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CHAPITRE 1 :


CHAPITRE 1 :

-Mais arrête bordel Célestin ! J'ai raison, tu as tort ! Maintenant tu te tais, cria Arsene.

-Mais c'est toi qui va te taire, petit con, répliqua Célestin.

-Comment ça petit con ? Toi tu n'es pas un petit mais un gros con, intervint Eliad.

Mes trois amis se tenaient en cercle, prêt à se jeter les uns sur les autres. Je soupirais pour la millième fois en simplement... Deux heures ? J'attrapais mes clés à la dérobée et ma veste en cuir.

-Mais d'où tu te ramènes Eliad ! Je sais bien que tu te prends pour un dieu éternel avec ton prénom de mes deux-là, mais si, il y en a un qui doit bien fermer sa gueule, actuellement, c'est toi ! grogna Célestin. Alors tu vas... Bah Angelo tu vas où ? s'interrompit-il.

Je reportais mon attention sur mes trois amis, qui semblaient, après deux heures, avoir enfin remarqué ma présence.

-Je vais voir le courrier, répondis-je.

Ils hochèrent la tête. A peine avais-je ouvert la porte qu'ils se relançaient dans leur dispute.

Je sortis de mon appartement, la tête en bouilli à cause des disputes quotidiennes de notre colocation. Cela faisait déjà une semaine qu'une engueulade s'était immiscée dans notre parfaite harmonie, venant mettre fin à quatre ans d'entente. Pourtant je savais que l'on allait surmonter ça. On y arrivait toujours.

Je fermais la porte derrière moi, en évitant de la faire claquer. Après tout ce n'était pas parce que j'étais excédée par toute cette histoire que je devais l'imposer aux autres habitants de notre immeuble. Je m'élançais vers la cage d'escaliers puisque les ascenseurs avaient été arrêtés par principe de précaution, suite aux nombreux travaux qui tentaient de relier notre immeuble à celui d'en face. Une parcelle devait être installée afin de rendre la vie plus facile à l'immeuble voisin. Je n'avais pas cherché davantage à comprendre. Dans tous les cas, ça devait être comme ça et nous nous n'avions rien à dire.

Je descendis les quatre étages qui me séparaient du rez-de-chaussée, le silence environnant venant calmer mon mal de tête. Je m'arrêtais dans l'entrée et j'ouvris la boite aux lettres au nom de notre colocation. Je fouillais parmi les publicités à la recherche de lettres ou de factures. Je sortis les deux seules enveloppes présentes avant de refermer le clapet de la porte. Je m'adossais contre cette dernière, laissant ma tête choir vers l'arrière. J'en avais strictement ras-le-bol. J'étais excédé par leur embrouille et quand je cherchais à comprendre un minimum de quoi cela parlait, je me faisais recaler. Je ne devais pas être tenu au courant.

Un léger courant d'air s'échappant de la porte d'entrée de l'immeuble entrouverte venait adoucir et refroidir mes tempes brulantes. Le calme m'apaisait. J'avais toujours préféré le calme. C'était un moyen utile de se recentrer sur les choses importantes, de faire la part des choses et de remettre les choses en places. J'entendis la porte d'entrée se déverrouiller. Je n'ouvris même pas les yeux.

-Vous allez bien jeune homme ? me questionna l'homme qui venait de troubler mon calme.

J'hochais la tête sans même chercher à être poli. Au bruit d'une clé entrant dans des boites aux lettres différentes, j'en conclus qu'il s'agissait du facteur. Après avoir fait son travail, il s'éloigna et sortit de mon immeuble. Je soupirais soulagé de retrouver mon cher ami le calme. Il serait peut-être tant de bouger, non ? Je pouvais sortir aller faire un tour, ou encore retourner dans l'appartement ? Non, si je n'avais vraiment pas envie d'une chose actuellement c'était de rentrer dans l'arène bruyante qui me servait de toit.

Parfois je me demandais comment on avait réussi à tenir quatre ans dans cet appartement, nous... Cinq garçons qui ne se connaissaient pas plus que cela au départ et qui s'étaient familiarisés avec le temps. Bien que je connaissais déjà Melvyn depuis que j'étais tout petit, les autres n'avaient été que des inconnus. Des inconnus que j'avais été content de rencontrer parce qu'aujourd'hui nous avions la plus belle amitié au monde.

