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5

Peter avait mis longtemps à aller mieux. Très longtemps. Cependant, au bout de trois semaines, il n'avait plus supporté de rester enfermé à la Tour, et avait réussi à convaincre ses parents de le laisser retourner en cours. Après un rapide rendez-vous avec le directeur, qui lui avait dit qu'il changerait les papiers administratifs pour faire remplacer Peter Parker par Peter Rogers-Stark (il avait raison, après tout, il était inutile de garder un faux nom maintenant), il avait rejoint sa classe.

Il avait plus ou moins réussi à éviter les questions gênantes, et préférait fuir les regards curieux tant qu'il le pouvait.

Peter prenait des médicaments. Une pilule à chaque repas, et une ampoule de magnésium tous les soirs. Il pensait que tout cela était inutile, mais il les prenait quand même pour éviter d'inquiéter ses parents. Peter avait refusé tout net que ses parents prennent rendez-vous avec un psychothérapeute. Il n'en avait pas besoin. Son état n'était pas si grave que ça de toute façon. Ne pas réussir à entrer dans sa propre chambre pendant des semaines, faire des crises de panique et des cauchemars réguliers, avoir des moments d'absence et ne manger que le quart de ce qu'on mangeait d'habitude, ce n'était pas si grave que ça, si ?

Les semaines avaient passé, et Peter s'était enfin débarrassé de sa genouillère, qui ne cessait de le gratter. Il était désormais capable de passer la porte de sa chambre, et d'y rentrer. Il ne parvenait pas à y rester, cependant. La fenêtre brisée avait été remplacée, et le système de sécurité renforcé au point que seul Tony savait exactement ce qui le constituait, mais Peter n'arrivait pas à rester dans sa chambre plus de deux minutes. Dès qu'un oiseau s'approchait un peu trop près de la vitre, il s'enfuyait invariablement.

C'était lâche. Et il le savait.

Le jour du procès avait fini par arriver. Tony et Steve n'en avaient pas parlé avec Peter, mais il le savait parce qu'il les avait entendus, un soir, se disputer à ce propos. Steve voulait y aller, il disait que c'était important, et Tony disait qu'il ne parviendrait pas à rester assis sans pouvoir démolir la mâchoire de Michael Korvac, l'homme qui avait fait enlever, puis séquestré son fils.

Peter savait donc que le jour du procès approchait, mais il ne savait pas exactement quand il allait arriver. Ce fut sans doute pour cette raison qu'il ne protesta pas, un samedi, quand Steve lui demanda de mettre ses chaussures et sa veste.

S'il avait su où ses parents l'emmenaient, il ne serait jamais venu.

* * * *

Peter s'était enfin rendu compte de sa terrible erreur. Il venait de reconnaître la route. Ils avaient pris la direction du tribunal.

— On peut faire demi-tour ? chuchota-t-il soudain.

Ses parents échangèrent un regard avant que Steve ne prenne la parole.

— Il faut que tu viennes, bébé, c'est important.

— Ah oui ? Pourquoi ?

— Parce que tu ne peux pas rester dans cet état indéfiniment, intervint Tony. Tu as perdu beaucoup de poids, tu sais. Tu peux plus continuer comme ça.

— Et quel rapport avec le... le...

— Le procès ? termina doucement Steve.

Peter hocha la tête. Il ne voulait pas y aller. Il ne voulait pas revoir l'homme. Il ne s'en sentait pas capable. Et puis, c'était faux, il n'avait pas perdu de poids, c'était ses vêtements qui s'étaient agrandis au lavage, et la balance qui ne fonctionnait plus.

— Peut-être que le voir être jugé t'aidera à tourner la page.

Peter fit une moue peu convaincue. Ils n'eurent pas le temps d'argumenter plus longtemps, cependant, le tribunal apparut, après un dernier tournant. Et une marée de journalistes et de photographes attendaient devant l'entrée. Lorsque la voiture s'arrêta, Tony ouvrit la portière et sortit. Steve s'apprêta à le suivre, mais Peter attrapa sa manche.

