➰ Chapitre 34 ➰
ALENA LEWIN.
De gros bras musclés se glissent autour de ma taille, légèrement bronzés, parsemés de runes. Je reconnais la chaleur de ses mains.
- Alec...
- Plus jamais je ne te laisse tomber.
Izzy réprime un sanglot et je me redresse pour m'approcher d'elle. Elle recule puis je demande aux autres de sortir. Alec va s'asseoir dans un coin de la pièce pour nous surveiller.
- Izzy je...
Elle se jette littéralement à mon cou, nous faisant basculer en arrière toutes les deux. Ses bras sont si serrés autour de mon cou que je peine à respirer.
- Je pensais qu'en te voyant j'arriverai à te pardonner mais c'est encore pire ! Je t'en veux tellement Alena Lewin ! J'ai si honte d'être ta Parabatai !
Mes mains s'agrippent aux siennes et je tente de me libérer. Alec accourt et vient séparer sa soeur de moi, qui tousse sur la moquette bleue pétrole de l'infirmerie.
Isabelle continue de hurler et de se débattre. Son frère la jette dans les bras du vampire puis retourne vers moi.
- Tu vas bien ? Fais voir ta gorge.
- Tu as osé l'embrasser.
- Laisse moi te soigner, dit il en dégageant les cheveux autour de mon cou.
- Tu as embrassé cette fille ! dis je en croassant.
- Elle t'as laissé de vilaines traces. Je ne sais pas si la rune de guérison sera utile. Mais je peux essayer quand même.
- Tu l'as embrassé alors que nous sommes mariés !
- Tu as ta stèle ? Ce n'est pas grave je vais prendre la mienne.
- Alec tu as embrassé une autre femme tu m'as trompé... Réponds moi ! hurlai je en frappant son torse.
Il reste impassible, le visage fermé et neutre. Doucement, il soulève mon teeshirt et passe sa stèle sur ma rune de guérison.
Je ne dis rien, les poings tremblants, le visage détruit par la fatigue, la colère et la tristesse.
À bout de forces, des larmes chaudes viennent rouler sur mes joues sèches et tachées de sang.
- Alexander Gideon Lightwood tu as embrassé une autre femme, tu as trompé ton épouse. Comment as-tu pu ?
Il ne me répond pas alors je tourne la tête et me recroqueville sur moi-même pendant qu'Alec sort de la pièce.
- Je n'aurai jamais dû revenir...
Alec attrape mes avants bras et les tire en avant, me redressant violemment, si bien que ma tête tombe en arrière, soudainement lourde et molle.
Nos visages ne sont plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, nous sentons le souffle de l'autre chatouiller nos visages. Il essuie mes joues mouillées et y dépose un baiser sur chaque.
- Ne dis plus jamais ça. Tu ne peux pas savoir ce que j'ai enduré en ton absence, souffle-t-il.
- Pourtant tu en a embrassé une autre sans le moindre remord.
- Je ne vois pas de quoi tu parles, répond-t-il en embrassant mes joues, puis mon cou et ma nuque.
La tête rejetée en arrière je lâche un discret gémissement, plaisir dont j'avais oublié la sensation.
- Alec tu as embrassé cette Elena, ce sosie de moi, dis je à travers mes gémissements.
- Non, c'est Jace. Ils ont batifolé ensemble, il est fou amoureux de toi, soupire-t-il entre ses baisers.
- Je ne comprends plus rien.
- On s'en fiche pour le moment Alena, on s'en fiche.
Je me défais lentement de son emprise et retombe sur mes fesses. Je n'ai pas eu le temps d'anticiper ma chute. Alec se précipite vers moi, j'en profite pour plonger mon regard dans le sien.
- On ne s'en fiche pas Alec. Je suis partie pendant deux ans.
- Nous avons tout le temps de rattraper ce que tu as perdu.
- Cette... cette garce m'a dit que vous vous étiez embrassés.
- Et tu y a crû ? demande-t-il en se relevant, surpris.
- Oui. Elle avait l'air si sérieuse et si confiante que je me suis arrêtée à ce qu'elle a dit.
- Tu ne me fais plus confiance ?
- Si bien sûr que si !