Je commençais enfin à sentir mes mauvaises pensées s'éloigner de moi, ainsi que la mauvaise humeur qui avait tenté de s'insérer en moi. Des bruits de course brisèrent cette fois-ci mon calme. Pourtant cela ne me gênait pas. Les légers sons qui s'échappaient de cet effort étaient similaires à ceux que feraient des escarpins sur du carrelage. J'ouvris immédiatement les yeux. Le sol de l'immeuble était recouvert de carrelage... Donc la mystérieuse briseuse du silence portait des talons. Rapidement une silhouette apparaissant dans l'encadrement du couloir confirma mes conclusions.

Dans une jupe évasive bordeaux et dans un petit tee-shirt blanc, la femme face à moi s'arrêta. Sa tenue venait à la fois mouler ses formes, autant qu'elle laissait apercevoir sa peau. Sa respiration saccadée par la course qu'elle venait de faire soulevait de manière aguicheuse sa poitrine proéminente. Mes yeux balayèrent rapidement son corps, se régalant du spectacle, avant de se poser, finalement, sur son visage. Des yeux bleus transcendants me pénétrèrent. Ils se vissèrent aux miens cherchant à me mettre à nu devant elle.

Ses joues rebondies étaient creusées par deux fossettes, dont ma seule envie était de venir les combler par mes doigts. Ses lèvres rehaussées d'une légère couleur rose étaient rabattues en une moue surprise. Ses cheveux châtains étaient dans tous les sens, témoignant qu'elle courait depuis un bon moment. Ils étaient légèrement ondulés et tombaient probablement jusque dans le creux de son dos. Au moment, où j'ancrais à nouveau nos regards, un éclair de lucidité se fraya un chemin dans le bleu électrique de ses jolies prunelles.

-Le facteur ?! me demanda-t-elle me faisant découvrir sa jolie voix douce.

-Il vient de partir, lui appris-je sentant ma gorge se nouer pour je ne sais quelle raison.

-Mince, mince ! s'écria-t-elle.

Elle baissa la tête vers ses chaussures, puis se tourna vers la sortie, puis vers moi. Ses yeux perdus dans ses réflexions donnaient l'impression qu'elle était en train de prendre une décision. Elle ouvrit la bouche, se ravisa, fit un pas vers la sortie.

-Oh bordel... geignit-elle en levant les yeux au ciel.

D'un geste, elle se baissa et se déchaussa. Elle se précipita vers la porte et l'ouvrit. Avant de la franchir, elle se tourna vers moi et me questionna.

-Pouvez-vous garder mes chaussures s'il vous plait ? Je dois rattraper le facteur c'est vraiment important.

Garder ses chaussures ? Moi c'était elle que je voulais garder. Enfin non... Je voulais rester encore un peu avec elle. Elle avait l'air d'être très surprenante.

Et surtout très belle... Mais cela c'était autre chose. Garder ses chaussures... C'était un bon moyen pour être sûr de la revoir. Et puis après tout, je n'avais rien de prévu et je n'avais pas du tout envie de rentrer chez moi, pour entendre mes potes gueuler. J'hochais simplement la tête, légèrement surpris par son comportement. Il ne lui en fallut pas plus pour s'élancer. Je la vis passer derrière la vitre de l'entrée, ses cheveux volants derrière elle.

Quelle étrange fille... Une mère de famille s'approcha de l'entrée de l'immeuble, m'interrompant dans mes réflexions. Elle tapa le code et tenta d'ouvrir la porte tout en poussant sa poussette. Je m'approchais et lui tins la porte. Elle me remercia d'un sourire tout en entrant dans l'entrée. Elle m'examina me trouvant peut-être pour la première fois en quatre ans, sans un de mes acolytes. Son regard dévia vers les talons de... Je ne savais même pas comment elle s'appelait... Avant de se reposer sur moi.

-Très belles chaussures, Monsieur, dit-elle.

Je la remerciais d'un sourire. Elle s'éloigna alors après m'avoir souhaitée un bon après-midi. Je reportais mon attention vers la porte d'entrée. Les passants passaient sans même faire attention à moi, ce garçon perdu dans une entrée d'immeuble attendant une jeune fille dont il ne savait rien pour lui rendre ses chaussures et pour... Et pour quoi faire ? Pour lui demander son prénom ? Lui demander de sortir boire un verre ? Je me tapais le front avec la paume de ma main. J'étais ridicule. J'étais vraiment un mec. Me prendre la tête pour une fille avec qui j'avais échangé deux mots. Enfin pour être plus précis vingt-sept mots. Pourquoi n'étais-je pas resté en dehors de ça ? Ah si ! Parce que j'étais un gentleman. Enfin non... J'aimais juste aider les personnes dans le besoin, surtout quand ces personnes avaient des jambes de déesses, un visage angélique et une voix douce.

Une inconnue, un idiot... Je ne l'avais jamais vu ici, dans mon immeuble. Il était donc inutile de chercher son nom sur l'une des boites aux lettres présentes dans cette entrée. La seule chose qui me permettait d'en apprendre plus sur elle c'était la seule chose que je possédais d'elle, à l'exception de cette brève rencontre.... Ses chaussures.

Je me baissais et les ramassais. C'était de simples escarpins noirs ouverts sur le devant. L'ensemble de la chaussure était couvert d'une dentelle fine tout aussi noire que le reste aux motifs floraux. J'inspectais l'intérieur à la recherche de la pointure. Bah quoi ? C'était mon seul moyen pour en apprendre davantage sur elle. Certes en quoi sa pointure m'était-elle utile ? Bonne question. Très bonne question. Je trouvais finalement le chiffre qui m'intéressait. Un petit 37... C'était une pointure très élégante, cela voulait spécifier un pied ni trop grand, ni trop petit.

J'éloignais les chaussures de moi et les reposais sur le sol à mes pieds.

Mais mince !! Qu'est-ce qu'il me prenait ?! J'avais l'impression d'être fou ? Comment aurait-elle réagi si, elle m'avait vu faire ça ? Moi à sa place, je me serais enfui... Mais...

J'étais ridicule ! Je me tapais une nouvelle fois le front avec la paume de ma main, espérant me remettre les idées au clair.

Ridicule ! J'étais totalement ridicule ! Je soupirais une dernière fois et décidais de partir. Je préférais être au cœur d'une guerre plutôt que de ressembler à un malade sorti d'un asile de fou qui était fanatique des pieds d'une fille. Je m'éloignais alors de l'entrée et empruntais le couloir dont était sortie l'inconnue. Je commençais à grimper les premières marches de l'escalier, lorsque je m'arrêtais...

Je ne pouvais pas faire ça. Elle m'avait demandée de garder ses chaussures. Je lui avais certifié que je le ferais, je devais donc le faire. Je me retournais et descendais deux marches, mais je m'arrêtais à nouveau. Mais après tout ce n'était que des chaussures ! Je fis un demi-tour sur moi-même et remontais quatre marches. Pourtant à la quatrième marche je m'arrêtais... Elle avait l'air d'y tenir beaucoup à ses chaussures quand même... Et si un taré les prenait et les gardait comme trophée... Je soufflais !

J'étais vraiment ridicule et désespérant. Pourtant j'avais pris ma décision. Je descendis en trottinant le peu de marches que j'avais finalement monté et allais rechercher les chaussures dans l'entrée. Je regardais l'heure et remarquais que cela faisait déjà une trentaine de minutes que la jeune fille était partie. D'un doigt j'appuyais sur le bouton pour ouvrir la porte d'entrée. Je la poussais et sortais pour voir si l'inconnue arrivait bientôt. Cependant, bien que la rue soit en ligne droite, la jeune fille restait introuvable.

J'inspirais un bon coup et rentrais dans l'immeuble. Je m'arrêtais dans l'entrée et patientais à nouveau cinq minutes. Je ne faisais que me repasser en boucle notre échange. Elle m'avait demandé de les garder, pas de rester dans l'entrée. Tant que je les gardais je remplissais ma part du contrat non ?

