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- Bien les jeun's !
Ça se voyait que Huno avait connu L'Époque de la Paix. Apparemment, appeler les jeunes '' les jeun's '' était une expression d'antan.
- Je vous donne à tout les deux un mécanisme qui vous permettra de vous transformer en papillon génétiquement modifié. Déclenchez la transformation au bon moment, d'accord ? Je n'en dis pas plus, vous découvrirez votre nouvelle allure en même temps que le public ! Le public qu'on entendait déjà clamer ''LES TRIBUTS ! LES TRIBUTS ! LES TRIBUTS !''
L'heure approchait, et pour preuve Bianca Santiane s'emparait du micro et commençait à faire son discours.
- Souriez et montrez que les papillons ne sont pas harmonieux, continua Huno sans faire attention à la présentatrice.
- Et qu'ils sont unisexe, dis-je en pensant à tout à l'heure.
Huno ria à ma boutade, nous tapa l'épaule et nous aida à monter sur notre char. Ce qui ne fut pas de trop pour moi. Les autres tributs étaient prêts eux aussi. On voyait déjà les district 1 et 2 partir sur la piste. Astrée était prête elle aussi. On aurait dit une déesse sur son char incrusté de lumenite. Le garçon qui l'accompagnait s'appelait Mart, il avait la peau noir ce qui faisait ressortir son costume. Les enfants du district 7 tenaient tout juste sur leur char et manquait de tomber quand il se mit en mouvement. Ils étaient trop jeune. Huno rejoignit les autres stylistes, me laissant seule avec Côme. Côme qui était tout autant silencieux que sa styliste. Il suivait des yeux le char du district 10 quand celui-ci entrait en piste sous une horde de crie. Puis ce fut ensuite les tributs du 11. Je les plaignais... On les avait déguisé en minier, le visage plein de charbon. Ils avaient hérité de l'attribut du district de l'héroïne du Livre.
Je faillis tomber à la renverse. Les chevaux, modifiés génétiquement pour le défiler des tributs, s'étaient mis en mouvement. Je soufflais un grand coup mais la panique monta encore plus vite. Je regardais Côme, stoïque comme un I. Mes mains tremblaient et mon compagnon fit quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas. Il prit ma main gauche tremblante et me cria derrière le bruit de fond : '' Je ne peux pas te laisser comme ça, on est deux dans cette galère ''. Puis nous fûmes révélés à tout Panem.
Le Grand Cirque pouvait accueillir deux fois plus de monde que le dernier stade de football qu'avait fait détruire Suzanne Collins. Les nombreuses couleurs des gens me donnaient le tourni. Je devais faire la grimace à l'écran. J'essayais d'adopter les conseils de Huno et souriais aux caméras, au public, à Panem. Je fixais le balcon où la présidente devait actuellement siéger. Je me promets de ne pas la lâcher du regard, et de lui offrir mon meilleur sourire d'hypocrite. Des sifflements retentient, Côme agitait sa main libre en souriant.
C'est le moment, me dis-je. Je serre la main droite de mon compagnon et syncroniquement, nous activons le mécanisme. La transformation fut immédiate. Des picotements me parcouraient tout le corps, s'en était presque agréable. Bien plus que le bain moussant qu'on m'avait fait prendre en tout cas. J'avais l'impression d'être enveloppé de lumière, et à ma grande surprise c'était le cas. Je levais la tête et regardais l'écran ; nous étions auréolés de lumière lugubre. Des ailes de fumés avaient poussé dans mon dos, et ma robe verte ne fut qu'un vaste souvenir. Elle avait disparut, me laissant à nue. Les tissus en collant que j'avais mit cachait tout et en plus de ça ils m'ornaient de paillettes noirs. La fille que j'étais devenue était époustouflante, menaçante. Côme avait troqué ces ailes ridicules pour des ailes de feu. Lui aussi était tout en paillette noir. Le public nous applaudit et nous lançait des roses. Des roses blanches... Je languissais d'en ramasser une et de lui arracher ses pétales. Avant la parade, on distribuait au public ces roses pour nous les lancer. Innocent comme ils sont, les habitants du Capitole nous les lançait avec joie alors que le seul message que nous recevions était celui d'une dictature qui divisait son pays dans une extrême Terreur.
Notre char s'arrêta devant le Grand balcon où la Présidente Collins se perchait. A quoi pensait-elle pour sourire autant ? Elle regardait tour à tour les tributs et, arrivé à notre char, commença son discours. Comme promis, je ne la quittais pas des yeux en souriant.
- Tout Panem est réunit aujourd'hui pour accueillir nos nouveaux tributs. J'aimerais qu'on leur fasse un accueil chaleureux qu'ils n'oublierons pas !
Tout sonnait faux.
- Je vous souhaite à tous et à toutes un joyeux Hunger Games, dit Suzanne Collins en baissant la tête de nouveau sur nous. Et puisse le sort vous être favorable...
