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06' beauty and the beast

lee minho & han jisung
[3261 mots]

warning : os dans la continuité de Red Lights

Minho errait comme une âme en peine dans les couloirs de la maison. La journée avait débuté, les rideaux avaient été tirés et tout le monde s'était retiré dans sa chambre. Probablement devaient-ils être en train de s'enfoncer dans une illusion où ils n'avaient jamais connu le repos éternel. Mais Minho, lui, ne voulait plus de ces aberrations. Du moins pas aujourd'hui.

Alors le fantôme longeait les murs, laissant courir son regard méprisant sur tout ce qui se trouvait là. Il sentait l'air si froid de la maison envelopper son corps cadavérique qui y était habitué à présent. Minho pensa qu'il aurait aimé voir le contraste d'un souffle chaud s'échapper d'entre ses lèvres.

Les bijoux rattachés à sa chemise teintaient entre eux, résonnaient dans les couloirs vides. Ça lui rappelait les teintements des chaînes de leurs prisonniers et le fantôme se surprit à penser que même faire un tour aux cachots ne lui enlèverait pas l'humeur morose qui le tenaillait. Sa mâchoire se contracta et il eut la soudaine envie de cogner dans quelque chose. Ah, qu'est-ce que ça l'agaçait.

Traînant des pieds, Minho traversa le premier mur qui se dressa devant lui. Son corps se disloqua, les murs se fluidifièrent tout autour de lui et il songea à rester là, désarticulé et flageolé dans la pierre. Mais il ne supportait pas, ça le confrontait un peu trop avec ses pensées et Minho errait pour justement l'éviter. Le fantôme avança et surgit du mur pour se retrouver face à la porte en bois qui menait au sous-sol. Pas celui où se trouvaient les pêcheurs, celui qui appartenait bel et bien à la bâtisse et qui menait aux bains.

Le noiraud s'arrêta, une main dans la poche de son pantalon sombre et un sourcil relevé. Peut-être qu'une petite descente dans les chaleurs de l'Enfer le soulagerait de ses tourments. 

Minho posa sa main sur la poignée et ouvrit la porte. Un souffle violent le frappa de plein fouet, souleva ses mèches qu'il n'avait pas pris la peine de coiffer. Les escaliers de pierres humides s'enfonçaient toujours plus bas, plongés dans le noir. Minho s'y engouffra, prenant soin de fermer la porte derrière lui et descendit les escaliers. Il entendait les gouttes d'eau qui perlaient le long du plafond et gouttaient sur ses vêtements. L'atmosphère était différente de celle qu'il y avait là-haut. Elle était plus lourde, plus assourdissante. C'était sûrement dû à la chaleur des nappes phréatiques qui se trouvaient sous les bains. Mais qu'est-ce qu'il en savait ? Il ne pouvait pas la sentir.

Un rayon lécha les dernières marches et Minho se retrouva enfin sous la lumière. La salle était spacieuse, elle rappelait l'esthétique des caves où les français stockaient leurs bouteilles de vins. L'éclairage artificiel était planté le long des murs voutés, laissant soin aux ombres de se dessiner sur le sol. Il y avait trois bains, chacuns grands et circulaires, incrustés dans le sol comme s'ils avaient été creusés pour former des cuves parfaites, faits de marbre et décorés de néons posés à ras la surface. Chacune étaient remplies d'eau limpide, brûlante à en juger de la vapeur qui s'en dégageait. 

Et au centre de l'un des bains, Jisung nageait tranquillement sans faire le moindre bruit. Il était presque irréel, onirique. Minho s'arrêta au bord de la cuve et un sourire narquois étira ses lèvres. La sirène le remarqua bien assez rapidement, il lâcha un soupir amusé et s'accouda contre le rebord, à l'autre bout de celui où se trouvait le noiraud.

Le fantôme laissa son regard courir sur le corps nu de Jisung. Passant de ses fins muscles constellés de perles d'eau, à sa marque bien visible sur son torse puis à ses yeux pâles, dissimulés par ses cheveux sombres trempés. Leurs orbes s'accrochèrent, s'entremêlèrent et ce jeu de regards qui semblait les distraire plus que de raison depuis quelques jours, s'installa de nouveau entre eux. Les yeux de Jisung avaient beaux être aussi blafards que les siens, ne laisser qu'une pupille noire unique nager dans ce blanc effrayant, ils restaient beaux. Les prunelles de la sirène étaient ennivrantes, elles le prenaient et lui faisaient tourner la tête. Minho ne comprenait pas toutes ces sensations qui le faisaient sombrer dans des méandres inconnus, elles l'emmenaient dans un précipice sans fond, le noyaient.

