➰ Chapitre 31 ➰
ALENA LEWIN.
J'avais longtemps rêvé de mes retrouvailles avec Alec.
Allons nous nous jeter dans les bras l'uns de l'autre ? Nous embrasser à en perdre haleine ? Nous répéter à quel point nous nous aimons avec de tendres mots ?
Tout cela était possible avant que cette traînée d'Elena n'ait posé ses lèvres sur celles d'Alec. Peut-être même qu'ils ont fait plus. Tout a changé depuis cet instant.
Cette révélation a eu l'effet d'une bombe qui visait mon coeur; et qui l'a atteint avec perfection.
Désormais, j'imagine le scénario de nos retrouvailles : lui et les autres Shadowhunters viendraient nous libérer, Thomas et moi. N'ayant toujours aucune visibilité je resterai de marbre, droite comme un piquet sans aucune émotion, le visage neutre. Je l'imagine avec son arc en main visant tout ce qui bouge, sa chemise bleue pétrole serrant ses bras musclés accompagnée de sa veste en cuir noire qui lui donne un air si sombre et si sexy. Quand ses yeux se poseront sur moi il courra pour me prendre dans ses bras mais je l'arrêterai net, d'une main en l'air. Je sortirai en le contournant, les Shadowhunters derrière moi et Thomas à mon chevet me guidant.
Pas de bonheur, pas d'amour, rien de tout cela. C'est la deuxième fois qu'il m'a détruite. Je ne me relèverai que plus forte.
Pendant que je me perds dans mes pensées, Thomas se démène pour trouver un moyen de nous sortir de là, faisant les cent pas dans cette cage où nous sommes.
- Nous n'avons pas d'armes, ni de magie. C'est impossible de sortir d'ici.
- Thomas calmes toi.
- Non je ne peux pas. Je ne peux pas rester les bras ballants attendant que ton bourreau et ta mort viennent jusqu'ici pour te tuer. Je ne peux pas !
- Thomas...
- Puis tu as besoin de retrouver ta famille. Et je suis claustrophobe, j'ai aussi besoin de sortir, de sentir l'air frais me fouetter le visage comme une grande claque sur le visage.
- Si tu ne tais pas c'est moi qui vais te claquer.
- Tes proches sont morts d'inquiétude, ma mère doit se faire un sang d'encre, elle a dû prévenir tous les postes de police. Oh la la ma pauvre maman !
- Stop ! hurlai je soudainement.
Mes poumons se sont vidés de tout l'air contenu. Les barreaux ont tremblés, la vitre de la fenêtre s'est fissurée dans un éclat, de même que les murs. Les caisses en bois empilées sont tombées à la renverse, provoquant un fracas assourdissant et manquant de nous écraser.
Prise par la taille, Thomas me jeta au sol et se trouva au dessus de moi, nos visages a quelques petits centimètres, son souffle caressant mon visage.
Je ne peux pas tromper Alec. Pas même si j'ai l'envie extrême de me venger. J'ai tourné la tête et me suis éclaircie la voix.
Gêné, Thomas s'est relevé et a mesuré les dégâts. Ébahi, j'ai senti ses pieds fouetter la poussière et son rire de soulagement m'a fait comprendre qu'il était désormais face à moi.
- La voila la solution ! Alena, dit il en saisissant mes épaules dans ses grandes mains, je veux que tu hurles à la mort.
- Je...
- Alena fais le parce qu'Elena a embrassé ton mari. Elle a posé ses lèvres sèches et décharnées sur celles, douces et pulpeuses, d'Alec.
- Tais toi, lui ordonnai je.
- Ils ont mélangé leurs salives, leurs langues, leurs sentiments peut-être.
- La ferme!
- L'espace d'un instant il y a eu une alchimie entre eux, un baiser qui était peut-être le début de quelque chose de grand ! Peut-être une relation ? Un nouveau mariage ?
- Arrête ça suffit, ai je soufflé les dents serrées.
- Peut-être qu'Alec a finalement réussi à tourner la page.
- Je t'ai dit stop ! hurlai je, la bouche grande ouverte devant Thomas.
Ses mains ont quitté mes épaules pour rejoindre son visage, bouchant ses oreilles du bruit aiguë de mon cri.
