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❝7. Rien qu'une nuit dehors et une partie de balle aux prisonniers






LA VÉRITÉ, C'EST QUE Ru allait très mal. Elle n'avait aucune idée de ce qui était en train de se passer dans son petit corps, et par moment, ses mains se mettaient à trembler et ses muscles brûlaient de l'intérieur. C'était comme mourir, se sentir en train de mourir, mais ne pas mourir parce que ton cœur ne voulait pas lâcher.

Pendant un instant, elle aurait bien aimé qu'il lâche.

Allongée dans son lit, la musique à fond, les yeux ouverts sur le vide, Ru tente de contrôler sa respiration. Elle avait dû laisser Peter tout seul parce que ses tremblements avaient recommencés, et quand elle est passée à travers la caserne, le silence est tombé sur tous les pompiers qui travaillaient encore. On avait fait des grimaces, étonnés de voir la boule d'énergie qui venait lâcher quelques blagues dans le salon en temps normal s'enfuir vers sa chambre. Graham avait levé un sourcil, et quand l'école l'avait appelé pour dire que Ru n'était pas venue en cours pendant toute la matinée, il était allé vulgairement toquer à sa porte.

— J'ai mes rÈGLES ! avait hurlé la fille, et agissant comme une formule magique, son père l'avait immédiatement laissé tranquille.

Ça marchait toujours.

Depuis qu'elle avait parvenue à s'enfuir du laboratoire, la jeune fille avait l'impression que plus rien n'était en place dans son buste. Tout s'était accéléré de manière colossale ; les battements de son corps, le flux de son sang, et certains de ses simples gestes devenaient parfois trop brusques. Par moment, ses mains clignotaient. Enfin, on avait l'impression qu'elles clignotaient, en vérité, elle était pris de spasmes tellement violents que ses paumes semblaient disparaitre pendant une milliseconde. C'était à en devenir fou.

La nuit est déjà tombée sur le Queens, et elle a entendu les pas d'André lui glisser une assiette pleine de bonnes choses devant sa porte. Elle ne la mangera pas, parce qu'elle sait qu'elle risque de vomir la moindre chose qu'elle oserait mettre dans sa bouche.

Quand les paroles d'en bas deviennent insupportables, quand les lumières de la caserne ne veulent pas s'éteindre et que Ru en a marre d'avoir la nausée, elle se lève. Elle attrape sa veste – qui n'est pas celle de la NASA, étant donné qu'elle n'a même pas pu la retrouver – chausse ses baskets et passe la tête par la fenêtre. Habillée de son pyjama où sont dessinées des pêches (ne lui demandez pas comment elle l'a trouvé, il y a des jours où Tim rapporte de drôles de choses à la caserne) elle se laisse glisser le long de la gouttière. Elle a l'habitude de son petit trajet, et une fois les pieds à terre, elle rabat sa capuche et va marcher.

Le bas de son pantalon remonté au-dessus des chevilles pour bouger plus facilement, la jeune fille arpente les trottoirs en se laissant mordre par le froid glacial de sa ville. Quelques sifflements la dérangent quand elle passe devant des groupes de jeunes, et elle accélère le pas. Quelques pièces de monnaie tonnent dans la poche de sa veste, et elle prend comme destination la petite épicerie qui inonde la ruelle de ses néons pâles, deux rues plus bas.

Quand elle rentre dedans, elle fait un grand sourire au vieil indien qui est derrière le comptoir.

— Salut Raj, lui lance-t-elle en s'avançant, et l'homme lui rend son sourire, en la saluant d'un check qu'il a l'habitude de faire avec la gamine.

— Tu vas bien Ru ? lui dit-elle avec un accent à couper le papier, et la jeune fille hoche la tête en disparaissant dans les rayons.

Il l'entend de loin, alors qu'elle arpente les frigidaires de derrière :

— Je t'ai déjà dit d'arrêter de te nourrir de tes bonbons aux oreilles de porc, tu vas attraper le cholestérol du coude.

Elle l'entend ricaner, et le gros homme fourre une autre de ses sucreries dans sa bouche. Habillé d'un pull sombre et d'un T-shirt rayé, il porte une casquette qu'il remet en place sur sa tête toutes les deux minutes. Avec ses grosses joues et sa peau nue de tous poils ou boutons, l'homme qui frôlait la trentaine faisait plus penser à un gros bébé qu'autre chose.

— Tu devrais goûter. Ils ont été cuisinés par ma maan. Elle fait les meilleurs mithaee du monde !

