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Pas trop chaud, mon Ange?

(Gabrielle)

C'est injuste. Des années, que dis-je, des siècles de bons et loyaux services, toujours classée au palmarès, pour en arriver là ! Tout ça pour échouer sur une broutille ! Il a suffi d'une toute petite erreur pour me retrouver coincée dans cette Antichambre de malheur. Je n'ose même pas poser mon regard sur les deux autres personnes assises face à moi. Fais profil bas Gaby. Surtout ne te laisse pas corrompre !
Pourtant, je sens mon pied gauche se mettre à trembler, signe du stress que me provoque le blondinet dégingandé moulé dans une sorte de combinaison bleu électrique. Il porte une horrible coupe mulet qui me laisse dubitative. Mais après tout, qui suis-je pour juger? Ne dit-on pas que la mode est un éternel recommencement? Je ne suis pas une grande adepte des tendances des humains. Même si j'évite de croiser leur regard, je ne peux en revanche pas échapper à la conversation que le blondinet longiligne entame avec son voisin:

— Une honte !!! Je te jure ! J'étais promis à une grande carrière! Cette chanson devait me permettre de devenir une star !

L'autre homme ne répond pas mais émet un petit rire presque sarcastique qui me fait relever la tête.
Si le blond affiche un look des plus détonants, son voisin, lui, se fondra certainement dans la masse lorsque nous arriverons. Vêtu de noir des pieds à la tête, brun, des cheveux en bataille, il a les yeux les plus bleus qu'il m'ait été donné de voir. Lorsque son regard croise le mien, je sens mes joues s'empourprer et je m'empresse de baisser à nouveau les yeux. Le premier type continue ses lamentations :

— Personne n'avait eu l'idée d'une chanson sur une chipolata! Je serai devenu une star, mec!

Une star? Rien que ça? Il faut vraiment que je songe à me tenir au fait des modes sur Terre... Parce que s'ils en sont réellement réduits à aimer ce genre de musique, je dois en toucher deux mots aux Muses! Lorsque j'entends un grognement, je lève à nouveau les yeux sur mes deux comparses. Le « chanteur » a posé sa main sur la cuisse du brun, déclenchant cette réaction presque animale. Mais loin d'être impressionné, le blond continue sa diatribe. Et en quelques secondes, la situation bascule. Le Brun se lève en grognant un peu plus et saisit l'autre homme à la gorge pour le plaquer contre le mur, renversant sa chaise au passage.

— Ecoute-moi bien espèce d'abruti. Tu ne me touches plus. Tu ne me parles plus. Parce que je peux faire de ton après-vie un Enfer.

Malgré moi, je m'entends glousser. Rapide comme l'éclair, l'homme lâche sa victime pour s'avancer vers moi.

— Ça te fait rire, ma douce?

Il s'approche au plus près, me coupant toute envie de rire. Il se fige devant moi, les jambes légèrement écartées. Mon Dieu! Me voilà avec le nez à la hauteur de sa ceinture!! Je déglutis avec difficultés en levant les yeux vers lui. Les bras croisés, il me toise de haut, avec un sourire en coin. De si près, il me semble encore plus beau. Un nez droit, une mâchoire carrée couverte d'une légère barbe, s'il me paraissait déjà grand alors qu'il était assis, j'en ai la confirmation maintenant qu'il se tient là. Nos yeux se croisent pour ne plus se lâcher. Mince, moi qui devais la jouer profil bas, me voilà perdue dans la contemplation d'un homme qui attend lui aussi l'arrivée de ...

— Damian! Ça suffit!

La voix malheureusement familière qui résonne dans la pièce interrompt notre instant de grâce. Je me lève d'un bond de ma chaise et Damian, puisqu'il semble répondre à ce nom, soupire une fois de plus en reculant. Derrière lui, le Maître des lieux apparaît. Même si je ne l'ai pas vu depuis des siècles, je reconnais cet air courroucé. Les poings sur les hanches, les sourcils froncés, il me fusille du regard.

