29. "you're crying"
NDA : chapitre écrit.
17 janvier 2015.
dimanche matin.
abella a finalement passé la nuit avec moi. elle ne s'est endormie qu'à une heure, trop bouleversée et dérangée par ses sanglots. quant à moi je me suis endormi à trois heures, trop occupé à l'observer dormir dans mes bras.
je secoue doucement la colorée pour la réveiller, ce qui la fait grogner. je ris et tire la couverture d'un coup sec, la faisant se recroqueviller sur elle-même.
≪ - t'es nul. ≫ elle grogne.
≪ - je sais. ≫ j'admet.
≪ - à quelle heure est ton train déjà ? ≫ elle demande en s'étirant paresseusement.
≪ - 11:20 pm. ≫ je répond en fermant ma valise que j'avais commencé à ranger avant de la réveiller.
elle se lève et se rend dans la salle de bain. elle en sort quelques minutes après, habillée, démaquillée, tout simplement magnifique.
pendant qu'elle se maquille, je ne peux m'empêcher de penser à ce que je vais devenir quand je rentrerai à Sydney. à ce que nous allons devenir. je ne veux pas que son père lui fasse plus de mal. je ne veux plus qu'elle souffre. j'ai peur pour elle, j'ai peur de la perdre, et si je la perd je m'en voudrais toute ma vie, parce que ça aura été de ma faute et uniquement ma faute.
≪ - hey, ≫ elle m'appelle doucement.
elle s'assit devant moi et passe son pouce sur ma joue. je fronce les sourcils.
≪ - tu pleures. ≫ elle murmure.
je secoue vivement la tête et recule pour essuyer moi-même ma joue mouillée. alors c'est ça maintenant ? je ne me rend même plus compte que je pleure ?
≪ - cal. ≫ elle retient mon poignet alors que je m'apprête à me lever.
je n'ose pas relever la tête pour la regarder, c'est trop gênant.
≪ - cal c'est normal de pleurer. ≫ elle tente de me rassurer en caressant ma peau avec ses doigts.
≪ - non ça ne l'est pas. ≫ je souffle en me relevant, la faisant lâcher mon poignet.
≪ - s'il-te-plaît calum, ne t'énerves pas. ≫ elle murmure. ça m'énerve, parce qu'elle ne mérite pas que je me mette en colère contre elle. ce n'est pas de sa faute.
≪ - peut-être qu'il vaudrait mieux que j'aille à la gare tout seul. ≫ je constate en passant ma main dans mes cheveux, nerveusement.
elle secoue la tête et s'approche de moi. elle tire sur mes deux mains pour que je me baisse un peu vers elle et elle se hisse sur la pointe des pieds avant d'embrasser ma joue.
≪ - hors de question. ≫ elle chuchote à mon oreille.
elle retourne dans la salle de bain et je reste planté au milieu de la chambre, décontenancé par l'effet qu'elle me fait.
–
nous arrivons à la gare une demi-heure avant mon départ. sur le quai, la plupart des passagers sont déjà là, saluant leur parents, leurs amis, leurs enfants.
≪ - tu reviendras ? ≫ elle demande précipitamment.
≪ - bien sûr. ≫ j'acquiesce en lui souriant.
elle examine mon visage fatigué en souriant largement.
≪ - et si jamais tu te remet à pleurer, ≫ elle commence alors que je roule des yeux, ≪ - tu m'appelles. ≫
≪ - si ça peut te faire plaisir. ≫ je ris.
≪ - tu le feras hein ? ≫ elle me défie du regard.
≪ - oui. ≫ j'acquiesce en me forçant à ne pas rire.
≪ - idiot. ≫ elle soupire en me prenant dans ses bras.
nous restons plusieurs minutes à discuter de quand nous nous reverrons, avant que je ne remarque que mon train partira d'ici seulement cinq minutes.
≪ - je t'envoie un message dès que je suis rentré. et toi aussi. ≫ je dis en la prenant dans mes bras une seconde.
≪ - si tu veux. ≫
je me détache d'elle à contre-cœur et la salue de la main avant de reprendre mes sacs et de me retourner.
j'avais tellement de chose à lui dire, à lui raconter, et ces deux jours n'ont pas été suffisants. j'aurais aimé pouvoir lui dire à quel point je l'aime, à quel point elle est belle, j'aurais aimé l'embrasser, mais ça n'aurait servit à rien ; mes sentiments ne sont sûrement pas réciproques et elle aurait été plus que mal à l'aise. et puis ça aurait tout compliqué entre nous, elle m'en aurait voulu et ça serait mal terminé. mais je regrette un peu tout de même de ne pas avoir assez de courage.
je soupire et m'apprête à entrer dans le train alors que je l'entend m'appeler.
≪ - cal ? ≫ je me retourne pour la voir s'approcher de moi.
je n'ai à peine le temps de lui demander pourquoi elle m'appelle que ses lèvres se retrouvent sur les miennes, et dieu sait à quel point cette situation me rend instantanément docile. je ferme les yeux pour profiter de cet instant du mieux que je peux, les bras prit par mes sacs.
≪ - ça t'aidera peut-être à te souvenir de moi. ≫ elle hausse les épaules après s'être décollée en repartant comme si rien ne s'était passé, croisant ses mains derrière sont dos d'une manière parfaitement innocente.
je me reprend et m'installe à ma place à l'intérieur du train. venant d'elle. je suis surpris. disons qu'il est vrai que je ne m'y attendais pas le moins du monde.
mais elle a raison. je me souviendrai mieux d'elle.
——————
vous allez m'enculer, mais plus qu'un chapitre avant l'épilogue.
jui désolée.
en fait j'hésitais entre deux fins, mais si j'avais choisi la seconde fin que j'avais prévue il y aurait encore eu dix voir vingt chapitres de plus et l'inspiration n'est plus aussi présente qu'au début de la fiction. alors voilà, la fin arrive les enfants, je posterai le prochain chapitre (le 30) demain ou après-demain et l'épilogue je-sais-pas-quand (à je-ne-sais-pas-quelle-heure plus précisément.
jvous kiff vous le savez!
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