CHAPITRE 2 :
CHAPITRE 2 :
Après avoir passé le reste du week-end à me faire charrier de mon incompétence par mes amis, j'avais pris la résolution de la rechercher. De rechercher cette mystérieuse inconnue qui n'avait pas hésité, à confier ses chaussures à un pur inconnu. Je récupérais mon ordinateur portable posé sur mon bureau et allais m'allonger sur mon lit. J'ouvris une page Word et laissais le curseur clignoter, n'attendant qu'une seule chose : s'animer pour faire apparaître de jolies lettres dans une police Calibri onze. Etait-ce la première fois que je me trouvais dans une situation comme celle-ci ? Bien évidemment. Réagissais-je parfaitement comme un gentleman ? Non pas tout à fait. Certes je voulais restituer ses chaussures à leur propriétaire, mais je souhaitais surtout la revoir.
Je tournais la tête vers ses chaussures posées sur ma commode. Elle traînait là comme rappel et encouragement, afin de ne pas me dégonfler. Je reportais mon attention sur mon ordinateur et laissais mes doigts parcourir les touches, comme une main parcoure les cartes proposées par une voyante afin de choisir celle qui l'attire le plus.
« AVIS DE RECHERCHE : Inconnue aux pieds nus » tapais-je. Je secouais négativement la tête, me trouvant ridicule. J'appuyais sur la touche efface et laissais l'ordinateur faire disparaitre ce début.
Un simple « AVIS DE RECHERCHE » comme titre suffirait, à mon avis. Après l'avoir centré au milieu de la page, j'allais à la ligne.
« Bonjour, je recherche une inconnue aux cheveux châtains arrivant au milieu du dos, avec des yeux bleus électriques, à l'allure classe et sophistiquée et des joues rebondies à croquer. »
Je m'arrêtais, relus ma phrase et soupirais. Je sélectionnais la totalité de ma phrase à l'exception du « Bonjour, je recherche une inconnue » et l'effaçais. J'étais vraiment PATHÉTIQUE.
A la place, j'ajoutais : « qui m'a confiée ses chaussures. » Je relus ma phrase, cette fois-ci satisfait, puis je continuais.
« Description des chaussures : Une paire d'escarpins noirs, ouverts au bout et recouverts de dentelle. Pointure trente-sept. » Je jetais un coup d'œil aux chaussures en question et hochais la tête, trouvant que la description ne pouvait pas être plus précise.
« Description de l'inconnue : Jeune femme dans la vingtaine, cheveux châtains arrivant dans le milieu du dos, aux yeux électriques, à l'allure classe et sophistiquée, des joues rebondies pourvues de deux fossettes, dans les 1m65. » Je m'arrêtais de pianoter sur le clavier et me remémorais ma rencontre avec elle. Ma description collait également à son image, même si j'aurais bien rajouté quelques détails. Pourtant je n'en fis rien.
« Si vous connaissez ou vous êtes cette inconnue, veuillez directement sonner à l'appartement 162 au quatrième étage, ou m'appeler au numéro suivant : » J'ajoutais mon numéro et signais d'un « Angelo Mitchell ».
D'un regard, je passais au crible fin mon avis de recherche à la recherche d'un quelconque ajout à faire. Finalement, après quelques clics supplémentaires, j'allais jusqu'à l'imprimante et sortais deux exemplaires de mon avis de recherche. Je sortis de ma chambre, quittant mon sanctuaire et mon lieu de calme. En étant simplement dans le couloir, j'entendais leurs cris. Cette fois-ci, les disputes opposaient Melvyn et Célestin contre Eliad et Arsene. J'enfilais mes chaussures et récupérais mes clés dans la corbeille.
-Je vais chercher le courrier, criais-je pour les prévenir.
-Tu vas surtout rechercher ta jolie inconnue, ricana Melvyn en me faisant un clin d'œil.