— Gabrielle! Qu'est ce que tu as fait?!?
— Rien je.... je soupire en baissant les yeux. Salut, Lucifer.

Damian rit à nouveau.

— Luc', tu connais cette fille?
— Ouais... c'est ma sœur.

En chœur, Damian et le blondinet hoquettent de surprise. Et oui les gars, la petite blondinette insignifiante que je suis a le même sang que le grand Lucifer, roi des Enfers ! De sa voix nasillarde, le type à la combinaison bleue interpelle mon frère.

— Écoutez, ce n'est pas que je ne m'intéresse pas à vos histoires de famille mais si je suis là c'est parce qu'une erreur....

Sans lui laisser le temps de continuer, mon frère lève une main d'un air excédé en claquant de la langue. Et aussitôt, le chanteur disparaît, dévoré par une brume noire qui étouffe le cri qu'il s'apprête à pousser. Damian lève les yeux au ciel en poussant un soupir.

— Merci! Je n'aurais pas pu le supporter une minute de plus!

Lucifer ne semble même pas l'écouter tant il est décidé à me fusiller des yeux. 

— Ne me dis pas que c'est toi qui as lâché ce virus?
— Je ne l'ai pas « lâché », tenté-je d'expliquer pour la énième fois. J'ai trébuché et...
— Ouais enfin t'as semé une belle pagaille. On est complètement débordés ici avec tes conneries!
— Lucifer !
— Quoi !! Je jure si je veux. Surtout que je me retrouve obligé de m'occuper de toi pour les deux siècles à venir, et que ça me fait déjà chier. Je t'adore, mais tu n'as rien à faire ici! Qu'est-ce qui t'a pris de demander à descendre ?!?

Bonne question... Lorsque j'ai malencontreusement renversé cette boîte et répandu ce virus sur Terre, je me suis pris une remontrance salée. Mais c'était un accident ! Comment Père avait-il pu croire cette idiote de Pandore ? Le ton était monté et j'avais fini par monter sur mes grands chevaux... prétendant être capable de résister même aux tentations de l'Enfer. Aussitôt dit, aussitôt fait. On m'a envoyée ici sans prévenir. Et à priori, sans demander l'avis du Maître des lieux.

— Je me suis un peu... emballée.
— Non... tu crois ? Tu sais combien il est susceptible. Maintenant, il s'attend à ce que je te traite comme n'importe quelle stagiaire lambda. Crois-tu que tu seras à la hauteur?

Sans que je comprenne ce qui me prend, je toise Damian du regard. Argggg ce sourire en coin ! Si seulement je pouvais le lui faire ravaler! Je me redresse de toute ma taille, les épaules en arrière et le menton relevé. Mince, la fierté n'est-elle pas un péché ?

— Mais bien sûr que je serai à la hauteur !

Sans surprise, Lucifer secoue la tête, peu convaincu par ma pseudo-assurance. Damian en profite pour en remettre une couche :

— Eh Princesse, ici il n'y a pas de paillettes ou de licornes! Mais si tu veux que je t'apprenne à utiliser un plug anal...

Quoi?! Je manque de m'étouffer avec ma propre salive lorsqu'il prononce ces mots. Lucifer se tourne alors vers lui, l'œil noir. Mais tout à coup, son visage s'illumine.

— Mais après tout Damian, quelle bonne idée!
Comme un seul homme, le démon et moi nous écrions:
— QUOI?!?
— Réfléchis! Tu es mon meilleur homme, Damian.
Qui serait mieux placé que toi pour protéger mon ingénue de petite sœur? Tu l'imagines bosser dans le service des serial killers? Ou avec les damnés?

Je frissonne à l'évocation des deux seuls secteurs des Enfers que je connaisse. Mais passer les deux prochains siècles avec ce... cet... Apollon? Mannequin? Je me maudis intérieurement. Comment puis-je trouver des qualités à ce type détestable par nature?