On applaudissait tous son discours, alors que nous retournions dans la salle des chars. Aussitôt descendu du notre, mes ailes disparurent et celles de Côme s'éteignaient. Ce dernier ne m'avait toujours pas lâché la main et je sentais le regard brûlant d'Astrée sur ce lien, que je défis de suite. Qui sait ce qu'ils sont l'un pour l'autre ?
- Bon et bien ce n'était pas si difficile que ça au final... Dis-je en soufflant pour décompresser.
- Ça aurai été mieux si nous étions un peu plus habillés.
Côme croisait ces bras sur son torse.
- Bah alors, monsieur est pudique ? Riais-je ce qui le fit rougir.
Swann Sklad nous attendait accompagné de sa Colle.
- Oh mes chéries vous avez été MA-GN-I-FI-QUE ! Oui c'est ça, tout simplement sublimissime, s'extasiait Nathanie.
Notre mentor nous félicita brièvement et nous retournions dans nos quartiers. Je me débarrassais du maquillage qu'on avait mit si longtemps à me mettre avant de sauter dans un pyjama. J'aurai aimé pouvoir m'endormir maintenant.
- Vous aurez quatre jours pour vous entraîner. Certains tributs surveilleront vos évolutions alors faites bien attention à ne pas révéler vos atouts. Toi encore plus Côme. Les tributs du district 10 te connaissent , il va falloir trouver autre chose à laquelle t'initier. Quant à toi Vanessa...
Swann Sklad avait l'air d'hésiter sur les mots à employer. Je m'amusais de ça. Il ne termina pas sa phrase préférant abandonner. Pendant le repas, qui proposait de nouveau les délicieuses brochettes de viandes, nous discutions de banalités. Nous ne parlions pas des jeux et je ne repensais pas au fait que j'allais devoir me battre contre Astrée ni à la langue coupée de Gad.
- Gad.
Celui-ci venait d'arriver dans la pièce, apportant des fromages aux différentes odeurs. Il avait un costume rouge et portait un masque blanc qui couvrait sa bouche. Les conversations à table s'arrêtèrent.
- Les salauds... S'exclama Côme.
Évidemment, le choix de placer mon ami ici était fait exprès. J'aurai dut y penser. La présidente place les Muets dans les appartements des tributs de leurs districts pour encore plus les blâmer.
- Vanessa continue de manger. Tu n'as pas le droit de parler à ces gens. Dit Nathanie tout en coupant sa viande.
Était-ce encore une langue de porc ? Dans tout les cas, son plat me dégoûtait.
- Je n'ai plus faim, bonne nuit.
Je quittais la table, tout en jetant un regard triste à Gad. Côme à raison, ce sont tous des salauds. J'insultais de tout les noms l'auteur qui était montée au pouvoir. Je rentrais dans la chambre tout aussi spacieuse que le reste de l'appartement ; la baie vitrée qui nous proposait un hologramme de différents décors était fermé. Nous n'avions aucun moyen de nous échapper, nous ne pouvions même pas respirer l'air libre de dehors. Je frappais cette vitre qui me séparait de l'extérieur mais elle ne se brisait pas. Une douleur grandissait dans mon point droit. Néanmoins, je continuais de frapper jusqu'à ce qu'une poigne forte referme ses mains sur mes poignets. Je pleurais en croisant le regard du Muet.
- Gad, ils veulent nous faire souffrir bon sang ! Criais-je alors que c'était une évidence. Que veut-elle nous faire payer... Hein !? Pourquoi !
Mon ami me lâcha et sortit une petite ardoise de l'une de ses poches. Au feutre, il commençait à griffonner quelque chose. Ses cheveux avaient rebouclés. Quand il eut finit, il cachait son masque avec l'ardoise sur laquelle il avait dessiné un grand sourire.
- Gad on ne rit plus.
Je devrais penser à être plus optimiste avant de mourir. Laisser une belle image de moi à la fin de tout ça ! Gad effaçait le feutre avant d'écrire de nouveau dessus.
<< À quoi ça sert de pleurer sur notre sort ? Ris et mets les nerfs à cette bouffonne de Collins >>
Il laissait tomber son ardoise sur le lit et partit. Je devinais le sourire derrière son masque par ses fossettes aux coins des yeux.
Je pris l'ardoise et je fis une bulle comme dans les bandes-dessinés de l'autre époque. Je la mis au coin de ma bouche et la montra à Gad avant qu'il s'en aille.
Il y'était inscrit : Je vais tout déchirer.
Tel était son expression favorite quand il pouvait encore parler.
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- 1497 mots
Petit bonus ! Un quatrième chapitre en plus ;) Je vous dois bien ça !
Bon je vais relire tout cas et je poste ce soir avant que mein Opa coupe la Wi-Fi :/
J'ai conscience que ce ne sont pas les meilleurs chapitres du siècle, mais merci de donner vos avis ! Sachez que je fais mon possible au niveau des fautes d'orthographes... Mais ce n'est pas ça qu'est ça ¦:<I
J'AI TOUT RELUT ! GO PUBLIER !
Cette histoire va trop vite... Tout va trop vite...
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