Thunderous.
Jisung le détestait.
Tout en lui l'insupportait, son air hautain, ses sourires en coin, la manière dont ses yeux foncés lui rappelaient à quel point il lui avait fait mal, à quel point il l'avait humilié. Plus rien chez lui ne lui permettait la moindre affection, il le rebutait.
Et pourtant voilà qu'il était bloqué aujourd'hui à essayer de rester concentré sur cette réunion alors même que son aîné et patron présentait leur nouveau produit.
Un lit pour chat auto-chauffant. Plus le chat reste dessus longtemps plus la matière retient la chaleur et ainsi la température perdure, ça se joue sur le contact. Jisung pensait en lui-même qu'il était très drôle qu'un homme comme lui ait pu envisager pareil concept. Puis finalement, avec le recul, il se disait que ce n'était pas si choquant que cela.
On parlait bien là d'un lit qui offrait la sensation de contact sans avoir besoin d'en avoir réellement. C'était peut-être du Minho tout craché finalement. Il avait juste été trop ébloui par ce qu'il représentait pour se rendre compte des évidences qui maintenant lui sautaient aux yeux.
Minho dirige, pense, manipule et Jisung écoute, investit et échoue.
C'était en tout cas la conclusion que le plus jeune avait choisi de faire face à leur histoire et avec le recul, Jisung se disait que cela avait probablement toujours été la base de leur relation. Il en avait maintenant la conviction profonde et quasi inébranlable ; Minho était le mal de sa vie et lui de son côté n'avait été qu'un jouet. Aussi utilisable que remplaçable.
C'était probablement là le défaut principal de Jisung, cette propension à tout voir en noir ou blanc, sans jamais envisager d'entre-deux. Pour lui, les événements qui marquaient sa vie étaient plutôt clairs. Basés sur une logique précise, oui ou non, bon ou mauvais. La profondeur lui faisait peur, probablement parce que Minho l'avait fait tomber trop intensément dans celle-ci, ne lui laissant pas le temps d'en voir les nuances.
Jisung était ingénieur ergonome. En d'autres termes, il créait des outils, des jouets, des cabanes... À peu près tout ce qu'on pouvait lui demander, mais uniquement pour nos amis à quatre pattes, les chats. Lee Minho, lui, était le PDG de la compagnie qui employait Jisung. Il avait nommé cette dernière SDD et celle-ci demeurait un pilier économique national sur le marché félin. Une société avec un chiffre d'affaires colossal, déjà bien en place en Malaisie, au Japon et en Inde et qui cherchait à s'implanter depuis peu en Europe.
En bref, Jisung était un point noir sur le tableau blanc de son supérieur, ou alors était-ce l'inverse ? Toujours est-il que l'ingénieur se sentait comme un pion sur un plateau d'échecs dont seul le président Lee avait les règles. À vrai dire, il n'était même pas sûr de les avoir un jour comprise.
- Peut-on avoir l'attention de tous s'il vous plaît ? Si même les ingénieurs ne sont pas concentrés lorsqu'il s'agit de leur partie de la réunion, on ne va pas s'en sortir ! Pour rappel, on doit sortir ce produit le semestre prochain et il n'y aura pas de délai supplémentaire. C'est notre ouverture sur le marché européen et je ne laisserai personne mettre en péril le travail accompli sur des années pour réussir à avoir une telle opportunité aujourd'hui.
Minho était irrité, il ne supportait pas le manque d'attention ou de discipline et pire que tout, l'inconfort que lui provoquaient les gens moins investis qu'il l'était lui-même dans un projet, d'autant plus si cela concernait son entreprise. Le président Lee était un homme brillant, exigeant et strict, terriblement. Et de ce fait en sortait une vérité difficile à appréhender pour ses employés : il attendait toujours de son entourage et de ses subalternes le même investissement que celui dont il était capable. Son rythme devait être celui de tous et il était parfois effréné en plus de demeurer profondément lunatique. À la hauteur de celui qui l'imposait.
Jisung savait que cette tirade lui était indirectement adressée et cela l'irrita à son tour. Depuis le début de la réunion il n'avait pas posé les yeux une seule fois sur son supérieur et il savait que cela avait dû l'atteindre, d'une manière ou d'une autre. Alors son patron faisait passer son message ainsi,
Il n'avait jamais vraiment été doué pour communiquer Minho, c'était son principal défaut, au-delà des autres, moins encombrant, moins douloureux.
