Jisung s'était rendu chez Minho en surprise, cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu et bien qu'ils essayaient de se voir régulièrement afin de se donner une vraie seconde chance, le travail de Minho pesait parfois dans la balance et les entrevues n'étaient plus si régulières. Pourtant, certaines choses devaient encore être discutées et Jisung peinait parfois à faire totalement confiance à son aîné. Quant à ce dernier, il continuait à se protéger, inlassablement, comme s'il avait peur d'être blessé et d'aimer trop fort à nouveau.

Pour autant, il était inenvisageable pour eux d'abandonner, alors, ils essayaient d'y remédier. Doucement, sûrement, mais surtout, ensemble.

Alors ce soir, conscient du chemin qui leur restait à parcourir, Jisung voulait faire les choses différemment. Pour cela, il était arrivé chez son amant les bras chargés de ses mets préférés et de quelques fleurs arrachées sur le chemin. Il savait qu'il était encore difficile pour Minho de sortir avec lui en public, alors, Jisung en prenait son parti, il n'était pas pressé. Il voulait l'attendre, Minho méritait qu'on l'attende et Jisung était ce type de petit ami. Parfois immature et impulsif alors même qu'il pouvait être tout aussi tolérant et patient en d'autres instants.

Toujours quand il le fallait, toujours quand l'autre en avait besoin, toujours lorsqu'il s'agissait de MInho.

Le plus âgé sortit de la douche quelques minutes après que Jisung soit arrivé. Ses cheveux mi- longs, encore mouillés, goutaient le long de son torse jusqu'à disparaître sur le pli de la serviette humide qu'il avait négligemment accroché sur ses hanches. Minho arriva dans sa grande cuisine ouverte sur le salon, surpris, mais pas mécontent d'y trouver son petit ami. Heureux, il l'accueillit avec un sourire franc et spontané alors même qu'il se délectait déjà de sa présence.

- Qu'est-ce que tu fais là bébé ?

- Je me suis dit qu'on pourrait se faire une soirée rien qu'à deux, pour changer un peu...

Minho resta silencieux quelques secondes en observant son aimé. Qu'il était beau lorsqu'il tentait. C'était ce que Minho aimait le plus à son sujet, Jisung était un courageux, un téméraire, un spontanée. Jisung, il savait essayer, même s'il n'était pas sûr de réussir.

Il était vraiment beau lorsqu'il essayait.

- Désolé d'être venu sans prévenir, c'est juste que... Je sais pas, je me disais que... Je sais pas...

Sans réponse de sa part, Jisung semblait tout à coup bien gêné, hésitant, alors même qu'il apercevait pourtant le sourire de son amant s'agrandir de seconde en seconde.

Il fallait dire que la tenue de son amant ne l'aidait en rien à se montrer plus sûr de lui et c'est après quelques secondes de trop à l'observer que Jisung se retourna vivement, décrochant ses yeux admiratif du corps dénudé de son petit ami. Avec plus de lenteur, Jisung à ranger les courses qu'il avait amenées, les joues rougies de la vue qui s'était offerte à lui.

- J'ai bien fait de ne jamais changer le code...

Minho, amusé, émit un rire satisfait avant de lascivement s'approcher de son petit ami. Sur le chemin, il secoua avec vivacité ses cheveux afin d'en éliminer les dernières gouttes avant d'arborer un sourire joueur, comme lui seul en avait le secret.

- Tu l'as jamais changé en espérant qu'un jour je vienne chez toi, j'en suis certain.

Jisung tentait maladroitement de reprendre le contrôle en lançant une plaisanterie, dos à son amant. Il était nerveux et cela fît naître un sourire diabolique sur les lèvres de son petit-ami, heureux de toujours le déstabiliser, même après tout ce temps.