Les murs se fissurent et de puissantes vibrations se répercutent dans mon corps. Ma peau en frissonne et j'entends des bruits de fer se dégonfler. Des gonds tombent au sol, dans un bruit métallique.
- Tu as réussi. Tu as réussi Alena ! s'exclame Thomas en prenant mon visage dans ses mains et embrasse mes joues.
Il saisit ma main et nos pieds battent la poussière sur le sol en béton. Nous nous cachons derrière un mur, accroupis.
- Alena, je veux que jamais tu ne lâche ma main. Sous aucun prétexte d'accord ? chuchote-t-il.
J'hoche la tête et ressers ma prise autour de sa main. Il n'est pas question de mourir ici. Il est question de sortir d'ici. De vivre. De retrouver les miens. De retrouver ma vie d'avant, une vie normale, la vie dont j'ai longtemps rêvé.
Mon ouïe s'active et indique la présence de personnes dans notre périmètre. Mon coeur bat la chamade et mes mains sont moites. Ce sont les symptômes courant de la panique.
Des pas pressés viennent dans notre direction et crient quand ils voient l'état de notre cellule.
- Il faut les retrouver ! cri une voix masculine.
De nombreux pas viennent vers nous et je panique un peu plus à chaque bouffée d'air.
Privée de la vue, la situation est d'autant plus difficile que je ne sais pas la corpulence de nos ennemis potentiels. Je ne peux donc pas prévoir de plans potentiels.
Quand un nombre suffisant d'hommes Shadowhunters sont en bas, à notre portée, Thomas souffle un coup, recrachant l'air que ses poumons gardaient depuis je ne sais combien de minutes.
Thomas se lève d'un bond et ne lâche pas ma main. Il court et se jette sur la foule de Shadowhunters qui crient et sortent leurs lames séraphiques dont j'entends le frottement de la lame.
Des coups de poings et des lames luisantes s'entrechoquant sont autour de moi. Je me sens comme une petite fille abandonnée qui ne sait quoi faire et reste plantée là, passive, inactive et transparente.
Je ne sais que faire pour aider Thomas. Sans visibilité je ne peux pas prendre le risque de frapper Thomas et de tuer ma seule chance de retrouver ma famille. Si ? Non, bien sûr que non.
Prenant mon courage à deux mains, je sens le corps de Thomas pencher vers la droite, le côté gauche est donc accessible. Je balance ma jambe gauche et percute quelqu'un qui s'effondre au sol dans un brut de glissement.
Les lames à ma gauche s'arrêtent et je le sens se jeter sur moi. Prenant appui sur Thomas, je balance mes jambes en avant, touchant des parties dures de l'anatomie masculin. Des gémissements d'agonie me parviennent aux oreilles.
Les bruits de lames à ma droite continuent mais je sens que Thomas a de l'avance car le côté droit de son corps est plus lourd, sûrement dû au poids d'une lame séraphique prise a un défunt.
Des éclaboussures de sang, des gémissements, des cris, des corps qui se fracassent au sol, voilà ce qui m'entoure.
Le combat s'arrête enfin par un dernier coup de lame de Thomas. Le bruit sec et tranchant de l'arme me fait frissonner.
Nous sommes blessés, Thomas est affaibli, je peux sentir ses poumons ralentir au fur et à mesure des secondes qui s'écoulent.
- Je... Je crois que je saigne, grimace-t-il.
Je porte mes mains à ses éventuelles blessures et grimace avec lui.
- Avec de la magie je pense que ça peut s'arranger. Et sans lancer de traces.
- Tu vas bien toi ?
- Oui, je n'ai rien.
- Parfait, maintenant prends ça, me dit il en me donnant une lame séraphique qu'il met dans une poche de mon pantalon. Et partons d'ici. Tu vas retrouver ta famille.
Je souris à cette phrase et nous nous avançons à l'étage supérieur du magasin de sucreries.
- R.A.S, il n'y a personne. Il semblerait qu'Elena soit partie.
- Tant mieux, nous pouvons partir plus vite.
Nous nous apprêtons à sortir du magasin quand je suis prise d'un violent vertige. Si violent que j'en tombe au sol, ma tête frappant le parquet en premier.
J'entends un cri et les ténèbres m'envahisse.
[...]
Et voilà la suiiite !
dites, est-ce que vous aimez les scènes de combats décrites ? les sentiments des personnages décrits ?
répondez en commentaires !
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