J'haussais les épaules négligemment et sortais de chez nous. Je dévalais les escaliers jusqu'à arriver aux rez-de-chaussée. Là, je me tournais vers le tableau d'affichage que la communauté de l'immeuble avait demandé à installer, il y avait de cela quelques mois. La plupart des habitants de l'immeuble venait y afficher des requêtes, des demandes de boulots, d'aides ou venait exposer des choses dont ils souhaitaient se débarrasser. Je déplaçais certaines affiches, les plus anciennes, afin de me créer un espace pour accrocher la mienne. Je superposais deux affiches proposant l'achat d'un canapé en cuir et d'un pouf en tissu, avant de pouvoir enfin imposer mon avis sur ce tableau. Je m'écartais légèrement vérifiant qu'il était visible parmi le reste.
-Vous ! s'écria une voix féminine qui me fit sursauter.
Je me tournais instantanément vers... Mon inconnue ! Un cri de joie faillit s'échapper de mes lèvres. Elle était encore plus belle que dans mon souvenir. Ces cheveux étaient attachés en un chignon et elle portait une tunique corail qui faisait ressortir sa peau bronzée. Un short en jean et des petites baskets bleues prune venaient s'ajouter à sa tenue. Elle tenait de ses mains une feuille blanche qui bougeait légèrement suite à ses mouvements.
-Vous m'avez volé mes chaussures ! m'accusa-t-elle.
-Vous m'avez fait poireauter pendant plus de quarante minutes ! me défendis-je.
-Vous auriez pu les laisser dans ces cas-là ! râla-t-elle.
-Et manquer la chance de vous revoir ? Même pas la peine, lui avouais-je.
Ses joues d'un rose tendre habituel s'empourprèrent, se mariant avec sa tunique. Elle détourna les yeux de mon regard et fixa le bout de ses chaussures.
-Et si je n'avais pas eu envie de vous revoir ? me demanda-t-elle finalement risquant un coup d'œil vers mon visage.
-Cela aurait été très dommage puisque j'ai encore vos chaussures, déclarais-je un sourire amusé sur le visage. A moins que vous ne vouliez pas les récupérer ? en concluais-je.
-Non bien sûr que non ! Je voulais les récupérer c'est pourquoi je venais afficher cela.
Elle s'approcha vers moi et se mit face au tableau. Elle déplaça à son tour quelques feuilles afin de venir accrocher la sienne. Je m'approchais d'elle pour lire par-dessus son épaule.
« AVIS DE RECHERCHE
Bonjour je recherche un homme à qui j'ai confié mes chaussures.
Description des chaussures : une paire de jolis escarpins ouverts au bout, de couleur noir d'ivoire, pourvus d'une dentelle noire d'aniline aux motifs fractals, dans une pointure trente-sept.
Si vous les avez vus ou trouvés, je vous prie de me les ramener. Ces chaussures sont très importantes à mes yeux. Pour me contacter regarder les coordonnées disposées à la fin de la feuille.
Description de l'inconnu : Jeune homme âgé d'une vingtaine d'années, cheveux blonds vénitiens ondulés, au regard perçant. Yeux verts, marron. Traits fins, lèvres pincées. Taches de rousseur et grains de beauté sur le visage.
Veuillez me joindre aux coordonnées suivantes si vous avez des informations. Merci d'avance. Astrée Coleman. »
Un numéro de téléphone figurait en bas de page, suivi de son adresse : « Immeuble jaune, appartement 164 quatrième étage ».
Astrée Coleman... Un prénom original pour un nom tant répandu.
-Pourquoi l'afficher alors que je suis là ? lui demandais-je.
Elle sursauta, se rendant compte de notre proximité.
-Je ne l'ai pas fait pour rien. Et puis je préfère prévenir les autres jeunes filles de la personne que vous êtes, déclara-t-elle en prenant un air hautain et s'écartant de moi.
-La personne que je suis, rigolais-je. Je vous cherchais autant que vous m'avez cherché, mademoiselle, lui appris-je d'un signe de tête pointant du doigt mon propre avis de recherche.
Sa bouche s'entrouvrit légèrement surprise. Elle s'avança et lut rapidement la feuille que j'avais disposé quelques instants auparavant.
-Vous avez fait une faible description des chaussures, remarqua-t-elle.