- Oui, excusez-moi.
- Oui ? Oui vous êtes concentré ou oui vous comptez mettre en péril ce contrat ?
- Oui, je vous écoute, j'ai été légèrement distrait, mais ça n'arrivera plus.
Le sous entendu à peine voilé de Jisung était aussi évident qu'amer et il cru voir un bref instant son supérieur défaillir. Juste assez pour le faire taper frénétiquement avec la pointe de son stylo contre la table gigantesque à laquelle il était attablé. Tout cette situation le rendait fou et l'ingénieur était maintenant frustré de ne pouvoir l'envoyer sur les roses que son ancien amant ne méritait pourtant pas.
Minho avait un don magistral pour le rendre aussi fébrile qu'agaçé en un battement de cils. Alors devant une assemblée entière, c'était pire.
Le président Lee était le genre d'homme capable de vous faire vous sentir le roi du monde en un regard ou comme le pire des hommes, juste à une fraction de seconde. Finalement, chez lui aussi la demi mesure était compliquée. Minho avait un visage froid, presque perpétuellement contrarié avec des sourcils contrits et presque écoeurés qu'il était difficile d'appréhender. De ceux dont il est quasiment impossible de tenir tête, encore plus dans un cadre professionnel.
Et c'est en regardant son patron reprendre la réunion après leurs petites joutes verbales que Jisung se dit en lui-même que Minho le rendait malade. Il le rendait mal physiquement, viscéralement, mais surtout, psychiquement. Son supérieur le rendait nauséeux et l'ingénieur n'arrivait même plus à le regarder dans les yeux. Tout en lui l'insupportait et le mettait dans un inconfort qu'il n'aurait jamais pensé connaître un jour à ses côtés. Alors malgré la première réprimande, le plus jeune reparti se cacher dans ses pensées. Être confronté à lui aujourd'hui était trop dur, Jisung ne pouvait tenir en l'observant.
Pas lorsque malgré tous les sentiments contradictoires qu'il haïssait ressentir, il déjà se rendre au constat qu'il était maintenant bien loin de lui, totalement intouchable. Pas lorsque ses observations l'amenaient à l'évidence à laquelle il devait faire face, Minho et lui n'étaient plus.
Jisung se mit alors à fixer frénétiquement la projection du power point derrière son aîné durant les dix minutes suivantes. Son supérieur avait toute conscience du mal qu'il lui avait fait et à quel point il le mettait mal à l'aise à présent et pourtant, il ne cessait de le regarder bien trop souvent pour être dû à quelconque coïncidence, Jisung pouvait le sentir.
- Ignore-le Jisung ! On va prendre un verre ce soir et on pourra en parler. Ça t'évitera de le tuer en le balançant du toit de l'immeuble. Ton appart à 20h, comme d'hab' ?
- Bières, soju et poulet frit ?
Jisung soufflait ses quelques mots à son collègue en espérant ne pas se faire remarquer davantage alors même que d'entendre la voix de son meilleur ami l'apaisa en un instant.
- Félix nous tuerait si on commandait autre chose !
Il avait raison et cela fît sourire Jisung malgré lui. Il avait encore en tête le dernier vendredi soir ou ils avaient acheté du tteokbokki au lieu du ritualisé poulet frit. Félix avait été à deux doigts de pleurer, la lèvre inférieure tremblante en ouvrant la commande encore chaude. Depuis c'était devenu automatique : poulet frit, bières et les trois copains. Rien de plus, rien de moins.
Seungmin avait toujours eu le don de l'apaiser. Il le comprenait et lisait en lui avant même que Jisung ait besoin de lui dire quoi que ce soit, conscient de sa personnalité anxieuse et peu assurée. Il était de ses amis soutenant qui tentaient toujours de valoriser la personnalité de chacun, particulièrement la sienne et ce, sans jamais le juger ou le faire se sentir de trop dans ses ressentis.