De tous les siècles qu'il avait vécu, le fantôme n'avait jamais autant apprécié être traîné de la sorte dans ce qu'il ne connaissait pas, lui qui était pourtant bien frillant de ce genre de choses. Jisung lui faisait ce que les êtres avec un coeur appelaient « vibrer ». Minho ne savait pas ce que ça représentait et s'il l'avait vécu avant, il n'en avait aucun souvenir. Mais ouais, il le faisait vibrer. Le poisson l'emportait sur le spectre, c'était indéniable.

Sans quitter le plus jeune du regard, les mains du noiraud se portèrent aux bijoux de ses vêtements. Il les retira et les posa sur le sol avant de défaire un à un les boutons de sa chemise blanche avec un sourire malicieux. Il dévoila sa peau pâle, presque transparente, sa musculature saillante et la marque noire qui longeait son bras gauche et enveloppait son biceps pour s'échouer sur son pectoral. Puis il s'attaqua à sa ceinture, la retirant d'un coup sec et la laissant tomber sur la pierre dans un bruit métallique qui résonna dans la pièce. Minho se débarrassa de son pantalon ainsi que de ses chaussettes et chaussures, ne gardant que son sous-vêtement. Et après un dernier regard suggestif lancé à Jisung, il entra dans le bain.

Le fantôme se laissa glisser le long de la paroi, sa tête disparue sous la surface avant de ressurgir dans la seconde. L'eau roula le long de son corps, goutta de ses mèches sombres qu'il repoussa en arrière, dévoilant son front. Minho se redressa, le niveau était tout juste au niveau de ses cuisses, s'il avançait jusqu'au centre de la cuve, il serait immergé jusqu'au torse. Il avait beau ne pas ressentir la moindre chaleur qui émanait de ce bain, le noiraud se sentait bien là. C'était bon, c'était agréable.

Minho rouvrit ses yeux qu'il avait fermé et son regard accrocha de nouveau celui de Jisung. Ce dernier n'avait pas bougé de là où il se tenait, il portait toujours ces yeux envoûtants sur le fantôme. Celui-ci releva un sourcil et porta un doigt à ses lèvres pour les frotter d'un geste distrait avant de le rejoindre. Ses mouvements, beaucoup moins gracieux que ceux de Jisung, fendirent l'eau à grande vitesse et c'est bien vite que le fantôme rejoint la sirène.

Minho le dominait de sa hauteur, il le surplombait avec ce sourire narquois qui lui était propre et qui ferait détourner le regard de n'importe qui. Mais Jisung, lui, ne flanchait pas. De ses airs condescendants, il soutenait ces orbes qui semblaient ne vouloir faire qu'une bouchée de lui. C'était un combat silencieux, une danse endiablée qui ne demandait qu'un corps à corps enflammé.

 —      On arrive pas à dormir ? Demanda soudainement Jisung tout bas, penchant sa tête sur le côté.

La question était stupide pour des créatures comme eux et Minho pouffa avant de s'avancer un peu plus vers lui. Il posa ses mains sur le rebord duquel Jisung avait retiré ses coudes pour s'enfoncer un peu plus dans l'eau et caler sa nuque contre la pierre. Leurs corps se frôlaient à peine, ils se déluctaient de cette tension qui s'était créée entre eux. Les yeux du fantôme dévièrent un instant sur la peau mouillée du noiraud, évitant avec soin la marque noire qui se trouvait là en plein milieu pour se concentrer sur sa jugulaire suintante. Minho se fit la réflexion qu'il y plongerait bien les crocs. Le petit rire amusé de Jisung qui lui allait si bien parvint à ses oreilles et les yeux du noiraud retrouvèrent à nouveau les traits de son visage.

 —       Ta queue te démangeait ? Répondit simplement le fantôme.

 —       Je n'ai plus de queue.

 —       C'est bien dommage. Je suis certain qu'elle t'allait comme un gant.

 —       Mes jambes ne me satisfassent pas.

Pendant un instant, juste un court moment, le rictus amusé qui décorait ses lèvres fut voilé par une vieille tristesse. Et Minho ne put que parfaitement la partager, même si lui n'avait pas perdu un membre. Ses mains lâchèrent le rebord du bassin pour venir se poser sur les fines cuisses de Jisung, les caressant du bout des doigts sous l'eau, les pressant parfois. Il leva le nez et plongea son regard brûlant d'arrogance dans ce celui du noiraud.

