chapitre 8 - le retour
Je cours aussi vite que je peux en direction des filles, les détache, les prends par la main, et on s'enfuit. Nous sommes aux Champs-Elysées, à l'opposée de mon immeuble. Nous voulons prendre le métro, mais la station Champs-Elysées Clémenceau est fermée.Nous prenons un taxi. « Eh ! Vous êtes les mecs de la télé ? C'est toi qui as tué l'autre connard de président de la DFF ? Vite, montez avant qu'ils vous repèrent » ! J'ai donc commis un triple meurtre, en direct à la télévision. J'indique mon adresse au chauffeur. Il nous demande de nous cacher car l'avenue est sous haute surveillance. Dans le rétroviseur intérieur du taxi, j'aperçois une dizaine de gardes de la DFF courir, fusils à la main. Ils nous recherchent, Chloé, Claire et moi. Quelques minutes plus tard, nous arrivons en bas de mon immeuble. Je sors de quoi payer. «Ne paye pas, sortez vite et ne vous faites pas repérer. Bon courage. » Je le regarde, lui dis merci en ravalant mes larmes, et sors, les filles me suivent. Nous hâtons le pas.
Une fois arrivés dans l'immeuble, nous montons les escaliers. Devant la porte de mon appartement, une larme coule. Je regarde la porte à côté. Je revois madame Klouchi me saluer avec son sourire, un sourire éternel. Je regarde à nouveau ma porte, Claire me tend un mouchoir. En me mouchant, je me rends compte que je n'ai pas les clés de l'appartement, et que la porte est fermée à double tour.
« T'inquiète pas ! Une espionne a plus d'un tour dans son sac, hehe ! » Chloé sort un trombone de sa poche, le déplie, l'insert dans la serrure, le tourne. Clic, la porte est déverrouillée. On entre dans l'appartement. Je regarde les filles, elles me regardent. Je cours à leurs bras, on se serre, de longues minutes. «Tu as été tellement courageux. Merci de nous avoir sauvées. Je pensais pas que tu ferais ça honnêtement.
-Vous me connaissez pas assez bien, faut croire ! »Et nous rigolons. Je les laisse s'installer, leur offre une bouteille de Desperados. Pendant ce temps, j'appelle ma mère. « Allô, maman ?
-Oh, mon chéri ! C...C'est vraiment toi ?
-Oui maman, je suis en vie ! Il faut que tu viennes me chercher, je ne vais pas pouvoir rester dans mon appartement pour l'éternité, ils savent où j'habite.
-J'arrive tout de suite mon trésor, je suis là dans dix minutes !
-Parfait, à tout de suite. Je t'aime.
-Je t'aime mon fils ! »
Je raccroche, et pleure une nouvelle fois. De joie cette fois. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de larmes de joie. Je vais me chercher une bouteille de bière, trinque avec les filles. Nous discutons de nos vies, rigolons, et l'interphone sonne. On se prépare, je donne un foulard chacun à Claire et Chloé, et je prends un bonnet, pour ne pas être reconnus. Je prends ma valise, mets tous mes vêtements dedans, le reste du pack de bières, et nous nous en allons. Nous dévalons les escaliers à toute vitesse, et une fois dans le hall de l'immeuble, j'entrevois la voiture de maman. Un sourire illumine alors mon visage. Nous courons, entrons dans la voiture, les filles derrière et moi devant.
Au moment où je veux prendre ma mère dans les bras, un coup de chaud m'envahit. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Je mets mes doigts sur son cou, pas de pouls. Je redresse sa tête, et sent quelque chose dans ma main. Du sang, ma main est pleine de sang, la vitre est brisée, un impact de balle. Je hurle de toutes mes forces. Derrière, les filles sont choquées. Je tape partout dans ma voiture. Soudain, la radio se met en route. J'essaye de l'arrêter, mais elle ne s'éteint pas. J'entends mon nom. « Lucas Duclos. Numéro 416. Nous ne te ferons aucun mal personnellement. Nous ferons du mal à tout ce qu'il y a de plus cher à tes yeux. Nos prochaines cibles sont à Paris, tu devrais te dépêcher. Amicalement. »
Je suis complètement perdu, désespéré. Chloé sort de la voiture, prend le corps de ma mère, le met sur un siège arrière, et vient sur le siège conducteur. Je lui donne l'adresse où vit ma famille. Seuls mon frère et ma sœur sont dans mon esprit à ce moment-là. Chloé roule très vite, et en moins de dix minutes nous arrivons. Nous nous précipitons dans l'immeuble, et montons jusqu'à l'appartement. Porte défoncée, nous entrons, meubles renversés, nous cherchons les corps. Aucune trace de sang dans l'appartement, aucune trace de Camille et Alexandre. Une fenêtre est ouverte. Je m'approche doucement, me tient au rebord, penche la tête. Deux corps allongés. C'est eux, ils sont allongés côte à côte. Je hurle d'horreur. La télévision se met soudainement en route. Marvin est là, dans sa cave.
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