- Alors que pendant deux ans j'ai résisté à renoncer à toi de peur de ne jamais te retrouver, tu m'annonce que tu as crû une fille dans son genre ! Vraiment Alena ? Nous en sommes arrivés là ?
- Tu... Tu n'as rien fait avec elle ? demandai je d'une petite voix, honteuse.
- Bien sûr que non ! Ton absence m'a rendu malade, je me suis enfermé des jours dans mon bureau sans voir qui que ce soit, j'en pleurais chaque nuit, dit il en se postant devant moi, agenouillé. J'ai remué ciel et terre pour te retrouver, j'ai menacé des créatures obscures, je me suis coupé du monde en me rejetant la faute. Si tu savais comme je m'en veux.
- Oh Alec... Je suis si désolée je ne pensais pas à tout ça, à ce que tu as subir je suis si navrée !
- Maintenant tu es là c'est tout ce qui importe, sourit il, les yeux brillants.
- Tu... Tu n'en a plus marre de me courir après ? Tu veux toujours que je sois ta femme ?
- Ce que j'ai dit avant ton départ était une vulgaire erreur, et rien ne pourra pardonner ce que je t'ai dit. Bien sûr que je veux que tu sois ma femme, tu l'es et le restera à jamais. D'ailleurs je crois que ça, il sort ma bague de sa poche et me la tend dans sa grande paume ouverte, ça t'appartiens.
Je souris et le laisse me la mettre autour de mon annulaire. Mon sourire devient plus grand et je pose délicatement mes lèvres sur les siennes. La porte s'ouvre à la volée avant même que le contact se fasse. Alec roule des yeux et m'aide à me relever.
- Oui Jace ?
- Alec je pourrai te parler ? demande le blondinet.
- Je vais vous laisser, dis je simplement.
La prise d'Alec autour de mes hanches se resserre.
- Non restes là. Jace je... Je n'ai rien à te dire.
- Écoute, je voudrai m'excuser. J'ai... J'ai perdu les pédales et oui, j'ai "batifolé" avec une prisonnière. J'en suis vraiment navré et je ferai tout ce qui est en mon possible pour la retrouver.
- Il n'y a pas que ça Jace et tu le sais très bien.
- De quoi parles tu ? demandai je en fronçant les sourcils.
- Rien c'est entre lui et moi, répond durement Alec.
***
- Thomas on doit parler.
- Je sais, nous devons parler de la menace qui plane au dessus de toi.
- Tu parles de Sam ? Le bourreau de Shadowhunters ? Je l'avais oublié...
- Tu dois en parler à tes amis.
- Non ! Je viens de les retrouver, a peu près tous, je...
- Tu es encore en danger !? s'écrit une voix derrière moi.
Je me retourne et vois Isabelle. Je tente de me mettre sur mes deux jambes mais elles refusent d'obéir, je reste donc assise.
- Isabelle est-ce qu'on peut parler ?
- Tu reviens ici alors que tu es encore en danger de mort ?
- Je comptais vous en parler d'accord ? Mais je voulais attendre le bon moment pour ne pas vous inquiéter !
- Non ça suffit ! Maintenant je ne te quitte plus des yeux !
- Pour me tenter de me tuer ?
- Peut-être oui !
- Mais Isabelle tu sais très bien que je n'ai pas tué tes parents ! Pourquoi tu m'en veux autant ? Je n'ai rien fait ! Je suis partie comme tu me l'a ordonné, hurlé même ! Que veux tu que je fasse de plus ? Que je meurs ?
- Je m'en veux à moi-même Alena ! Je m'en veux parce que je n'aurai jamais dû te demander de te partir, quand tu es partie ils m'ont tous tourné le dos ! Au début je pensais vraiment que c'était de ta faute si j'avais perdu mes parents, puis je me dis que c'est celle de Valentin et que nous devons le tuer. Je me voile la face en te détestant parce que je m'en veux horriblement. Si tu savais comme tu m'as manqué Alena. Il n'y a pas un jour où je n'ai pas versé des larmes en culpabilisant. Je suis tellement désolée Alena...
J'ouvre mes bras et l'invite à venir se blottir contre moi. Les yeux brillants de larmes elle vient vers moi. Je souris à ce contact qui m'avais tant manqué.
- Tu es ma Parabatai Izzy, rien ne pourra nous séparer, plus maintenant.
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