III.
Tout est si étouffant. Les lumières blanches et défaillantes suspendues au plafond, les cris qui viennent aussi bien des prisonniers que des gardes, mais pas pour les mêmes raisons.
Le frottement des corps chauds et serrés dans cette salle pas si grande pour le nombre d'humain à l'intérieur. Et le regard du prénommé Minho posé sur moi depuis au moins 10 minutes.
« -Alors, c'est bon hein? »Dit-il avec ironie.
Je descends mes yeux sur l'espèce de bouillie grise au fond de mon assiette que je n'ai même pas touché.
« -On va dire que oui. Comment tu fais pour manger comme ça? Je lui demande en le voyant en prendre de grosses cuillerées.
-Regarde autour de toi, les gens mangent. Sinon, on survivrait même pas deux jours. »
Je balaye la salle blanche du regard et effectivement, les prisonniers mangent tous, comme le garçon en face de moi. Si c'est une question de survie, je vais me forcer un peu.
Je prends ma cuillère et la plonge dans la substance, une grimace sur la figure. J'ose l'avancer jusqu'a l'intérieur de ma bouche, ou je recrache tout immédiatement. Le goût n'est même pas descriptible.
Minho m'observe, amusé. Lui continue de manger, jusqu'à ce que son assiette soit complètement vide. Un policier qui passe entre les tables me prends la tête et l'enfonce dans mon assiette tout en gloussant.
« -T'avais qu'as manger, al'ahmaq. »
Ses collègues se mettent à rire en voyant ma tête souillée, sous le regard noir de mon compagnon de chambre.
« -T'as quoi toi? Dit l'un. »
Minho ne répond pas, mais soutient les gardes du regard, son éternel sourire mesquin aux lèvres. Mais les policiers le prennent par les bras et le tirent vers la porte qui mène hors du réfectoire.
« -Minho! » Je laisse échapper en le voyant sortir.
Fais chier... Je prends une serviette et m'essuie le visage comme je peux. Puis, 5 minute plus tard, on nous renvoie dans nos cellules.
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