ALENA LEWIN.

Je me réveille en sursaut après avoir fait un mauvais rêve. La respiration lourde, la nuque mouillée par la transpiration. Je reprends ma respiration et regarde autour de moi.

La chambre est finalement assez grande. Deux fauteuils sont positionnés côtes à côtes près de la fenêtre, des rideaux verts encadrent la dite fenêtre. Un lit une personne est collé près du mur de la salle de bain.

N'ayant pas d'autres chambres de disponibles, Eddy nous a donné la dernière chambre de libre. Thomas dort sur les fauteuils et me laisse le lit.

Ce dernier sort de la salle de bain et me salue.

- Tu as hurlé cette nuit.

- Pardon ?

- Tu t'es débattue dans ton lit et tu as hurlé comme si on te tuait.

- Et merde...

Je frotte mes mains entre elles en signe de stress et sors du lit quand mon ami m'arrête, les yeux brillants.

- Thomas ?

- Tes mains.

Je baisse les yeux vers celles-ci et découvre une flamme dans chacune d'elles.

Prise de panique, je me lève et les passe sous l'eau mais rien ne fait.

- Qu'est-ce qu'on peut faire ?

- Je n'en sais rien Thomas ! Je ne sais pas quoi faire !

- Déjà calmes toi. Tu... Tu as bien quelque chose qui t'aide habituellement ?

- Je ne vois pas et il me faut Magnus Bane. Maintenant !

- Magnus Bane ?

- Oui c'est mon oncle. Thomas c'est pas le moment de fantasmer ! Vas chercher un téléphone et appelle le !

Des coups frappent à la porte. Nous relevons la tête vers celle-ci et je me cache derrière la porte de la salle de bain pour ne pas effrayer l'arrivant.

Je reconnais la voix d'Eddy qui nous apporte de nouveaux vêtements et deux téléphones jetables.

Thomas le remercie infiniment et l'invite à entrer. Je soupire et sors lentement, les mains bien en évidence devant moi.

Le vieux barman recule et rit en regardant mes mains.

- Doucement ma petite dame.

- Thomas compose le numéro de Magnus. Fais vite !

Je lui dicte et il porte le petit téléphone rouge à mon oreille, les mains tremblantes.

Deux sonneries retentissent et je soupire d'impatience quand la voix de mon oncle décroche au bout du fil.

- Allô ?

Surprise je ne réponds pas, trop heureuse d'entendre à nouveau sa voix qui m'a tant manqué depuis deux ans.

- Allô ?
- Euh... Magnus, Magnus c'est moi.
- Alena ? demande-t-il comme s'il n'y croyait pas.
- C'est bien moi.
- Nous pensions que tu étais morte.
- S'il te plaît aides moi.
- Quel est ton problème ?
- J'ai les mains en feu et c'est dû à la magie. Avant que tu ne poses la question, je ne sais plus m'en servir. Je n'en n'ai pas pratiqué depuis mon départ.
- Tu les a passé sous l'eau ?
- Evidemment.
- Alena !
- Je suis sérieuse. Je l'ai vraiment fait.
- Tu es vraiment un drôle d'énergumène.
- Merci du compliment.
- Repenses à ton ancrage et sers t'en.
- D'a... D'accord.
- Je ne quitte pas.

Je souris et m'écarte un peu. Je me concentre et pense à Alec, à nos disputes et lui tout simplement. Ce qu'il m'apporte au quotidien et à quel point je l'aime.

La chaleur de mes mains disparaît et je souris en fermant les yeux, fière de moi. Je reprends rapidement le téléphone pour parler à Magnus.

- Magnus ?

N'entendant pas de réponse à l'autre bout je répète son prénom plusieurs fois mais n'entends rien.

- Magnus ? Magnus réponds moi !

Je raccroche et constate que c'est déjà fait de l'autre côté.

- Je savais que tu pouvais le faire, sourit Thomas.

Je le remercie et m'assoit sur le lit.

- Eddy, merci pour les vêtements et les portables. Si nous survivons ce sera grâce à toi.