— Eh? Tu m'écoutes?

Je cligne une ou deux fois des yeux, en essayant de me concentrer à nouveau sur la situation. Je suis dorénavant seule avec Damian, qui ouvre un portail d'un geste désabusé de la main.

— Allez Princesse, on y va.

*******

(Damian)

Bordel... Qu'ai-je donc pu faire à Lucifer pour qu'il me refile la garde de sa frangine? Elle est ici depuis des mois et je suis au bord de la crise de nerfs. Pourtant, ça avait bien commencé ! Je l'avais assignée à des tâches mineures qui devaient la tenir occupée... et surtout la garder loin de moi ! Oh, ça a marché les premiers temps! Non content de l'éviter, je me faisais un malin plaisir à la provoquer tant que possible. Elle devenait écarlate à la moindre évocation des mots "orgasme", "pénétration" ou "fellation." Mais mon meilleur souvenir reste sa fuite lorsqu'elle m'avait entendu prononcer le mot "sodomie" !
Alors comment les choses ont-elles pu basculer aussi vite? Si je devais être totalement honnête, je dirais que son air de vierge effarouchée lorsque je l'ai taquinée dans l'Antichambre m'avait rendu dingue. Je me voyais déjà lui attraper les cheveux quand elle avait levé ses grands yeux noisettes vers mon visage.
Mais je dois avouer qu'apprendre que c'était la sœur du Patron m'avait refroidi. Merde, plus intouchable tu meurs ! Et comble de tout, il me l'avait collée dans les pattes!

Tout à mes pensées, je réalise que je suis encore sous la douche lorsque l'eau se fait glacée. Je coupe le robinet et sors pour attraper une serviette accrochée. C'est l'instant qu'elle choisit pour ouvrir la porte à la volée en chantonnant. Quand elle réalise que la pièce est déjà occupée, elle se fige en se mordillant les lèvres. Ah, cette jolie teinte vermillon sur sa peau pâle! Contre toute attente, elle ne quitte pas la pièce et prend même la liberté de laisser son regard glisser sur mon corps. Loin de me sentir gêné, je continue d'essuyer mes cheveux en avançant vers elle. Quand j'arrive à ses côtés, je lui murmure à l'oreille :

— La prochaine fois, mon Ange, rejoins-moi sous la douche, on s'amusera.

******

(Gabrielle)

Oh. Mes. Aïeux.
Depuis des semaines, je lutte contre ces idées qui germent dans mon esprit. Ce démon de malheur cherche toutes les occasions pour me rendre folle. Entre cette manie de m'appeler mon Ange même au beau milieu des Enfers - pour l'anonymat tu repasseras -, ces allusions salaces permanentes ou sa façon sexy de déguster des glaces à longueur de journée, je sens mon sang bouillir de plus en plus. Et puis d'abord, qui est-ce qui mange autant de crèmes glacées sans prendre un gramme? Oui, d'accord, être un démon de catégorie supérieure, ça aide... Ou encore, l'autre jour, pendant que je cuisinais pour lui, il s'est mis à chantonner dans mon dos:

    — Ecarte les cuisses que je m'y glisse...

Est-ce de la pure provocation? Vu le nombre de filles qui ont défilé ici depuis mon arrivée, je ne suis même pas certaine qu'il y mette une quelconque malice. Ce mec est juste accro au sexe. Je dois me mettre en tête que tout ici est différent de chez moi. Allez Gaby, tiens bon. Tu peux le faire. Tu peux leur prouver que tu es capable de résister à toutes les tentations, que tu as un calme défiant toute concurrence.