-Peut-être parce qu'elles sont secondaires dans cette histoire, tentais-je.
-Secondaires ? Au contraire, elles sont au centre de tout. Surtout de l'absence d'histoire, m'attaqua-t-elle.
Je rigolais doucement. Elle avait l'air d'avoir un sacré tempérament. Mais après tout une fille qui ne se laissait pas faire, c'était intéressant et surtout très séduisant. Elle replaça une mèche de cheveux s'échappant de son chignon derrière son oreille.
-Me faire attaquer alors que j'ai gardé vos chaussures, c'est légèrement injuste, me plaignis-je.
Ses yeux s'écarquillèrent, ses dents mordirent sa lèvre inférieure et elle tritura, gênée, ses doigts.
-Oh... Excusez-moi, murmura-t-elle. Je ne suis pas très polie. C'est juste qu'à peine un mois après mon arrivée ici, je me fais voler... Enfin pardon garder mes chaussures par un pur inconnu. Alors j'étais légèrement sur les nerfs, m'avoua-t-elle.
-Ce n'est pas grave ! lui souriais-je. Peut-être pourrions-nous repartir sur des bases un peu plus normales ?
-C'est-à-dire ? me questionna-t-elle méfiante.
-Essayer de ne plus être des inconnus, tout du moins en se présentant dans un premier temps.
-Ah ! Je m'appelle Astrée Coleman, s'écria-t-elle.
-Angelo Mitchell.
Je lui tendis ma main qu'elle finit par serrer après quelques instants d'hésitation.
-Vous avez un très joli prénom, la complimentais-je.
-Merci... Et vous un prénom légèrement présomptueux, remarqua-t-elle.
-Cela dépend des origines que l'on prend. Certes en italien, Angelo signifie Ange. Mais en grec il signifie Messager, lui appris-je.
-Et vous êtes plus grecque ou italien ? demanda-t-elle intéressée.
-Mystère...
-Pardon ? s'exclama-t-elle surprise.
-Je ne vois pas en quoi je vous parlerai de moi si je ne sais rien de vous, lui fis-je remarquer.
-Forceur, rigola-t-elle pour la première fois depuis notre rencontre.
Ses fossettes se creusèrent davantage, ses yeux s'illuminèrent par un éclair d'amusement, ses dents blanches apparurent venant confirmer l'idée qu'elle avait une jolie bouche sous ses jolies lèvres.
-Opportuniste, je préfère, lui avouais-je.
Elle leva les yeux au ciel avant de soupirer, divertie.
-Quoi qu'il en soit, je suis maître de l'avenir de cette relation, la narguais-je. Je vous rappelle que j'ai toujours vos chaussures.
-Que j'aimerai d'ailleurs récupérer, souligna-t-elle.
-Et moi j'aimerai, commençais-je.
-Me rendre mes chaussures, termina-t-elle m'offrant un sourire forcé.
J'hochais négativement la tête avant d'annoncer.
-Non ce n'était pas dans mon intention.
-Vous êtes sûr ? Parce qu'appeler la police pour dénoncer un voleur, ce n'était pas du tout dans mes intentions non plus, révéla-t-elle.
Elle trifouilla dans son short en jean et en ressortit son téléphone portable à la coque en cuir.
-Non, mademoiselle ! Je rigolais. Il n'est pas nécessaire d'aller aussi loin.
Elle s'interrompit, son geste en suspens.
-Vos chaussures sont dans mon appartement, lui appris-je en faisant un signe vers le couloir que nous devions emprunter pour le rejoindre.
-Qu'est-ce qui me dit que vous dîtes la vérité ?
-Vous m'avez confié vos chaussures, auxquelles vous avez l'air de tenir vu vos dispositions à me faire incarcérer, alors c'est que vous aviez un minimum de confiance en moi.
-Ou je n'avais personne d'autre dans l'immédiat, m'acheva-t-elle.
-Quoi qu'il en soit, j'ai VOS chaussures, alors si VOUS voulez les récupérer, il va falloir ME suivre, accentuais-je.
