28. "no idea"
NDA : chapitre écrit.
16 janvier 2015.
samedi après-midi.
je me rend à l'entrée de l'hôtel à l'heure prévue et vois abella assise sur un banc juste en face, ses écouteurs plantés dans ses oreilles et sa tête bougeant au rythme de la musique. elle arrête tout mouvement lorsqu'elle m'aperçoit et retire précipitamment ses écouteurs avant de se relever et de s'avancer vers moi.
≪ - hey. ≫ elle dit timidement. ≪ - on y va ? ≫ elle demande en montrant la longue rue qui se présente en face de nous.
j'acquiesce et la suis. elle me montre plusieurs bâtiments, des boutiques qu'elle apprécie, elle m'explique plusieurs histoires concernant Melbourne, mais honnêtement je n'écoute rien. je ne fais qu'admirer son visage et sa voix, ignorant tout ce qu'elle
me raconte, hochant la tête comme une marionnette quand elle me regarde.
≪ - on peut s'arrêter ici si tu veux. ≫ je l'entend me demander tandis qu'elle désigne un petit café coloré, Dina's Café étant inscrit sur la devanture.
j'hoche la tête et la suis à l'intérieure. nous nous installons face à face à une table près de la fenêtre et détaillons tous les deux la carte pendant quelques minutes, installant un silence pourtant apaisant.
elle finit par commander un milkshake à la vanille et je prend un café.
≪ - tu habites ici depuis que tu es petite ? ≫ je demande curieux.
≪ - non, j'habitais à Adélaïde avant le décès de ma mère. une grande partie de ma famille vivait et vit toujours là-bas, et mon père a préféré s'en éloigner pour ne pas qu'on lui rappelle ce qu'était sa femme et à quel point elle pouvait être géniale ou attendrissante. il voulait rapidement faire son deuil, je crois qu'il a toujours haït la souffrance. ≫ elle m'explique tristement en haussant les épaules par moment.
≪ - je suppose que c'est compréhensible. ≫ je dis d'un air qui se veut compatissant.
≪ - tu as toujours habité à Sydney toi ? ≫ elle demande à son tour.
≪ - oui, mes parents se sont rencontrés à Perth et ont déménagé à Sydney quand ils ont eu ma sœur. ≫ j'explique rapidement.
nous parlons encore une petite heure avant de quitter le café et de rejoindre l'hôtel dans lequel je dors. je vérifie l'heure sur mon téléphone tandis que je me laisse tomber sur mon lit ; 2:47 pm. abella se laisse à son tour tomber à mes côtés et se tourne vers moi, souriante.
≪ - tu reviendras hein ? ≫ elle me demande pleine d'espoir.
≪ - je suis même pas encore reparti ! ≫ je m'exclame en riant.
≪ - mh. ≫
quelques minutes après, je sens sa respiration se réguler. elle s'est endormie.
sérieusement ?
je me moque intérieurement et me colle à elle, m'endormant à mon tour.
–
je sens quelque chose chatouiller mon bras gauche et ouvre difficilement les yeux pour voir ce qui me dérange dans mon sommeil. abella dessine des formes invisibles sur mes tatouages et semble s'amuser.
≪ - oh, tu es réveillé. ≫ elle constate comme une gamine en se jetant dans mes bras.
≪ - à qui la faute ? ≫ je soupire d'amusement.
≪ - aucune idée. ≫ elle hausse innocemment les épaules en posant sa main sur mon torse.
nous restons plusieurs minutes dans le silence avant qu'elle ne se remette à parler.
≪ - tu ne veux pas rester ici ? ≫ elle murmure et j'entends dans sa voix qu'elle n'est pas bien.
≪ - je ne peux pas abe, je suis désolé... ≫ je m'excuse pitoyablement.
sa poigne sur mon haut se resserre et je la sens trembler. non. pas maintenant.
≪ - abella, s'il-te-plaît- ≫
≪ - ne me laisse pas toute seule ici, je t'en supplie calum. ≫ elle sanglote plus fort et mon cœur se serre.
ses larmes mouillent mon t-shirt mais je m'en fiche. je suis en train de la faire pleurer et je m'en veux.
≪ - je peux pas rester, tu le sais aussi bien que moi. ≫ je soupire.
≪ - j-je veux pas, me laisse pas, s'il-te-plaît calum. ≫
ses larmes semble redoubler d'intensité et son corps est prit de secousses, plus ou moins violentes. je la serre dans mes bras du mieux que je peux, me mordant la lèvre pour m'empêcher de pleurer moi aussi.
je savais que la quitter allait être compliqué, mais je ne pensais pas qu'elle rendrait la tâche aussi dure. sa respiration est saccadée et noyée par ses larmes.
et ce n'est qu'à ce moment là que je me rend compte que ce n'est pas qu'à son père qu'elle en veut. c'est au monde entier.
je ne peux rien faire à part écouter et laisser ses sanglots me briser le cœur. et en fait ça me semble le meilleur moment pour le lui dire.
≪ - abella regarde-moi. ≫ je lui demande, presque suppliant.
elle secoue la tête et se colle un peu plus à moi.
≪ - je t'en supplie abella regarde-moi. ≫ j'insiste.
elle lève faiblement la tête et plante son regard dans le mien. et je le sais. j'en suis sûr.
≪ - je t'aime abella. ≫
——————
holà chicos.
j'ai aucune excuse pour ce retard d'un mois, vraiment. j'espère que vous m'en voulez pas. :(
malgré tout n'oubliez pas de voter et de commenter ça me fait toujours très plaisir !
♡
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro