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RÈGLE N°2

NE PAS OUVRIR LA PORTE À DES INCONNUS

Mes parents, ce sont des fous des années 80 - bon, ça leur évitait surtout d'avoir à acheter plein de trucs en vérité. Mais du coup, la télé est non seulement d'époque, mais en plus elle tombe en panne tous les quinze du mois. Et comme le réparateur, ça coûte cher, il faut généralement attendre que mon père décide qu'il en ait marre de devoir acheter le journal tous les jours, pour pouvoir espérer un début de réparation.

Sauf que depuis que Monsieur Hacbart était entré dans notre vie, la télé avait subitement perdu tout intérêt pour lui. Autrement dit, comme je n'avais pas non plus d'ordinateur - je vous l'ai dit, mon père est un cinglé - il fallait qu'on trouve comment est-ce qu'on allait s'occuper avec Joe et Willy jusqu'à ce que mes parents reviennent.


Le canular téléphonique, c'était Willy qui avait proposé l'idée. Joe, lui, flippait trop à l'idée de se faire prendre, et moi je ne savais pas si le téléphone fixe d'époque fonctionnait réellement. Dans le doute, on a laissé Willy commencer.

Maison sans Internet oblige, mes parents gardaient toujours un vieil annuaire - sûrement d'époque, lui aussi - dans le tiroir de la commode de l'entrée. Je faisais défiler les pages, et Joe disait stop. On était tombé sur la lettre O. Monsieur et Madame Ogrosier. Leur numéro figurait juste après leur nom. Willy l'avait composé, et on avait entendu les deux premières sonneries retentirent dans le vide.

— T'as vu il date de quand ce bouquin ? avait fait Joe. Ils sont peut-être déjà m...

— Allô ? avait fait la voix d'un vieil homme à l'autre bout du combiné.

Joe avait brusquement reculé d'un pas. L'index sur les lèvres, je lui avais fait signe de ne plus faire de bruit.

— Allô, M. Ogrosier ? s'était enquis Willy avec toute la plus grande politesse du monde.

— Lui-même, qui le demande ?

— Quoi, vous ne vous souvenez pas de moi ?

Sa voix était devenue un peu plus dragueuse.

— Dites-moi votre nom et...

— Je pensais que je vous avais fait une meilleure impression que ça, moi.

Joe était rouge du coup aux oreilles, moi j'avais les deux mains sur la bouche pour ne pas rire.

— Écoutez, je crois que vous vous êtes trompé de numéro, fit le vieil homme après un temps de réflexion. Je suis marié, jeune homme.

— Pourtant ça n'avait pas l'air de te déranger quand t'as glissé ta main sous mon slip, après les cours.

— Je ne vous connais pas.

Au ton de sa voix, on sentait très bien que l'homme était en train de perdre patience. Gêné, Joe avait fait de grands signes à Willy pour qu'il raccroche, mais ce dernier avait secoué la tête.

— Ah bon ? avait-il continué. C'est pas ce que tu disais lorsque je me suis mis à genoux devant toi.

L'homme n'avait rien dit. Ne sachant plus où se mettre, Joe s'était levé et était sorti du salon en courant. À croire que c'était lui qu'on appelait ! Willy l'avait regardé partir et m'avait interrogé du regard. J'avais simplement hoché les épaules. De toute façon, on pensait tous les deux la même chose : quelle tapette celui-là, sérieusement ! Ça faisait maintenant plusieurs instants que le vieillard ne répondait rien. Willy avait cherché à le relancer.

— Toujours là, vieux pervers ?

Il y avait eu un drôle de bruit, comme un lorsqu'on a les mains sur ses oreilles et qu'on finit par les enlever. Le son semblait être revenu. Le vieux aussi. Il avait chuchoté :

— Mon chou, les petits garçons comme toi, je les mange tout cru.

— Et bah viens me chercher.

Puis ça avait raccroché. On s'était dévisagés avec Willy pendant quelques instants, avant d'éclater de rire.