Ru sourit doucement. Raj avait l'habitude de mettre des mots de sa langue natale dans ses phrases.

— Sans façon, lui dit-elle en s'emparant d'une bouteille de lait au chocolat.

La clochette sonne à l'avant du magasin, annonçant l'entrée d'un nouveau client. Cachée à l'arrière, Ru s'apprête à aller payer son petit trésor, avant d'entendre le son menaçant d'un pistolet chargé.

— C'est un braquage. La caisse ou la vie, allez.

Une voix grave gronde ces mots. Le cœur affolé, la fille se baisse, et s'approche à pas de loup de la scène qui se déroule devant elle. Un homme, habillé d'une chemise hawaïenne avec des cheveux courts et sombres maintient le canon de son arme devant la silhouette de Raj qui est mort de trouille. Il ouvre et referme sa bouche à l'allure d'un poisson hors de l'eau, et sursaute lorsque l'homme refait cliquer son flingue.

La jeune fille réfléchit à toute vitesse. Elle attrape une tablette de chocolat posée sur l'étagère la plus proche d'elle et la balance sur la tête de l'agresseur. Pendant la seconde qui suit, elle se dit qu'elle n'a jamais rien fait d'aussi con.

L'homme tourne sa tête, choqué, et Ru découvre un visage caché sous des lunettes de soleil. En laissant son arme braqué sur Raj qui regarde Ru avec des yeux tristes, il s'approche de la fille avant de la frapper et de l'attraper par les cheveux.

— C'est moi où tu viens d'essayer de me buter avec du choc...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase. D'une rapidité incroyable, la jeune fille lui décoche un coup de pied dans la mâchoire. Il titube, et voit à peine l'éclat bleu qui lui passe devant et qui lui vole sa seule arme.

— Hein ? est la seule chose qu'il parvient à souffler, en se tenant la mâchoire.

— OHHOOOOOHOHOHO ! s'exclame la gamine, visiblement épatée par ce qu'elle vient de faire.

Il se tourne vers le rire grossier de Ru, qui se retrouve à quatre mètres derrière lui, et qui est en train de piétiner de joie devant ce qu'il vient de se passer.

Elle est toute aussi surprise que le pauvre voleur, qui a décidé de braquer la mauvaise épicerie, au mauvais moment. La jeune fille laisse tomber le pistolet, et regarde ses mains, ses jambes tremblantes. Elle n'a jamais été aussi rapide de sa vie. Raj lui, a recraché son bonbon, et il essaye encore de comprendre ce qu'il vient de voir.

Quand le braqueur tente de se jeter sur elle, elle l'esquive avec une facilité ahurissante. Elle glousse, en lui donnant un autre coup de pied, mais dans les couilles, cette fois. D'une pichenette, elle lui enlève ses lunettes de soleil, qui valsent dans le vide au ralenti. Alors que le temps semble soudainement très lent, la jeune fille attrape avec aise le paquet de guirlandes de noël qui n'est pas loin. Ses mouvements sont fluides, presque invisibles aux yeux des deux personnes dans la pièce. Elle ligote le voleur et d'un coup de poing, l'envoie à terre. Quand elle a terminé, elle se dresse, fière, à côté de son œuvre. Raj la regarde, debout, les yeux gros comme des soucoupes. Elle pousse un petit gémissement comme pour se plaindre de ses phalanges qui lui font mal, mais elle oublie vite ses doigts abîmés.

— Ouh ! lâche-t-elle en voyant la prise qui n'est pas branchée, et elle s'empresse de l'enfoncer dans l'interrupteur le plus proche.

Elle rigole quand les lumières de toutes les couleurs se mettent à clignoter, et elle se penche vers le visage de l'homme en lui disant :

— Rooooh, faut pas faire cette tête, je viens de mettre en lumière ton potentiel à braquer des épiceries. Il est PI-TO-YABLE !

Elle glousse de plus belle, et s'approche de Raj, tout sourire.

— Tu veux bien me l'offrir, celui-là ? demande-t-elle en lui montrant sa bouteille de lait, Je viens de te rendre un gros service quand même !

Raj hoche la tête, et la jeune fille sort de son épicerie en sautillant. Il pousse une exclamation de surprise, tout en faisant des doigts d'honneur au pauvre homme qui est ligoté dans un coin de la pièce.

— Eh, Raj ?

Il se retourne, pour apercevoir la fine silhouette de l'adolescente dans l'encadrement de sa porte. Elle fait glisse son index et son pouce sur ses lèvres, comme si elle les refermait à l'aide d'une fermeture éclair invisible. Le vendeur reproduit son geste, et la promesse est faite.



*



Ru est rapide. Vraiment rapide. Pas seulement dans sa course, mais dans tous les gestes qu'elle fait. Elle ne sait pas vraiment encore comment son corps fonctionne et à des fois du mal à contrôler cette nouvelle énergie qui lui coule dans les veines. Une chose est sûre, lorsqu'elle accélère, le monde entier ralenti. Et c'est le meilleur sentiment du monde.

La ville entière lui semble entièrement accessible, et aucune fatigue ne vient troubler sa course nocturne. Elle est comme invisible aux yeux des passants, et les plus méfiants n'aperçoivent qu'une brise anormale lorsqu'elle trace son passage. Lorsque les premières lueurs du jour font luirent les immeubles de verre, Ru prend le chemin de la maison. La nuit a été plus courte que ce qu'elle croyait. Elle escalade la gouttière sans la grâce d'un chat, mais elle arrive rapidement au niveau de sa fenêtre. Les cheveux pleins de poussière, le sourire au visage, la jeune fille reste un moment statique, au milieu de sa chambre. La fièvre qui l'habitait depuis hier soir ne l'a jamais vraiment quitté ; elle a tout simplement appris à la tolérer pendant la nuit.

Elle regarde ses mains qui ne tremblent presque plus. Elle referme ses poings, une bouffé de joie dans la poitrine. Son corps entier semble plus souple, plus robuste. Son ventre, auparavant mou et grassouillet était devenu une taille ferme et résistante. Si les magazines de santé savait qu'il suffisant d'une nuit exposée à des radiations super-dangereuses pour avoir un ventre plat ! (ne faites pas ça chez vous les enfants, j'ai pas envie de retrouver des morts carbonisés). Ru se déshabille, des pensées tourbillonnantes dans sa tête. Cette nuit, elle avait eu le courage de faire quelque chose de bon, de juste. Et elle ne s'était jamais sentie bien.






*






— Ru elle a surement passé tout son temps à repêcher des fillettes hier soir, du coup elle n'a pas assez dormi.

— Michelle, je...

Ru lève un doigt en l'air. Elle baille, regroupe ses forces avant d'annoncer, de sa voix somnolente :

— Ta gueule.

Son amie ricane, et lui tire sur le bras. En habit de sport, dans les vestiaires, les deux filles s'apprêtent à entrer dans le gymnase pour leur cours d'éducation physique. Ru se lève en grognant, et alors que ce matin, elle se sentait invincible, elle a à présent moins d'énergie que le chat de son voisin.

— Ça devrait être illégale en Amérique d'embêter les honnêtes gens comme tu le fait, lâche-t-elle sans calculer ses mots.

Michelle glousse de plus belle, sa bouteille d'eau en main. Elles passent devant la sortie du vestiaire des garçons, et Ru a le temps d'apercevoir Peter qui se dirige vers le reste du groupe. Elle louche sur son dos (et aussi ce qu'il y a un peu plus bas) avant de dire à Michelle, les yeux vissés sur le derrière de l'adolescent :

— Bordel Michelle, Peter il a triplé sa quantité de sex-appeal en quarante-huit heures ou c'est moi ?

Elle s'empourpre sans le lâcher du regard, et son amie ne rate pas une miette du spectacle. Un sourire en coin lui fend le visage, et elle s'empresse d'ajouter en entrant dans le gymnase :

— Il a toujours les mêmes joues de fillette, le pauvre. Mais j'confirme oueh, c'est mucho caliente tout ça.

Leur professeur de sport, un gros type qui a toujours le nez rouge et qui se retrouve souvent en train de boire une bière après chacun de ses cours, ne perd pas de temps et annonce à sa classe que comme d'habitude depuis le début du trimestre, il les envoie jouer à la balle au prisonnier. Plaintes et exclamations de joie sonnent entre les lèvres des jeunes qui s'éparpillent.

Ru se retrouve dans l'équipe de Peter, séparée de Michelle et Gwen, qui sont toutes les deux dans des équipes différentes. S'il y a une chose que Ru aimait par-dessus tout en sport, c'était la balle au prisonnier. Elle était rarement gagnante, et les jours où elle ne trébuchait pas sur un ballon étaient rares, mais l'adrénaline et la pression qui montait dans ses veines au moment du jeu était tellement intense qu'elle y avait pris gout. Un sourire traverse son visage lorsque le prof siffle le début du match, et presque immédiatement, le match commence.

La jeune fille ne tient pas les trois prochaines secondes. Elle se fait immédiatement toucher, et est obligée de sortir, alors qu'elle envoie des menaces de mort muettes à l'adversaire qui l'a mis dehors. Peter, lui, ne fait qu'esquiver les balles, comme un enfant qui fuit ses responsabilités. Il se déplace avec la grâce d'une grenouille à bottes, et c'est une image qui fait rire Ru.

La jeune fille trouve Flash du regard dans le camp adversaire, qui semble trop concentré sur Peter pour que ce ne soit pas louche. Une balle dans la main, il s'approche le plus du camp adverse et la lui jette dessus le plus violemment qu'il le peut. Ru grimace, avant de se tourner vers Peter... qui a arrêté la balle ?

Le jeu s'est presque arrêté, tellement les joueurs sont surpris par ce qu'ils viennent de voir. S'ils savent une chose, c'est qu'à la balle au prisonnier, Peter n'attrape jamais le ballon. Jamais. Il a moins d'assurance qu'un bébé lézard paranoïaque, et se fait dégager dès les premiers lancers. Personne ne s'attend à le voir armer son bras en direction de Flash, et lui rejeter son projectile dessus. La brute n'essaye même pas de l'esquiver, et se la prend en pleine figure, alors qu'il était toujours concentré sur le fait que Peter Parker n'avait pas reculé devant le ballon rouge.

La classe explose de rire, et bientôt, le match est terminé. Peter tient ses mains devant sa bouche, alors qu'il balbutie des 'ooooh, oh, je suis v-vraiment désolé !' à l'attention de Flash qui lui lance des regards noirs. Presque aussitôt, les équipes s'échangent, et Ru revient sur le terrain, la gorge déployée, à rigoler comme un élève de sixième devant sa première blague de cul.

— Depuis quand t'es un caïd ? lance-t-elle à l'intention de Peter qui est lui-même surpris par exploit qu'il vient de réaliser.

— Je sais pas...

Le jeu commence, et les deux adolescents restent concentrés sur la partie, avant que les paroles de Peter viennent déranger le petit espace qu'ils partageaient à esquiver les balles adverses :

— Eh, tu m'as laissé en plan hier ! Pas cool, Newton.

— Bouhou. T'as eu du mal à monter les marches jusque chez toi, pauvre petit ?

— J'étais en... en train de m'inquiéter, t'as commencé à faire des trucs bizarres, lâche Peter entre deux foulées.

Ru se fige, et reste de marbre sur le terrain.

— Je ne sais pas de quoi tu parles, lui dit-elle alors qu'elle sait exactement de quoi il parle.

Nerveuse, elle se remet à jouer, un peu plus brutalement qu'avant. Un peu plus rapidement, l'esprit concentré sur les mots de Peter plutôt que les balles.

— Je parlais de ça.

Peter, au milieu du terrain, se tourne vers Ru, comme si le jeu n'existait plus. Il montre du doigt les mains de la jeune fille qui se sont remises à trembler comme jamais. Elle baisse les yeux sur ses paumes qu'elle referme en poings, l'air grave. Un projectile de l'équipe adverse se dirige dangereusement vers elle, et elle ne le remarque que trop tard. Elle se décale beaucoup trop vite sur sa droite, sans réfléchir. Quand elle relève sa tête, Peter se tient là où elle était, le ballon qui la menaçait dans le creux de sa main droite. La jeune fille, elle, sent qu'elle a fait un pas de trop quand elle sent deux ou trois regards sur elle. « T'as vu comment elle s'est déplacé vite ? C'était fou ». Peter ne l'a pas vu, et il s'empresse de renvoyer le ballon au camp adverse.

La jeune fille, paniquée, rentre ses mains dans ses poches en quittant le terrain. Elle se presse vers les vestiaires, sous le regard d'un Peter qui ne comprend plus rien.





A/N : Alors ouais, ça fait un bail que j'ai pas mis un jour, j'prend du retard (vive les cours ! eh ouais les cocos, ici, on est pas en vacances huh) mais voilà le septième chapitre ! On découvre le pouvoir de Ru - et ouais, c'est une petite quicksilver d'la nouvelle génération. Moins d'blagues, plus de sérieux, bientôt des scènes de baston super coucoule avec plein de moments bien torrides. MDR, nope, on va essayer de rester à fond dans la niaiserie avec Ru, elle vous fais plein de bisous et elle me dit que si quelqu'un connait un endroit où elle peut acheter des bonbons haribo, qu'il lui dise parce qu'elle est en manque de sucre.

— c'était morg.

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