Seungmin était également ingénieur, mais ce dernier dirigeait une équipe. De ce fait, ils avaient la chance de travailler dans le même département et donc partager leur étage. Seungmin était quelqu'un de discret, d'introvertie pour qui ne le connaissait pas réellement et de très respecté dans sa discipline. Cependant, le manager donnait raison à bien des expressions courantes et il valait mieux se méfier des apparences, car au déjà de sa réserve naturelle, il était quelqu'un de tout aussi sarcastique et brutal qu'il pouvait être réservé et observateur.
Félix et Seungmin étaient les meilleurs amis de Jisung depuis à peu près toujours, c'est en tout cas comme ça qu'il le ressentait et évidemment, ils savaient tout. Absolument tout, mais devant eux, Jisung ne se sentait pas stupide ou alors comme l'homme naïf qu'il avait pourtant le sentiment d'avoir été.
Face à eux, l'ingénieur savait qu'il pouvait laisser sa tristesse et sa déception se former. À leurs côtés, Han Jisung n'était plus seulement haineux et colérique, il était surtout blessé et durant ces précieux vendredis, il avait tout le loisir d'exprimer à quel point il s'était et se sentait toujours trahi.
Il avait le sentiment d'avoir été un animal abandonné au bord d'une route lors d'un été trop festif, cherchant maintenant un nouvel endroit ou s'accomplir tout en essayant de survivre à cette solitude sordide. Abandon bien malvenu après avoir cotoyé autant de chaleur.
Comment peut-on jouer avec les sentiments de quelqu'un pendant 9 mois ? C'est long 9 mois... 39 semaines, 274 jours..., 6570 heures. Tout ce temps ou Han Jisung avait cru que le PDG de son entreprise pouvait ressentir ce que lui ressentait déjà depuis de nombreuses années pour le dirigeant. Tout ce temps ou Jisung avait vécu un rêve et avait tenté de tout faire pour ne pas s'en réveiller, y compris fermer les yeux sur l'évidence.
Quelle vaste plaisanterie.
- Vous allez où ce soir ?
Le stagiaire en fin d'étude, Jeongin, tentait lui aussi de se faire discret et c'est presque d'un souffle qu'il se greffa à la conversation des deux inséparables.
- Le vendredi soir, on va chez moi. Parfois, on va chez Seungmin mais c'est plus rare. En général on se gave de poulet frit et de bières en critiquant Mr Lee et tous les cadres de la boîte.
- Le programme a l'air alléchant...
Jisung lui sourit avec complicité et validation avant de chercher du regard son ami Félix autour de la table. Ce dernier remarqua son regard et sa demande implicite avant de lui faire un léger signe de tête d'approbation à travers la pièce. Le blond était assis en face de lui, autour d'une immense table ovale qui se situait elle-même au centre d'une salle de conférence tout aussi impressionnante, tel que l'était le bâtiment dans lequel ils travaillaient.
Félix était chargé des relations publiques. En d'autres termes, il était responsable de la communication chez SDD et il était doué, diablement doué. Parfois stricte et autoritaire, mais ses comportements se justifiaient par son sourire et plus que tout, par ses performances.
Dans son équipe, allez savoir pourquoi, tout le monde le craignait, l'appelant même le dragon dès que ce dernier avait le dos tourné. Ce surnom, bien qu'un brin exagéré, faisait rire Jisung qui trouvait son ami globalement inoffensif voire parfois même crédule. Pour autant, et sans qu'il ne sache réellement pourquoi et surtout comment, dans la sphère professionnelle Félix était terriblement sûr de lui et prêt à beaucoup pour réussir. Le plaçant irrémédiablement parmi les employés les plus compétents de la société. En quelques années, Félix était devenu aussi indispensable que performant. Alors finalement, Jisung trouvait que le respect que lui conférait ses subordonnés était bien mérité.
Félix était un être surprenant. Il demeurait de ces personnalités probablement trop positives pour leur propre bien, mais c'est également en cela qu'il était profondément aimé par ses proches, particulièrement par Jisung et Seungmin. Pour cette raison, en partie, l'ingénieur ne comprenait pas toujours les collègues et subordonnées de son ami qui le mettaient souvent volontairement à l'écart, forçant Félix à passer bien plus de temps qu'il ne le devait dans les labos des ingénieurs.