Comprenant davantage pourquoi Jisung semblait si mal à l'aise, Minho s'approcha de lui avec lenteur, comme un chat l'aurait fait face à une souris. Il roula imperceptiblement des épaules tout en rabattant ses cheveux en arrière, amusé. Un fois arrivé tout proche de Jisung, il s'approcha de son oreille et comme un souffle, il lui susurra,

- Quand tu es comme ça, si chétif, tu me rappelles nos premiers instants. Ceux où je me sentais comme un animal dans une cage dont toi seul avait la clef.

Prit sur le vif, Jisung rougit furieusement avant de faire maladroitement tomber les fruits rouges qu'il tenait entre ses mains tremblantes. Il tenta de les rassembler pour les déposer sur le rebord du comptoir, mais cela était impossible. Jisung était bien trop prit au dépourvu par les mots de son petit ami qui lui semblaient indécents. Satisfait, Minho déposa ses mains autour du corps de son amant, l'emprisonnement contre le rebord de son plan de travail. Il accrocha solidement ses mains à ce dernier avant de coller son torse tout contre son dos, le faisant frémir.

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Plus franchement, Minho appuya son bassin contre les fesses rebondies de son amant, le capturant de son odeur divine qui virevoltait entre eux. Cette proximité créait un contact audacieux et dangereux entre leurs corps que Jisung ne savait nommer, mais dont il était certain de la productivité. Le plus jeune se raidit contre le contact de son aimé alors que son souffle se faisait de plus en plus saccadé. Il n'osait pas le dire, ni même le faire remarquer, mais Jisung commençait déjà à réagir aux avances de son petit ami. Il essayait pourtant de récupérer son souffle autant que ses idées, tentant maladroitement de se contrôler, mais c'était au-delà de lui.

Ils n'avaient plus été intimes depuis des mois et Jisung avait le sentiment de ne plus savoir comment s'y prendre. Pourtant, contrairement à lui, Minho se sentait assuré et c'est sans aucune gène qu'il approcha sa bouche de son amant, jusqu'à faire échouer son souffle chaud et plein de luxure contre l'oreille de son amant. Sa carrure, écrasant totalement Jisung, l'immobilisait maintenant contre le marbre froid et noir de la cuisine alors même que le bas de leurs ventres semblaient s'embraser, contrastant diamétralement avec la chaleur qui commençait à irradier dans tout leurs corps.

- Je me demandais, depuis quelques semaines, quand est-ce que tu allais ouvrir cette foutue cage Jisung.

Les propos de Minho n'étaient plus qu'un murmure échoué dans leur intimité alors que Jisung ne pouvait plus cacher son désir, se cambrant inconsciemment. Son corps commençait à trembler de passion pour son aîné alors qu'il espérait désespérément que Minho en fasse plus, se frottant à lui. Jisung voulait le sentir, il voulait qu'il le possède autant qu'il souhaitait le posséder. Jisung voulait tout de lui, il voulait son goût, son odeur et finalement, son corps tout entier.

Attisé, Minho capta le souffle incandescent de son Jisung alors que sa respiration, brûlante, le fît frémir d'excitation à son tour. Impatient, il plaqua plus franchement le plus jeune homme contre le meuble de la cuisine alors que son sexe durcit venait déjà le caresser à travers leurs tissus. Piégé, et bien heureux de l'être, Jisung se cambra jusqu'à ce que ses fesses rebondies viennent caresser à leur tour l'érection fièrement dressée de son amant, le faisant bruyamment soupirer.

Leurs respirations commençaient à se faire de plus en plus irrégulières alors que Jisung haletait doucement face au comportement entreprenant de son amant, ne laissant aucun doute sur ses intentions, autant que sur les siennes...

Doucement, dans une tension à peine contenue, Minho fît glisser ses doigts le long du bras de son petit ami avant de lui attraper des deux mains la taille. Cette dernière était si fine sous ses mains expertes si avides de son contact qu'il en soupira d'aise. C'est comme si sa taille de guêpe s'accordait à ses paumes, comme si cette dernière n'avait été créée que pour son propre plaisir et rien que l'idée le rendait fou.

