des excuses à toi et Maya, poursuivit sa soeur. Vous vous souciez certainement de Lucas, tout comme nous, parce que vous êtes ses amis, et on devrait vous faire confiance à ce sujet.
― Ça fait plaisir de l’entendre, sourit Yoey. Et comment refuser les excuses de deux canons comme vous. Je regrette qu’on ait dû vous mettre à l’écart sur ce coup-là. On ne voulait pas que vous vous sentiez mises de côté, mais en même temps, c’était compliqué de vous mêler à certains problèmes alors que vous veniez d’arriver.
― La prochaine fois, dites-nous simplement ce qu’il se passe et nous gèreront cela en équipe, sourit Sidney. Ça ne va pas le faire si vous nous traitez en débutantes trop souvent juste parce qu’on est les dernières à avoir rejoint le groupe.
― Je vous comprends, ce n’est pas sympa. Promis, on essaiera d’éviter les cachoteries à l’avenir. Enfin, dans les limites du règlement.

Mayumi arriva dans le salon.

― Vous avez l’air de bien vous entendre, tous les trois. J’espère qu’il ne vous embête pas trop, les filles. Je m’occuperais de lui remettre les pendules à l’heure, si c’est le cas.
― T’inquiète, on maitrise la situation, sourit Britney.
― J’ai de bonnes nouvelles, annonça la Manager alors que Luna les rejoignait. Brian a enfin reçu un traitement et il va mieux. Le docteur nous autorise à le voir, en espérant qu’il soit éveillé.
― Elle dit aussi de nous attendre à une surprise, ajouta Luna. Pour le coup, j’ignore si cette surprise sera bonne ou mauvaise.
― Ou rien de concret entre les deux, fit Yoey en haussant les épaules. Tant que notre chef va bien, je pense qu’on devrait être contents.

Ils marchèrent ensemble jusqu’au bloc médical, à l’heure où la plupart des résidents du QG allaient diner au réfectoire. Lorsqu’ils arrivèrent dans la salle d’attente, une personne familière attira leur attention, assise dans le canapé. Levant le regard de son smartphone, Lucas leur adressa un sourire ravi.

― Salut les potes, dit-il en se mettant debout.

Ses camarades le dévisagèrent d’un air interloqué. Sidney et Britney se jetèrent sur lui ne poussant des exclamations joyeuses, menaçant de le faire basculer dans le canapé.

― Dites-moi que je rêve…
― Où tu étais passé, bon sang ? On s’est fait un sang d’encre.
― Je vais bien, comme vous voyez, sourit Lucas. Ça fait vraiment plaisir de vous revoir.

Ses coéquipiers le gratifièrent d’un câlin collectif.

― Je n’en demandais pas tant, vous allez finir par m’étouffer, plaisanta-t-il.
― J’ai plein de questions à te poser et je suis sûre de ne pas être la seule, dit Mayumi en s’écartant du Hacker. Mais on verra ça un peu plus tard. Yoan et le Comité d’Enquête savent que tu es là ?
― Oui, bien sûr. Ils ont pris ma déposition et me voilà.

Puis il sembla préoccupé.

― J’ai entendu dire que Brian n’allait pas très bien. Qu’est-ce qui lui est arrivé ?
― On l’ignore nous aussi, mais le docteur Anko nous a annoncé qu’il a reçu un traitement. Nous sommes là pour le voir.
― Alors on a eu la même idée, acquiesça Lucas. On y va ?

Le docteur Anko les accueillit elle-même, un sourire rassurant aux lèvres.

― Bonsoir docteur, dit Mayumi. Nous venons voir Brian, s’il peut nous recevoir.
― Est-ce qu'il va mieux ? s'impatienta Luna. On peut le voir ?
― Vous ne pensez pas qu'il est un peu tard pour rendre visite à un convalescent ? fit la femme avec amusement.

Les agents affichèrent une mine incrédule.

― Vous voulez dire qu'il dort déjà ? demanda Mayumi.

Pour toute réponse, le docteur mit un index sur ses lèvres pour les inviter au silence et ouvrit doucement la porte de la chambre. De légers ronflements leurs parvinrent aussitôt. La chambre était à moitié éclairée par une lampe de chevet à la lueur rougeâtre. Brian dormait à poings fermés, sur le ventre, un bras pendant en dehors du lit. 