Pour autant, de sa réputation ou de ses surnoms, Félix ne s'en offusquait jamais réellement et au fond d'eux, ses deux meilleurs amis le suspectait de s'en délecter. En tous cas, il ne s'en était jamais plaint, même lorsque le sujet avait été ouvertement abordé.
- T'as qu'à venir, y'a de la place pour quatre.
- Quatre ?
- Oui, Lee Félix des relations publiques vient avec nous. C'est notre meilleur ami, on se connait depuis le collège. Je sais qu'il est un peu intimidant, mais tu verras qu'en dehors du boulot, c'est un poussin.
- BON ! On arrête la réunion pour aujourd'hui, je ne sais pas ce qu'il vous arrive mais vous dormez, complètement et c'est inadmissible. Vendredi prochain j'attends une autre implication de votre part à tous ou je devrais prendre des mesures en conséquence. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?
Tous les employés présents autour de la table hochèrent d'un même corps leurs têtes avant de fixer leurs yeux sur la table, comme grondés par leur maman après une grosse bêtise.
- Ne prenez pas mes déplacements en Europe et au Japon pour une absence de ma part. Je ne laisserais rien passer, j'ai des yeux et des oreilles absolument partout. Han Jisung vous restez, les autres, vous pouvez sortir. Mr Hwang, fermez la porte en sortant.
Son ton était sans appel et la salle toute entière se leva en regardant le sol moquetté gris. Tous sortirent le plus silencieusement possible de la pièce, comme si le moindre bruit aurait pu faire exploser encore davantage le grand patron.
Et même si certains l'auraient voulu, prétextant qu'ils l'écoutaient, c'était inenvisageable. La vérité c'est qu'il était impossible de s'opposer à Mr Lee, tout le monde le savait. Le confronter annonçait votre suicide professionnel, si ce n'est personnel.
À 32 ans, le président Lee était devenue l'une des plus grandes fortunes de Corée du Sud. Une position atteinte en l'espace d'à peine 10 ans, au demeurant impressionnant.
Perçu comme marginal pour ses aînés, ambitieux pour ses pairs ou encore craint par ses subordonnés. Il avait réussi à se faire une place seul, en montant une start-up maladroite à l'abri des regards dans sa vingtaine jusqu'à devenir l'entrepreneur novateur qu'il demeurait actuellement.
Au moment où cette réunion se tenait, Lee Minho employait plus de 50 000 personnes, dispersées dans plus de 10 succursales nationales quand 8 autres affiliations reposaient dans trois pays différents. C'était plutôt impressionnant, même pour lui.
Ici, dans ce building, nous étions au siège social. Là où travaillaient tous les employés les plus proches de la direction et donc, des grandes décisions. Il avait décidé lui-même d'y ajouter ses chercheurs et ses ingénieurs afin d'être au plus proche de la production et d'avoir un œil constant sur l'évolution de ses idées.
Jisung ne pouvait s'empêcher de penser que malgré son absence d'empathie, Lee Minho demeurait un homme d'affaires redoutable et que personne ne pouvait lui retirer cela, même pas lui. C'est même probablement pour ce motif que sa vie privée avait toujours été si chaotique et solitaire. Y compris la leur.
Et c'est lorsque la salle se vida enfin de toutes âmes, si ce n'est les leurs, que Jisung prit enfin conscience de leur proximité, le rendant nerveux.
- Je ne sais pas ce que vous avez de si intéressant à vous dire avec le collégien de ton équipe, mais on est en réunion. Une réunion très importante, que JE préside, car JE suis ton patron Jisung. Alors si tu n'es pas capable de mettre tes ressentiments de côté et de te concentrer quand t'es sur ton lieu de travail, tu peux poser ta démission.
Minho avait les poings serrés posés sur la table devant lui. Ses sourcils étaient froncés et il était très visiblement contrarié. Il avait sorti son monologue sans même regarder Jisung, fixant un point vide devant lui, la respiration entrecoupée. Pour qui savait observer, on pouvait voir à quel point le dirigeant s'était concentré sur ses mots quand il les avait énoncés. Comme une tirade sortie avec plus de difficultés qu'il n'y paraissait.