D'un geste plus brusque, plus avide, Minho vint coller leurs bassins, dicté lui aussi par ses désirs les plus primitifs. Au contact, Jisung se mit à gémir bruyamment tout en se penchant davantage en avant, comme pour lui indiquer la marche à suivre. Ce geste intensifia leur échange et Minho sourit en expirant tout son désir pour son cadet, se frottant que plus intensément à un corps qui ne demandait que ça.

Pourtant, Minho savait qu'il devait se calmer s'il ne voulait pas le brusquer, mais bien malgré lui, il devait admettre qu'il n'arrivait plus à penser clairement et c'est avec avidité qu'il dirigea sa main au-devant de son amant, la passant doucement sous son tee-shirt. Il caressant son ventre finement sculpté du bout des doigts avant de venir glisser bien plus bas. Ce dernier, loin d'être incommodé, comme l'observait Minho, soupirait de plus en plus bruyamment, bougeant voracement ses fesses contre l'érection à peine contenue de son amant. C'est lorsque ce dernier arriva à la jointure de son pantalon qu'il s'arrêta un instant, attendant un signe qui lui permettrait de savoir que son amant le voulait toujours. Impatient, Jisung vient lui confirmer ce qu'il attendait d'un léger hochement de tête, le visage tourné vers lui.

Le regard rivé l'un en l'autre, Minho observa les yeux vitreux et larmoyants et son Jisung et c'est les idées folles qu'il tira sur le bouton de son jean, le faisant tomber au sol. Il ne pouvait plus attendre, il voulait vivre de nouveau toute l'alchimie qui opérait entre-eux lorsqu'ils étaient collés, peau contre peau. Il voulait se réapproprier son corps, viscéralement, voracement, sans tabou. Être à lui autant qu'il lui appartenait, avide de son odeur, de son touché, de leur tout.

Yeux dans les yeux, Minho passa sa main entre les coutures de son sous-vêtements avant d'empoigner son membre chaud et délicat. Jisung gémit bruyamment, les yeux fermés et les sourcils crispés alors qu'il se redressa contre le torse de son amant, le dos aussi cambré qu'il pouvait l'être. L'acte fît tomber la serviette humide de son compagnon et c'est sans attendre que le membre de ce dernier se raidit contre les fesses douces et légères de son petit ami, lui faisant toucher les étoiles.

Minho affirma sa prise contre son sexe gorgé de sang alors que Jisung se frottait sans plus aucune gène contre le membre de son amant, le faisant glisser entre ses fesses. Ses gestes ne faisaient qu'accentuer les aller et venues de Minho contre son membre alors que Jisung respirait de plus en plus bruyamment. Ses jambes étaient crispées au possible, gainées et tremblantes après des mois à avoir fantasmé cette scène.

Sentant son désir l'accabler, il savait qu'il ne pourrait se contenir très longtemps. Chaque seconde était un supplice et les gémissements qui quittaient sa bouche autant que ceux que Minho perdaient dans sa nuque auraient dû le faire rougir de honte, mais à ce moment précis, Jisung s'en fichait. Il n'était tout simplement plus. Le contact de son amant lui faisait perdre la raison, le faisant presque convulser de plaisir, les yeux révulsés alors qu'il s'appuyait totalement contre Minho.

Soucieux d'avoir plus, Jisung accompagna alors la main de Minho, par des coups de bassin presque incontrôlés. Ses mains agrippèrent férocement le plan de travail qui ne lui paraissait plus si froid et définitivement, plus rien ne vient le rendre timide.

Minho lui embrassa la nuque, puis l'oreille avant de finir par venir explorer son cou qu'il lécha avidement. Il suçota avidement chaque parcelle de peau que Jisung voulait bien lui offrir alors que ce dernier, perdu dans son plaisir, se crispait davantage à chaque aller-retour. Son amant se délectait de la scène, admirant son compagnon et enregistrant chaque son obscène qui sortait de sa bouche comme des éléments à rejouer plus tard, lorsqu'il serait seul, tard dans la nuit...

Minho était grisé, absorbé, jamais Jisung ne lui avait semblé si libre et finalement, jamais il ne lui avait paru si magnifique. La bouche à moitié ouverte, les yeux vitreux de désir, à la frontière des larmes alors que ses joues rougissaient. Jisung était divin.

De sa deuxième main, Minho lâcha sa hanche pour venir glisser doucement son pouce sur la fente de son amant. Il attrapa de son pouce quelques gouttes de son désir avant de venir les porter à ses lèvres, d'un geste presque obscène.

Jisung devenait fou, jamais rien ne lui avait semblé plus séduisant que cette scène et alors même qu'il entendait la salive de Minho courir sa gorge en avalant sa semence, il devait se faire violence pour ne pas venir sur le champ.

Le plus âgé sentait que son petit ami perdait de plus en plus pied dans ses bras et c'est avec plus de liberté qu'il attrapa ses cheveux. Il tira sa tête encore plus en arrière, le forçant à se cambrer plus, si cela avait été possible. Jisung couina d'un cri de surprise autant que de plaisir alors que ce son sonnait comme un supplice aux oreilles de Minho, lui arrachant un profond râle de contentement.

Perdu lui aussi dans son plaisir, le plus grand accéléra ses frottements contre les fesses humides de son amant alors qu'il précipita ses coups de poignets. Il fît glisser sa main de ses cheveux à sa gorge offerte avant de venir l'empoigner avec possessivité. Jisung reposa totalement sa tête sur son épaule, se laissant aller à la poigne féroce de son amant alors que ce dernier faisait ce qu'il voulait de lui. Il profitait de chaque instant, de chaque poussée, de chaque caresse. Il s'abandonnait totalement à son amant, à peine perché sur des jambes tremblantes prêtes à céder à tout instant.

Dans un dernier cri, comme une délivrance, le corps de Jisung fut prit de sursauts rapides et c'est dans un râle aggravé par la poigne de son amant sur sa gorge qu'il se déversa dans la main de son Minho. Ce dernier continua avec plus de douceur ses vas et vient, un très court instant, comme pour prolonger le plaisir erratique de son amant.

Pendant que Jisung tentait tant bien que mal de reprendre son souffle et de ne pas s'effondrer, les yeux encore embués par son plaisir, Minho accentua la tension de son sexe durcit contre les fesses de son amant. Il attrapa plus sévèrement les hanches de son cadet, prêt à craquer, prêt à se déverser contre l'intimité de son petit ami alors que ce dernier reprenait contenance, le corps et l'esprit encore transit par l'orgasme qui venait de le frapper. Ce dernier se pressa contre lui, comme pour l'aider et c'est quelques secondes plus tard à peine que Minho craqua à son tour. Bruyamment, il enfouit son visage dans la nuque de Jisung, maculant ainsi le corps de son petit ami de sa trace, rendant sa jouissance que plus puissante et plus délectable qu'il aurait osé l'avouer.

Épuisé, Minho s'écroula à moitié sur son petit ami, vide de toutes forces et uniquement envahi par l'intensité de leur échange et de cette légèreté caractéristique à un instant d'intimité accompagné par personne que l'on aime.

Leurs souffles encore saccadés autant que leurs sourires naissants, laissaient transparaître tout l'amour qu'ils avaient l'un pour l'autre, et c'est sans un mot, qu'ils entrelacèrent leurs mains sur ce plan de travail de marbre, maintenant brûlant.

La ville, bien timide tout à coup, dégagea de nouveau la vue de ses nuages nocturnes et tous ensemble, ils soupirèrent de contentement, savourant l'instant,

Plus que jamais amoureux. 

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Oupsy...