 —       Elles sont magnifiques.

Une insolence qui avait son effet. Minho était un être méprisable dans sa manière d'être, dans chacun de ses mouvements et Jisung ne pouvait s'empêcher de les accueillir à bras ouverts, en suivant la danse infernale qu'il lui imposait. Parce qu'elle valait bien plus que toutes ces paroles réconfortantes inefficaces à en vomir qu'il avait pu entendre.

La sirène posa ses mains sur celles du fantôme avant de le repousser doucement dans un sourire. La lumière des néons longea son corps, épousa chacun de ses muscles tandis qu'il s'éloignait du plus vieux vers le centre du bassin sans pour autant rompre l'échange visuel. Il était tellement envoûtant, tant désirable. Jisung était l'incarnation du fruit défendu, de la tentation même. Minho ne pouvait délier ses orbes des siennes, il ne le supporterait pas. 

 —       Comment une créature aussi divinement meurtrière que toi peut ne pas aimer le sang ? Demanda soudainement Minho. Ne devrais-tu pas avoir une soif insatiable comme celle de Felix ?

Jisung esquissa un petit sourire amusé en pencha sa tête sur le côté. Ses cheveux mouillés suivirent le mouvement et de nouvelles gouttes perlèrent sur son visage.

 —      Pourquoi l'un des êtres des plus inoffensifs de ce monde peut autant aimer la douleur ? Répliqua-t-il automatiquement.

 —      C'est dans ma nature d'être en colère et de réclamer peines et souffrances.

 —       La mienne est de désorienter pour mieux dévorer après un séjour sous la surface. Après tant de siècles, n'en es-tu pas fatigué ?

Minho fronça les sourcils, ne comprenant pas sur le moment où Jisung voulait en venir. Renier ce qu'il était faisait partit de l'une des plus importantes lois de l'Obscure Monde à ne pas transgresser. Il était un Astray, certes, mais il avait des règles à respecter. Tout ne serait que chaos et désolation sans elles, et son hypocrisie voulait qu'il s'y plie malgré son attrait pour l'anarchie. Minho n'avait jamais pensé à s'en reposer, ne serait-ce qu'une petite heure sur une éternité. Il n'avait que ça, il ne lui restait plus que la créature qu'il était, ce corps abîmé. Le reste, il le vouait à une divinité et des convictions datant de plusieurs siècles. S'il s'en éloignait, que lui resterait-il ?

 —       Et ça ne te manque pas ? D'être regardé de la manière des plus flatteuses, de laisser les échos faire résonner ton chant et d'observer la destruction pour t'en nourrir ? Tu ne peux plus le faire à présent, mais n'y as-tu jamais pensé avec mélancolie ?

Un silence s'installa, comblé des clapotis de l'eau et de la respiration de Minho. Il s'efforçait de la retenir, il avait besoin de savoir. Ironiquement, c'était vital. Il voulait connaître les pensées de Jisung, il voulait tout connaître. Pour se rassurer qu'il n'était peut-être pas aussi seul dans sa misère qu'il croyait l'être, pour apaiser ses tourments dans lesquels il se sentait parfois prisonnier. Minho avait besoin d'avoir quelqu'un sur qui sa main pourrait se poser quand il sentirait toute sa rage prendre le dessus, il avait besoin de ressentir autre chose que ce pour quoi il était fait.

Il avait besoin de cette sensation d'un coeur battant à l'intérieur de sa poitrine.

Il observa Jisung flotter tel un mirage au centre du bassin, les éclats lumineux qui l'entouraient reflétaient amèrement l'espoir desespéré qui le noyait peu à peu. Puis la sirène se redressa de toute sa hauteur, repoussa ses cheveux sombres en arrière et tendit une main vers le fantôme.

 —       Serais-tu d'accord pour m'ôter cette navrance pendant un instant ? Demanda-t-il simplement dans un souffle. Juste un court instant.

Les épaules de Minho s'affaissèrent, son souffle se relâcha et un sourire satisfait mélangé à une profonde reconnaissance s'installa sur ses lèvres. 

