chapitre 13 - le discours
"Chers amis français, de toute origine, religion, ou orientation sexuelle. La France va mal. L'hexagone est en guerre. Il faut réagir au plus vite. Vous voyez ces cicatrices sur mes bras ? Vous voyez mes yeux fatigués ? Ma peau pâle ? C'est le résultat de cette guerre. Toutes ces vies détruites, ces immeubles effondrés, ces coups de feu. Je suis victime de celle-ci, et nous le sommes tous. Nous avons tous perdu des êtres chers. Notre vie a changé. Mais elle peut encore changer, si nous nous unissons contre ces barbares écervelés. Si nous unissons notre force contre la leur. Si nous nous rebellons. Si la DFF ou les forces russes sont dans vos villes, n'ayez pas peur, rassemblez-vous. Nous avons l'aide de pays frontaliers pour les vaincre. Nous y arriverons tous ensemble, main dans la main, et toutes ces atrocités cesseront, et notre pays redeviendra le pays qu'il était avant. Une démocratie, gouvernée par un président, et non une dictature gouvernée par des abrutis. Il faut être fort. Merci de m'avoir prêté attention, et n'oubliez pas une chose : restez solidaires, pour votre pays, pour votre famille, vos amis, et tous les autres français."
L'émotion monte au moment où je finis mon discours. Un mélange entre la colère, la tristesse, et l'envie d'en découdre. "Coupé ! C'était parfait Lucas ! Tiens, bois un coup". Adrien me tend un verre d'eau. Je le bois rapidement, m'essuie la bouche, et me dirige vers ma chambre. Je n'ai pas envie de parler, je veux être seul un moment. Personne ne me suit. Je m'allonge dans mon lit, et des visions me viennent dans mes pensées. Le fourgon, le camp de travail forcé, la prison, le coup de feu sur le président de la DFF, ma famille décimée, la manifestation à Bordeaux, le meurtre de Marvin, de Chloé, de Claire, ma tentative de suicide. Et mon discours. Ce discours qui me donne envie de continuer, de faire la guerre, contre ces connards. Puis, on toque à la porte.
"Viens, entre.
-Tu as été super, Lucas.
-Merci Romain.
-Tu as été convaincant, t'as tout dit, c'était parfait.
-Merci beaucoup, j'espère que ça va marcher.
-Ne t'inquiète pas, ça marchera. En plus, avec le charme que tu as, ça marchera à coup sûr.
-Haha... Merci beaucoup."
Il s'approche de moi, lentement, s'assoit sur le lit, et me prend la main. Je retire la mienne, et il approche son visage. "Romain, arrête.
-Pourquoi ça ?
-Tu le sais très bien."
Il m'embrasse. Je me retire vivement, et soupire, puis il m'embrasse à nouveau. Il me caresse le visage, me sourit. Puis, il commence à retirer mon t-shirt. Je le repousse, me lève, et retourne au salon, avec les autres.
Je ne comprends pas trop ce qui vient de m'arriver. En arrivant dans la pièce, je fais comme si rien ne s'était passé. Tout le monde me félicite alors pour mon discours. Adrien est en train de ranger ses affaires. "J'ai besoin d'aide les amis. On range tout et on va remettre tout ça dans la camionnette. Je pense rester avec vous le temps que tout se calme". Nous l'aidons alors à ranger ses appareils. Une fois tout remis en place dans son véhicule, un bruit de moteur se fait entendre. Romain, qui était resté à l'étage, nous appelle, l'air inquiet. Nous nous précipitons tous dans la chambre, et regardons par la fenêtre. Des fourgons de la DFF roulent en direction de la maison.
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