- Je suis prêt à tout pour aider mes modèles d'enfance.

Je lui souris tendrement et me lève pour le prendre dans mes bras. Surpris, il ressert quand même mon corps contre le sien et embrasse le sommet de mon crâne.

- Bon, des clients m'attende. Profitez de votre journée pour sortir pourquoi pas ?

- Ce serait trop dangereux. Dehors il y a tout un tas de d'espions et...

- J'y vais, répond Thomas. Je vais nous chercher de quoi manger.

- Il y a une épicerie juste en face. Je te surveille depuis le bar.

Les deux hommes se tapent l'épaule et sortent de la chambre. Je m'empresse de fermer la porte avec tous les verrous qui la décore.

Posée sur un des fauteuils, je regarde le téléphone jetable sur mes genoux.

- Appelle le.

Je sursaute et vois mon frère allongé sur le lit, les yeux rivés sur le plafond couverts de tâches.

- Tu en meurs d'envie.

- J'ai peur de sa réaction. Si il ne me répond pas ?

- Tu rigoles j'espère ? Il attend ton retour avec impatience Alena. Il a hâte d'entendre à nouveau le son de ta voix.

- Ok. Je l'appelle.

- Et je ne vais pas en rater un mot, sourit mon frère qui s'est redressé.

Je compose son numéro avec mes doigts tremblants de peur et d'excitation.

Le combiné près de mon oreille, les deux sonneries retentissent et j'entends un souffle agacé.

- Allô ?

Isabelle. C'est sa voix. J'en suis presque sûre.

- A... Allô ?
- Oui ? C'est pour quoi ?
- Hum... Tu ne me reconnais pas.
- Je n'ai pas ce... Oh mon dieu ! Alena ? Alena c'est vraiment toi ? Oh, je suis...
- Alec est là ?
- Il est sorti mais je peux l'ordonner de revenir à l'Institut. Il ferait tout pour toi.
- Non. Ne le dérange pas, ce n'est pas grave.
- Il y en a un autre qui serait content de t'entendre. Ne bouges pas.

J'imagine très bien le sourire gracieux d'Isabelle. Malgré toute la haine que j'ai pu ressentir, le manque reste le sentiment principal dans mon esprit a ce moment là. Ma Parabatai me manque.

- Désolé mais nous ne vendons pas de vitre, répond la voix de Jace.

Je souris et sens les larmes dévaler mes joues. Le goût amer de la nostalgie m'envahit et les larmes vont d'elles-mêmes.

- Des vitres ? C'est bien original pour accueillir les gens.
- Al... Alena ?
- Bonjour Jace.
- Bon sang je n'y crois pas ! Tu... Tu vas bien ?
- Oui. Hormis le fait que Valentin veut ma peau, ça va plutôt bien. J'ai entendu dire qu'Alec était en mission.
- Oui avec Clary. Tu sais, ils se sont beaucoup rapprochés tous les deux. Amicalement je veux dire.
- Vraiment ? Eux ? C'est impossible ! dis je en riant.
- Et pourtant ! Je vais chercher quelqu'un, attends moi.

Je souris et hoche la tête. Mon frère me sourit et lève ses pouces en avant comme pour me dire que tout va bien.

Un souffle m'arrête et un toussotement s'en suit. Un bruit étouffé ainsi qu'un frottement m'intrigue.

- Allô ?
- Oui ?
- Alec c'est...

- Alena écarte toi de la fenêtre ! Maintenant !

Le téléphone est jeté au sol et tombe sur le bouton rouge de fin d'appel. Je cris et m'affale sur le sol, cachant ma tête avec mes bras.

La vitre expose et des coups à la porte se font pressant.

Je regarde mon frère et nous regardons à nouveau la porte qui se courbe à la force des coups.

Ce qui est sûr c'est que ça n'est pas le code avec Thomas ou Eddy.

[...]

Heeeeeey !
▶️ Le chapitre ?
▶️ Alena et les appels ?
▶️ Alena/Eddy ?
▶️ Alena/Isabelle ? Jalena ? Malena ?