Quelques-uns de ses longs cheveux châtains foncés tombaient encore négligemment devant ses yeux, battant ses joues d'une caresse que Jisung avait trop connue et dont il aurait maintenant payé cher pour en oublier le contact. De sa tirade, Minho en reprenait à peine le souffle. Il ne regardait toujours pas son employé, terrorisé d'entendre ce qui l'attendait malgré toute sa bonne volonté pour faire comme si la situation n'était pas aussi dramatique pour lui que pour l'ingénieur.
Et malgré toutes les réponses qu'il avait imaginé, celle de Jisung le prit de nouveau au dépourvu, comme à chaque fois que son cadet lui parlait,
- Vire-moi !
Jisung ne pouvait maintenant s'empêcher de le regarder droit dans les yeux et pour la première fois depuis plus d'un mois, l'ingénieur voulait qu'il le regarde. Il voulait le provoquer, il voulait lui faire du mal, mais Minho évitait délibérément le poids de son regard, se concentrant à ne surtout pas le croiser. Il avait bien trop peur d'y lire quelque chose qui l'aurait de nouveau assassiné.
Cela faisait des semaines qu'ils s'évitaient, qu'ils s'ignoraient et Jisung pouvait sentir à son tour à quel point il mettait Minho mal à l'aise. Il lui semblait à cet instant que la balance était inversée, enfin en sa faveur.
- À ton plus grand étonnement Jisung, sache que contrairement à toi je ne ferai pas passer ma vie privée avant mon rôle de président. Alors non, je ne te licencierai pas. Tu es un bon ingénieur et professionnellement je n'ai absolument rien à te reprocher, alors s'il te plait, ne me fais pas regretter.
- Ta vie privée ? Mais y'a rien eu de privé entre nous Minho !
Le président serrait de plus en plus ses points et il aurait pu jurer entendre son cœur battre dans ses oreilles tant les paroles de son employé le blessaient déjà d'une manière aussi vive que destructrice.
- Pourquoi aurais-je le moindre ressentiment envers quelqu'un qui n'a fait que traverser ma vie ? Et surtout de manière aussi superficielle ? La seule personne ici qui vient mélanger vie professionnelle et vie privée, c'est toi et t'as même pas la décence de t'en rendre compte ou de l'assumer, quelle blague !
Jisung s'approcha alors dangereusement de son supérieur. Lui dont les poings serrés commençaient à entailler ses paumes et dont le regard restait fixé sur ses nombreuses bagues en argent, se promettant de ne pas craquer, pas devant Jisung, pas devant lui. Pour autant, Minho ne pouvait en entendre davantage et il espérait secrètement que son ancien amant ait maintenant l'intention de quitter la pièce. De cette manière, il pourrait de nouveau respirer, si ce n'est s'effondrer. Les mots de l'ingénieur venaient de le transpercer de toute part et il n'était même plus sûr de savoir comment avait démarré cette discussion tant elle lui apparaissait tranchante. Pour autant, il ne pouvait lui en vouloir, la rancœur de son ancien amant était légitime et malheureusement pour lui, Jisung en avait visiblement pas fini avec lui.
Alors, c'est d'un pas lent et silencieux que le plus jeune s'approcha encore davantage de Minho et c'est d'un souffle chaud, consumé par la haine, qu'il lui souffla dans le creux de l'oreille,
- Tu n'as été qu'un courant d'air pour moi Minho, rien de plus qu'un désagréable courant d'air dont je me serais bien passé.
Une fois son venin lancé, le plus jeune s'avançait déjà vers la porte de sortie, sans un regard en arrière pour son supérieur. Il lui tapa rageusement l'épaule tout en apercevant brièvement sa pomme d'Adam monter et descendre avec difficulté, comme si cela pouvait encore le toucher.
Quand il sortit, Chan était debout devant la porte, comme toujours.
Après tout, les chasseurs gardent toujours leur chien de chasse à proximité, toujours prêt à attaquer.
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J'espère que le premier chapitre vous emballe ! J'ai vu une vraie amélioration dans mon écriture sans pour autant réussir à être aussi pertinente au début qu'à la fin. J'espère que cela vous plaira donc de plus en plus.
Update 2024 : j'ai fais une réecriture massive, malheureusement vos commentaires terminent en bas de page, mais je n'ai pas eu beaucoup d'autres choix :/.
Des baisers,
M.
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