Mais aujourd'hui, comble de malchance, il fallait qu'il se balade nu, comme si de rien n'était. Bon, d'accord, il est chez lui... Et d'accord, j'ai peut-être débarqué dans la salle de bains sans prévenir mais... C'était déloyal de me murmurer ainsi à l'oreille. Parce que sentir son souffle contre ma peau m'a complètement chamboulée. Cette boule de chaleur qui gronde dans le bas de mon ventre chaque fois qu'il me fixe en relevant un sourcil, s'est mise en éruption pour atteindre mon cerveau. Et depuis une heure, je l'écoute blablater au téléphone avec je ne sais qui, et comble du malheur il ne porte rien de plus qu'un jeans qui retombe sur ses hanches . Du calme, Gaby. C'est certainement Lucifer au bout du fil. Mais mince, qu'est-ce que je donnerais pour qu'il lâche ce satané portable et qu'il pose ses mains sur moi. Au moment où il passe ses doigts dans ses cheveux, je crois défaillir. Ressaisis-toi, ma grande ! Après tout, ce n'est pas le premier homme torse nu que tu vois !  Même si celui-ci est particulièrement sexy. Je ne sais pas ce qui me perturbe autant. Ses tatouages? Ce parfum d'interdit? Pour la millième fois depuis que je suis arrivée, je me morigène pour avoir voulu venir ici.
Enfin, après une formule de politesse, Damian raccroche son téléphone et pose les yeux sur moi. Sans une parole, il s'approche avec un sourire aux lèvres. Droite comme un i, les mains croisées devant moi, j'essaie de ne pas laisser mon émoi transparaître. Une vraie torture, parce qu'il s'arrête à quelques centimètres de moi et pose sa main sur ma hanche sans lâcher mon regard. Comme au ralenti, je le vois se pencher à mon oreille une nouvelle fois pour me chuchoter.

— Si tu continues de me regarder comme ça, mon Ange, je ne réponds plus de rien.

A quel moment est-ce que tout bascule? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que je n'y tiens plus et passe ma main sur sa nuque pour saisir une poignée de ses cheveux. Comme un signal de départ, sa bouche prend possession de la mienne avec rage. Ses lèvres ont un goût merveilleux, sa langue qui danse avec la mienne fait bondir mon rythme cardiaque. Oh, j'entends bien cette petite voix tout au fond de moi, qui essaie de me mettre en garde, mais non! Non je ne l'arrêterai pas. Je ne mettrai pas fin à ce que j'ai moi-même initié, à ce que j'ai imaginé mille fois lorsque j'étais seule dans mon lit.
Sentir Damian me serrer contre lui, deviner son désir évident à travers son jeans me retourne le cerveau. Alors comment définir la sensation provoquée par ses mains qui caressent mes fesses, les chérissent avant de les pincer, provoquant un petit cri de surprise?
Ni une ni deux, Damian arrache brutalement ses lèvres des miennes et me tire par la main.

    — Viens par ici.

J'ai presque du mal à le suivre, tant je suis fébrile, même si je sais très bien que c'est vers sa chambre qu'il m'entraîne. Il ne prend pas la peine de fermer la porte. Il soulève ma robe pour l'enlever d'un seul geste. Victorieuse, je souris en entendant son grognement devant l'absence de mes sous-vêtements. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris ce matin de délaisser cette partie importante de ma tenue quotidienne... Mais voir son regard brûlant me détailler de la tête aux pieds n'a pas de prix!

    — Bordel !

Avec une douceur inattendue, il m'embrasse une dernière fois avant de m'allonger sur son lit. Je serre les cuisses et joue avec une mèche de mes cheveux en le regardant ôter son jeans. Quitte à être damnée, autant y aller à fond. Il me provoque depuis des semaines, cette fois, c'est mon tour ! Avec un regard coquin, je laisse ma main descendre entre mes cuisses. Combien de fois ai-je rêvé de cet homme, seule dans l'intimité de ma chambre, pendant que je me caressais? Même dans mes fantasmes les plus fous, je n'imaginais pas combien le voir nu devant moi, son sexe à la main fièrement dressé juste pour moi, comblerait mon ego. Que ce soit la largesse de ses épaules, le dessin parfait de ses muscles, la pilosité rendant sa silhouette virile à souhait. Non vraiment, il n'y a rien à changer chez Damian.