Elle leva les yeux au ciel, mais acquiesça d'un signe de tête. Elle avait de une un sacré tempérament mais de deux un sacré caractère et pour terminer de trois une certaine insolence dans sa manière d'être. Je m'engageais dans le couloir, la priant de me suivre. Nous marchions côte à côte dans le couloir, nos regards rivés à notre destination : les escaliers.
-Alors comme ça vous êtes ici depuis un mois ? lui demandais-je. Cela pourrait expliquer le fait que nous ne nous soyons jamais croisés.
-Oui depuis un mois. Ce n'est pas aussi étonnant que cela puisse paraître. J'habite dans l'immeuble jaune et vous dans le rouge. Si la parcelle à l'étage trois n'était pas déjà installée, je ne vous aurais jamais rencontré, m'avoua-t-elle.
-A l'étage deux ? Mais je pensais qu'il n'y en aurait qu'une et à l'étage quatre, grommelais-je.
-Vous habitez ici depuis combien de temps ? se moqua-t-elle. Vous êtes légèrement perdu !
-Depuis cinq ans. Je ne vois pas en quoi je suis perdu. Ce n'est pas mon immeuble qui est dans la nécessité de se faire relier à un autre bâtiment. Et puis je n'ai pas de temps à consacrer aux travaux, je préfère me plonger dans mes études et mon travail, lui appris-je d'une voix vexée.
-Vous étudiez quoi ?
-L'enseignement.
-Prof ? me questionna-t-elle surprise.
J'hochais la tête comme simple réponse. Elle passa sa main dans ses cheveux et se pinça les lèvres du bout de ses doigts.
-Et votre travail ? m'interrogea-t-elle finalement.
-Masseur dans un spa.
Ses yeux s'écarquillèrent et sa bouche s'ouvrit légèrement. Je soufflais, commençant à avoir l'habitude de ce genre de réaction. Je travaillais pour me payer mes études, mon logement et ma nourriture. Je travaillais pour pouvoir me mettre de l'argent de côté. Je travaillais en soi pour mon avenir, mais les gens n'avaient pas l'air de saisir cette nuance.
-Waouh ! Jamais je ne vous aurais imaginé dans ces domaines, m'avoua-t-elle finalement.
J'arquais un sourcil, surpris. Je finis cependant par hocher les épaules nonchalamment. Je m'en foutais pas mal de ce que les gens pensaient de mes choix.
-Et vous alors ?
Elle s'arrêta sur une marche, sa main droite sur la rambarde et se tourna finalement vers moi.
-Océanographe. Je fais des études pour devenir océanographe.
Alors là... J'étais vraiment étonné. Une fille comme elle intéressée par les océans et les mers, était-ce une blague ?! Non. Ce n'était pas parce qu'elle s'habillait comme une princesse, qu'elle ne pouvait pas être attirée par ce travail. Et puis après tout, je ne la connaissais pas.
-Et vous me prenez la tête pour récupérer une paire de chaussure ? m'écriais-je abasourdi.
-Ce ne sont pas n'importe quelles chaussure de un ! Et de deux, je suis une fille, vous ne pouvez pas comprendre !
-Oh que si ! J'ai eu trois sœurs, deux plus petites et une plus grande. Alors je vous assure que niveau fangirlage de fille je suis compréhensif, ricanais-je en imitant une fille sautant sur place.
Elle rigola avant de me rabrouer.
-Nous ne sommes pas toutes comme ça !
-Oh que si ! Vous le devenez au moins une fois dans votre vie, rigolais-je. Mais après tout vous avez le droit ! Nous on fangirle sur des femmes et des inconnues surtout, lui révélais-je en lui lançant un regard en coin.
-Heureusement que nous ne sommes plus des inconnus alors, riposta-t-elle un grand sourire sur son visage.
-Oui heureusement ! Comme ça, je serais sûr de vous revoir et de pouvoir continuer ma séance de fangirlage, la rembarrais-je.
-Mais pour cela, il vous faudra mon autorisation, railla-t-elle.
-C'est ça ! Ou, je ne vous rends pas vos chaussures, parais-je.
Elle leva les yeux au ciel, son sourire encore plus éclatant que le précédent.
