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Chapitre 35

La porte de l’entrepôt claqua de manière sinistre. Lucas se redressa en sursaut. Son rythme cardiaque monta en flèche. Les ampoules au plafond s’illuminèrent en grésillant, éclairant le hangar désert où il s’était réveillé quelques heures plus tôt. Il distingua des voix d’hommes échangeant des paroles déformées par l’écho.

Depuis la cage étroite où il était enfermé, au coin d’un compartiment dont les cloisons l’empêchaient de voir ce qu’il se passait au-delà de trois mètres, Lucas essayait en vain de saisir leurs propos. Ses ravisseurs ne lui avaient quasiment pas adressé la parole depuis sa capture, ni répondu à la moindre de ses questions. L’absence de notion du temps et du lieu où il se trouvait attisait sa nervosité et il ne gardait qu’un vague souvenir de la manière dont il atterri dans cet endroit.

Quelqu’un, qu’il avait pris pour l’agresseur de Brian en personne, s’était présenté sur le lieu du rendez-vous à bord d’une voiture grise. Après qu’ils se soient mis en route, un gaz soporifique lui avait fait perdre connaissance à l’arrière du véhicule. A son réveil, ses affaires avaient été confisquées et il gisait à même le sol froid, dans une cage où il pouvait à peine déplier les jambes. En revanche, il avait eu le temps de réfléchir à sa situation.

Depuis son enlèvement, qu’il estimait à un peu moins de 24 heures, trois hommes avaient défilé auprès de lui pour lui apporter son repas, le surveiller de près ou lui permettre d’aller aux toilettes. Le conducteur de la voiture n’en faisait pas partie. Lucas en déduisit que le pirate du QG devait avoir une bonne poignée de contacts à l’extérieur. Et si celui-ci avait la possibilité de faire appel à des hommes de main et d’organiser un enlèvement à la minute près, il était encore plus redoutable qu’il ne l’avait imaginé. Sans doute faisait-il partie d’un réseau ennemi à l’agence et prêt à le soutenir pendant son infiltration, ce qui faisait de lui un agent double confirmé.

Les raisons qui l’avaient poussé à vouloir dissimuler son acte coûte que coûte apparaissaient plus claires. Sachant cela, il sembla totalement improbable à Lucas que l’agresseur de Brian ait pu tenir sa promesse de le laisser sain et sauf. Et le fait qu’ils ne soient pas détenus dans le même endroit lui faisait présager le pire.

Adossé aux barreaux de sa cage, Lucas replia les jambes contre son torse et se tourna sur le côté, essayant de trouver une position plus confortable.
"Ne pas se laisser aller au désespoir. Toujours rester à l’affut d’une possibilité d’évasion", essayait-il de se remémorer.

Il se demanda avec nostalgie si son équipe le cherchait, s’ils avaient fini par comprendre ce qui se tramait. Brian ne pouvait pas avoir disparu aussi sans éveiller leurs soupçons. A moins que son agresseur ne dispose d’un moyen de pression efficace, il en savait trop pour qu’il prenne le risque de le libérer. Ou alors…

Un homme apparut dans l’entrée du compartiment, coupant court à ses réflexions. Grand, baraqué et le visage fermé, il tenait le bento* contenant le repas de Lucas. Au lieu de le lui remettre, il le posa sur la petite table dans l’angle de la pièce, puis sortit de sa veste en cuir un téléphone portable qu’il tendit au lycéen, l’écran allumé. Intrigué, Lucas attrapa l’objet à travers les barreaux de sa cage. Il sélectionna le seul ficher audio visible à l’écran et enfonça la touche ‘’play’’.

— « Salutations Lucas, fit une voix modifiée et méconnaissable. Je vais éviter de me présenter, tu en sais déjà assez pour m’obliger à te retenir ici. Je sais que ce n’est pas le grand confort, mais estime-toi chanceux d’être encore en vie. Si ça peut te consoler, ta coopération a été récompensée. Comme promis, ton chef d’équipe ne court plus aucun danger. Il poursuit sa petite vie tranquille au QG avec tous les autres, exactement comme si de rien n’était. Difficile à croire, je sais. Mais dis-toi que vu ta position, je n’ai pas vraiment d’intérêt à te mentir.

À cet instant, Lucas aurait donné n’importe quoi pour parler à l’inconnu responsable de sa mésaventure. Qui était-il ? Pourquoi le retenait-il ? Comment se faisait-il que Brian ne soit plus une menace pour ses plans ? Devoir se contenter de ce qu’il voulait bien lui révéler à travers un enregistrement audio lui causait une frustration insoutenable.