— Je... Je peux pas...

Son père se tourna vers lui. Il attrapa sa main, et lui fit un sourire rassurant.

— Peter, il faut que tu essayes, dit-il. Tu vas t'en vouloir, sinon. Je te proposes quelque chose, on y va, ensemble, tous les trois. Et si tu ne te sens pas bien, tu le dis, et on rentre immédiatement à la maison. D'accord ?

Peter se mordit la lèvre inférieure, avant d'acquiescer d'un signe de tête, et suivit son père hors de la voiture. Aussitôt, des journalistes crièrent son nom, celui de Steve et de Tony dans l'espoir d'obtenir une interview. Peter sentit soudain la panique monter en lui, et il serait sans doute parti en courant si Steve ne l'avait pas serré contre lui pour le guider à travers la foule de journalistes.

* * * *

Peter avait gardé ses yeux vissés sur ses chaussures. Il n'avait pas levé les yeux quand les policiers avaient amené l'accusé, et il n'avait pas non plus levé les yeux quand le juge avait pris la parole. Il ne leva pas les yeux, mais ne put s'empêcher d'écouter ce qu'il disait.

S'il en croyait ce que le juge débitait d'une voix pompeuse, l'homme qui était la source de tous ses cauchemars et ses angoisses s'appelait Michael Korvac. Il était ingénieur en informatique, diplômé du MIT. Il n'avait aucun antécédent judiciaire, et ne présentait aucune haine envers les Avengers et leurs activités. « Juste envers Tony Stark et Steve Rogers », avait-il dit. Non, il n'était pas homophobe. Il les détestait juste.

Et c'était apparemment pour ça qu'il s'était introduit dans le système de Tony, afin de chercher des informations compromettantes à leur sujet. Et il avait découvert qu'ils avaient un fils, un fils qu'ils aimaient plus que tout. A partir de là, son plan s'était échafaudé à une vitesse hallucinante. Il avait engagé des malfaiteurs (que la police recherchait toujours) afin de le kidnapper, avait désactivé les alarmes de Friday, et contacté la mafia afin de leur proposer un contrat. Il avait ensuite conçu une devinette qui permettrait à Tony et Steve de croire qu'ils pourraient le retrouver.

Quand on lui demanda ensuite pourquoi il pensait que Steve et Tony n'arriveraient jamais au bout de la devinette, il répondit que, selon ses estimations, Tony bouderait d'abord la devinette pendant au moins deux heures, se rapatriant sur les capacités de son intelligence artificielle. Et, lorsqu'il n'aurait rien trouvé, il se serait à contrecœur penché sur l'énigme, qu'il aurait mis trois heures à percer.

— Monsieur Stark, c'est bien ce qui s'est passé ? demanda le juge.

— Effectivement, affirma-t-il. Cependant, Steve m'a convaincu au bout d'une heure de sortir de la base de données de tous les réseaux de télécommunications du pays, alors...

— Les réseaux de télécommunications ?

— Eh bien oui, la petite devinette a été envoyée d'un téléphone, alors j'ai essayé de le tracer. Mais apparemment, il l'a détruit juste après nous avoir envoyé le message... J'ai hésité à hacker le Pentagone et la NASA, mais je me suis dit que ça ne m'aiderait sans doute pas à localiser un téléphone...

— Tony, souffla Steve. Tais-toi.

Et c'est ce qu'il fit, comprenant sans doute que ce n'était ni le lieu ni le moment de parler de pirater le Pentagone et la NASA. Peter finit par perdre le fil des débats. Il n'entendit ainsi pas la défense de l'accusé, portée par un avocat aussi pompeux que le juge, et la défense de la partie civile. Il revint à l'instant présent quand il sentit que son père, assis à côté de lui, se levait.

Pour la première fois, Peter leva les yeux de ses chaussures pour regarder Steve aller à la barre. Il laissa son regard vagabonder jusqu'à ce qu'il se pose sur Michael Korvac, qui le regardait avec un sourire. Peter détourna aussitôt les yeux, et les ramena sur son père, en train de prêter serment.