    — Arrête de me regarder comme ça, Gaby. Parce que j'essaie de la jouer cool avec toi, mais si tu pousses le bouchon, je vais te baiser comme un sauvage.

Je devrais me sentir honteuse devant tant d'obscénité, pourtant je me mets à rire. Mon séjour ici m'a-t-il tant changée? Je m'en moque à vrai dire.

    — Et qui te dit que je veux que tu la joues sympa?

Il s'allonge au-dessus de moi, attrape ma cuisse et, sans prévenir, s'enfonce en moi d'un seul mouvement du bassin. Pas de tendresse, pas de préliminaires. Il est comme moi, il brûle d'impatience et ne prend pas la peine de s'assurer que je sois prête. Pas besoin. Tout en moi lui crie de me prendre sans attendre. Mon corps l'accueille avec bonheur, mes parois l'enserrent avec délice. Il me mordille la peau du cou tout en continuant ses va-et-vient puissants. Je sens rapidement la chaleur monter en moi et ma respiration erratique le fait rire.

    — Déjà au bord du précipice?

Je ne peux qu'acquiescer. Alors que je suis prête à exploser, il s'interrompt et m'enlève sa chaleur. Comme une junkie, je m'entends le supplier :

    — Non, non, encore!
    — Tourne-toi.

Ooohhhh... Comme un Ange bien obéissant, je m'allonge sur le ventre, bien trop heureuse de suivre ses consignes. Il soulève mon bassin pour plonger une nouvelle fois en moi.

    — Oh mon...
    — Chut, pas de blasphème, mon Ange.

Je m'en fous des blasphèmes; j'ai déjà brisé bien assez de lois. Explosé trop de barrières. Mais je suis incapable de regretter quand il s'enfonce une nouvelle fois en moi, encore plus profondément. Je perds complètement pied, m'agrippant au drap dans un vain espoir de trouver un point d'ancrage à la réalité. Je ne suis plus capable de réfléchir, haletante, pantelante, je m'entends en réclamer encore. Il n'en faut pas plus à Damian pour accéder à mes prières. Il accélère encore le mouvement, m'emportant avec lui dans une vague de plaisir que je n'avais jamais connu jusque là. Ce tsunami d'émotions déferle et emporte tout sur son passage, mes principes, ma timidité et ma sagesse, pour ne laisser qu'une femme pleine de désir pour ce démon. Il finit dans un râle plein de virilité et laisse reposer son front contre mon dos, reprenant son souffle. Quelques secondes plus tard, il pose un baiser entre mes omoplates et se laisse tomber à côté de moi. Son regard scrute le mien, certainement à la recherche d'une quelconque trace de culpabilité. Il me paraît presque... Inquiet? J'ai la confirmation de ses doutes quand, dans un froncement de sourcils il me demande tout bas:

    — Ça va?

Je me tortille pour venir me caler contre lui.

    — Pourquoi est-ce que ça n'irait pas?

Il se met à rire. J'aime l'entendre rire!

    — J'imagine que c'était ta première fois?

Cette fois c'est à mon tour de me moquer.

    — Certainement pas ! Tu crois quoi? Qu'on naît dans des roses et des choux, là-haut?
    — Non ! Enfin... je ne sais pas. Je n'y ai jamais mis les pieds. J'aurais peut-être dû, si elles sont toutes comme toi.
    — C'est-à-dire?
    — Sexy en diable.

Je me redresse pour le chevaucher. Avec délectation, je le sens réagir à mon contact. Je prends son sexe entre mes mains pour le caresser lentement.

    — Je ne te suffis pas?

Avec une petite moue arrogante, il hausse les épaules:

    — Si t'avais une ou deux copines qui pouvaient se joindre à nous...