J'hochais la tête comme pour appuyer ma décision. Je m'élançais alors vers les escaliers tenant toujours dans mes mains les escarpins. Au quatrième étage, je m'arrêtais sur mon perron. J'entendais les bribes d'une dispute, fortement étouffée par la porte d'entrée. Je tournais la clé dans la serrure et poussais cette dernière.

Je retrouvais Eliad, Arsene et Celestin toujours réunis dans le salon, mais cette fois-ci en train de se battre au sol. La porte claqua derrière moi ce qui sembla les ramener à la réalité. Célestin était à moitié allongé sur Eliad qui tenait la tête d'Arsene sous son bras et Arsene faisait une clé de bras à Célestin.

-Bah mec tu en as mis du temps pour aller chercher ton courrier, s'écria Arsene ses cheveux ébène retenus en arrière par le bras d'Eliad.

Son regard me détailla avant de se poser sur les deux enveloppes que je tenais en main et sur les escarpins.

-Tu sais Angelo... Euh... Comment dire... Si tu veux te travestir... Nous ça ne nous gêne pas, hein... C'est ton choix, t'es notre pote. On respecte, grimaça Eliad ayant lui aussi remarqué les escarpins noirs.

Je levais les yeux au ciel, je posais violemment les clés de l'appart dans la petite coupelle faite pour cela et les deux enveloppes juste à côté. Je m'approchais des mecs, le regard dur.

-Non mais t'es malade ou quoi ?! Me travestir ? Alors toi, quand tu vois que j'ai des escarpins à ma disposition, direct tu vas penser à ça ! Tu n'es pas capable de penser que j'ai rencontré une déesse angélique en bas et qu'elle m'a confié ses chaussures, hurlais-je.

Les garçons se lâchèrent et s'écartèrent les uns des autres.

-Attends tu ne veux pas te travestir ? demanda Célestin.

-Bien sûr que non ! grognais-je.

-Alors tu as vraiment rencontré une bombe en bas ? demanda Eliad visiblement très intéressé.

-Une bombe nan, sinon ça aurait explosé du con ! râla Arsene.

-Mais je parlais... commença Eliad.

Je le fis taire d'un regard. Un silence s'installa dans l'appartement. Ça faisait combien de temps déjà que l'appartement avait été silencieux comme ça ?

-Alors ? renchérit Célestin.

-Alors quoi ? le questionnais-je.

-Elle s'appelle comment ? demandèrent-ils tous en chœur.

-Euh...

Je me grattais l'arrière de la nuque légèrement gêné.

-Mais qu'il est con ! hurla Arsene en levant les mains vers le ciel comme s'il implorait quelqu'un.

-Mais je croyais que c'était moi qui était con, le taquina Eliad.

-VOUS ÊTES TOUS LES DEUX CONS MAIS LA ! LA ! Bah putain Angelo ! Tu ne lui as pas demandé son nom ?

-Mais je n'ai pas eu le temps, elle a filé ! me défendis-je.

-Elle a dû avoir peur de ta tête de poulpe. Moi j'aurais eu peur. Tu sais, tu ne fais pas très net. On dirait que tu es aussi défoncé qu'Arsene, alors que t'es clean mec... m'apprit Célestin. Moi à la place de la demoiselle j'aurais paniqué et j'aurais pris mes jambes à mon cou.

J'arquais mon sourcil tentant d'encaisser que je ressemblais à la fois à un poulpe et que j'avais une tête de drogué. Et surtout je devais maintenant me demander si sa recherche du facteur n'était qu'un leurre pour s'éloigner de moi ou une véritable raison. Mais dans tous les cas pourquoi m'avait-elle laissé ses chaussures ?

Pour faire un remake du conte de Cendrillon ?

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Note : Eliad signifie en hébreu Dieu éternel.

Bonjour, bonsoir, bonne nuit! Comment allez-vous?

J'espère que ce chapitre vous aura plu. N'hésitez pas à voter et à commenter si c'est le cas.

Bonne journée, soirée, nuit.

Morgan.xx

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