― Il dort tellement bien, c’est trop mignon, sourit Luna, l’air attendrie.
― Si notre marmotte arrive enfin à dormir, ça veut dire qu'elle va beaucoup mieux ? demanda Yoey alors que le docteur refermait doucement la porte.
― Nous avons finalement pu le guérir. Il mettra sans doute un peu de temps à récupérer, mais je vous promets qu'il ira déjà beaucoup mieux à son réveil.

Les agents ressentirent un soulagement intense. En quittant la Résidence quelques minutes auparavant, ils n’imaginaient pas qu’ils verraient s’envoler leurs préoccupations à propos de Lucas et de Brian, et ce dans la même soirée. Pour une fois depuis plusieurs jours, ils avaient enfin de quoi se réjouir.

***

Après le diner, Lucas prétexta un entretien avec le Comité pour fausser compagnie à ses coéquipiers. Il rejoignit Erimo dans une salle de cours du bâtiment principal, là où ils s’étaient donné rendez-vous pour échanger au sujet de l’enquête. A leur première rencontre, Erimo avait confié au Hacker la vraie raison de sa présence au QG, à savoir enquêter sur l'affaire Weber avec le Comité. Lucas lui raconta à son tour ses hypothèses et ce qu'il avait essayé jusque-là pour obtenir des réponses. Il raconta également les faits entourant son enlèvement et tous les propos de son ravisseur pendant sa captivité.

― Contrairement à toi, j'ai été beaucoup moins prudent et réfléchi. Et voilà où ça m'amène, soupira-t-il en s’affalant sur le dossier de sa chaise.
― Tu veux parler de ton enlèvement ? demanda Erimo.
― Il n'y a pas que ça. Mon but était de prouver au Comité de quoi j'étais capable et de pouvoir être accepté comme membre parmi eux. Non seulement ça a été un échec total, mais en plus je me suis complètement ridiculisé. Je me suis fait avoir par cette taupe du premier coup et elle a même réussi à faire passer Brian pour un traitre pendant mon absence. Par-dessus le marché, j'ai raté une bonne partie des entrainements et je suis bon pour être viré de la liste des candidats aux grands jeux d'Athlétisme.

Erimo fit une moue embarrassée.

― Ce n'est pas de chance, je te l'accorde. Mais au moins, tu t'en es sorti vivant. Brian et toi avez eu plus de chance que l'agent Weber. Tu as pu t'échapper avant le moment choisi par notre agent double pour te libérer ou te tuer. Et à mon avis, ça fera avancer les choses beaucoup plus vite. On doit se tenir prêts.

Lucas répondit par un sourire.

― Tu as raison. A la place de l'agent qui m'a retenu en otage, je serai en train de paniquer. Son prochain coup ne se fera sans doute pas attendre, alors il faut qu’on le devance.
― Tu me promets de ne pas dire aux autres que nous sommes en train d'enquêter ? demanda Erimo, l’air grave.
― Compte sur moi, j'ai appris la leçon, répondit Lucas avec un sourire jaune. Ce n'est pas demain la veille que je mettrais de nouveau mes camarades en danger en les impliquant dans mes délires de détective. Si j'accepte de te suivre, c'est parce que tu m'as l'air de t'y connaître mieux et de savoir ce que tu fais. Et puis, toi au moins tu peux compter sur l'indulgence du Comité d'Enquête et de Yoan en cas de problème.

Erimo sembla vaguement embarrassé par cette dernière remarque, qui le faisait passer pour un favorisé. Il parcourut la salle du regard, comme à la recherche de caméras éventuelles, puis se tourna de nouveau vers Lucas.

― Notre taupe sait forcément que tu es de retour, dit-il à voix basse. Peut-être même qu’elle te surveille.
― Ne t’en fais pas, je me suis bien assuré de ne pas avoir de mouchard sur moi. Et tu m’as dit que les caméras de cette pièce ont été désactivées. Je pense que ça ira, mais on devrait se dépêcher.

Erimo acquiesça.