Lorsque je le guide pour entrer en moi, il ferme les yeux en murmurant un juron. Quand il les ouvre à nouveau, cette lueur de désir que j'y retrouve me prouve qu'il n'a besoin que de moi. Mais je me sens libre aujourd'hui, et j'ai envie de m'amuser à ses dépends. Il me prenait pour une ingénue innocente? Mais est-il prêt à me voir repousser mes limites? Sa respiration s'accélère au rythme de mes mouvements de bassin. Cette fois, c'est moi qui lui glisse à l'oreille:

    — On en reparle de cette histoire de plug?

*****

(Damian)

    Cette fille est un mystère complet. Elle vit ici depuis des semaines, se fondant presque dans le décor tant elle paraissait vouloir disparaître. Mais en l'espace de quelques secondes, mon monde a basculé quand elle m'a embrassé. Et nous avons passé les heures suivantes à faire l'amour dans toutes les positions possibles et imaginables. Si elle rougissait comme une écolière catholique en entendant parler de sodomie, force m'est de constater qu'elle est beaucoup moins timide lorsqu'il s'agit de passer à la pratique ! Jamais rassasiés, nous avons passé la journée dans ma chambre, oubliant tout. Puis elle a fini par s'endormir, un sourire aux lèvres. Et moi, comme un con, je la regarde dormir depuis une heure, comme si elle était la huitième merveille du monde. Merde, jamais je n'aurais pu imaginer que cette petite blondinette pourrait me retourner le cerveau à ce point !
Alors ok, les préjugés ont la vie dure... Je suis un démon mais je ne suis pas totalement dénué de conscience. Peut-être que les Anges ont eux aussi leur part d'ombre? Pourquoi pas? Mais maintenant que mon cerveau retrouve son calme, je réalise dans quelle merde je me suis mis. Parce qu'il ne m'appartient certainement pas de choisir d'avoir un avenir avec elle ou non. Nous ne sommes pas du même monde, point final. Et que dira son frère quand...

    — Damian!!!

La voix forte de Lucifer résonne dans la maison. MERDE!!! Je me redresse rapidement et saute hors du lit. Gabrielle grogne de protestation en rabattant le drap sur ses épaules.

— Damiiiian?? T'es là?

La voix se rapproche de la porte de la chambre. Il me faut un plan. Vite. La réveiller? Pas le temps. Je remonte un peu plus le drap, tâchant de camoufler au maximum ses boucles blondes si reconnaissables. J'enfile mon jeans à la hâte puis me glisse à l'extérieur de la chambre. Mais au moment où je m'apprête à refermer la porte, Lucifer pose sa main sur mon épaule en riant.

— Ah te voilà! Vu ta tête, tu ne devais pas être seul là-dedans. Je la connais?

Il tend le cou pour essayer d'apercevoir la fille par la porte entrouverte, que je m'empresse de claquer, d'un air certainement coupable.

— Absolument pas. Qu'est-ce que tu veux?

Lucifer se renfrogne devant mon air maussade.

— Faut qu'on parle de ma sœur. Tu sais où elle est?  

Prends un air détaché, Damian.

    — Non. Pourquoi le saurais-je?

Mon ami croise les bras sur son torse, cette fois visiblement agacé.

    — Parce que je te l'ai confiée, Damian. S'il lui arrive quelque chose...

Vous savez comme parfois tout s'acharne contre vous? Quand vous avez l'impression que le Sort s'amuse à vos dépens? A cet instant, la porte s'ouvre sur une Gabrielle enroulée dans mon drap noir, les yeux embrumés et les cheveux délicieusement emmêlés. Un tableau post-coïtal exquis... sauf lorsqu'on est le frère aîné de ladite demoiselle. Les yeux de Lucifer vont et viennent, entre elle et moi, comme s'il tentait de se convaincre de vivre un cauchemar, ce qui serait plus tolérable pour sa santé mentale que de m'imaginer culbuter sa douce frangine. Puis, devant l'évidence de la situation, il se met à vociférer. Qu'est-ce qui peut être pire que de rendre le Diable fou de rage?

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