— En ce qui te concerne, tu représentes toujours une menace pour moi. Je n’ai pas encore décidé si je devais t’éliminer, mais j’ai besoin que tu restes dans l’ombre encore quelques temps. Si tout se passe bien, tu pourrais même être libre d’ici quelques jours, lorsque je n’aurai plus rien à craindre de toi ni de qui que ce soit d’autre et que te garder mort ou vif n’aura plus aucun intérêt. En revanche, je dois te prévenir. Si tu essaie de t’échapper avant ce moment-là, tes gardiens ont l’autorisation de t’abattre. Tout ce que tu as à faire pour avoir la vie sauve est de rester bien tranquille.

Lucas, qui s’attendait à des paroles beaucoup plus pessimistes venant de son ravisseur, ne savait trop quoi penser. Non seulement il lui annonçait que Brian était hors de danger, mais il venait de lui signifier que sa présence ici serait temporaire. Même s’il préparait sans aucun doute un mauvais coup en coulisses et que ce stratagème n’avait pour but que de gagner du temps, la taupe du QG lui semblait tout à coup plus complaisante qu’il ne l’avait imaginé. La situation semblait trop belle pour être vraie.

— … Ah, autre chose. Il se trouve que j’ai un peu sous-estimé le codage de ton ordinateur. J’avoue que je ne t’imaginais pas aussi fortiche. En même temps, c’est digne d’un Hacker formé par le Bureau. L’ennui, c’est que je vais avoir besoin d’accéder à ton appareil pour découvrir un peu ce que tu me caches. Je te demande alors gentiment de noter tous tes codes et mots de passe et de les remettre au type qui t’as fait écouter cet enregistrement. Attention, pas d’erreurs ou d’omissions, surtout. Si tu refuses, ou si tu oublies quelque chose, il devra te soutirer ce que je demande d’une manière beaucoup moins agréable. Je crois que je n’ai pas besoin de te faire un dessin.

Lucas déglutit et leva les yeux vers la montagne de muscles qui le toisait, un rictus malsain aux lèvres. L’homme lui tendit un calepin et un stylo, que Lucas récupéra d’un geste hésitant. De mauvaise grâce, il nota les informations demandées. De toute manière, même si la taupe avait l’intention de détruire les preuves qui se trouvaient sur son ordinateur, il avait déjà pris ses dispositions pour les sauvegarder en lieu sûr. Et si ces précautions atteignaient leur but, quelqu’un d’autre au QG n’allait pas tarder à les découvrir.

***

Le lendemain, alors qu’il était prêt à se rendre en cours, Yoey partit frapper à la porte de Brian. La veille, leur Leader n’avait pas dîné avec eux et s’était retiré tôt dans sa chambre, prétextant la fatigue due à son entrainement de natation.

— Encore au lit ? lança-t-il en passant la tête dans l’entrebâillement de la porte. Tu devrais te bouger un peu, tu vas être à la bourre.

Le chef d’équipe, vêtu de son pyjama, était étendu sur le matelas, au milieu de draps froissés. Des cernes impressionnants apparaissaient sous ses yeux.

Yoey s’avança dans la pièce et considéra les rideaux encore tirés et la lampe de chevet qui diffusait un éclairage tamisé. Une tasse de thé à la camomille vide était posée près d’un livre ouvert bordant la table de chevet, à côté d’un ordinateur portable à l’écran abaissé. On aurait dit qu’une réunion de crise s’était tenue en ligne dans la pièce jusqu’au petit matin.

— Ça n’a pas l’air d’aller très fort, observa Yoey en grimaçant. Tu es sûr d’avoir dormi cette nuit ?
— Je n’ai jamais eu autant de mal à le faire, gémit Brian d’une voix éreintée en posant un bras en travers de son visage. D’aussi longtemps que je me souvienne. Et pourtant, j’ai épuisé toutes mes astuces.
— Tu as l’air anormalement crevé depuis hier, releva Yoey. À ce stade ce n’est plus à négliger, il faut que tu voies un médecin.
— C’est déjà fait. Depuis hier soir.
Yoey haussa un sourcil.
— Hier, tu t’entêtais encore à dire que ça allait. Qu’est ce qui t’as fait changer d’avis ?

Brian sembla hésiter quelques secondes. Il roula à l’extrémité du lit en s’assit au rebord, le dos tourné à Yoey comme pour masquer sa gêne.

— Je me suis fait battre par Tatsuya pendant le dernier entrainement au concours de natation, finit-il par révéler.

Yoey se fendit d’un sourire moqueur.