— Vous jurez de parler sans haine et sans crainte, et de dire toute la vérité, rien que la vérité ? disait le juge.

— Je jure de parler sans crainte, et de dire toute la vérité, rien que la vérité. Je suis désolé pour la haine, ce n'est pas possible en ces circonstances... répondit Steve.

Le juge fit un signe de tête, et l'invita à parler. Steve respira profondément, avant de commencer son discours, de la voix calme et posée propre à Captain America.

— Il y a quatorze ans, Tony et moi avons décidé d'adopter un petit garçon. Peter est arrivé dans nos vies, et les a illuminées bien plus qu'on aurait pu l'imaginer. Et il y a deux mois de ça, on nous l'a brusquement enlevé, sans qu'on s'y attende, sans qu'on puisse faire quoi que ce soit. Ça a failli détruire tout le petit monde qu'on s'était construit, tous les trois. On a fini par retrouver Peter, avec plusieurs os cassés, dont la rotule qui l'a forcé à porter une attelle pendant quinze jours et une genouillère pour deux autres semaines.

Steve fit une pause, durant laquelle il regarda dans les yeux les six jurés et le juge. Peter remarqua que tous baissaient les yeux sur leurs papiers après avoir rencontré le regard du soldat.

— Mais il y a une chose que Michael Korvac a brisé et qui ne peut pas se réparer par une attelle. Michael Korvac a entièrement déchiré, tailladé et lacéré l'esprit de mon fils. A cause de lui, Peter a mis des semaines avant d'oser poser la main sur la poignée de la porte de sa chambre. A cause de lui, Peter, s'il ne fait pas de nuit blanche, souffre de cauchemars récurrents. A cause de lui, Peter a perdu du poids, trop de poids. A cause de lui, Peter a perdu son anonymat et sa tranquillité. A cause de lui, Peter a perdu la joie de vivre qui lui était si caractéristique.

Steve s'interrompit une nouvelle fois. Il ferma les yeux, et respira profondément. Si ses auditeurs et le public n'étaient pas aussi secoués par son discours, ils auraient peut-être remarqué le léger tremblement de son souffle. Cependant, lorsqu'il rouvrit les yeux pour prendre la parole, son visage était indéchiffrable, et sa voix parfaitement maîtrisée.

— Et je sais que Peter ne parviendra pas à tourner totalement la page tant que Michael Korvac sera en liberté. Je vous demande de bien réfléchir aux conséquences de votre décision, Monsieur le juge, elle pourrait sauver ou détruire trois vies. Merci.

Steve revint s'asseoir à côté de Peter. Mais il ne le sentit pas. Les yeux fixés devant lui, il était sous le choc.

— Hey, bébé, ça va ? demanda Steve.

Peter ne répondit pas. Il ne réagit que quand il posa la main sur sa joue et essuya le coin de ses yeux. Peter pleurait. Et il ne s'en était même pas rendu compte.

Peter n'écouta pas ce que disait Michael Korvac. Il se blottit dans les bras de son père pour le reste de l'audience, qui ne fut plus très longue vu que l'accusé était le dernier à parler. Puis, le juge annonça une suspension d'audience, le temps qu'il prenne sa décision.

Une quinzaine de minutes plus tard, il revint.

Et condamna Michael Korvac à la prison à perpétuité, dont trente ans de prison ferme.

Peter sentit soudainement un grand poids s'envoler de ses épaules. Tony se leva, et le regarda avec un grand sourire.

— Pour fêter ça, shawarmas ! dit-il.

Peter se leva à son tour, quittant le cocon protecteur que formaient les bras de son père, et eut une esquisse de sourire.

— Shawarmas, approuva-t-il.

Et la petite famille quitta le tribunal. Peter irait mieux, son père avait raison. Il n'aurait pas pu s'en remettre tant que Michael Korvac était en liberté. Mais maintenant, il était en direction de la prison pour y passer le reste de sa vie, et Peter pouvait enfin espérer aller de l'avant.

Ça va aller.

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