― Si on part de ce que tu as raconté au Comité au sujet de la nuit de votre intrusion avec Brian et Yoey, l’inconnu qui t’as fait du chantage est bien l’agent double qu’on recherche. Et d’après ce qu’il t’a raconté pendant que tu étais retenu en captivité, il planifie surement de s’enfuir.
― Je le pense aussi, dit Lucas. Il reste à savoir quand il compte partir et comment il va s’y prendre. Même s’il quitte le pays, toutes les agences du NSIS se mettront à sa recherche au niveau international. S’il veut espérer ne pas être retrouvé, il lui faudra s’exiler dans un trou perdu et rester caché toute sa vie. À mon avis, autant accepter gentiment d’aller en taule. Mais au fait, on ignore toujours qui c’est.

Erimo esquissa un sourire énigmatique.

― Hein ? Ne me dis pas que tu le sais ? s’étonna Lucas.
― Pas encore, mais j’ai ma petite idée, confirma Erimo. D’après ce que tu m’as dit, l’intrus de la salle de contrôle avait apparemment l’habitude de détourner des gadgets du Bureau à un usage personnel, c’est exact ?
― Oui. Brian l’a confondu sur ce point et c’est pour cela qu’il l’a attaqué.
― J’ai mené mes recherches sur l’état de l’inventaire des équipements de terrain sur les six derniers mois. Le Bureau est assez strict sur leur utilisation. Je n’ai trouvé que trois cas d’agents qui ont réussi à détourner des gadgets sans alerter les responsables des équipements. Et ces cas ne concernaient que des outils non électroniques, comme des pièces de déguisement ou des kits de crochetage. Bien entendu, ils ont finalement dû les rendre et ont été sanctionnés. Tous les autres équipements qui manquaient à l’appel ont été signalés comme ayant été endommagés ou perdus sur le terrain. Les gadgets détruits ou endommagés sont marqués comme tels dans l’inventaire du moment que l’équipe qui s’en est servie rapporte les équipements en question, ne serait-ce que leurs restes. Les responsables des équipements du Bureau constatent alors l’état des gadgets et se chargent de leur réparation, de leur recyclage ou de leur destruction.

― Et pour les gadgets perdus, poursuivit Lucas, on sait que leur carte mère est détruite à distance et que le Bureau envoie une équipe de nettoyage sur place pour essayer de les retrouver, de manière à s’assurer qu’ils ne tombent pas entre les mains de n’importe qui. Je me demande comment la taupe a bien pu faire pour obtenir un mini-ordinateur en bon état sans éveiller les soupçons.
― J’y venais, justement, repris Erimo. Par chance, il n’y a qu’un seul équipement de ce genre à avoir été signalé comme détruit il y a quatre mois. Le technicien qui l’a constaté par lui-même m’a raconté que plus de la moitié de l’appareil avait été brulé pendant une mission. Ils l’ont donc incinéré, comme pour les équipements irrécupérables. Mon hypothèse, c’est que notre taupe a fabriqué un double identique de cet équipement. Si c’est effectivement un Hacker, ça a dû lui être plutôt abordable.
― Et il aurait fait croire à la destruction du faux pour pouvoir utiliser le vrai, devina Lucas, admiratif. Tu es un génie, Shimizu. Du coup, l’inventaire mentionne surement le nom de l’équipe ou de l’agent qui a rendu le faux gadget.
― C’est exact. Et du peu que j’ai appris sur cet agent, la réponse pourrait te surprendre.

***

Le lendemain matin, à la clinique du QG, Brian rangeait ses affaires personnelles à l'intérieur de son sac à dos, posé à même le matelas. Pendant qu'il boutonnait sa chemise, debout devant la fenêtre, son regard parcourait le paysage autour du nouveau gymnase et des trois terrains de jeu qui l'entouraient.

Plus loin, des agents sillonnaient les allées passantes par petits groupes pour se rendre aux cours de la matinée.

Le Leader arrangea le col de sa chemise et ferma son sac qu'il posa sur la table de chevet. Il se tourna de nouveau vers son lit d'hôpital qu'il se mit à faire machinalement.

― Ne vous tracassez pas, je vais bientôt m'en charger, lança la femme de ménage avec son chariot depuis le couloir, par la porte grande ouverte.
― D’accord, merci, bredouilla Brian.