-La police se fera un sacré plaisir à venir vous appréhender, jubila-t-elle alors.
-Ah, ça non ! Nous ne sommes plus des inconnus ! grimaçais-je.
-Pour sûr ! Je connais votre future profession, votre travail et votre impertinence, m'avertit-elle. Alors ces chaussures, où sont-elles ?
-DTC, répondis-je du tac au tac.
-Pardon ?
-Hm dans ma chambre, mentis-je.
-Mais l'acronyme est faux dans ce cas, me perça-t-elle à jour. Donc je réitère ma question, qu'est-ce que cela veut dire ?!
Je reportais mon attention sur les marches d'escalier et me remis en marche.
-Non, mais Angelo ! cria-t-elle en gravissant les marches rapidement pour revenir à mes côtés. Tu n'es...
-On se tutoie maintenant, hallucinais-je.
Nous nous étions à nouveau arrêtés dans les escaliers, moi deux marches au-dessus d'elle et elle deux marches en dessous moi. Je me tournais vers elle, la surplombant de ma taille.
-Hm... Ça peut-être une option si je récupère mes chaussures, me proposa-t-elle.
-Bah qu'est-ce que tu fais derrière moi alors ? la taquinais-je. Les chaussures sont en haut !
Elle souffla légèrement énervée, mais se remit à ma hauteur. Nous nous remîmes en route. C'était la première fois que la montée des quatre étages me semblait aussi longue. Finalement nous arrivâmes à mon étage, je ne me fis pas prier et allais m'installer sur le perron. Les cris de mes amis étaient déjà audibles. Comment allait réagir ma belle inconnue ? Enfin ma belle Astrée. Je sortis mes clés de ma poche et ouvris la porte.
-Les gars, on a de la visite, gueulais-je cherchant à attirer l'attention sur nous.
-Oh mais... hurla à son tour Arsene avant de se tourner vers nous. Mais... Mais... Quelle heureuse nouvelle, se ravisa-t-il finalement.
Un sourire de trois pieds de long apparut sur son visage, tandis qu'il venait immédiatement dans notre direction. Les autres garçons s'étaient eux-aussi tus et observais la nouvelle avec intérêts.
J'invitais d'un signe de tête Astrée à entrer et refermais la porte derrière elle.
-Tu peux enlever tes chaussures, si tu veux, lui proposais-je en me déchaussant.
-Pour que je me les fasse voler encore une fois ? me charia-t-elle. Autant pour moi.
Je rigolais avec elle avant de lui certifier qu'elle retrouvera ses chaussures à la place à laquelle elle les aura laissées, à notre retour.
Finalement elle enleva ses baskets et les plaça à côté des miennes.
-Je te préviens, mes godasses disparaissent, je te pique les tiennes pour compensation.
J'hochais la tête, en profitant pour lever les yeux au ciel.
-Bonjour jolie demoiselle, s'approcha Eliad en lui tendant sa main. Moi c'est Eliad, le beau gosse de la colocation. Là, tu as Arsene, le shooté de la bande, déclara-t-il avant de se prendre un claque derrière la tête par le concerné. Là-bas Célestin, le bon à rien de la bande. Et puis il y a Melvyn le magouilleur.
Célestin et Melvyn tuèrent Eliad du regard, pourtant celui-ci continuait son petit numéro de charmeur.
-Et Angelo ? s'informa-t-elle.
J'avertis Eliad d'un regard. Il merdait ou disait quelque chose qui ne me plaisait pas, je lui foutrais la raclée de sa vie.
-Le mec posé, calme de la bande. Le gars sur, quoi, rigola Eliad.
Je le remerciais d'un petit sourire.
-Moi c'est Astrée. Enchantée de faire votre connaissance.
-Nous aussi, répondirent-ils en chœur.
-Alors ses chaussures ? intervins-je. On va les chercher ?
-Oui oui !
Je l'invitais d'un geste à passer devant moi dans le couloir.
-Tu ne m'avais pas dit que tu vivais en colocation, se plaignit-elle.