— Mais oui, bien sûr ! Comme si j’allais te croire…

Ignorant sa remarque, le Leader quitta son lit et entreprit d’y mettre un peu d’ordre.

— Attends, sérieux ? demanda Yoey, sincèrement étonné.
— Si encore il n’y avait que ça, gémit Brian.
— Tu veux dire qu’il y a plus grave que le fait que notre champion ait été battu par un sale gosse prétentieux comme Tatsuya ? continua le Défenseur en s’asseyant sur le siège du petit bureau, les sourcils plissés. Qu’est-ce qui s’est passé ?
— Je n’ai même pas été fichu de nager tout droit, voilà ce qui s’est passé ! s’exclama Brian avec une violence qui figea Yoey de surprise. Je croyais avancer comme d’habitude, alors que ma trajectoire était complètement en diagonale !

Puis il se rendit compte qu’il avait haussé le ton et lâcha un soupir avant de reprendre :

― Désolé mais… ça ne m’était jamais arrivé auparavant. Bref, j’ai décidé qu’une consultation ne pouvait plus attendre.
— Tu as bien fait, risqua Yoey, encore déstabilisé par la saute d’humeur de Brian.

Depuis qu’il connaissait le Leader, il l’avait rarement vu piquer une crise de colère aussi soudaine. Mieux, il ne l’avait tout bonnement jamais vu ainsi. Il ignorait s’il devait mettre cela sur le compte de sa mauvaise nuit ou si son ami lui cachait autre chose.

— Je me suis ridiculisé. Ce qui m’a surpris, c’est que Tatsuya ne s’est pas payé ma tête comme je le craignais, dit Brian en rangeant le livre dans la mini bibliothèque de la table de chevet. On aurait plutôt dit qu’il était frustré. Pourtant c’est lui qui a voulu me défier. Et quoi qu’on dise, il a gagné.
— Ça ne m’étonne qu’à moitié. En général, il kiffe que ses adversaires donnent le meilleur d’eux-mêmes pour apporter plus de crédit à ses victoires. Il n’a pas peur de se mesurer à plus balèze que lui.
— Je comprends mieux pourquoi il m'avait pris pour cible, dit Brian avec un sourire sans joie.
— On est dans le même groupe d’entrainement de karaté et il est passé 3e dan dernièrement, alors que moi et plusieurs majors sommes toujours au 2e. Et il n’est là que depuis un an et demi, maugréa Yoey, qui ne pouvait s’empêcher d’éprouver un respect mêlé de jalousie à l’égard du jeune major. Je parie que ce type n'avait pas une vie ordinaire avant de se faire recruter.

Brian acquiesça.

— Après ce qui s’est passé, si je n’améliore pas mon image auprès de l’entraineur, je vais me faire retirer de la compétition. De toute manière je ne me sens pas l’énergie d’y participer si mon état reste tel qu’il est.
— C’était quoi le diagnostic du doc ?
— Fatigue générale. Elle m’a prescrit des vitamines et deux jours de repos complet.
— Alors c’est parfait, dit Yoey en se levant de son siège. Tu pourrais essayer de rattraper ton sommeil et te détendre au spa dans la journée.

Brian écarta vivement les rideaux de la fenêtre, laissant entrer la lumière solaire.

— Non, pas aujourd’hui, dit-il en glissant quelques manuels dans son sac. J’ai un entrainement tactique important cet après-midi et c’est le seul au programme de toutes les vacances. Je ne peux pas le rater.
— Et voilà, ça recommence, l’avertit Yoey. Tu diras la même chose demain, après-demain et le jour d’après, de sorte à ne jamais prendre le congé qu’on t’a prescrit et à finir par tomber raide d’épuisement.
— N’exagère pas, je sais que j’ai besoin de faire une pause et je compte bien en profiter, dès demain, promit-il en éteignant la lampe de chevet. De toute manière, que je le veuille ou non, je ne pourrais pas dormir maintenant. Par contre, le rude entrainement de ce soir pourrait bien m’y aider.
— J’espère pour toi. Si tu n’annules pas tous tes cours de demain et d’après-demain, c’est moi qui t’obligerai à garder le lit, prévint Yoey. Le zombie que tu es train de devenir n’est pas très utile à notre groupe.

Brian balança une serviette sur son épaule et prit dans un tiroir une trousse contenant ses produits de toilette. À cet instant, son téléphone portable et le beeper de sa chambre émirent simultanément la même sonnerie. Il sortit dans le couloir et remarqua que l’alarme résonnait dans tout l’appartement.

— Je crois que ta douche va devoir attendre, lança Yoey en regagnant sa chambre au pas de course.
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