Se forçant à résister à sa manie de vouloir tout remettre en ordre, il s'assit au bord du lit, prit son téléphone et consulta sa messagerie. Trois messages vocaux provenaient de ses coéquipiers. Il écouta celui de Mayumi en premier.

« Salut Brian, j'espère que tu vas mieux ce matin. Il y a des sandwiches et du jus de pomme dans le placard de la cuisine, pour ton petit déjeuner. A plus tard ».

Puis il écouta celui de Yoey.

« Bien dormi ? Est-ce que tu vas en cours ? Rendez-vous à la pause de midi ».

« Bon rétablissement et essaie de te ménager aujourd'hui », disait Luna.

Brian esquissa un sourire, reconnaissant de l’attention de ses amis. Ils avaient dû être inquiets au cours des derniers jours. Pour lui, sa période d'hospitalisation représentait un mélange d’émotions très désagréables dont le seul souvenir l’effrayait. Il se rappelait d'avoir eu la terrible sensation d’avoir perdu l'esprit, d'être devenu instable et incapable de différencier le vrai du faux. Heureusement, il l’espérait, tout cela était désormais derrière lui.

Il posa son téléphone et s'étira les bras en gémissant. Il se sentait beaucoup plus frais et alerte qu'auparavant. Dès son réveil, le docteur Anko lui avait fait passer un dernier examen médical et un test de mémoire pour s'assurer que tout était en ordre. D'après elle, le résultat était rassurant, même si la sensation d'avoir oublié quelque chose ne l'avait pas totalement quitté. Quoi qu'il en soit, Brian éprouvait le besoin urgent de reprendre son quotidien là où il l'avait laissé.

Le Leader regarda l'horloge de la pièce, qui affichait sept heures vingt-cinq. Selon son programme, il avait un peu plus de vingt minutes avant son cours de Stratégie avancée, le dernier de leur séjour au QG. Il décida de faire un passage rapide par la résidence avant de s'y rendre.

La classe, composée uniquement de chefs d'équipe, semblait plus bruyante que d'habitude.

― Tiens, tu es de retour, Barker ? lança Hiroshi, tandis que les regards se tournaient vers Brian.
― Oui, et en pleine forme, répondit-il en s'installant à sa place habituelle. J'espère n'avoir rien raté d'énorme pendant tout ce temps.
― Pas grand-chose, rassure-toi, répondit Diana.
― Content de voir que tu vas mieux, dit Keiji. On te doit des excuses par contre.
― Pourquoi ça ?
― Eh bien, hésita Brenda, finalement, on n'aura pas pu te rendre visite de tout ton séjour à la clinique.
― Tu ne voulais pas plutôt avouer que tu le soupçonnais de trahir le Bureau ? lança Diana avec un sourire mutin.
― Ça t’arrive de tenir ta langue ? s’offusqua Brenda avec une irritation teinté d’embarras.

Elle marqua un temps de silence.

― Je suis désolée, Brian, se résigna-t-elle. Depuis que Kurt n’est plus là, je ne suis plus tout à fait moi-même. Je ne comprends toujours pas comment ça a pu arriver et il me fallait des réponses. Je suppose que je me suis accrochée au premier coupable qui se présentait pour donner un sens à sa mort. C’était insensé quand j’y pense, vous étiez amis après tout. Pardon d’avoir douté de toi.

Brian l’observa un moment, l’air perplexe.

― Tout va bien, je ne t’en veux pas, sourit-il. Cette situation est difficile pour nous tous, à plus forte raison pour toi. Et puis, le Comité finira bien par tomber juste. Ce n’est plus qu’une question de temps, j’ai l’impression.
― Oh, trop chou ! murmura Diana. Tu vois, Sherwood, ce n’était pas si compliqué.

Cette dernière lui fit signe de la fermer et se reporta sur ses notes.