Il avança, nagea jusqu'à Jisung là où le sol du bassin était le plus profond. A la tension qu'il y avait entre eux, s'ajouta cette tristesse si singulière qui faisait partie de leur vie depuis la Résurrection, c'était aussi attirant que repoussant. Minho en aurait exprimé un fort dégoût s'il ne s'agissait pas des yeux de Han Jisung posés sur sa personne. Lorsqu'il l'eut enfin rejoint, le plus vieux ne put se retenir de passer un bras autour de la taille si fine de la sirène pour le rapprocher de lui. Cette dernière lâcha un gloussement amusé et empoigna les épaules musclées du fantôme en passant ses jambes autour de son bassin. Leurs nez se touchaient, leurs regards se frôlaient, leurs souffles froids s'entremêlaient. Minho entrouvrit les lèvres mais aucun son n'en sortit, probablement volé par la beauté indécente qu'il avait devant lui. Jisung leva sa main, effleura du bout des doigts la joue du noiraud pour venir y perdre quelques gouttes d'eau.

 —       L'absence de ma queue chassera une partie du charme, dit-il.

 —       Je suis persuadé que tes jambes sont tout autant envoûtantes, répondit Minho en faisant glisser l'une de ses mains sur sa cuisse alors que Jisung souriait doucement en hochant la tête.

 —       Bien. Laisse-toi faire.

Le fantôme ouvrit grand les yeux et n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que la main du noiraud qui avait touché sa joue attrapa sa nuque pour le tirer violemment vers lui. La bouche du plus petit approcha son oreille, son souffle si près contre sa peau lui hérissa et ses lèvres frôlèrent son lobe. Et il lui sembla que le monde entier s'était arrêté, que tout était en suspend. La réalité prenait une pause, relâchait leur éternité affligeante qui les prenait aux tripes. Tous les muscles de Minho se relâchèrent, son regard se perdit dans le vide alors que la voix de Jisung résonnait dans tout son être. 

La sirène lui murmurait monts et merveilles, lui chantait joies comme malheurs, chuchotait pureté et obscénité. D'une voix si basse qu'elle était digne d'être confondu dans l'écho des vagues, Jisung lui conta des histoires aussi belles que tristes. Il l'envoûta de sa voix ennivrante, sembla menacer l'équilibre et même l'ordre de sa structure mentale. S'ajoutèrent des mots dans une langues inconnues, des phrases qui le prirent délicieusement à la gorge. Jisung se délecta du corps relâché qu'il tenait contre lui, sa main se perdit dans les cheveux sombres de Minho et tira dessus, ses lèvres goûtèrent à la peau mouillée derrière son oreille. 

Avec un sourire carnassier méconnaissable, sa deuxième main attrapa fermement la nuque du fantôme puis aussi naturellement que brusquement, son corps se renversa en arrière. Il entraîna Minho jusqu'au fond du bassin en le tenant fermement contre lui, ne le lâchant pas une seule seconde. Jisung ne voulait pas s'en séparer, il plantait ses ongles dans sa peau, savourait le contrôle total qu'il avait là sous l'eau.

Le fantôme était à sa merci, avec ses yeux grands ouverts, cette expression de lubricité qui ne dépaignait pas des traits de son visage et ses cheveux sombres qui suivaient le cours de l'eau comme ils l'entendaient. Jisung voulait le garder ainsi pour toujours. Et lorsque ses dents vinrent se planter dans la peau de son cou, l'impossibilité de la chose lui explosa à la face et à contre-coeur, il lâcha Minho pour le laisser remonter à la surface.

La tête de Jisung sortit de l'eau quelques secondes plus tard, il passa une main dans ses cheveux et cligna plusieurs fois des paupières avant de poser son regard sur le noiraud. Les yeux de celui-ci papillonaient, furetaient de droite à gauche, des gouttes perlaient de ses cils et la pointe de son nez. Son torse se soulevait sous sa respiration étrangement rapide, il semblait reprendre peu à peu ses esprits.

La Terre s'était remise à tourner, le monde avait dégelé. Et lorsque les orbes de Minho retrouvèrent celles de Jisung, la réalité implosa.

 —       Jisung... Tu...

 —        Merci, coupa-t-il simplement, il lécha un goutte qui perla à sa lèvre, merci Minho. Je crois que j'en avais besoin en réalité.

Le fantôme esquissa un sourire, un sourire franc. Et dans un élan, il l'attrapa par le bras pour le serrer contre lui. Jamais, ô grand jamais, Minho n'aurait cru avoir besoin de prendre quelqu'un dans ses bras. A moins que ça ne soit pour tuer. Il n'avait jamais compris le concept, il l'avait toujours méprisé. Pourtant, là, dans les bras de Jisung, il se sentait revivre. Amusant, n'est-ce pas ? Ça n'avait rien à voir avec la Résurrection. Ce qu'avait fait Morgan n'était pas comparable avec ce que lui faisait Jisung.

