Je tremble de tout mon corps, assis contre le bitume froid. Mes larme ne cessent de couler contre mon faciès turpide. Minho me sert dans ses bras, mais ça ne parvient à me rassurer qu'un peu.

J'ai froid, j'ai faim, mais surtout, je me sens souillé, sale. La douche? Aha, la bonne blague. Je pourrais me prendre le jet dans la figure des millions de fois pour pouvoir effacer les événements qui ont eu lieu il y a quelques minutes de ma mémoire.

Surtout le moment où l'homme m'a sourit avec satisfaction, l'air de dire qu'il avait pris du bon temps. L'envie de vomir devient forte, et le liquide acide et chaud remonte dans ma gorge pour finalement redescendre.

Ne plus y penser, ne plus y penser.

« -Les connards, je les pensais pas capable. En y réfléchissant, si en fait. Ils sont totalement capables. »

J'essaye de regarder le noiraud dans les yeux, mais je sais que mes larmes couleraient de plus belle. Alors, je me contente de fixer le sol en hochant la tête.

Les gens pourraient dire que je suis ridicule, qu'il n'y a pas eu de pénétration en soit, mon impression resteras la même. Les traces de leurs mains sur mon corps demeurent indélébiles.

Mes spasmes s'accentuent, et je sens la crise d'angoisse monter. Ma respiration est saccadée, et sous le regard paniqué du jeune adulte aux yeux enflammés, je n'y parviens plus. À respirer.

Un poids s'abat contre ma poitrine et ne se retire pas. J'étouffe. Je me noie. Les indications maladroites de Minho pour m'aider, je ne les entends plus. Elles sont bien loin maintenant.

Et, dans cette cellule, dans cet Enfer, je sombre.