― Est-ce que le prof arrive bientôt ? demanda Brian. Il est déjà l'heure.
― Justement, on n'en est pas certains, hésita Keiji.
― Les délégués ont laissé entendre qu'il ne viendrait peut-être pas ce matin, expliqua Brenda. On est censés attendre quinze à vingt minutes avant de repartir s'il ne se présente pas.
― Pourquoi à votre avis ? demanda Hiroshi. Ce n'est pas son genre de rater un cours. Et encore moins de se présenter en retard.
― Il parait que le Comité d’Enquête l’a interpellé hier soir, évoqua Yasahiro, de l’équipe n°6.
― Sérieux ? Mais alors, il doit être un suspect dans l’affaire Weber, s’étonna Keiji.
― Ce serait incroyable tout de même, qu’il soit dans le coup, réfléchit Diana.
― C’est stupide, il n’a aucune raison d’être mêlé à ça, s’indigna Yuki. Le Bureau ne tourne pas uniquement autour de l’affaire Weber, vous savez.
― Il a quand même refusé de contribuer à l’enquête, de ce que j’ai appris, repris Yasahiro. À mon avis, ça cache quelque chose. Il en sait sûrement plus sur cette affaire que ce qu’il veut en révéler.
― Ou alors, il s’est retiré parce qu’il était émotionnellement trop impliqué dans l’affaire pour pouvoir faire la part des choses, suggéra Hiroshi. Cela dit, ça ne lui ressemble pas non plus.
― Ouais, pas du tout. Et si je ne le connaissais pas un minimum, je dirais même qu’il se fiche un peu de ce qui s’est passé.

Brian écouta ses camarades débattre en silence, peu rassuré par leurs hypothèses. Depuis qu’il avait appris que c’était leur instructeur qui avait livré les résultats permettant de le soigner de son déséquilibre, il ne pouvait s’empêcher de soupçonner qu’il soit lié à sa mésaventure d’une manière ou d’une autre.

Après tout, son agresseur, le soir de son intrusion à la salle de contrôle, avait trouvé un moyen de le mettre hors d’état de nuire sans le tuer, preuve qu’il ne souhaitait pas réellement faire de mal aux agents, en dépit des apparences. Quelque chose dans l’attitude de cet inconnu lui rappelait étrangement le caractère du senior, à la fois bienveillant et sans états d’âme. Etait-il lié au traitre d’une manière ou d’une autre ? Aurait-il eu des remords par la suite en apprenant que l’effaçage de mémoire avait eu des conséquences fâcheuses sur sa santé mentale ?

― Quelle dommage, j'aurais tant aimé qu'il nous fasse cours encore une fois, soupira Yuki.

La porte de la salle s'ouvrit presque à la volée, laissant entrer le senior qui portait quelques livres sous le bras. Il se plaça derrière son bureau et les posa devant lui.

― Veuillez excuser mon retard, les Leaders, dit-il sur un ton neutre. J'espère que tout le monde va bien...

Il tira la chaise roulante à lui pour s'y asseoir.

― ... et que vos devoirs sont faits, termina-t-il.

Brian nota que ses yeux étaient légèrement cernés et qu'il paraissait tendu.

― Les miens le sont en tout cas, sourit Yuki jusqu’aux oreilles. C'est chouette que vous ayez pu venir. Je pourrai passer au tableau pour la résolution ?
― Nous verrons cela tout à l'heure, mademoiselle Torada, répondit-il aimablement. Au passage, je suis ravi de vous compter de nouveau parmi nous, Brian, dit le senior en se tournant vers lui, comme s'il avait senti son regard insistant.

En réalité, toute la classe le fixait d'un air étonné.

― Y-a-t-il un problème ? demanda Daisuke. Je sais que j'ai l'air moins frais que d'habitude mais il n'y a pas de quoi s’inquiéter.
― C'est que, avança Brenda, à vrai dire, nous pensions que vous seriez empêché ce matin.

Au sourire qu'afficha Daisuke, les agents comprirent qu'il savait ce que cachait le sens du mot ''empêché''.

― Je vois ça. Ne vous en faites pas, il n'y a pas de raisons que je sois empêché de tenir votre dernier cours pour les vacances. Si vous le voulez bien, nous allons commencer sans plus attendre.
― Zut, il ne va rien nous dire, murmura Hiroshi, déçu.
― Brian, si vous avez pu traiter le dernier cas pratique, je vous prierais de passer en premier nous exposer les éléments de réponse au tableau. Voyons voir si vous n'avez pas aussi oublié vos notions en stratégie, sourit Daisuke.
― Bien sûr, obtempéra le chef d'équipe sous les ricanements de quelques camarades, pris de court par la remarque de l'instructeur.
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