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➰ Chapitre 3 ➰

EXTERNE.

Alec s'enferme dans son bureau et s'assoit sur le siège en cuir noir, sur lequel s'asseyait autrefois son père.

Il se souvient que, petit, il aimait être sur les genoux de son père. Il disait que la vie était plus grande vue d'en haut. Robert Lightwood aimait voir la petite tête brune de son fils dépasser de son bureau. Il aimait quand son fils venait le déranger pendant qu'il travaillait sur des dossiers importants.

Cela lui libérait l'esprit, disait-il.

Il décide de sortir un cadre d'un tiroir. Ses grandes mains fines tiennent le cadre et ses yeux clignent plusieurs fois pour empêcher les larmes de couler.

Une photo de tous les six. Alec, Jace, Izzy, Max et leurs parents. Ils sont heureux.

Ils ne sont plus que quatre.

Leurs visages souriants inspirent la joie de vivre et le bonheur émane d'eux.

Alec sait qu'Alena serait penchée sur son épaule et regarderait la photo en souriant. Puis elle se moquerait des têtes des Lightwood.

Ses cheveux bruns lui caresserait la nuque, ses lèvres seraient près de sa joue et il pourrait sentir son parfum, celui qu'il aime tant, celui qui le rend si amoureux d'elle.

Elle lui sortirait une phrase typique d'Alena. Si elle était avec lui en ce moment même, elle lui montrerait le bon côté de cette photo, même si deux sont manquants dans la vie de tous les jours.

Alec a perdu trois de ses sept piliers. En perdant sa mère et son père, une partie de son enfance et de son monde s'est écroulé. Il avait perdu ses idoles, ceux qu'il rêvait d'incarner a dix ans, quand il savait à peine se battre.

Et en perdant Alena, sa carapace s'est brisé et sa vulnérabilité est sortie. Il est devenu quelqu'un de faible. Son courage a disparu en même temps que l'amour de sa vie.

Elle serait sur ses genoux, aurait posé le cadre sur le bureau. Elle aurait posé ses mains froides sur ses joues et l'aurait embrassé. Ils auraient sourit et auraient éclatés de rire.

- Alec ?

Le brun sort de ses pensées et tourne la tête vers Jace qui entre dans le bureau. Il cache rapidement le cadre dans un tiroir et se tourne vers son frère.

- Je peux t'aider ? demande-t-il.

- Izzy a pété un câble ?

- C'est le cas.

- Max s'est mis à pleurer.

- Pourquoi ?

- Comme personne ne lui répondait, il s'est mis en tête que c'était de sa faute. Qu'il ne lui parlait pas assez et qu'il l'avait fait fuir.

Alec soupire et ferme les yeux.

Il ne pensait pas que son départ allait engendrer ce genre d'événements.

- Je lui ai dit le contraire mais il ne m'écoute pas. Ce qu'il veut, c'est...

Jace marque une pause et lâche un juron à peine audible.

- Il veut Alena.

- C'est impossible.

- Je le sais bien. Mais il dit que c'est la seule chose qui le fera sourire à nouveau.

Alena est bien la seule chose qui réussirait à faire sourire Alec en ce moment.

D'ailleurs, il ne sourit plus, ne fait plus de blague, et de fait plus de blagues ironiques.

Il fait son travail de directeur à la lettre et ne dépasse pas du cadre. Maintenant qu'il n'a plus de distraction, il se concentre uniquement sur le travail. C'est comme son échappatoire.

- Qu'est-ce que je fais ? demande Jace.

- Trouve quelque chose pour le calmer. Raconte lui un mensonge sur Alena s'il le faut, mais calme le.

- D'accord, et pour Isabelle ?

- Elle a Simon et Clary. Elle n'est pas seule. Max si.

- Ça va Alec ?

- Je ne peux qu'aller bien. Je suis obligé de l'être, répond-t-il, le regarde dans le vide.

Jace acquiesce et sort du bureau.

Alec imagine alors Alena entrant dans le bureau, souriante, sur la pointe des pieds, venir se mettre derrière lui et lui cacher les yeux avec ses mains. Il sent le contact froid de ses mains avec la chaleur habituelle de sa peau.

Isabelle a raison, depuis deux ans sa vie part en éclats. Il n'a plus de vie. Son seul but le matin est son travail pour lequel il n'a aucune passion.

Si seulement ses parents étaient encore là pour l'aider et le soutenir.

Leur aide ne serait pas de refus.

Sans ces deux piliers importants, il n'est finalement rien. Juste une coquille vide qui n'a plus de raison valable d'exister.

▶️ Alors ? Ce chapitre ?

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