-Tu ne m'avais pas dit, non plus, que tu pouvais être sympa, l'attaquais-je.
Elle s'arrêta immédiatement et se retourna vers moi.
-Eh !
Elle s'approcha de moi et me tapa l'arrière du crâne d'une petite tape. Les gars explosèrent de rire derrière nous.
-C'est qu'elle apprend vite la petite ! hurla de rire Célestin.
-La petite elle ne se gênera pas de te faire là-même si tu l'appelles encore une fois comme ça, le menaça-t-elle.
Aux éclats de rire de mes potes, j'en conclus que mon cher et pauvre ami Célestin avait reculé de quelques pas. Astrée reporta son attention sur moi.
-La porte derrière toi, la dirigeais-je.
Elle se retourna et me montra du doigt une porte. J'hochais la tête pour lui certifier que c'était ma chambre.
-Vas-y entre.
Elle ouvrit la porte et disparut dans ma chambre, je la rejoignis en deux pas et l'observais. Elle inspectait du regard ma chambre, s'arrêtant sur mes bouquins posés sur le bureau, sur mon ordinateur sur mon lit, sur les photos accrochées aux murs.
Je me faufilais entre elle et la commode et récupérais d'une main ses chaussures.
-Voilà la source de tous tes désirs, m'exclamais-je en les mettant sous son nez.
Pourtant ses yeux ne quittèrent pas mes yeux. Quelques secondes à peine, elle se racla la gorge et empoigna ses chaussures.
-On fait un remake de Cendrillon pour voir si elles t'appartiennent bien ? plaisantais-je.
-Non mais je n'y crois pas ! J'avais raison alors ?! Tu voles les chaussures des femmes pour les inviter chez toi après, s'écria-t-elle.
-Quoi ? Hein ? Non, pas du tout ! me défendis-je.
-Je sais encore reconnaitre mes chaussures, Angelo ! râla-t-elle. Et puis tu n'es pas aussi beau que le prince charmant de Cendrillon. Je me retrouve donc dans l'obligation de refuser.
-Ce refus implique-t-il le fait de boire un verre en ma compagnie ? demandais-je en beau forceur que j'étais.
-Ça... Ça reste à voir, me sourit-elle.
J'écarquillais les yeux, surpris qu'elle accepte.
-Purée ! Elle a accepté, gueula Melvyn.
-Quoi ?
-Comment ça ?
-Oh le connard ! Je ne m'attendais pas à ça ! Elle a bien joué son jeu la Astrée là, pleurnicha Eliad.
Astrée rigola, ce qui augmenta ma gêne et mon malaise.
-Enfin pas ici, lui appris-je.
-Et pas maintenant... Je crois que tu as certaines choses à régler avec eux, continua-t-elle tout en rigolant.
J'acquiesçais laissant un sourire amusé sur mon visage.
-Donc on va se revoir ? répétais-je n'y croyant toujours pas.
-Tu sais, généralement, pour boire un verre, il faut se voir, ricana-t-elle. A moins que l'on fasse un remake des Cinq Légendes et que tu sois Jack Frost, invisible aux yeux des hommes.
-Personnellement je préfère faire un remake de la belle et le clochard.
-J'en conclus que tu es un clochard ! Super, ironisa-t-elle.
-Ouh ! Angelo est un clochard, explosa de rire Arsene.
Je m'excusais auprès d'Astrée et allais dans le couloir, là je découvris Arsene et Melvyn contre le mur en train de nous espionner.
-Vos gueules où je fais un remake de massacre à la tronçonneuse, les menaçais-je.
Les deux se regardèrent, puis détalèrent tout aussi rapidement que leur permettaient leurs jambes.
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Bonjour, bonsoir, bonne nuit! Comment allez-vous ?
J'espère que ce chapitre vous aura plu! Si c'est le cas, n'hésitez pas à voter et à commenter.
Je tenais à vous remercier de votre présence sur cette histoire...
En média : Astrée Coleman ou plus communément appelée Miranda Kerr.
Cole Sprouse incarnera Angelo Mitchell.
Bonne journée, soirée, nuit!
Morgan.xx
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