Jusque-là, je vous l'accorde, tout va plutôt bien - si on fait abstraction de la blague stupide de Willy. C'est une dizaine de minutes plus tard que les choses avaient dégénéré. Joe s'était enfermé dans la cuisine et, avec Willy, on était en train de forcer sur la poignée de la porte pour l'ouvrir. C'était à son tour d'appeler quelqu'un, et cette tapette n'arrêtait pas de crier qu'elle ne pouvait pas faire ça. Willy l'avait bien fait lui, non ? Mais Joe disait que ça ne se faisait pas de sortir des trucs comme ça à des gens qui n'avaient rien fait. Bref, on se battait. Et c'est là que la sonnette avait retentis. Avec Willy, on s'était figés. Joe avait prudemment ouvert la porte, et m'avait dévisagé, l'air inquiet :

— T'attendais quelqu'un ?

J'avais fait non de la tête. Vous pourrez dire ce que vous voudrez, vous auriez fait pareil. Vous aussi vous seriez allé ouvrir, ne serait-ce que par curiosité. Dites pas le contraire. En tout cas, moi, c'est ce que j'ai fait. J'avais jeté un œil par le judas, et ne voyant rien, j'avais déverrouillé et entrebâillé la porte.

— Oui ?

Une dame se tenait sur le perron. De taille moyenne, assez fine, franchement vieille. Elle me souriait de toutes ses dents. Elle me faisait penser à ma voisine que tous les gosses surnommaient « la Sorcière ».

— C'est pour quoi ? avais-je repris, troublé.

La vieille s'était avancé d'un pas.

— Pour le dîner !

Il y avait eu un mouvement tout proche à côté de moi mais, avant que je n'ai eu le temps de tourner la tête, un homme fonçait déjà sur moi, hurlant comme un fou. Pris par surprise, j'avais également hurlé et fait un pas en arrière. J'avais alors voulu refermer la porte d'un coup, complètement terrifié, mais l'homme l'avait enfoncée comme un boulet de canon. J'étais tombé sur les fesses. Mon coccyx avait craqué, mais je n'avais pas eu le temps de me plaindre. L'homme, un vieux maigrichon, se tenait bien droit devant moi, les veines pulsant sur son cou. On aurait dit un taureau sur le point de charger. Qu'est-ce que c'est que ce bordel !?

— Bonsoir, mon chou, m'avait-il lancé.

Mon sang s'était glacé dans mes veines. Glissant sur le tapis de sol, j'avais bondi sur mes pieds en appelant Joe et Willy à pleins poumons. Ils étaient tous les deux postés devant la porte de la cuisine, immobiles et la bouche entrouverte. Je sais plus trop comment je m'y suis pris : soit j'ai dû leur hurler un truc genre « COUREZ !! », ou « TOUS AUX ABRIS !! », vous voyez le genre ? Soit je n'ai pas eu la patience, et j'ai dû les pousser pour passer. Tout ce dont je suis sûr, c'est qu'à un moment donné, on s'est tous engouffrés dans la cuisine, pendant que le vieillard continuait de nous courir après.

J'avais ouvert la porte de la cave d'un coup sec, et Willy et Joe avaient dégringolé du haut des marches en criant. Pas le temps de faire attention. Vraiment pas le temps. J'avais refermé la porte derrière nous et mis le loquet à la porte. Un coup sourd l'avait fait trembler. Sursautant sur l'instant, mon pied avait loupé la marche et j'étais tombé sur mes deux amis. Hors d'haleine, on avait tous les trois gardé les yeux rivés sur la porte. Elle s'était de nouveau figée. Puis quelqu'un avait toqué trois coups discrets :

— Petits cochons, petits cochons ! Laissez-moi entrer !

— Allez vous-en !! avait hurlé Willy en se redressant sur les coudes, le visage baigné de sueur.

— Alors je vais souffler et souffler, et votre maison va s'effondrer !

De là, il était partit d'un rire gras. Les yeux écarquillés, on s'était tous fixés.


Voilà, c'est à partir de là que j'ai commencé à me dire que cette histoire tournait vraiment mal.

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