Ce dernier passa ses bras autour de la nuque du plus vieux, entremêlant ses doigts entre ses mèches, entourant sa taille de ses jambes comme un peu plus tôt. Minho porta ses mains à son visage, l'écartant de son cou pour le regarder d'un peu plus près. Il retraca minutieusement chacun de ses traits pour les garder en mémoire, pour n'avoir que son faciès derrière les paupières lorsqu'il fermerait les yeux.

 —       J'ai bien peur d'en être déjà devenu accro, murmura-t-il en collant son front contre le sien.

Jisung esquissa un sourire et releva le nez, cognant celui de Minho. Puis ce dernier colla ses lèvres aux siennes. La sirène enserra sa nuque un peu plus fort, les mains du fantôme retrouvèrent son dos et ses cuisses. Leurs corps s'attiraient, se rapprochaient encore et encore. Ils lui avaient manqués, les baisers fiévreux de Jisung. Ils étaient bons, ils étaient doux et luxurieux. Les seuls qui pouvaient le réduire à l'état d'un camé sans sa dose quotidienne. De tous les échanges enflammés qu'il avait eut, Jisung était le seul et l'unique à l'avoir retourné ainsi.

Ils nagèrent jusqu'au rebord, s'échangeant baisers amusés et coups de langues. Le dos du plus jeune rencontra le marbre et les mains de Minho vinrent s'y appuyer avant de rapidement retrouver la peau de Jisung. Ils s'embrassaient sans répit, sans prendre le temps de se poser pour respirer, de réfléchir. Ils avaient pourtant l'éternité mais ils dansaient comme si le temps leur manquait. Les lèvres de l'un prenaient constamment le dessus sur celles de l'autre avant de se soumettre pour recommencer. Leurs langues se caressaient, se découvraient encore et encore, leurs dents s'entrechoquaient.

C'était violent, grisant, poétique et désespéré. Puis les baisers ardents de Minho dévièrent sur le menton de Jisung, puis ses joues, sa mâchoire, sa jugulaire qu'il mordit sans retenue. Il récupéra chaque goutte d'eau sur sa peau de sa langue, s'en délecta avant de laisser Jisung en faire de même. Ils se consumaient, se brûlaient, prenaient pour mieux redonner. Les sources chaudes ne valaient rien à côté de ce qu'il se passait à l'intérieur.

Pour une fois, peut-être vraiment la première de leur éternité, ils ne pensèrent pas au lendemain, ils ne pensèrent pas à Astray, à leur promesse à la divinité, à l'Obscure Monde. Ils oublièrent tout, ne se concentrèrent que sur l'illusion qu'ils vivaient.

Sur eux.

Jisung et Minho s'embrassant à en perdre le souffle comme si leur vie éternelle en dépendait.

Et ça, c'était vivifiant.











Drown ⌫
END | 040922.

hi !

ça faisait longtemps que j'étais pas revenu.e ici^^

oui donc- ça devait être une ff qui suivrait les aventures des Astray, après les événements de Red Lights du coup mais jsavais pas comment la commencer et j'avais seulement cette scène en réserve

et c'est justement pour ça que je préconisais de l'avoir lu avant pour bien saisir le concept... mais j'espère que ça vous a plu et que ça ne vous a pas trop perdus haha

pour une petite précision si c'est le cas :
Minho et Jisung (en plus des autres membres de Astray) ont été ressuscités, donnant leur coeur à une divinité (Morgan) pour ce fait, ils n'en ont donc pas et ont une apparence un peu cadavérique, ils ne ressentent pas grand chose, n'ont pas d'émotions. Dans le contexte de cette continuité, après les mots que Chan a balancé à au Procès (voir Red Lights), Minho a commencé a en être fatigué, de n'être qu'une loque vide et il semble que Jisung soit le seul à le stimuler ou du moins, à vraiment le comprendre. Alors il est perdu entre continuer à honorer son cadeau de la divinité en poursuivant son éternité et en suivant les règles de Astray ou en essayant de devenir quelqu'un d'autre en se laissant aller avec Jisung.

jcrois que c'est à peu près tt ce que vous devriez savoir :) 

jvous souhaite une bonne fin de journée, hydratez vous et prenez soin de vous

<3

sunny~

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